Pourquoi... [Mort d'Étoile Bleue][Pv pour le moment ! =)]

Étoile Bleue :

Courir. Courir sans limites, sans but. Toujours plus vite, toujours plus loin. Encore et encore. Un éclair argenté zébra la plaine baigner par les rayons lunaires. La chatte ne pouvait s'arrêter de courir. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Personne ne la poursuivait, aucune raison de fuir. Pourtant, elle ne parvenait à s'arrêter. Malgré tous ses efforts, ses pattes ne lui obéissaient pas. Étoile Bleue sentit qu'elle faiblissait, elle n'en pouvait plus et malgré cela, elle continuait de courir, toujours et encore. Elle crispa la mâchoire et tenta une dernière fois de s'arrêter. Nouvel échec. A ses côtés, un éclair blanc, vint a sa hauteur. La féline tenta de tourner la tête afin de connaître l'identité du félin, mais rien ni fut. Elle ne contrôlait plus rien. Elle sentit que le félin se rapprochait. Il était tout près maintenant, si près que la chatte grise pouvait sentir son pelage effleurer le sien à chacune de ses foulés. Soudain, tout bascula. Elle fut projeter avec violence contre le sol. Le choc fut si brutal qu'elle en eu le souffle couper. Après le choc vint la douleur. Une douleur sournoise qui s'accroit un peu plus à chaque minute qui s'écoule. Un mal malicieux qui paralyse chacun des membres qu'il touche, qui vous immobilise et vous rend impuissant. Étoile Bleue grimaça de douleur. Elle fouilla du regard la plaine déserte à la recherche de l'origine de ce choc si soudain, si brutal. Rien. Brusquement, une brume blanchâtre se matérialisa, balayée par la lumière nocturne. Les yeux opalins de la chatte s'écarquillèrent de surprise. La brume se modelait et se déformait devant elle pour finalement prendre l'apparence d'un chat. Ces traits étaient trop flou pour en représenter un en particulier. Un ricanement sinistre et mesquin envahit le silence et raisonna dans la tête de la chatte. Lentement, très lentement, la silhouette fantomatique se rapprochait. A chaque pas qu'elle faisait, la blessure de la chatte se réveillait, répandant la douleur dans tout son corps. A chaque pas, la meneuse sentait ses forces partir. Lentement, très lentement, la silhouette de brume se rapprochait, toujours en ricanant. Étoile Bleue ouvrit une dernière fois les yeux, tentant de comprendre ce qu'il se passait. La brume l'enveloppa. Un cri égaré retentit au loin. Un cri de douleur. Les oiseaux apeurés par tant de raffut s'envolèrent, laissant derrière eux une clairière baigner par le clair de lune et un corps sans vie.

Étoile Bleue se réveilla en sursaut. Son cœur battait si fort qu'elle cru qu'il allait sortir de sa poitrine. La sueur collait ses poils par touffes à certain endroit et ses muscles tremblaient aussi fort qu'après un entrainement intensif. la meneuse inspira doucement et tenta de retrouver une respiration et un rythme cardiaque normaux. La féline grise s'ébroua et commença à faire sa toilette. * Quel horrible cauchemar... Rien que dit repenser, j'en ai la chair de poule...* Après quelques minutes, la chatte fut enfin présentable. Elle étira ses muscles douloureux et se leva. A l'instant où elle sortit, les branches de lierre qui pendaient à l'entrée de son antre s'écartèrent doucement. Le soleil envahit quelques instants la petite grotte qui fut replonger dans la pénombre lorsqu'Étoile Bleue fut sortie. Les rayons du soleil virent danser sur son pelage d'argent. Elle sourit et balaya furtivement le camp de la rivière déjà en ébullition. La chaleur astrale lui réchauffa le cœur. Ce rêve n'était plus qu'un mauvais souvenir. Elle trottina doucement vers le tas de gibier et y saisit une souris. En voyant la maigreur de l'animal et le peu de proie que contenait le petit amont, elle se promit d'aller chasser. Lorsqu'elle pivota quelqu'un l'appela :

-" Étoile Bleue !"

