Le marasme de l'Ange. | Swie. |

La danse du contraste.
Petite Energie .::. Petite Aiguille
L’aube saignait. Le ciel avait la couleur de l’hémoglobine. Des faisceaux de lumière éclairaient les plaines rougies, miroitant les cieux. Les nuages étaient violacés, fades. Toute la nature chantait, n’unissant contre mon mutisme. Le carillon du moineau accompagnait la danse des végétaux face au coulis du vent. Et j’étais là, silencieux, affrontant cet univers sans saveurs depuis des heures. J’avais vu les ténèbres terrasser la lumière, pour que finalement, elle reprenne le dessus, ensanglanté et pugnace, à ce moment même. Et tout était une cycle sempiternel. Je ne sais pourquoi je songeais à cette stupide métaphore. Mes pensées avaient toujours étés brouillées, si abstraites qu’elles en devenaient absurdes. Même la parole la plus censée miroitait de la bêtise. Était-ce ma quête de l’Idéal qui me rendait ainsi ? Je n’étais pas fou ! Loin de là. Sinon, je ne songerais pas avec autant de méticulosité à l’assassinat de tout ces chats, ces outils à mes yeux. Les faibles sont ceux qui s’encombrent de sentiments tel que l’amitié ou l’amour, en éprouvant rien, je serais le plus fort. C’est ainsi que je pensais, et pas autrement. Les gens voulant souffrir de la IDIOTSéquences des émotions sont des poniais. J’étais heureux ainsi, seul, avec comme unique compagnie mes outils. Je me fichais de ma sœur. Je ne faisais que respecter, et encore, mon père. Ma génitrice était une faible, étant morte car elle avait trop été naïve. Je savais que mon procréateur n’était pas aussi sage qu’il le montrait. Il était comme moi. Un être corrompu. Un sage au revers sanguinaire. Quelqu’un ayant véritablement donné un sens à sa vie. Pourquoi ces crétins ne voulaient pas vivre une véritable utopie ? Elle est possible ! Mais seulement si les gens en veulent. Je reconnais moi-même que je ne la souhaite pas entièrement. Que ferrais-je de mes journées si je n’ais personne avec qui me battre ? L’émulation, la sensation d’avoir sa vie dans les pattes de l’autre et vice-versa, est plus qu’une passion. Et l’émotion revigorante lorsqu’on transperce le corps de son ennemi, cette passion pour la puissance. Quel mâle n’en rêve pas ? Je ne souhaite pas le pouvoir, mais être fort, pour mieux accomplir mes rêves. J’avais tout pour être heureux. Pour vivre pleinement ma vie. Mes idéaux étaient clairs. Mes affinités nulles. Alors pourquoi je ressens ce manque au fond de mon cœur ? Cette sensation de vide déchirante ? Je ne suis qu’un gamin, alors pourquoi je n’arrive guère à être épanoui ? Certes, tout, je dis bien tout, me fais rire. Votre misère, la maladie, les courroux sur le visage de l’ennemi. Tout ! Est-ce la raison de ce malaise que je ne veux avouer, ou est-ce plus profond ? Je ne sais. Mais du moment que j’arrive à garder cet amusement perpétuel pour la souffrance des autres, je m’en fiche bien.

Je me déplaçais avec silence, arborant un regard plein de malice. Dans les plaines sans arbres, il me fut facile de détecter une petite femelle noire, se dirigeant vers moi. Je l’attendais avec silence, avec un grand sourire. Inutile de vous dire à quel point ce rictus était malicieux. Il semblait tellement mesquin que n’importe qui l’aurait trouvé déstabilisent. Je restais droit, sans aucune autre émotion sur mon visage. Puis d’une voix souple, et d’une politesse fausse et abusive, je dis :

« Bonjour Mademoiselle, vous savez, se promener en clan ennemi est dangereux. Il pourrait vous arriver beaucoup de mésaventures … »

Ma voix paraissait si suave que l’ironie se sentait fortement. Mon regard était presque invisible pour elle. Les deux étroites feintes de mes yeux ne laissaient pas paraître leur couleur écarlate. C’était une manière pour moi de ne guère choquer les gens, du moins quand je le souhaitais guère. Je savais que cette femelle était d’un clan adverse, je l’aurais reconnu sinon. A son odeur fraîche, c’était sûrement du clan de la Rivière. La jeunette semblait inquiète de quelque chose. Avait-elle faim ? Etait-elle malade ? Voulait-elle que je l’aide de x chose ? Je m’appelais St Aizen, maintenant ? Je la fixais toujours avec amusement, attendant sa réponse qui m’intéressait fortement. Elle croyait quoi ? Que j’allais la tuer ? Le faire ne m’apporterait rien. Son mutisme ne me gênait guère, j’avais tout mon temps, mais c’était à elle de calculer ses mots pour que je daigne de bouger une petite griffe pour elle. .

