Soulagement [ PV Poussière d'Etoiles ]

Un merle capricieux tira Ange de Glace de son sommeil. Ses oreilles basculèrent en arrière et elle agita les moustaches de frustration. Voilà qui annonçait la journée palpitante après ce réveille matinal. La mine mauvaise Ange s'assit lentement sur son petit nid de mousse avant de jeter un regard à ses compagnons qui, allongés les uns contre les autres, ne semblaient avoir entendu les cris de détresse du volatile. Frustrée elle émergea hors de la tanière des guerriers ou la brise matinale lui fouetta le visage. Au dessus de la cime des arbres, la toison argenté s'effaçait peu à peu pour laisser la place à une aurore dépourvue de nuage dans laquelle se dessinait des rayons rouge pâle. Ange soupira et s'étira longuement avant d'entreprendre sa toilette quotidienne. Le regard pensif elle passa le longs coup de langue sur sa fourrure argenté tachant de programmer sa journée à venir. Nuage d'Améthyste ne se lèverait pas d'ici quelques heures, ce qui laissait le temps à la jeune guerrière pour faire ce que bon lui semblait avant d'emmener le chaton à leur terrain d'entrainement favori.
Sans attendre Ange fila entre les arbres d'où quelques bourgeons commençaient à naitre annonçant le début des feuilles nouvelles. La neige elle aussi avait fondu laissant un sol humide et boueux. Elle courut ainsi à travers cette forêt si familière qui représentait pour elle bien plus que toute une vie. Sans qu'elle ne s'en rende compte ses pattes lavaient menée à l'entrée du tunnel qui conduisait son clan, chaque pleine lune, à l'assemblée. La guerrière argentée hésita en jeta un regard méfiant au long couloir obscure. Puis enfin elle plongea ses pattes dans la cavité d'où émanait des odeurs familières. Ses yeux s'habituèrent peut à peut à l'obscurité si bien qu'elle aperçue à peines quelques secondes plus tard, les branches du vieil arbre gisant ici depuis des générations et des générations. Le souffle court la jeune guerrière jeta un coup d'œil à la cime du chêne. De là haut pouvait-on apercevoir les anciennes terres des quatre clans ? Elle en était persuadée. Mais qui oserait grimper tout en haut de ce monstre. Certainement pas moi . Songea t-elle moqueuse. Et elle était sûre d'une chose jamais les bipède n'oserait approcher de cet arbre sacré. Soulagée, Ange s'assit dans l'herbe duveteuse et entreprit de se nettoyer les pattes à petits coup de langues réguliers. Au même instant, le vent tourna lui amenant ainsi une odeur ennemie....

- Qui est là ?

Les oreilles de la guerrière argentée frissonnèrent soudain. Un vent froid et glaciale lui balaya le visage rapportant ainsi l'odeur ténue du clan du vent. Les moustaches frémissantes elle n'osa se lever de peur qu'un mouvement même faible ne déclenche les hostilités. Une tension presque palpable s'installa entre les deux félins. Le soleil dardant sa fourrure d'argent Ange lâcha un soupire silencieux. Qu'allait-il lui arrivé encore ? Au moins elle n'était pas tombée sur son vieil ennemi. Pelage Azuré. Comment réagirait-elle si l'ennemi revenait ainsi en force. Il leur serait bien facile de la tuer sans laisser la moindre trace. Mais elle balaya ses soupçons. Lui, était seul. Et elle avait été entrainée pour tuer. Mais elle hésita tout de même. Elle tacha de songer que la moindre faute pouvais provoquer une tension entre les deux clans. Résignée, Ange de Glace contourna le tronc majestueux de l'arbre avant d'apercevoir un matou caché dans l'ombre. Les prunelles du guerriers étaient voilées d'hostilité. Sa queue battante pendait dans l'air soudain devenu lourd. Son pelage noir constellée de taches dorées étaient presque irréelle aux yeux de la guerrière. Au dessus d'eux, le vacarme incessant des oiseaux semblait s'être soudain arrêter. Sa tête lui tourna. Une petite douleur vint lui titiller le ventre, lui rappelant ainsi qu'elle n'avait rien avaler depuis la veille. Puis comme si la terre s'était soudainement remise à tourner, Ange lâcha quelques mots d'une froideur qu'elle n'avait jamais ressentit chez elle jusqu'à présent.

