La vie. La mort. Rien de plus. Rien de moins. Le destin. L'espoir. Les rêves. Mais la réalité, aussi sinistre que les ténèbres, ne plait pas à tout le monde. Les déclarations, les affections et l'amour ne sont parfois pas réciproque. Et cela en fait souffrir certains. Mais je m'en moque. J'atteindrais mon but. Et ces quelques lignes, sombre et triste, sont le résumé d'une journée que je passa.
Blanc sur blanc. Invincible et invincible. Seul mon magnifique regard vert émeraude se détachait de tapis de neige étincelante. Un flocon tomba juste devant moi, et, réaction purement banale, je cligna des yeux. Puis je continua ma route, gracieusement. Sans savoir où j'allais, j'avançai, cherchant quelque chose. Du moins, cherchant désespérément quelques choses. Comme toujours je m'ennuyait, allongé avec mes stupides semblables. La seule chatte qui me plaisait bien était Petite Aquarelle. Une femelle comme moi. Non, pas comme moi. On était différente. Je savais retenir ma terrible soif de sang mais pas elle. J'étais patiente. Mais bon, il faut bien de tout pour faire un monde. Sauf de faibles. Je ricana. Puis une ombre noire, ou plutôt une chatte s’arrêta devant moi. Je grognai. Bien que je l'appréciai assez, j'en avais assez qu'elle me suive partout. Je releva la tête, avec un sourire narquois et fier que je savais faire parfaitement.
- Petite Aquarelle, que me veux-tu cette fois ci?
Regard fixe. Silence. Certain aurait était mal à l'aise mais pas nous. Nous étions au dessus de tout cela. Et moi encore plus. Ce qui me permettrait de régner, un jour. J'agitai les oreilles. Des guerriers. Pff. Ils allaient nous dire de rentrer? Je pivota et leur jeta un regard mauvais. Ils avaient peur de moi? Amusant. Je retins un petit rire. Je n'étais pourtant pas si grande. Derrière moi, l'autre bougea et vint se placer en face de moi. Pff. Quoi encore? Pourquoi venait-elle m’embêter dans mes seuls moments d'amusement? Je fis la moue. Qu'est ce qu'elle m'énervait! Mais bon, gardant mes projets en tête, je ne pouvais me séparer d'elle. Du moins, pas pour l'instant.
Hum. Je marchais vers la sortie du clan, bien sur toujours suivi de Petite Aquarelle. Aquarelle... qu'elle idée d'appeler sa fille comme ça. Une fois sortie de la clairière si familière, je m'étira et m’allongea dans la neige. Elle voulait me dire quelque chose. J'en étais sur.
- Que voulais-tu me dire, Petite Aquarelle? demande-je. Je t'écoute.
Autumn Félin Légendaire
Perso 1 : Petite Aquarelle # River Perso 2 : Autumn # Wind Perso 3 : L'Ancêtre # Solitary Nombre de messages : 1231 Age : 25 Puf : Emy for tout le monde
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Petite Aquarelle L’amour et la mort. Deux choses liées à jamais.
L’amour. Un sentiment qui vous porte au-delà de tout. Qui vous donne des ailes. Ce sentiment, dit-on, est le plus fort et le plus puissant au monde. Capable de vous faire franchir des montagnes, dans le seul but de rejoindre l’être aimé. Un sentiment, qui vous suivra toute votre vie, où que vous alliez. Il peut être dirigé vers n’importe quelle personne. Un mâle. Une femelle. Vous-même. Mon cas était particulier, je le savais bien. Rares étaient les chats amoureux de leur semblable. Au même sexe que le leur. Femelle et femelle. Un couple incongru. Impossible. Et pourtant…
L’aube se levait doucement, projetant de délicates lueurs rose et mauve. L’amour m’avait rendue légèrement poète. C’est sans doute pour cela que j’appelais ces rayons de « délicates lueurs ». Je regardais autour de moi. La couche d’Ombre était vide. J’étais un peu déçue, mais je m’y attendais. Je sortis de la pouponnière, le cœur indécis. J’avais décidé quelque chose. De très important pour moi. Ma vie. J’allais avouer mes sentiments à la chatonne. Il me semblait qu’elle m’appréciait. Peut-être partageait-elle mes sentiments. Mon cœur tressauta et je me sentis rougir.