Petite Énergie :
On dit que les opposés s'attirent...

L'aurore pointait doucement le bout de son nez, inondant le paysage encore endormis d'une douce lumière flamboyante. Les cimes des arbres se peignirent d'un bel orangé tandis que la montagne à l'horizon devenait couleur de miel. Une petite boule de poil noire filait à travers se paysage tout juste éveiller. Une jeune féline bien trop petite et peut être un peu trop inconsciente pour s'aventurer seule dans les bois à cette heure là. Ses petites pattes potelées touchaient en un rythme régulier le sol sablonneux du petit chemin creuser par d'innombrable aller et venus. A chacune de ses foulées, son ventre rebondit sautillait. C'était assez comique. Les yeux couleurs émeraude de la jeunette brillaient de bonheur et de malice. Elle aimer violer les règles, braver l'interdit, partir à l'aventure. Elle savait que se n'était pas bien et que tout cela n'était pas très prudent vis à vis de son jeune âge. Mais elle s'en fichait. Elle savait que là haut, deux étoiles un peu particulières veilleraient sans cesser sur elle. C'est donc le cœur léger et serein que la jeune chatte déambulait à travers la forêt. Elle sursauta doucement lorsqu'un rossignol entama son chant de bienvenu, mais cette futile émotions ne fut bientôt plus qu'un mauvais souvenir. Trottinant aussi légère qu'une plume, elle ne prêta guère d'attention au paysage qui défilait de part et d'autre de son joli minois. Elle ne remarqua pas que les branches au-dessus de sa tête devenaient plus rare et que les arbres se raréfiaient. Bientôt, le petit chemin de terre battu sur lequel elle gambadait joyeusement disparu à sou tour. Ce fut une herbe douce et délicate qui le remplaça. Cette fois ci, la petite féline, surprise par t'en de douceur sur ses petits coussinets rosés s'arrêta. Ses deux prunelles embrassèrent largement la plaine herbeuse qui s'étendait à perte de vue devant elle. Un jolie sourire s'afficha sur son visage. Un sourire de satisfaction. Son petit cœur accéléra dans sa poitrine, elle sentait l'adrénaline se déverser doucement dans ses veines, faisant frémir d'excitation chaque muscle de son corps. L'aventure l'attendait. La chatonne noire inspira à plein poumons cet air pur et sentant bon l'herbe fraichement recouverte par la rosé. Ni une ni deux, la jeune chatte se remit en route. A mesure qu'elle avançait, ses foulées s'allongèrent et bientôt, elle ne fut plus qu'un éclair de pénombre, courant à travers la lande baignée d'une douce lumière orangé. Elle courait aussi vite que ses pattes juvéniles le lui permutaient. C'était si bon. Cette sensation de liberté, de plénitude était comment dire...merveilleuse. Un coup de rein la propulsa d'avantage vers l'avant, elle avalait avec une grâce et une aisance certaine les kilomètre de la plaine. Elle avait l'impression qu'elle allait s'envoler, qu'elle allait devenir aussi légère qu'une délicate plume et s'envoler vers le firmament, emportée au gré du vent. C'était si magique, si fantastique, si...

« Bonjour Mademoiselle, vous savez, se promener en clan ennemi est dangereux. Il pourrait vous arriver beaucoup de mésaventures … »

Qu'est ce que c'est ? La jeunette stoppa des quatre fers. Ses griffes s'enfoncèrent dans la terre gorgé de rosée et quelques brins d'herbe s'envolèrent vers les cieux avant d'être emporté par la brise qui fouettait par intervalle régulier la plaine dénudée de toute arbre. La jeune féline effectua un demi tour quelques peu précipité mais assez gracieux et chercha la personne qui venait de troubler cet instant magique. C'était un jeune chat, à peine plus vieux qu'elle. Son pelage gris était éclairée par les rayons de l'aube, l'embrasant de divers reflets orangés. Ses yeux étaient plissés et ne formaient plus que deux fines amandes délicatement posées sur son visage déformer par un rictus aux allures sympathiques, mais quelques peu abusé. Il semblait gentil. Pourtant, lorsqu'il s'était adressé à elle, quelque chose dans sa voix n'avait rien de plaisant. Les intonations ironiques dont il avait accentuées sa phrase n'avait rien d'agréables et étaient quelques peu...agaçantes. Petite Énergie plissa les yeux, aveuglé par le soleil-qui jusque là était dissimulé par la tête du félin- continuait sa course montante dans le ciel. Elle se déporta de trois quart vers la droite et pencha la tête doucement la tête sur le côté, tu veux jouer à ça... :

-" Merci de vous souciez de ma sécurité Monsieur, c'est bien aimable de votre part. Mais sachez que je ne crains pas pour ma vie. Je n'en ai peut être pas l'air comme cela du fait de ma corpulence, mais je serais me défendre si quelconque individu s'en prenait à moi. Pour ce qui est de me promener en clan ennemi, vous m'en verrez bien désolé, car j'ignorais que nous nous trouvions en territoire adverse. Je m'en vais d'ailleurs de ce pas, retourner sur les territoires du clan de la Rivière. Elle esquiva un hochement de tête un peu amplifié et poursuivit : Sur ce Monsieur, ravie de vous avoir rencontré et pardonnez moi encore du dérangement.