- Je me sens bien obliger de te poser la même question.

A peine eu t-elle finis sa phrase que son échine se souleva. Les oreilles plaquées en arrière, elle agita la queue de gauche à droite puis de droite à gauche comme si ce simple mouvement pouvait atténué la froideur qu'elle lisait dans les pupilles de son adversaire. Puis, elle se rendit compte qu'il était bel et bien seul. L'ombre des arbres ne lui renvoyait aucune image rappelant celle d'un félin tapis dans les fougères. La brise qui soufflait doucement sur son pelage argenté ne lui signalait aucun danger. Ses muscles se relâchèrent et elle laissa échapper un soupir de soulagement. Le soleil passa soudain sous un nuage plongeant la clairière dans l'ombre. Elle lui jeta un dernier regard méfiant avant de s'assoir sur le sol gelé.

- Je m'appelle Ange de Glace. Dit-elle d'un ton égal.

Sa voix avait baisser d'un octave, elle était plus douce, moins tendue. Le volume de son échine était retomber. Du coins de l'œil, elle coula un regard presque admiratif vers le pelage tacheter de matou. Ne lui rappelant rien, elle était certaine de n'avoir jamais croiser une telle couleur auparavant. Puis elle releva le menton et posa ses yeux glacé dans les prunelles du matou et agita la queue. Elle attendait une réponse.

- Poussière d'étoiles.

Elle agita les moustaches de satisfaction. La tension qui régnait entre eux, semblait s'être soudain envolée. D'une manière ou d'une autre ces trois petits mots avaient été émit d'un ton si neutre que le silence qui s'en suivit en fut tout aussi déroutant. Sans comprendre d'où lui venait cette faiblesse soudaine, Ange de Glace se sentit si fragile qu'elle n'osa soutenir son regard perçant. Le matou l'intimidait et ceci sans vraiment savoir pourquoi. Elle eu soudain chaud. Elle ressentait le besoins imminent de se jeter dans les eaux gelées du lac. Au dessus d'eux le vacarme des oiseaux sembla soudain s'accentuer au point que la guerrière s'en eu presque boucher ses oreilles. Puis elle osa enfin le regarder. Il était bien plus grand qu'elle, dégageant ainsi une puissance qu'elle n'avait jamais ressentit chez ses camarades mâles. Son pelage si particulier la dérouta. Ses yeux opales la fixait tant qu'elle en rougit presque. Gênée, elle se dandina d'une patte sur l'autre ne sachant que répondre. Et comme si le clan des étoiles eu prit la paroles à sa place, elle murmura ces mots d'une voix presque inaudible.

- Poussière d'étoiles, Poussière d'étoiles. J'aime bien.

Ange se sentit soudain si idiote que ses pattes frêles en tremblèrent. Elle s'était bien trop radoucit. Ses joues devenant aussi rose que la rosée du matin elle baissa la tête. Le silence perdura. Aussi profane que ce moment soit-il, Ange de Glace ne put s'empêcher d'imaginer ce que ses ancêtres pouvaient bien en penser. Penchés au travers des nuages ils devaient observer la scène avec un mélange d'irritation et d'amusement. Quoiqu'il en soit leur conversation prenait une tournure pathétique. Lorsqu'elle voulut mettre un terme à leur éternelle silence sa voix se noya. Les yeux bleu de son ennemi étaient toujours posés sur elle. Et elle se surprit à se sentir en sécurité. Bien qu'elle fut en face d'un étranger n'appartenant pas à sa tribut et qui sans motif pouvait la mettre en pièce d'un moment un l'autre. Mais elle ne fit pas un geste, pas plus qu'elle éprouva un soupçon de peur. Et elle se risqua à prendre une dernière fois la parole.

- Tu viens souvent ici ?