La chatte se retourna et chercha qui venait de l'appeler. Ce n'était autre que sa fille. La jeune apprenti guérisseuse était en compagnie de sa sœur et de sa niéce : Harmonie Elfique. D'un signe de queue, Nuage de Framboise invita sa mère a les rejoindre. Étoile Bleue sourit et s'approcha. La meneuse salua tendrement les trois chattes d'un coup de langue sur le front et s'allongea à leurs côtés. Étoile Bleue arracha une bouchée de sa souris et se tourna vers les trois félines :

-" Et bien, c'est rare de vous voir toutes les trois réunis !"

Harmonie Elfique sourit :

-" C'est vrai ! Mais en rentrant de la patrouille de ce matin, je me suis planter une épine dans la patte, Nuage de Framboise me l'a enlevée et Joli Papillon lui a accordée une pause, nous sommes donc venue manger un bout avant de repartir a nos occupations ! Nuage Sucré sortait à ce moment et elle est venue nous rejoindre !"

Étoile Bleue agita les oreilles de plaisir et pris une autre bouchée de son repas. Celui ci fut vite finit d'ailleurs. Après avoir enterré les os la chatte grise se leva :

-" Bon, je vais chasser !"

Harmonie Elfique se leva et ouvrit la bouche, mais Étoile Bleue posa le bout de sa queue sur sa bouche :

-" Non, toi tu restes ici, tu rentres de patrouille, il faut que tu te reposes."

La chatte rousse fit la moue et se rallongea. Étoile Bleue sourit et d'un battement de queue, elle salua les trois chattes avant de pivoter. La meneuse se dirigea vers le tunnel d'ajonc à l'instant où un éclair blanc en sortit. Étoile Bleue surprise, eu juste le temps de bondir en arrière. La meneuse atterrie tant bien que mal quelques mètres plus loin. Ses yeux azur reflétèrent la colère qui montait doucement en elle. Elle ne cria pas...mais presque :

-" Je sais que vous êtes pressez d'aller dormir mais quand même !"

La chatte s'ébroua afin de retirer les grains de sable qui s'étaient infiltrés dans son pelage lors de son atterrissage forcé. Elle se redressa et chercha celui venait de débouler. Surprise, elle fixa les deux matous :

-" Couleur d'Opale, Tornade d'Azur, que vous arrive-t-il ?"

Le plus grand des deux s'avança vers la meneuse qui fit quelques pas en avant à son tour. La chatte les regarda suspecte : ce n'était pas le genre des deux chats de déboulés comme de vraie furies au camp. Quelque chose clochait.

Couleur d'Opale

"Je suis le maitre de mon destin, et le capitaine de mon âme.."
La forêt, elle était si belle, sous quelques couches de neige, elle lui rappelait son passé, le jour ou il avait perdu sa bienveillance, et son amicalisme, le jour, ou il avait même perdu bien que cela. Sa raison de vivre. Sa famille. Il aurait tout fait pour elle. Mais son père, se traitre, les avait tous tuer. Jusqu'au dernier. Comment plus le haïr qu'aujourd'hui? Comment effacer se personnage infâme de son esprit? Il était aujourd'hui mort. Mais il ne faisait plus confiance à personne. Pourquoi lui seul avait-il échappé à se destin tragique? Tant de question, avaient secoué son esprit, il n'était même pas encore apprenti. La haine qu'il nourrissait envers son paternel avait fait de lui un jeune mauvais. Hargneux il s'était mis à détester tous le monde. Il avançait, au côté de Tornade d'Azur. Aujourd'hui il mettrais enfin à exécution se qu'il préparaient depuis des semaines entières. Ils savaient tous les deux se qu'ils avaient à faire. Ils se rapprochait du camp de plus en plus, Couleur d'Opale, s'arrêta, il fixa son allié. Lui aussi stoppa. Ils se regardèrent encore quelques instants. Puis tous deux sourirent.

-Prêt?

Du tac-o-tac Azur lui répondit, le sourire aux lèvres:

-Prêt!

Et tous d'eux s'élancèrent, maintenant ils ne se regardaient plus, leur fourrures se touchaient presque, ils couraient, ventre-à-terre. Il était désormais impossible de faire marche arrière. D'ailleurs il n'en avait pas envie. Ils se rapprochaient à grand pas. Tout deux prirent une expression de peur pour faire plus vrai. Leurs cerveaux allaient à cent à l'heure. Comment feraient-ils si Etoile Bleu Refusait de les suivre? Ou si quelqu'un découvrait leur magouille? Ou encore si quelqu'un d'autre venait en plus de leur chef? Plus le temps de penser au "si". Ils arrivèrent enfin au clan. Essoufflés et la peur se dessinant sur leur visage. Tous deux hélèrent la chef qui au milieu du camp donnait les instruction. Elle les regarda, sans vraiment comprendre. Ils s'approchèrent. Elle dit:

-" Couleur d'Opale, Tornade d'Azur, que vous arrive-t-il ?"