Un éclair de malice pétilla dans son regard émeraude. Elle sourit et détourna la tête. La chatte commença à trottiner, retournant vers le territoire du clan de la Rivière qu'elle avait négligemment quittée.

AIZEN

Et le sang injecté dans le ciel prenait une douce couleur azur aux extrémités de l’horizon. Mais les vastes plaines du clan du Vent rougissaient face à toute cette magnificence. On se trouvait dans une reproduction des Enfer, qu’un dieu hypothétique avait peint d’un fin coup de pinceau. Mais de ce lieu cabalistique ressortait une magie pure, bien que sombre. L’ésotérisme de cette obscurité avait un aspect attirant. Et cette femelle, ce chaton séraphique perdue dans l’archétype des enfers, pivotait pour tenter de voir qui lui parlait. Lorsqu’elle découvrit, un peu plus loin, l’ombre découpée d’un chaton d’environ son âge, la demoiselle commença à palabrer, jouant dans le même sens que son inquisiteur, mais d’une manière moins réfléchie et calculée.

« - Merci de vous soucier de ma sécurité Monsieur, c'est bien aimable de votre part. Mais sachez que je ne crains pas pour ma vie. Je n'en ai peut être pas l'air comme cela du fait de ma corpulence, mais je serais me défendre si quelconque individu s'en prenait à moi. Pour ce qui est de me promener en clan ennemi, vous m'en verrez bien désolé, car j'ignorais que nous nous trouvions en territoire adverse. Je m'en vais d'ailleurs de ce pas, retourner sur les territoires du clan de la Rivière. Elle esquiva un hochement de tête un peu amplifié et poursuivit : Sur ce Monsieur, ravie de vous avoir rencontré et pardonnez moi encore du dérangement. »

Aizen laissa échapper un rire audacieux. Alors la mademoiselle jouait les grandes dames ? Elle ne faisait pas le poids contre le plus abruti des novices. Il était fort vantard, à une flopée de lune, de dire qu’elle pouvait se défendre seule dans le territoire d’un clan ennemi. Petite sotte. Petite Aiguille avait horreur de ça. Les gens se croyant au dessus de tout le monde. Mais il n’enleva pas son sourire, la regardant avec ironie. Pauvre petite bête. Il suffirait qu’un canidé passe par là, et … Si au moins elle avait fait preuve d’un tantinet d’humilité, il l’aurait aidé cette gamine effrontée. Aizen ne prit même pas le temps de répondre. Face à une pareille puérilité, il préférait de loin se moquer d’elle dans le regard. Un éclat de malice scintillait dans les prunelles de la femelle. Elle se croyait intelligente en plus. Décidemment, cette gamine valait le détour. Le mâle argenté la regardait toujours avec le même sourire sarcastique. La noiraude ne le remarqua pas, pivotant pour commencer à partir. Il voulut la laisser faire, si une odeur ne l’avait pas troublé. D’une vitesse offerte qu’aux chats du Vent, elle rattrapa la chatonne, la faisant tomber brutalement sur les herbes folles. Ils étaient camouflés par un nirvana de blés. La jeunette tenta de se relever, mais il la tenait d’une patte solide, menaçant de sortir les griffes. Ses prunelles invisibles, tant elles étaient plissées, fixaient la chatte. Une flopée de seconde plus tard, une renarde et sa progéniture passa, glapissant docilement. Lorsque la troupe passa, il lâcha la femelle. Aizen venait indirectement de lui sauver la vie. Son grand sourire ironique toujours en place, il souffla d’une voix malicieuse.

