J'avance. Encore, et encore. Errant d'un endroit à l'autre sans même voir mes pattes. La pluie colle mon pelage hirsute contre ma peau. A un tel point que ça en devient ridicule. Je suis sûre que l'on peut voir mes côtes, sous la longue fourrure qui me recouvre. Je suis affamée. Je suis décharnée. Épuisée, à bout de force. La vie ne m'est pas clémente. Des frissons parcourent mon échine, alors que des nouvelles gouttes ruissellent le long de mon cou. Je m'arrête à côté de ce qui semble être une flaque. Je me penche précautionneusement, de peur de heurter le sol. Doucement, je commence à laper l'onde boueuse. Un goût de terre m'envahit la bouche. Grimace. Je n'ai pas le droit au répit. Mon ventre ne gargouille plus depuis longtemps. Je m'assoies. Mais où suis-je ? L'air sent la pluie. La terre, les plantes mortes. Comme d'habitude. Ça ne varie jamais. Reprendre mon chemin. Je me relève, dépliant mes pattes sans geindre malgré la douleur que me procure ce geste. J'avance. Trouver à manger. Un abri. Tout ce qui, pour la majorité des gens, est facilement acquis. Pas pour moi. La sécurité m'est inconnue. L'été est violent, cette année. Réduisant ce qui constituaient mes repas en de vieilles touffes jaunâtres et racornies. Les charognes deviennent rares. L'eau, malgré la chaleur de la saison, est encore abondante. Les rongeurs n'ont pas besoin de beaucoup de nourriture, et leur survie n'est pas compliquée, lorsque les prédateurs se tiennent tranquilles. Je ne suis pas un prédateur. Je suis Bermude. Solitaire orpheline et non voyante. Je suis fière. Asociale, indépendante. Indépendante ? Pfff. Et c'est moi dit ça. J'avance. Je ne trouverai pas de repas ce soir. Mon estomac attendra un nuit de plus avant de pouvoir fonctionner à nouveau. Soupir. Un abri. Je ne demande que ça, maintenant. Le soleil est couché. Je ne vois absolument plus rien. Il m'arrive de distinguer des formes floues en fonction de la luminosité, le jour. Mais la nuit... Mes chances de me repérer sont inexistantes. La pluie commence à cesser. Je m'ébroue, transie jusqu'aux os. Un merle lance un cri d'alerte, qui résonne dans le silence. Je souris avec amertume. Les oiseaux n'ont rien à craindre de moi. Je continue de marcher, à tâtons, et me cogne contre une branche. Je grogne, et lance un coup de pattes rageur dans le vide. Je dois me reposer. Après quelques mètres de marche supplémentaires, je renonce. Me laisse tomber au sol. Ferme les paupières. Et sombre dans un lourd sommeil peuplé de rêves étranges.
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Sujet: Re: Solitaire. [Libre] Ven 20 Juil - 12:52
Kalosty.
C'est chiant. rien ne se passe comme prévu. Je n'avance pas de tout vers mon objectif. Je n'y arrive pas. Et ça me fout en rogne. J'ai beau me démenner pour essayer de faire bouger les choses, ça ne change rien. Absolument rien. C'est terriblement frustrant, tout ça. Bon, je l'avoue, j'ai moi même eu de nombreuses périodes où, moi même, je ne foutais rien. Mais voilà, tout le monde m'en voulait. Mais maintenant, je ne comprend plus. Les gens ont si vite changés ? Du jour au lendemain, il ne se passait plus rien. Et aujourd'hui, je me sens terriblement seul. Je sais ce qui ne va pas. Je dois luttter contre ce destin qui ne semble pas vouloir faire mieux que de rendre plus difficile mon avancée.
« - Alala. »
J'ai beu me retourner tout ce bordel dans ma tête, encore et encore, je ne vois pas du tout ce que j'ai raté. Je ne comprend pas comment j'ai pu échoué. Tout était pourtant parfait. On était presque au point... Et tout a foiré. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment. Mais on a perdu. Tout ce chemin pour devoir repartir à zéro. Ce n'est peut être pas une si mauvaise chose, au fond. Ça nous permettra de repartir de rien, d'aller plus haut, d'être plus préparé. De ne plus prendre les choses à la légère, d'être sur nos gardes. Car, je m'en doute bien, c'est sûrement cela qui nous a fait échouer la fois précédente.