Et elle le regarda de nouveau. Plongeant ses yeux acides dans les siens. Maintenant que la conversation semblait entamer elle se laissa porter par le regard de l'inconnu. Elle l'observa avec une maladresse si évidente, qu'elle en oublia ses responsabilités. Leur avançait et Nuage d'améthyste devait se demander ou son mentor avait encore passait la nuit. Leur lieutenant devait sûrement être en train d'organiser les patrouilles. Mais l'instant présent semblait bien l'emporter sur le futur aussi néfaste soit-il.

Ange baissa ses yeux bleu. Tant de choses c'était produites en quelques minutes, si bien qu'elle s'en retrouvait déroutée. Le regard du matou restait poser sur elle. Sans qu'elle n'eut à relever la tête, elle comprit que le guerrier l'observait avec une intensité particulière. Mais à sa plus grande surprise, elle n'en fut pas déranger. Il lui plaisait. Et elle se devait de l'accepter. Il venait d'un autre clan. Ce n'était qu'une contrainte parmi tant d'autres. Elle qui avait tout fait pour ne jamais enfreindre le code du guerrier. Elle qui avait prouver milles et unes fois à ses camarades sa loyauté. Voilà qu'elle redevenait le petit chaton turbulent qu'elle était. Celle qui n'obéissait jamais aux ordres. Celle qui laissait la moindre tentation l'envahir. Elle qui avait charrier son Pelage Azuré et sa relation avec Utopie d'Étincelle. Voilà qu'elle comprenait enfin ce que ressentait le mâle brun. Ce prénommé Poussière d'Étoiles, avait fait naitre quelque chose en elle de nouveau. Quelque chose qu'elle n'arrivait pas à s'expliquer. Le rouge ne lui était toujours pas descendu du visage lorsque l'inconnu reprit la parole.

- Oui, je viens souvent. C'est ici que je me repose de la vie de Clan. Et toi ?

Cette voix. A la fois timide et puissante. Elle se sentait bien. Et pour une raison qui lui échappa, le fait que ce mâle était un guerrier ennemi, ne la gênait pas le moins du monde. Donc comme cela il venait ici. La vie de clan de semble donc ne pas être facile pour tout le monde. Bien qu'il soit surement là pour des raisons bien différentes des siennes, elle souria légèrement. Au moins elle n'était pas la seule a ressentir le besoins de venir s'extasier au pied de l'immense arbre. Silencieuse, elle hocha simplement la tête. Choisissant avec soins une réponse appropriée.

- L'aube est le seul moment de la journée ou chaque guerrier doit s'arrêter pour penser. Cet endroit nous rapproche d'une certaine façon du clan des étoiles.

Puis, elle se tue. Chassant d'un coup de langue le minuscule papillon qui s'était poser sur sa fourrure aux reflets d'argent. Elle regarda plus attentivement le grand mâle. Il était musclé. peut être bien plus que les vétérans de son propre clan. Un instant elle noya ses prunelles brulantes dans la fourrure colorée du félin. Elle observa chaque parcelle de son pelage, tachant de n'oublier pour rien au monde cet alignement de couleurs si particulier. Il l'attirait. Si bien que muette d'émotion, elle n'osa piper mot. Espérant que son regard suffise à en dire long sur ses émotions.

[ J'avoue =) ]