« - Es-tu trop bête pour comprendre que comparé à ce monde, tu es minuscule ? Petite sotte … Grandis avant de jouer les grandes dames. »

L’ironie qu’il avait employé ne cachait rien au sens de ses paroles. Il fixa les deux perles d’ambre de la demoiselle, souriant toujours. Décidemment, jamais le félin au pelage d’argent n’avait rencontré un si drôle de personnage. Certes, comme les trois quarts de la populace, elle était pathétique, mais d’un coté, son aura émanait quelque chose d’unique. Attention, cela n’empêchait pas que c’était une moins que rien. Mais bon, le mâle ne pouvait pas lui en vouloir d’être pitoyable. La tuer ? Il y songea peu de temps. Cela ne lui servirait pas à grand-chose, elle n’était même pas digne de ça. C’était bien connu, on assassinait que les gens méritant le respect. Et cette chatonne n’était qu’une vulgaire bestiole aux allures de caniche qui ne savait que japper pour un oui pour un non. Une bébête que le vent effriterait à la moindre seconde. Si encore, elle avait la sagesse de comprendre que ce monde était imparfait. Qu’un chaton ne pourrait jamais faire face à son injustice ?

« Hmhm, souffla-t-il avec malice. Que vais-je faire de toi, maintenant ? La patrouille de l’aube va passer dans les minutes qui suivent. Il serait fort dommage que tu te fasses abîmer… Et bien, il va falloir que je te cache, vu que vu ton degrés d’intelligence, je te donne pas dix seconde seule. »

La fourberie dans son regard, son amusement perpétuel de la situation cachait bien des choses … Pourquoi voulait-il l’aider ? N’était-il pas censé être le méchant dans l’histoire ? Désolé, mais je ne possède pas la réponse. Je pense qu’il en avait simplement envi, mais qui la dévalorisait de manière à ne point montrer son coté bienveillant.

Petite Énergie :

Tout alla très vite. La jeunette était en train de marcher vers ses terres lorsqu'elle se retrouva plaque contre le sol. L'inconnu venait de la plaquer avec fermeté contre le sol, la maintenant fermement, ses deux pattes avant sur chacune des ses épaules. La chatte plaqua les oreilles sur son petit crâne et montra les crocs. Petite Énergie feula avec rage et si ces prunelles d'émeraude pouvaient lancées des éclairs, le jeunot aurait été foudroyé sur place. Mais elle en était incapable et malgré les efforts qu'elle fourni pour tenter de se dégager de l'emprise du chaton, elle n'y arriva pas. Les minutes passèrent et finalement, le chaton du Vent se retira, lui permettant ainsi de se redresser. La chatonne noire roula sur le dos et se redressa. Elle allait lui hurler ses quatre vérités à la figure mais elle se retint, elle n'était pas en position de force, se trouvant sur des terres claniques ennemies en compagnies d'un chaton qui, bien qu'ayant le même âge qu'elle, était nettement plus fort. Elle se ravisa donc à contre cœur et se contenta de fusiller du regard le chaton qui lui dit avec sarcasme :

« - Es-tu trop bête pour comprendre que comparé à ce monde, tu es minuscule ? Petite sotte … Grandis avant
de jouer les grandes dames. »

Ses paroles étaient ponctuées de pointe de malice, petits piques que la chatte supporta avec un effort sur-humain. Pourtant, les paroles du matou était fondée. Elle était minuscule, microscopique comparé au monde qui l'entourait. Simple grain de poussière dans l'univers, elle était, compte tenu de sa taille et de son âge, impuissante face à n'importe quel intrus. Pourtant, elle voulait croire qu'elle était invisible. Elle voulait penser qu'elle était intouchable, protégée par un film invisible lui apportant puissance et rapidité. Pourtant, ce n'était pas le cas. Et elle le savait, mais pour vivre, pour se maintenir debout, pour ne pas tomber, pour simplement trouver la force de se lever le matin, elle avait besoin de croire à cette utopie. C'était sa bouffée d'oxygène, le fil invisible qui la maintenait hors de l'eau qui la maintenait en vie. C'était pour elle une nécessité de penser que ses géniteurs brillant dans le firmament, veillaient sur elle à chaque seconde, lui assurant une protection optimale à chaque minutes qui passent. Le chaton zébré de noir la tira de ses pensées noires :

« Hmhm, souffla-t-il avec malice. Que vais-je faire de toi, maintenant ? La patrouille de l’aube va passer dans les minutes qui suivent. Il serait fort dommage que tu te fasses
abîmer… Et bien, il va falloir que je te cache, vu que vu ton degrés d’intelligence, je te donne pas dix seconde seule. »

Un frisson d'horreur parcouru l'échine de la chatonne qui ne pu se contenir et laissa libre court aux mots :