Mais bon. Pas la peine de me torturer à ressasser la passé. J'ai du travail. Beaucoup. Alors autant m'y mettre. au plus vite. C'est donc à cette pensée que je décide de tout reprendre en main. D'apprendre de mes erreurs passées pour aller de l'avant, pour enfin espérer atteindre mon objectif. Je sens qu'on est bien parti, cette fois. Enfin, ion, c'est vite dit. Pour l'instant, je suis seul. Et c'est pour cela que je suis là. J'ai besoin de partenaires. Car seul, je ne ferai pas le poids face au destin. Certes, pas uniquement le destin, mais celui ci est quand même mon principal obstacle.
Je m'élance. Je dois y arriver. Et je n'ai jamais été aussi motivé que maintenant.
Plume d'Amour Félin Star
Perso 1 : Plume d'Amour/Ombre [DEAD] Perso 2 : Boule de Ciel/Ombre [DEAD] Perso 3 : Esprit du Renard/Rivière [KALI] Nombre de messages : 810 Age : 26 Puf : Amourette. (L)
La solitude est un état d'âme. J'ai choisis, tu respecte. Et si tu as quelque chose à dire, croisons le fer. Nos lames effacerons mes envies, mes peurs, mes paroles. Et mes larmes panseront mes plaies.
Ce matin, je me réveille en pensant à une avenir nouveau. Non, cette fois, ce n'est pas une crise de passage. Je ne veux pas changer, je dois changer. Je sais que je peux. Je peux et je le sais. Alors, oui, cette journée est à marquer d'une pierre blanche dans ma courte vie de chatonne. Je suis seule, libre de mes choix, et tu n'as rien à me dire. Ce matin, aujourd'hui, sous la chaleur du soleil, je vais quitter ma triste vie de Solitaire pour quelque chose de nouveau. Quelque chose de neuf, qui n'a rien à voir avec mes habitudes. Et qui a dit qu'il fallait s'abandonner toute son existence au même refrain ? Ma chanson est différente. J'invente mon refrain au fil des jours, des semaines, des saisons. Et les couplets ne sont composés que des chants des oiseaux qui m'accompagnent.
Je me mets en route. Plus de temps à perdre, je dois bouger. Le temps n'attend pas, et ma vie non plus. Je cours. Mes membres jeunes me permettent d'aller toujours plus vite. Je ne m'arrêterais que quand je saurais que faire de ma vie future. Le ciel m'a envoyé un signe, je ne dois pas rater ma chance. Je suis née solitaire, je n'ai pas eu le choix. Maintenant qu'il se présente a moi, je dois saisir ma chance. Les minutes passent. Mon endurance ne faiblit pas. Mon souffle est régulier, et pourtant je sens que je dois ralentir. J'y suis...enfin je crois. Que dois-je faire, maintenant ? Je suis perdue au milieu de la forêt, posée là dans les herbes. Et j'attends. Je regarde le ciel, et mes larmes coulent doucement sur ma peau d'ébène. La colère monte de mes entrailles. Mais quelle idiote ! Comment ai-je pu croire à un simple pressentiment, m'éloigner ainsi de mon lieu d'habitation pour venir me perdre dans cette forêt inconnue ? Je suis idiote. Je suis furieuse, furieuse contre moi-même. Jamais je ne pourrais retourner d'où je suis venue. Le soleil tape, brûle mon pelage de nuit. Je voudrais me frapper la tête contre le sol, mais les hautes herbes amortiraient sa chute, et la douleur n'en serait que moins grande. Maintenant, je vais mourir ici, seule, comme depuis toujours. Je me maudis, maudis le ciel, maudis la mort. Et je maudis la solitude. Ô comme je te maudis, solitude de malheur.