Couleur d'Opale se rapprocha d'elle. Tornade d'Azur lui resta un peu en retrait, laissant Opale agir. Il savait très bien se qu'il lui dirait. Car il 'avait tellement répétait que se fut comme un automatisme lorsqu'il parla.

-" Etoile Bleu! Nous venons de découvrir quelque chose qui semble dangereux sur le terres!"

Elle sembla intéressée. Très sérieusement elle les regarda l'un l'autre. Le mâle blanc recula et se remit à la hauteur de son ami. Leur regards se croisèrent. Et un instant un sourire malsain se dessina sur leurs lèvres. Il fut indescriptible aux autres. C'est alors qu'elle parla.

Tornade d'Azur

Tornade d'Azur regarda le ciel tout en marchant, une expression de suffisance dans le regard. Le ciel, si bleu... Il en était presque énigmatique. Il recelait en lui bon nombre de mystère encore inexplorés. Et surtout, il habitait le Clan des Etoiles. Ce clan ancestral composé des guerrirs de jadis décédés. Bien sûr, le grand guerrier azur n'y croyait pas mais il ne peut s'empêcher de sourire en pensant à leur meneuse, Etoile Bleue. Si le plan qu'il avait mis au point avec Couleur d'Opale réussissait, c'est là-haut qu'irait chasser cette chère Etoile Bleue ce soir. Son règne n'avait que trop duré selon Tornade d'Azur. Il était grand temps qu'elle tire sa révérence. Le guerrier bleuté était plutôt heureux d'avoir touvé un allié comme Couleur d'Opale, qui partageait les mêmes convictions que lui. Ils marchaient à présent dans la forêt enneigée. Leurs pas laissaient des traces dans la neige meuble, formant une longue lignée. Le camps de la Rivière rentra finalement dans leur champ de vision. Les deux puissants guerriers s'arrêtèrent nets, presque en même temps. Puis, ils se fixèrent pendant quelques minutes avant d'afficher le même sourire victorieux. Couleur d'Opale troubla le premier le silence ambiant en demanda d'un ton plutôt jovial :

- Prêt ?

Toujours souriant, Tornade d'Azur ricana. Puis, il releva la tête et répondit sur le même ton :

- Prêt !

Et sur ces mots, les deux guerriers partirent en courant. Leurs pattes fottaient presque dans les airs. Pour mener leur plan à bien, ils devaient simuler une intrusion dans leurs territoires. Pour cela, ils devaient garder sur le visage une expression permanente de peur afin d'être plus réaliste. Ils devaient être surtout convainquant pour que la meneuse accepte de les suivre sans avoir de soupçon. Au moindre dérapage, tout leur plan pouvait être réduit à néant. Ils arrivèrent bientôt au camp, l'air faussement terrifiés. Il se dirigèrent à toute vitesse vers Etoile Bleue et l'appelèrent d'une même voix. Elle se retourna, surprise et demanda :

- Couleur d'Opale, Tornade d'Azur, que vous arrive-t-il ?

Tornade d'Azur laissa son compagnon répondre à la meneuse. D'eux deux, c'était lui qui connaissais leur chef le mieux. Il avait donc le plus de chance d'être cru. Lorsqu'il ouvrit la bouche, les mots sortirent presque tous seuls. Normal après tout, le guerrier les avait tellement répétés :

- Etoile Bleue ! Nous venons de découvrir quelque chose qui semble dangereux sur le terres !

Tornade d'Azur retint sa respiration. Pourvu qu'elle nous croit ! Mais à sa grnde satisfaction, elle avança la tête. Elle semblait les croire. Il fallait que ça dure pour le bien de leur "mission". Couleur d'Opale pour se mettre au niveau du guerrier au pelage couleur azur. Ils échangèrent un bref sourire diabolique, que personne ne comprit mais qui avait un grand sens pour eux. La chatte ouvrit finalement la bouche et dit...