Autour d'eux, la voie lactée commençait doucement à prendre une teinte orange. Le bruit des merles et oisillons grincheux s'était inaccentué. Voilà quelques longues minutes que tout deux s'observait. Les yeux dans les yeux, ni l'un ni l'autre ne semblait faire attention au temps qui passait. Nuage d'Amesthyte devait déjà s'être éveiller. Il devait l'attendre. Mais elle se surpris à chasser aussi brutalement qu'elle était venue l'idée que son apprenti devait se demander ou son mentor avait filer. Elle reposa ses yeux cristallin sur le guerrier à la fourrure si particulière. Lorsqu'elle avait prononcer ses dernières paroles il avait lever la tête vers les nuages. Elle ne s'était pas offusquée. Il semblait que les mots de la guerrière lui avait rappeler comme un vieux cauchemar auquel personne n'échappe. Puis, le matou ennemi avait reposer ses yeux opales sur elle. Elle aimait, son regard. Sa force tranquille. Son intelligence évidente. Elle voulait le connaitre plus. Elle voulait passer une nuit avec lui. peut être même plusieurs. Elle voulait tout savoir de son enfance, de ses rêves, de ses victoires. de son premier souvenir. De sa première crainte. Puis une ombre de doute passa dans les pupilles du guerrier pour disparaitre aussi rapidement qu'elle était venue. Ange de renfrogna. Comment pouvait-elle imaginer qu'ils avaient tout deux une chance ? Une chance de vivre tout deux au grand jours. Un chance de vivre ensemble. Ils étaient ennemis. Le sang qui coulait dans leur veine était aussi différent que l'union d'un lion à celui d'un tigre.

- C'est un paradis. La beauté du lieu est vraiment ... époustouflante.

Une phrase, pourtant si courte, la tira de ses doutes. Et puis le guerrier ferma les yeux. Elle rougit comprenant ce qu'il allait se produire. Puis après des secondes qui lui parurent d'éternisées. Le chat dont le pelage faisant penser à une nuit étoilée bougea pour la première fois une patte. Chaque secondes, il s'approcha un peu plus d'elle. Fermant la distance qui les séparait. Ôtant les barrière invisibles qui s'étaient glissées entre eux. Son cœur s'accéléra. Jusqu'à devenir une horloge bruyante. Le museau du matou était à une moitié de queue de renard du sien, leurs souffles se rejoignirent dans l'air créant un tourbillon d'émotion invisible.
Il ouvra ses yeux opale. Il était si près qu'elle peu en distinguer toutes les formes. Ses pupilles si parfaites et maintenant si chères, s'accrochèrent aux siennes. Et ne trouvant rien à dire, elle posa à son tour un pas au sol. Brisant la courte distance qui les séparaient.

- Cela serait idiot de ma part de ne pas t'avouer ce que je ressens.

Elle se figea. Pourquoi ces paroles si directes étaient-elles sorties de sa bouche sans crier gare ? Elle manqua de reculer de quelques queue de renard. Mais une petite voix lui murmura de rester sur place. Sous le soleil hivernal qui dardait sa douce fourrure argenté, elle baissa ses yeux du regard opalin du matou. Honteuse, elle ne voulait lire dans les pupilles si délicates de son adversaire ce que celui-ci devait penser à présent. Sa fourrure apparut soudain prendre feu. Sa tête lui tourna. Les pattes, si chaudes et si fortes du guerrier se tenaient à quelques centimètres du museau de la minette. Elle lui jeta un regard curieux pour constater qu'il l'observait. Ce regard si doux, si intense souleva son échine jusqu'au dernier poils. Son cœur battait à la chamade. Et il comme si les oiseaux s'étaient remis à gazouiller, le mâle au pelage si particulier, franchit la distance si courte qui les séparaient. Il laissa tomber son museau entre sa longue fourrure crème.

- Et si je te disais que j'ai envie de t'aimer, tu me croirais ?