Je suis assise sur le sol. Qu'est ce que j'attend, maintenant ? Je ne sais pas, je n'ai pas envie de le savoir. Avec un peu de chance, une patrouille de guerriers de je-ne-sais-quel-clan viendront me trouver là, et m'achèveront. Après tout, j ne mérite que cela. Ma colère s'est un peu calmée, mes larmes se sont asséchées, et sont restées bien sagement au creux de mes yeux clairs. Je sais que je n'aurais jamais, jamais dû poursuivre ce rêve qui m'a réveillée ce matin. Et pourtant...Aux creux de mon coeur sa folie m'habite toujours, m'invite à éveiller mes sens endormis pour accomplir ce dont je rêve depuis des saisons entières ; ne plus être seule.
Étoile des Âmes Félin Légendaire
Perso 1 : Etoile des Âmes Nombre de messages : 2706 Age : 26 Puf : Jaisus Date d'inscription : 13/03/2010 Points : 2762
Je la sens. Elle arrive, elle approche. Oui, mais cette graine est vraiment délicieuse. Que faire ? Rester, m'enfuir ? La faim est trop fort. Je ne peux pas partir ainsi. C'est impossible, l'odeur de cette graine est tellement entêtante, elle m'appelle, me demande de rester près d'elle. Et pourtant, je sens le danger. Vient-il de droite, de gauche ? Je ne sais pas. Mon cœur bat fort, tellement fort qu'il me fait mal. J'ai peur, j'ai faim. Je ne sais plus quoi faire. Non ! Je dois survivre. Je dois partir, vers ce buisson là bas. Noir.
Je dévore cette petite souris en quelques bouchées. Elle était grasse et juteuse, exactement ce qu'il me fallait. Malheureusement, elle ne suffit pas à remplir mon ventre. Tant pis. Je marche, je marche, encore et encore, avec ma meilleure amie. Qu'elle est belle, qu'elle est douce. Comme je l'aime. Silencieuse, calme et placide, elle est toujours là, m'épaule toujours et ne me laisse jamais tomber. Ma solitude, comme je l'aime oui. Je suis seule. Et pourtant personne ne me rejette, les gens ont tendance à être presque trop présent, bien trop là pour moi. Je ne veux pas que l'on pense à moi, je ne le mérite pas. Je ne prétends pas avoir beaucoup d'amis, loin de là. J'en ai peu, très peu. Je suis solitaire après tout. Mais les rares moments que je passe avec eux me rappellent que je ne suis pas complètement seule, que je ne le serais sans doute jamais. Je ne suis pas faite pour être seule ; je me sens tellement capricieuse de le souhaiter alors que je sais pertinemment que je ne survivrais pas sans personne. Je vagabonde seule et pourtant, partout où je m'arrête je suis en recherche constante de compagnie. J'ai besoin de recevoir de l'amour et d'en donner, même si j'ai peur, constamment peur de perdre ceux que j'aime ce qui fait que je m'attache peu aux gens. C'est une sorte de cercle idiot et sans fin, je cherche l'amour pour le fuir aussitôt par peur de le perdre contre mon gré. Ainsi je me retrouve pratiquement seule. En fait, j'ai quitté il y a peu mon dernier foyer. Cela fait quelques jours que je marche, mais il ne faut pas que je m'éloigne trop de SA ville. Je suis à sept jours de marche de là bas il me semble, je vais devoir songer à m'arrêter. Je suis donc techniquement de nouveau seule au monde. Je ne veux pas, non. Je continue de marcher encore et encore, avec cette foutue solitude qui finalement commence à me peser. Éternelle insatisfaite, je vous dis. J'ai les coussinets en sang, les poumons en feu. Je ne sais pas vraiment ce que je cherche, une présence, un endroit confortable. Non je ne sais vraiment pas, mais je marche encore et encore. Splash. Une flaque d'eau. J'en retire vivement ma patte trempée et observe mon reflet troublé par les vaguelettes. Mon pelage habituellement blanc et soyeux est grisâtre et hérissé, mes yeux pâles sont vitreux. Je suis morte de fatigue, je devrais m'arrêter pour la nuit. Mais j'ai l'étrange sensation que j'y suis presque, que mon but inconscient est proche, très proche. Alors je vais continuer, jusqu'à que je sois arrivée. Arrivée où ? Nous verrons bien.