Étoile Bleue :
Listen to your heart...♫♪

Le chat blanc s'avança. Sa voix rauque, quelques peu coupés par la course qui l'avait amené jusque là raisonna dans le silence qui pesait sur le camp.

-" Etoile Bleu! Nous venons de découvrir quelque chose qui semble dangereux sur le terres!"

Lé féline écarquilla les yeux surprise. Mais sa curiosité était piqué à vif et surtout son cœur battait la chamade à l'idée qu'un danger menace le clan. Pourtant, tout au fond d'elle, au plus plus profond de ça conscience, là où bien des secrets et des craintes étaient à jamais enfuis, une sonnette d'alarme retentit. Elle rebondit dans sa tête comme un échos perdu au milieu d'un gouffre infini. Pourquoi ? Elle regarda tour à tour les deux mâles. Deux guerriers au passé aussi lourd que sombre. Tout deux orphelins des suites d'une trahison familiale, ils avaient airé avec pour seul et unique but la vengeance. C'était la seule raison qui leur donnaient la force de vivre, les forçant chaque jour à se lever. Venger la mort de ceux qu'ils avaient aimés, voilà leur seul raison d'être. Mais malgré leurs apparences quelques peu sinistre voire effrayante, c'étaient de valeureux guerrier, loyaux et respecter à leur juste valeur.
Nouvelle sonnette. Son instinct lui soufflait quelques chose qu'elle ne pouvait entendre. Un murmure trop faible pour que ses oreilles ne le capte. Son corps entier était parcourut de frisson et ses membres tremblaient doucement. La féline argenté secoua la tête et ferma les yeux. Peut importe ce que lui disait son instinct. Son clan et ses amis étaient en danger. Il était de son devoir de les protéger. Une lueur de colère traversa ses beaux yeux azur. Oui, elle était en colère. Quelqu'un, quelque chose, qu'importe, osait mettre en danger la vie de ceux qu'elle aimait. Son cœur bondit dans sa poitrine pendant qu'en parallèle, la petite voix continuait d'hurler en silence dans sa tête. Ses mâchoires se crispèrent. Lorsqu'elle leva les yeux, les deux guerriers la fixaient sans un mot. La meneuse se redressa et dans ses yeux, brillait toute sa détermination. Elle n'eut pas besoin de regarder pour capter la présence de son bras droit. Sans se retourner elle lui dit :

-" Je te confis le clan."

Sur ceux, elle s'avança vers les deux mâles :

-" Je vous suis."

Couleur d'Opale et Tornade d'Azur opinèrent à l'unissons et bondirent tout deux à travers le tunnel d'ajonc. La féline argent leur emboita le pas. Lorsqu'elle sortit, son cœur se remplit de joie. Comme un chaton tout juste sortit de la pouponnière, elle contempla les yeux grand ouvert la forêt qui l'entourait. Désormais familier, ce petit bois la fascinait toujours autant, surtout en ce moment. La forêt venait de revêtir sa parure hivernale. Tout, le plus fins des brins d'herbe, la plus petites des branches, le plus petits des cailloux était délicatement recouvert d'une neige poudreuse fraichement tombé. Le clan de la rivière, relativement bien abrité n'avait pas été recouvert par la poudreuse, c'est pour quoi, la meneuse ignorait que la première neige de la saison venait de tomber. Elle sourit. Malgré tous les inconvénients que la neige apportait avec elle, s'était toujours un bonheur pour tous de voir la forêt ensevelit sous un monticule neigeux, faisant surtout la joie des chatons et apprentis. La meneuse leva les yeux vers le ciel, souriant de plus belle à cette pensées. Le ciel étai aussi blanc et éblouissant que le sol. Plissant les yeux pour se protéger de toute cette clarté, elle reporta à contre cœur son regard sur les deux mâles qui l'attendaient sans un mot. Elle agita les oreilles en guise de pardon et les suivit. Elle entreprit de suivre le sillon crée par Couleur d'Opale qui menait la patrouille. La chatte sentait la fraicheur de la neige caresser un peu plus son flanc à chacun de ses pas, elle sentait aussi la douceur de l'air s'infiltrer par ses narines pour descendre dans un courant glaciale jusqu'à ses poumons. Un frisson de bonheur la parcourut du bout de la queue jusqu'à la pointe de ses fines moustaches. Sous ses pattes, le craquement délicats raisonnait à chacun de ses pattes. Ils cheminèrent pendant plusieurs minute en silence. Un rossignol s'envola au dessus de leur tête, chantant de joie. La branche sur laquelle il se tenait plissa doucement, laissant tombée la couche de neige qui la recouvrait dans un "plouf" presque inaudible. Éblouis par la beauté de la forêt, Étoile Bleue ne prêtait que peu d'attention à l'endroit où elle se trouvait. C'est seulement lorsqu'elle manqua de percuter Tornade d'Azur-pour la seconde fois de la journée-, qu'elle contempla avec plus d'attention le paysage qui l'entourait. Le proche gazouilli de l'eau, la longue étendu herbeuse et le peu d'arbre qui poussaient dans le coin lui indiquèrent qu'elle était au niveau de la Clef des Champs. Machinalement, elle jeta un coup d'œil au territoire du clan du vent qui courait par delà le ruisseau. Puis, la meneuse reporta son regard sur les deux guerriers. Couleur d'Opale venait d'effectuer un demi-tour pour se placer à la hauteur de Tornade d'Azur, lui même faisant face à la chatte. Étoile Bleue les interrogea du regard :