-" C'est bon ! Je n'ai pas besoin de toi pour me protégé ! Tes bien mignons coco, mais merci ! Je vais me débrouiller seule ! Je ne suis peut etre qu'un simple grain de poussière, une crotte de mouche dans cet univers, mais je n'ai pas besoin d'une nounou pour veiller sur moi ! J'ai toujours était seule, mes parents sont mort, ma soeur est tout simplement mon opposée et mes frères se contrefichent de moi ! Je ne me lamente ps sur mon sort, loin de là ! Je ne suis pas comme ça ! Mais sache que j'ai appris à me débrouiller seule, comme une grande ! Alors merci mon vieux, mais je vais me débrouiller seule, encore une fois, et si jamais un blaireau ou un renard me tue et bien tant mieux ! Au moins je quitterais ce bas monde et j'irais les rejoindre là haut, dans les astres ! Et si je tombe sur une patrouille de ton clan, et bien qu'ils fassent ce que bon leur semble de moi, je m'en contrefiche ! Je n'ai pas grand chose qui me rattache ici, à par l'infime espoir de savoir que là haut, ils veillent sur moi et qu'ils me protègent à n'importe quel instant. Sur ce bo goss, si t'es pas capable de comprendre et bien j'men fiche. Tchuss."

Ses yeux anis étaient embués par les larmes d'argent. Elle renifla avec un certain mépris et ferma les yeux, tentant de refouler ses larmes et de les cacher au félin, mais elle était certaine qu'il les avaient vu. Tant pis. Elle pivota et comme quelques minutes plus tôt, elle prit le chemin du clan de la Rivière. Les larmes glissèrent sans un bruit le long de ses joues, reflétant les rayons du soleil qui entamait sa course journalière.

OOPS ♥
Petite Aiguille.

La jeunette laissa échapper un frisson d’horreur, qu’elle ne chercha point à cacher. Petite Aiguille la regarda, toujours muni de son fallacieux sourire. Néanmoins, celui-ci devenait de plus en plus bienveillant. N’oublions pas que ce petit garçon était encore jeune, et bien que son innocence s’effilait, elle était encore là. Il avait peur pour cette mademoiselle, cet archétype de la bêtise. Lui avait perdu sa génitrice, le jour de sa naissance. Il ne restait que sa sœur, qu’il arrivait de moins en moins à supporter à cause de sa niaiserie, et son père, un futur chef qui l’aimait mais qui était trop préoccupé. La vie n’était pas saine, certes, mais la chatonne s’abattait sur son sort. Cela se voyait dans son regard, deux perles cuivrées implorant miséricorde et ruisselant de culpabilité. Aizen essayait de lui montrer qu’il n’en était rien. Qu’il la comprenait sans la comprendre. Mais pas même des bribes de mots sortaient de sa gueule. Il attendait, impassible, que cette demoiselle ouvre son cœur, qu’elle souffre des relents de son passé.

« - C’est bon ! Je n’ai pas besoin de toi pour me protéger ! T’es bien mignon coco, mais merci ! Je ne suis peu être qu’un simple grain de poussière, une crotte de mouche dans cet univers, mais je n’ai pas besoin d’une nounou pour veiller sur moi ! J’ai toujours été seule, mes parents sont morts, ma sœur est tout simplement mon opposée et mes frères se contrefichent de moi. Je ne me lamente pas sur mon sort, loin de là ! Je ne suis pas comme ça ! Mais sache que j’ai appris à me débrouiller seule, comme une grande ! Alors merci mon vieux, mais je vais me débrouiller seule encore une fois, et si jamais un blaireau ou un renard me tue, eh bien tant mieux ! Au moins je quitterais ce bas monde et j’irai les rejoindre là haut, dans les astres ! Et si je tombe sur une patrouille de ton clan, qu’ils fassent ce qu’ils veulent de moi, je m’en contrefiche ! Je n’ai pas grand-chose qui me rattache ici, à part l’infime espoir que là haut, ils veillent sur moi et qu’ils me protègent à n’importe quel instant. Sur ce, beau gosse, si t’es pas capable de comprendre, eh bien je m’en fiche. Tchuss ! »

Des larmes perlèrent ses joues d’ébènes, qu’elle cacha vite au chaton. Celui-ci n’enleva pas son sourire, mais une pointe d’empathie scintillait dans son regard. Une pointe hein, n’imaginez pas plus. La femelle dont il ne connaissait pas le patronyme s’en alla avec mutisme, mais son cœur criait de douleur. Il fit un point instantané sur ce qu’il devait dire. La femelle avait fait preuve d’une immaturité impressionnante. Mais d’un coté, elle était trop jeune pour montrer un semblant d’intelligence. Sa douleur, surtout, le préoccupait énormément. Aizen aurait pu souffrir, mais sa manière de voir le monde le rendait presque intouchable. Peu être que la mademoiselle avait également sa propre stratégie pour protéger ses joues de ses larmes. Néanmoins, sans faire preuve de réalisme, la noiraude ne ferrait pas long feu. Avant qu’elle ne l’éloigne trop, Petite Aiguille souffla d’une voix pacifique :

« - Cesse tes jérémiades petite, tes parents sont morts pour que tu puisses vivre. Alors fais preuve de bon sens, et suis-moi. »