J'ouvre les yeux. Le soleil est levé. Je le vois. Parmi les ombres que constituent les arbres, Il est le seul à ne pas être noir. Une humidité collante maintient mon pelage à l'état de carapace boueuse. Les courbatures m'arrachent des grimaces. Mais ce n'est rien, en comparaison à ce que je ne peux plus appeler estomac. Comme si il se déchirait. Piteuse explication. Pourtant, c'est ce que je ressens. Des déchirures. Comme si la faim me réduisait le ventre à l'état de lambeaux de chair. Je tremble. Je ne suis pas sûre de pouvoir me lever. Le sol tangue doucement. Il m'invite à le rejoindre. Tentant. Mais la mort ne m'aura pas. Pas encore, du moins. Je teste mes muscles, mes os, mes tendons. Accepteront-ils de m'obéir ? Je m'étire. La douleur m'arrache un cri. Bon. Je me dresse doucement, déterminée. Je ne veux pas mourir. C'est une certitude. A ma grande surprise, mes pattes jouent le jeu. Je ne tombe pas. Néanmoins, le sol ne cesse pas de dodeliner. Il me faut à manger. Manger. Cette perspective me semble si irréelle ! Depuis combien de temps n'ai-je pas manger ? A m'entendre, on pourrait croire que cela fait des semaines que je n'a pas trouver une once de nourriture. Pourtant, si ma mémoire ne me fait pas de farce, mon dernier "repas" remonte a il y a seulement deux jours. Des feuilles ? C'est probable. Les charognes me permettent de tenir plus longtemps, d'habitude.
UC
Étoile Sismique Félin connu
Perso 1 : Seth Perso 2 : Etoile Sismisque [O] Perso 3 : Narcisse des Ondes [T] Nombre de messages : 501 Age : 28 Puf :
« Un nom. Quelque chose qui définit l’identité de l’individu. Le mien se perd dans le tourment du vent. On entend le début puis le reste se perd dans un murmure…
Celui que vous nommiez Seth’ylanzahem n’existe plus que dans vos souvenirs, ceux qui se ternissent pour ensuite s’effacer. Désormais, il ne reste que Seth. »
(♫) Une Somebody ~ Laura Jansen
Nous avons tous un objectif que nous poursuivons désespérément. Nos pattes saignent, nos poumons suffoquent mais notre mental tient bon, racines profondes qui gardent le tronc droit bien qu’il soit malmené par la tempête. Ma motivation a pour origine le sang ; trop souvent versé pour des délires ambitieux de vieux fous, avides et paranoïaques. Ma vengeance sera un délice, une jouissance suprême pour tous mes sens. J’en ai souvent rêvé. Des rêves perdus entre l’ivoire des crocs et des griffes, quelques cris puis l’écarlate et le pourpre, accompagnés d’une fragrance métallique. N’ayez aucune crainte, pour vous, je suis inoffensif. Il me reste encore trop de chemin à parcourir, d’ennemis à combattre et de femelles à charmer pour que je m’estime prêt un jour. Néanmoins, les filles ne sont qu’une distraction malsaine. Tomber amoureux est une perte de temps. J’ai à jamais perdu celle que j’aimais ; je ne tiens pas à renouveler l’expérience.
Je marche, d’une allure légère et désinvolte, ma queue se balançant de gauche à droite, en rythme. J’arbore un rictus satisfait ; on dirait presque un sourire mais cela fait bien longtemps que je ne souris plus. J’ai bon nombres d’objectifs à remplir or, je passe mon temps à flâner près des Clans. Je n’apprendrai rien de plus de leur part. Pour être moi-même un ancien membre d’une communauté semblable, je suis assez au courant. Les coutumes sont différentes d’une contrée à une autre, mais qu’aurai-je à leur enseigner ? Les miens se sont faits massacrés quand je n’étais qu’un chaton. Mon mentor est mort devant mes yeux. Tout ça, commandité par un seul et unique être abject lié à moi par le sang et le passé. Mais là, j’avance à grands pas vers mon futur. Pas le temps de ressasser la poussière ; je risquerai d’éternuer. Ahaha, je suis trop drôle. Voilà un des désavantages de la solitude, on se met à dialoguer tout seul. Heureusement, je n’ai pas atteint le stade de la discussion audible d’autrui. Voilà bien longtemps que je n’ai plus entendu ma voix d’ailleurs. J’hésite. Je ne peux peut-être même plus faire usage de ma langue. Si on a perdu la parole, il suffit de la chercher là où on aurait pu la laisser, pour ensuite la retrouver. Ahaha. Bon stop, ça devient grave. J’ai l’estomac plein, les muscles endoloris certes mais je ne manque pas non plus de sommeil. Il n’y a aucune raison à ce que je délire ainsi. Je secoue la tête dans un soupir exaspéré.