Elle ne répondit rien. Se contentant de sentir le poids du guerrier sur son corps si fragile. Elle ne voulait poser un geste de peur de perdre pour toujours la voix du guerrier. Les nuages semblaient à présent danser dans le ciel. Quelques goutes de pluies fines tombèrent silencieusement créant une harmonie de couleur sur le pelage coloré du guerrier. Sa fourrure était douce. Bien plus agréable que celle de ses compagnons de clan. Son odeur à la fois si étrange et si rassurante lui envahis ses sens délicats. Que ressentait-elle pour lui ? Elle se souvint alors de ses longues journées à chasser quelques jeune chats imprudent qui s'approchaient futilement de son pelage argenté. Elle les avaient tous rejeter, jugeant qu'elle déciderait elle même avec qui elle partagerais sa vie. Hors, ce dénommé Poussières d' Étoiles avait une importance bien particulière à ses yeux. Son museau collé entre ses longs poils blanc ne la gênait ne moins du monde. Secrètement elle espéra que rien ne viendrait gâcher ce moment si parfait. Si bien qu'elle décida qu'elle devait rompre ce nouveau silence qui c'était installer entre eux. Elle ne pouvait voir les pupilles de l'animal, mais elle put sentir à travers une force imaginaire que le matou était sincère. Alors elle releva la tête vers le ciel brumeux. Prendrait-elle le risque ? Le risque de trahir son clan ? Puis songeuse, elle réalisa que le clan des étoiles l'avait mise sur le chemin du guerrier. Elle chercha entre les étoiles disparaissant à l'Horizon une infime trace de la présence de son frère. L'une d'elle sembla s'illuminer sous les rayons du soleil levant. Puis, baissant le regard elle enfonça à son tour ses joues chaudes dans le flanc robuste du guerrier. Se laissant bercer par les battement du cœur du matou, elle ferma les yeux. Ne sachant que répondre. Espérant qu'elle ne se réveillerait jamais de ce rêve.

- On pourrait garder ça entre nous. Lui murmura t-elle à son tour.

Elle espérait que ces simple mots constituant une réponse à la fois si simple mais aussi si complexe en dise long sur ses pensées. Jamais elle n'aurait oser approcher un mâle de cette manière. Le clan des étoiles avait-il influencer son choix ? Rêveuse, elle fit taire ses pensées, réalisant avec une angoisse si particulière qu'elle s'apprêtait à faire une erreur irréparable. Mais, le nez collé à la fourrure douce du guerrier l'empêcha de penser à l'instant futur pourtant si proche.

Ange de Glace, se laissa aller. Sa fourrure argentée toujours collée à celle de l'animal, elle osa respirer de peur que que tout cela ne soit qu'un rêve. Un de ces rêves ou l'aube froide et grisonnante vous tire de vos songes, pour vous ramener comme se veux cette vie si cruelle, aux dures réalités de la vie. Hors ce n'était pas encore un de ces rêves farfelus et fantastiques. Il était bien là. Il était réel. Elle pouvait sentir sa respiration sifflante proche de la sienne.

- C'est ce que j'allais te proposer.

Elle ne dit rien. Un frisson lui parcourut soudain l'échine. Son regard sembla se voiler. Elle trépigna soudain, sa fourrure argentée emmêlée sous celle sous celle du guerrier. Sa respiration se fit plus longue, plus haletante. Elle se pipa mot. Et de toutes les manières cela n'aurait suffit en rien. Elle n'avait jamais été amoureuse. Hors jamais elle n'aurait imaginer choisir un guerrier ennemis. Elle aurait peut être même était moins surprise si le clan des étoiles lui avait annoncer à l'avance que son compagnon serait un chat domestique. Mais le matou qui se tenait contre elle n'avait rien de lymphatique et de grognon. La honte qui la gagnerait serait bien plus importante s'il s'agissait d'un félin vivant chez les bipèdes. Elle se permit enfin de respirer à nouveau. Qu'importe ce qu'en pensait le clan des étoiles. Qu'importe qu'elle soit bannis de son clan. Elle n'était plus un chaton, et même enfreindre les règles lui était d'un côté autorisé. Elle était un présent son libre arbitre. Mais pouvait-elle se considérer comme une adulte alors qu'il lui était impossible de comprendre ce qu'elle ressentait vraiment pour le guerrier ? Ne voulant quitter sa fourrure coloré, elle agita la queue, partagée entre l'hésitation et l'excitation. A présent rien que le mot " partir " sonna faut à ses oreilles. Le soleil se levait à présent, il était temps pour eux de se quitter et qui sait pour toujours. Elle devait revenir Ange de Glace, la guerrière sur qui tout le monde pouvait compter. la femelle qui était un exemple de sagesse pour son apprenti. Au dessus d'eux la forêt s'éveillait peu à peu. Le chant des animaux nocturne laissait place à l'enthousiasme des esprit volants. Elle pesa chacun de ses mots, choisissant ceux qu'il conviendrait le plus en cette situation si particulière. Ne voulant pour rien au monde quitter la douce chaleur qui pesait sur son corps, elle s'apprêta à prononcer ces quelques mots. Puis après un instant qui parut une éternité elle reprit la parole.