Sans même faire attention si la féline le suivait , il marcha avec mutisme jusqu’à derrière un buisson. Le vent balayait déjà son odeur enivrante. Aizen entendit ses pas feutrés près de lui. Il attendit de maigres secondes, avant de percevoir une autre odeur à une dizaine de mètres. Malgré son sourire présent, ses prunelles se déplissèrent. Durant même pas une seconde, le jeunot laissa apparaître deux perles à la couleur de l’hémoglobine, miroitant de l’effroi. Non, Petite Aiguille ne faisait pas preuve de couardise, mais leurs vies étaient incertaines. Il priait intérieurement pour que la femelle soit dans le même buisson que lui, un peu plus loin. Il se ressaisit rapidement, laissant apparaître une mine plutôt joueuse. Pas très loin, un couple de renards - dont la femelle de tout à l’heure ayant sûrement laissé sa progéniture dans sa tanière - chassaient. Leurs cotes zébraient leurs pelages, leurs pattes étaient faméliques. Ils avaient faim. Le mâle fit pivoter son regard vers le buisson.
C’était la fin.

Quelque chose en toi, ne tourne pas rond...♫

Ce stupide sourire ne quittait pas une seule seconde le jolie minou du chaton du Vent. Même si la chatte ébène était de dos, elle savait que le chaton souriait, comme depuis le début de leur rencontre d'ailleurs. A croire qu'il était figé dans cette pose ; * Non mais quel petit imbécile celui là*. Petite Énergie marchait d'un pas furibond en direction des fourrés protecteurs qui agrémentaient la lisière. Une larme solitaire glissa le long de sa joue. Elle secoua la tête furieuse contre elle même, chassant vivement cette preuve de faiblesse. Pourquoi avait-elle raconté tout ça à cet boule de poil horripilante ? En plus il n'était même pas du même clan ! Non mais vraiment, elle avait été stupide. Stupide et puérile ! En plus, elle avait pleuré devant lui ! Le comble vraiment ! Non mais quelle idiote. La voix du chaton zébré vibra dans le silence, la faisant sursauté malgré ses consonances sereines et pacifiques :

« - Cesse tes jérémiades petite, tes parents sont morts pour que tu puisses vivre. Alors fais preuve de bon sens, et suis-moi.»

La jeune chatte s'arrêta, une réplique cinglante aux bords de lèvres. Mais elle parvint à se maîtriser et pivota de trois quart pour voir son interlocuteurs. Le chaton marchait en direction des sous bois à quelques mètres à côté d'elle. Elle soupira et le suivit. Pourquoi ? Aucune idée. Malgré le fait que ce jeune avait l'art et la manière de lui taper sur le système et que ses poils s'hérissaient à la vue de son sourire ironique, elle lui emboita le pas. La chatonne était attiré par ce chaton qui avait quelques chose de...diffèrent. Il dégageait une quelque chose de particulier. Quelque chose que la jeunette ne parvenait à définir. Lorsque la chatte s'engouffra à son tour à travers les branches basses et noueuses du buisson elle se recula dans un coin, assez loin du jeune chat. Celui ci était poster non loin, les pattes regroupé sous son corps maigrelet, les yeux rivés par delà les buissons. Petite Énergie soupira et regroupa ses pattes sous son corps, tout en continuant de fixer le chaton, sa curiosité piquée à vif. Que lui voulait-il ? Pourquoi l'avait-il entrainer ici ? Est-ce un piégé ? Son cœur s'emballa à cette idée. Elle fouilla des yeux la pénombre à la recherche d'une faille dans laquelle elle pourrait se glisser au cas ou, le félin zébré de gris aurait dans l'idée de la livré à son clan. Elle recula et...glissa. Refoulant un cri de surprise, elle planta ses griffes de toutes ses forces dans la terre meuble qui tapissait les côtés de la cavité. Le cœur tambourinant dans sa poitrine, elle jeta un coup d'œil par dessus son épaule afin de voir dans quoi elle avait glisser. Son rythme cardiaque ralentit lorsqu'elle se rendit compte que ce n'était qu'un simple terrier de lapin. D'ailleurs, en faisant attention, on pouvait encore humer l'odeur des petits animaux. Petite Énergie se laissa glisser dans la petite cavité et remonta en empruntant le tunnel prévu à cet effet. Une fois sortie, elle s'ébroua afin de chasser les particules de terres qui s'étaient accrochées dans son pelage pendant sa cascade. Elle décocha un regard au chaton, toujours immobile, et continua ses recherches. Pourtant, elle les interrompit bien vite. Quelques chose dans l'expression d du chaton avait changé. Elle pivota et le fixa. L'horreur déformait ses traits. Petite Énergie fronça les sourcils. Pourquoi semblait-il si effrayé à l'idée de voir une patrouille de son clan..à moins que... La chatte noire entrouvrit la mâchoire afin de flairer une quelconque menace. Lorsque l'air frais pénétra dans ses poumons, amenant avec lui les fumets divers et variés de la foret, ses tripes se retournèrent. Ce qui était dehors était bien plus dangereux qu'une maigre patrouille du vent, oh oui, beaucoup plus. Le cœur de la chatte s'emballa de nouveau et elle fouilla une nouvelle fois, mais avec plus de désespoir cette fois le petit abris. Lorsque son regard anis se posa sur le terrier, le soulagement l'envahie. Elle allait pouvoir s'y cacher. D'un bond, elle atteint l'entrée de l'abri. Elle s'apprêtait à s'y engouffrer quand elle se souvint de la présence du jeune félin. Sans un mot et sans lui demander son avis, elle l'attrapa par la peau du coup et avec toute la force qu'elle avait, le tira dans le trou. Le chaton dévala la petite pente dans une avalanche de terre. une fois qu'il eut atteint le sol, elle s'y engouffra à son tour. Malgré l'obscurité ambiante, la chatte pouvait voir la colère pétiller dans les yeux du chat. Elle posa le bout de sa queue sur sa bouche, sentant qu'à un moment ou à un autre, le chaton allait répliquer ou l'envoyer bouler et lui dit :