Je crois que je suis heureux. Un peu de soleil, de l’eau fraîche, quelques proies ; what else ? On dirait que tous les solitaires se plaignent de leur vie misérable, avec leurs yeux vitreux, leur langue pendante et leur pelage encrassé. Moi, tout va bien. Je me suis regardé en allant boire près de la Cascade, aux aurores. Mes prunelles grises ont toujours la même lueur glaciale, mon pelage charbonneux est terne et pas très bien lavé mais qui viendra critiquer ? Personne, puisque je suis seul. Seul ! Mmh. Peut-être qu’en effet, c’est pas le pied. J’y ferai quelque chose, quand j’y penserai. Et quand j’aurais le temps. Je grimpe dans un feuillu à quelques longueurs de queue du caillou où je me suis arrêté. L’adrénaline envahit mes muscles comme une vague doucereuse. Bondir. Conserver son équilibre. Ne pas lâcher prise. Serrer les crocs et se hisser sur sa branche. Dans les arbres, je suis le Roi. J’empiète sur le terrain des oiseaux, inaccessible, libre et impérial. Le vent agite mon pelage. Je regarde droit devant, fixant l’horizon. Une crainte, comme un fantôme sournois, provoque un frisson qui galope et remonte mon échine pour bourdonner ensuite à mes oreilles.Mon avenir ? Une vie au jour le jour est-elle envisageable pour l’éternité ? Pour un haut, il y a un bas. Pour un bien, un mal. Un prix à payer. Une fois ma vengeance accomplie, je devrais donc redescendre du firmament. Ma chute sera brutale. Voire mortelle.
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Sujet: Re: Solitaire. [Libre] Lun 26 Nov - 18:54
Kalosty. ~
Emporté par mon élan, je mis quelques temps à remarquer les effluves fraîches d'autres félins aux alentours. Je ralentis donc mon allure, cherchant à me faire le plus silencieux et discret possible. Certes, je cherche à rencontrer d'autres félins, je dois tout de même rester prudent. Je dois éviter à tout prix de me faire repérer par lun membres d'une des tribus de félins qui peuplent cette forêt. Je dois rester discret, et bien choisir ceux avec qui je vais coopérer ; de vrais alliers, qui ne se retourneraient pas contre mon parti dès que quelque chose ne leur conviendrait pas... Je dois rester très, très prudent. On ne peut se fier qu'a très peu de gens, surtout par les temps qui courent. Mais j'ai au moins un avantage. L'hiver arrive. Les proies vont se faire de plus en plus rares. Et n'importe qui accepterait de m'aider contre un peu de gibier. Et puis c'est toujours mieux d'être accompagné, même par un inconnu. Seuls ceux qui ont déjà par le passé connus la solitude peuvent comprendre ceci.
UC.
Emy
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Sujet: Re: Solitaire. [Libre] Ven 30 Nov - 10:57
Paradis d’Innocence Je t’emmerde la vie.