- La lune ne restera pas ici éternellement.

Ange de Glace
« Tu pourras aimer la lune sans trahir quiconque. »






Sous les pâles reflets de l’astre céleste qui disparaissait peu à peu à l’horizon aux travers de la toison argentée teintées de quelques lueurs rougeâtres, Ange de Glace observait le grand guerrier au pelage d’ébène constellé de taches colorées. Ses oreilles rondes pointées légèrement vers l’arrière, il semblait perdu au font de ses pensées. Douloureuse. Un masque couvrit soudain sn visage et la guerrière aux reflets d’argent regretta aussitôt ses paroles. Comment pouvait-elle être sure qu’il s’agissait bien de l’être avec qui elle était destinée à partager sa vie. Car en réalité, ils devraient demeurer cacher. Seuls les arbres silencieux et immobiles seraient les parfaits témoins de leur trahison. Autour d’eux, les oiseaux chantaient toujours, comme si la dure réalité faisait à présent partie d’un autre monde. Elle ne voudrait pour rien au monde détacher son regard bleuté des yeux souffrant du grand mâle .A quoi pensait-il ? Avait-il les mêmes doutes qu’elle ? Ces questions demeurèrent sans réponses. Après un long moment de silence, le guerrier reprit une nouvelle fois la parole. Sa voix comme teintée de notes de musique s’éleva dans les airs.

- Ce que tu ne sais pas, c'est que la lune veille sur toi, en permanence, elle vit en toi. Tu es bijoux à toi toute seule, alors la lune, pourquoi la lune si je t'es toi ?


Elle releva les yeux. Vers la demi lune qui s’effaçait derrières les hautes branches. Ce phrase aussi futile qu’elle soit, resta en échos en elle. Chaque mot se grava à jamais. Comme si elle avait peur d’oublier les paroles du matou. Comme si elle pouvait faire en sorte qu’ils soient ici ensemble, réunis à jamais. Elle pria le clan des étoiles pour que chaque seconde devienne des heures. Pour que chaque moment soit eternel. Puis, Ange de Glace mesura chacune des dernières paroles, et comme si la réponse fut casi-immédiate, elle plongea son regard dans les prunelles opale du grand mâle.

- La lune n’est là que pour nous guider. Nous pouvons la contempler s’extasier devant sa froideur éternelle. Mais jamais nous ne pourrons la toucher. Elle nous observe, nous éclaire, nous fait rêver. Tu pourras aimer la lune sans trahir quiconque.


Sur ses mots, elle recula de quelques pas. Contemplant une nouvelle fois les pattes puissantes de l’animal qui se tenait devant elle. Elle ne voudrait jamais l’oublier. Ce rappelé pour toujours de ses grands yeux bleu. De ces taches rousses si particulières, de ce regard à la fois grave et charmeur. Elle voulait tout savoir. Tout savoir de lui. Hors un mur invisible les sépareraient jusqu’à ce qu’ils rejoignent ensemble les étoiles. Elle poussa un léger soupir. Lasse de devoir jouer les héros, de faire semblant. Elle voulait simplement un peu de paix et de liberté. Elle s’approcha encore une fois du visage du matou ébène et lui donna quelques coups de langue affectueux. Comme si ils devaient se quitter pour toujours.

- je t’aime Poussière D’Etoiles.


Jamais elle n’aurait imaginé pouvoir prononcer de telles paroles. Ange de Glace plongea ses iris dans celles duquel elle avait avoué ses sentiments les plus profonds. Elle jeta un coup d’œil vers les nuages qui jaunissaient déjà, puis se retourna vers son compagnon préférant ses yeux opales au lever du jour. Sa queue effleura une dernière fois le pelage du guerrier. Puis elle tourna lentement ses pupilles glacées vers le sentier qui menait en centre des terres de son clan.