-" Maintenant, plus un bruit, à moins que tu ne tiennes à mourir en finissant dans l'estomac d'une de ces bêtes là. Comme tu l'as dit, mes parents sont morts pour que je vive, alors je ne tiens pas particulièrement à finir en patté pour renard et je suppose que toi non plus d'ailleurs. Alors s'il te plait, ne dit rien. Une fois qu'ils seront partit, tu pourras te lâcher et m'insulter autant qu'il te plairas, mais là tait toi s'il te plait."

Après ces quelques mots, elle ôta la pointe de de sa queue de la bouche du félin et se tapit dans l'ombre, à l'écart du rayon de lumière provenant de l'entrée.

So Goodbye.

La femelle glissait silencieusement vers lui. Face à cette proximité, il hérissa le poil. Celle-ci l’attrapa par la peau du cou. Il se laissa traîner avec mutisme, comprenant qu’elle avait trouvé une solution. En quelques secondes, elle le poussa dans un trou. Petite Aiguille serra les griffes en sentant les racines ébrécher son corps. La terre se mélangeait à son sang à cause de sa mauvaise chute. Lorsqu’il attendit la jeunette s’y engouffrer à son tour, il se redressa. Lorsqu’elle eu atteint sa hauteur, elle posa sa queue sur sa gueule. Aizen ne dit mot, préférant rester impassible. La noiraude souffla doucement :

« -Maintenant, plus un bruit, à moins que tu ne tiennes à mourir en finissant dans l'estomac d'une de ces bêtes là. Comme tu l'as dit, mes parents sont morts pour que je vive, alors je ne tiens pas particulièrement à finir en patté pour renard et je suppose que toi non plus d'ailleurs. Alors s'il te plait, ne dit rien. Une fois qu'ils seront partit, tu pourras te lâcher et m'insulter autant qu'il te plairas, mais là tait toi s'il te plait. »

Elle le prenait réellement pour un imbécile. De plus, elle parlait énormément pour quelqu’un qui devait se taire. Le chaton ne put s’empêcher de sourire à la demoiselle. Même dans l’obscurité, il pouvait la voir, tapie dans un faisceau d’ombre. Il savait que la femelle avait été courageuse. Petite Aiguille était énormément reconnaissant envers elle. La noiraude avait essayé de lui sauver la vie. Mais elle avait sans doute oublier que les renards avaient un odorat très développé. Lorsqu’il entendit les pas feutrés des deux carnassiers, il se leva. La jeunette semblait effrayée. D’une voix fluette, il lui souffla à l’oreille :

« - Merci, de ta part. Moi c’est Aizen. »

Il vit une patte rousse jaillir de la sortie. Le mâle fonça avec une vitesse incroyable, la mordant de ses petits crocs. Bien que ce fut une blessure plutôt futile pour un aussi dangereux animal, il pivota une flopée de seconde. Le chaton en profita pour griffer frénétiquement la paroi de la tanière. Il continuait à sourire, même si près de la mort. Le minot avait tout préparé. Le canidé, irascible, s’engagea dans le tunnel. Il continua à gratter, espérant que tout s’écroule sur le renard. A mourir, Petite Aiguille voulait tout tenter. Le renard réussit à lui mettre un coup de mâchoire dans le flanc qui ruisselait d’hémoglobine. Pourtant, dans cette tuerie, il semblait fortement s’amuser. L’adrénaline trépignait dans ses veines. Il vit que la femelle était dans un passage trop petit pour que le renard y passe. Si il réussissait à faire écrouler de la terre, le tunnel étroit prendrait de la longueur et le canidé abandonnerait. Le gamin entendait le glapissement de l’autre renarde à l’entrée, sûrement impatiente. Aizen chargea de toute ses forces sur la paroi terreuse, qui s’écroula. Il fonça sur la jeunette, rassuré de la suite des évènements. Le mâle avait la drôle d’impression que les Dieux étaient avec lui. Ce qu’il venait de faire dépassait l’imaginable.