Autant pour ma discrétion. De toute façon, personne n’avait rien vu. Je marchais donc, mes pas s’enfonçant doucement dans la neige. La neige… Aussi immaculée que son pelage. Ombre hantait mes pensées. Il ne se passait pas un moment sans que je pense à elle. Je ne vivais que pour elle. Son visage m’apparaissait comme dans un rêve. Elle me troublait au point d’avoir du mal à parler. J’en bégayais presque. Mon regard tomba sur une petite flaque d’eau. Ainsi donc, le redoux était arrivé. Mes yeux avaient happé les lueurs du matin. Ils étaient rose et mauve pâle.
Joli. Encore que plus que ses beaux yeux émeraude. Il était difficile d’être plus jolie que mon amour, et pourtant, je réussissais à chaque fois. Pas seulement grâce à mes magnifiques yeux qui changeaient de couleur. Également pour mon superbe pelage noir comme la nuit. Lustré, brillant. On ne pouvait pas dire que je ne prenais pas soin de moi. Noir et blanc. Yin et Yang. Yin, le noir, la lune, le sombre, le froid. Yang, le blanc, le soleil, la clarté, la chaleur. Deux choses totalement différentes. N’ayant aucun rapport l’un avec l’autre. Et par ce fait, un couple. Complémentaire.
Telle était ma philosophie. La guérisseuse et la cheffe. Le noir et le blanc. Différents. Complémentaires. Nous formerions un couple insolite. Vivant. Beau. Incroyable. Puissant. Une guérisseuse ne devait pas trouver l’amour, disait-on. Je changerais les lois. Avec elle. Nous serions craintes. Notre duo serait parfaitement rôdé, chacune connaissant l’autre mieux qu’elle-même. Âmes sœurs. Je l’avais pensé. L’avait espéré. J’en étais désormais certaine. Ombre et moi étions des âmes sœurs. Physiquement et avec nos ambitions, nous étions différentes. Mais mentalement, nous étions pareilles.
Sans vraiment m’en rendre compte, j’étais arrivée devant la chatte de ma vie. J’inspirai rapidement. Elle avait ricané, l’air de se dire je ne sais quoi. Mon cœur tambourina dans ma poitrine. Mon amour grogna, l’air pas très contente de me voir. Un pieu s’enfonça dans mon cœur. Je ne le savais pas encore, mais ce n’était que le premier. Sa question confirma ma pensée. Regard fixe. Silence. Certains auraient été mal à l’aise mais pas nous. Nous étions au-dessus de tout ça. Le silence est d’or, la parole d’argent. Mieux valait agir plutôt que parler pour ne rien dire. Un dicton simple et véridique.
Elle agita les oreilles et je vis des guerriers derrière elle. Ombre pivota, les foudroyant du regard. Cela ne les ferait pas partir, surtout s’ils voulaient que l’on rentre. Mes poils se hérissèrent, je montrai les crocs, tout en faisant attention à ce que l’élue de mon cœur ne le sente pas. Trop facile. Ils décampèrent, apeurés. Ombre avait l’air de trouver ça amusant. Connaissant son caractère, je préférais lui laisser croire qu’ils la craignaient. Je me positionnais face à elle, la fixant de nouveau du regard. Elle fit la moue. Pas bon ça. Nous sortîmes du camp. Elle s’étira et s’allongea dans la neige.
- Que voulais-tu me dire ? demanda t-elle. Je t’écoute.
Je fronçai légèrement le museau. Peut-être n’allais-je pas commencer par ma déclaration. Elle était de mauvaise humeur. Autant dire quelque chose de pratique. Irréfutable. Logique. Un plan. Je souris et m’allongeai face à elle.
- J’ai une idée. Et je suis sûre que tu la connais, murmurais-je en vrillant mes yeux dans les siens.
Première approche. Petite feinte. Attaque.
- Il s’agit d’une… union si tu vois ce que je veux dire. Tu veux devenir chef. Moi, guérisseuse. Nous avons le même caractère et nous ressemblons beaucoup. Que dirais-tu d’une alliance ? Pour tuer tous ces chats errants, ces impurs.
Je n’avais put m’empêcher de cracher ces derniers mots. Je haïssais ces intrus. Elle le savait.
[V'là, elle avouera ses sentiments d'ici un ou deux posts je crois ;D]
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