Rihanna feat Mikky Ekko – Stay
Bordel. Il a fallu que ce P***** d’hiver arrive. Enfin, il y est pas encore. Mais il fait déjà froid. J’aime pas le froid. J’ai les poils trop courts. Ça fait chier. Encore un sale coup de la vie. J’ai rien mangé aujourd’hui. Mais ça tombe bien, j’ai pas faim. Pas encore. Le soleil est haut dans le soleil, mais il est pas foutu de me réchauffer. Les rongeurs se cachent. Ils sont comme moi. Frileux. Sauf qu’eux ils ont à manger. Ah bah CACA, maintenant j’ai faim. A force d’y penser… Je sais pas si je tiendrais encore longtemps comme ça. Quand je serais vieille, je crèverais au bout d’une demi-journée. D’ailleurs, quand est-ce que je serais vieille, hein la vie ? Vu que tu adores me faire chier, je suppose que c’est pour bientôt. Le truc c’est que si je m’attache à d’autres chats, ils vont crever. Y en a que ça dérange pas. Moi si. J’aime pas savoir que ceux que j’aime meurent par ma faute. J’ai un drôle de poids sur le cœur après. Ça s’appelle la culpabilité. Tu connais, dis ?
Sûrement pas, tu sers à rien. Toute façon, je crèverais pas avant longtemps. Pas avant de t’avoir emmerdée au maximum. Mais j’ai besoin d’aide. Y a pas de doute. Je peux pas continuer à marcher sans manger, y a un moment où je vais tomber. Sans pouvoir me relever. Et ça, ça te ferait beaucoup trop plaisir pour que je me laisse tenter. Peut-être que si j’avais des esclaves ça marcherait. Ah ben non je suis idiote. Ils m’obéiraient jamais. Une chatte à trois pattes, c’est pas hyper flippant. Même avec les os qui saillent. Oh, après, je me plains pas de ma vie. Enfin à peine. C’est juste que j’ai faim. Et j’aime pas avoir faim. Surtout quand y a rien à manger. Ouais, en fait il me faudrait des compagnons d’aventure. Mais des chats que j’aime pas vraiment. Juste que je côtoie. Puis comme ça ils m’aideraient à chasser. Sauf s’ils ont pitié. Je déteste la pitié. Le premier qui a pitié de moi est un chat mort. Ou presque.
En y repensant, ça repose un peu sur le système des Clans. J’emmerde les Clans. Sauf que là on aura pas d’endroit à défendre, pas de chatons, pas d’amours, peut-être pas d’endroit précis où vivre et se réunir. Ouais, en fait c’est différent. Je connais les Solitaires. J’en suis une. Mine de rien, on est pas hyper sociables. On a notre fierté. Ce sera dur de cohabiter. Et voilà, à force de penser toute seule, je marche. C’est con, je sais même pas où je suis. Bah, je retrouverais mon chemin à l’odeur. Mais j’aime pas boiter. Tout de suite, ça fait croire aux chats que je suis incapable de foutre quoi que ce soit. C’est pas tout à fait faux mais c’est pas totalement vrai. Je sais faire des pièges, j’arrive à chasser. Un peu. Seulement, l’hiver c’est dur. Un p’tit coup de froid et le gibier se barre. Quelle CACA. La forêt pue. Elle pue l’odeur de chat. Ah mais CACA. Justement ce qu’il m’fallait pas. Quoique… J’ai toujours pas décidé en fait.
Mais bon, maintenant que je suis là, autant continuer. J’avance. Y a une sorte de clairière mal éclairée. Un peu glauque. J’aime bien. Je marche jusqu’au milieu, histoire qu’on me voit bien. Je sais pas trop quoi dire. Comme les chats de la ville ? Ouais mais nan. Faudrait peut-être que j’arrête de les torpiller du regard. Mais j’y peux rien. Je déteste la compagnie. Ça me fait chier. Et là, c’est quasiment forcé. Eh mais j’y pense ! C’est la vie c’est ça ? Mais P***** mais je t’emmerde ! Tu veux pas me foutre la paix et arrêter de m’emmerder ? Me pourrir mon bonheur quand j’étais plus jeune ça t’a pas suffit ? Putaiin… En parlant de jeune… Y a une chatonne. Bordel. Pile ce qu’il me fallait pas. Je sens que je vais la détester celle-là. Parce que je préfère les haïr et les tenir à distance de cette CACA appelée instinct maternel plutôt que de les faire crever. Eh ouais, chuis maudite, ça me fait chier mais je vis avec.
- Vous comptez rester cachés là comme des canards boiteux jusqu’à la fin du monde ou quoi ?
J’emmerde la vie. J’emmerde les Clans. J’emmerde les chats. J’emmerde le monde.