Le chat considéra la femelle au pelage d’ébène. Il gardait son sourire froid. Après ce qui venait d’arriver, il éprouvait une drôle d’émotion pour celle-ci. C’était un mélange de compassion et d’envie de la protéger. Son père lui avait toujours dit que le clan du Vent se devait de faire aucune différence, et que toute vie se valait, même si on ne dormait pas dans le même camps. Mais le matou ne voulait pas s’attacher à elle. Il resta muet jusqu’à ce que le renard partent. Puis il la quitta, la laissant suivre son chemin, sans même lui dire un seul mot. Mais il pensait silencieusement, devenant petit à petit qu’une ébauche sertie d’écarlate pour la jeunette.

* Quelque chose me lie désormais à toi. Les divinités ont décidé de nous laisser vivre tout les deux. Mais je fuis la fatalité. Je sais que je te reverrais, mais toi, tu ne me connaîtras plus. La prochaine fois qu’on se rencontrera, je serais un monstre. *

Fin.
Tu peux répondre si tu veux. ;)

Petite Énergie

« - Merci, de ta part. Moi c’est Aizen. »

Puis, tout alla très vite. Si vite que la jeune féline ne saisit pas tout ce qu'il se passai. Elle sentit son échine se redresser et son cœur accélérer l'allure lorsqu'une patte d'un roux flamboyant boucha pendant quelques secondes la petite entrée. Elle vit ensuite un éclair argenté, aussi rapide que la lumière, bondir sur ce morceau d'intrus, la mordant à pleine dent. Puis, La terre commença à tomber devant les yeux de la féline, l'obligeant à clore les yeux. N'en pouvant plus, la jeunette finit pas rouvrire à moitié ses prunelles verte anises. Son cœur battait la chamade au creux de sa poitrine et son rythme accéléra un peu plus lorsqu'elle aperçus la silhouette flamboyante du renard se faufiler dans le tunnel. L'obscurité devint totale, seulement ponctuée par des éclairs de lumière engendrer par le serpent écarlate qui s'approchait d'eux. De dehors montait des glapissements d'excitations. Glapissements de bonheur grandissant lorsque l'on sait que son quatre heure et là, tout près, fait comme un rat.L'odeur acre et acide du sang ampli l'air déjà saturé d'odeur de terre humide. la jeune chatte fronça le nez se demandant ce qu'il avait pu arriver. Elle pria silencieusement le clan des Étoiles pour qu'il ne soit rien arrivé à Aizen, malgré l'évidence du drame. Pourtant, elle voulait croire, espérer du moins, que le petit félin à la robe d'argent n'est rien. Pourquoi ? Alors qu'elle le connaissait à peine ? Cela restera toujours un mystère. Une brève éclaircie permis à la féline de voir le jeunot s'approcher d'elle et d'un coup de croc, elle se retrouva propulser en dehors de la tanière désaffecté. Comment était-elle sortie ? Nouveau mystère. Enfin maintenant, le soleil brillait de nouveau aux dessus de leurs deux têtes juvéniles. Boule astrale qu'il y à quelques secondes, les félins n'étaient pas sur de revoir. Tremblant de tous ses membres, la féline tenta de se contrôler et réussit après maintes efforts à contenir les soubresauts qui l'agitait. Elle leva ses prunelles émeraudes vers le jeune félin. Un sourire satisfait, quelques peu sadique était plaqué sur son visage. Il la regarda pendant quelques secondes et pivota les talon sans un mot. Petit Énergie suivit pendant quelques minutes cette silhouette d'argent et de pourpre marcher face au soleil, inondant sa silhouette d'un auréole couleur de feu. Lorsque la petite silhouette fut hors de vue, la jeunette se laissa aller. Un sourire radieux éclaira son minois et c'est avec une voix remplit d'émotion qu'elle murmura à la brise :

-" Merci à toi Aizen..."

{ Pas de problème. :) }

» Swie ! =)
» deux inséparables...[PV:Swie]
» 2nd Turn (8) [Vu par Swie UC]
» Fox is here. [En court par Swie ]
» The Second One. Amouur :D |30 Juillet / Swie|