-"Bon. Où est ce danger ?"

Les deux félins échangèrent un regard et...

Durant un long moment qui sembla une éternité à Tornade d'Azur la meneuse resta immobile. Elle semblait réfléchir. Oui, mais à quoi ? Se demandait-elle comment elle allait les punir pour leur mensonges ou pensait-elle que les deux guerriers disaient la vérité ? Comment le savoir ? Il commençait seulement à s'impatienter. Si cet entretien durait trop longtemps, il allait finir par craquer et l'attaquer comme ça, devant tout le monde sans se conformer au plan initial. Il trahirai ainsi sans le vouloir son acolyte et ruinerai leurs plan de grandeurs. Heureusement pour lui et Etoile Bleue, celle-ci inspira un grand coup et dit d'une vois déterminée à Fleur de Vanille, la lieutenante qui s'était approchée :

- Je te confies le clan.

Tornade d'Azur soupira de soulagement. Mais quelque chose dans la vois de sa chef l'intrigua. Elle semblait un peu suspicieuse et il eut peur qu'elle demande à un autre guerrier d'y aller à sa place. Mais ils n'avaient pas le temps de s'attarder sur des choses aussi peu importantes. Un bref coup d'oeil vers Couleur d'Opale lui apprit qu'il était lui-même rassuré. La chatte grise aux reflets marrons s'avnaça vers eux et leur lança d'une voix ferme, affirmant son autorité :

- Je vous suis.

Le temps d'un hochement et ils étaient déjà partis, Couleur d'Opale en tête, Etoile Bleue sur les talons. Il s'engouffrèrent à toute vitesse dans le tunnel d'ajoncs, coupant la route à une guerrière qui ramenait à manger au camp. Pendant le trajet, Tornade d'Azur ne put s'empêcher de penser aux c-onséquences du massacre qui allait suivre. Il n'avait évidemment pas peur mais il ne voulait pas être banni du clan de la Rivière s'ils étaient amenés à être découverts car il en serait un jour le chef. Ou du moins, c'était ce à quoi il aspirait. Tant qu'il courait à travers les bois, il repensa à son frère. Ce traître qui avait assassiné sa famille. Il se demandait où il se trouvait à l'heure actuelle. Peut-être continuait-il d'errer dans les montagnes, peut-être était-il en train de formenter un nouveau meurtre. Nul ne le savait. Des rumeurs lui étaient parvenues quelques lunes auparavant. Apparemment, son frère était de retour. Il aurait fait une victime puis était entré au sein du Clan de l'Ombre. Un de ses jours, il faudrait qu'il aille en avoir le coeur net.

Un petit flocon de neige blanc vint se poser délicatement sur son nez, le sortant ainsi de ses pensées. Et heureusement d'ailleurs car Couleur d'Opale, qui menait la troupe leva la queue bien haut. Tornade d'Azur comprit le message sur-le-champ et pila net, manquant de se prendre Etoile Bleue en pleine face. Le guerrier gris bleuté reconnu intantanément l'endroit où ils avaient décidé de faire halte. C'était la Clef des Champs. Vaste, c'était l'endroit idéal pour le meurtre d'Etoile Bleue. Il sentit que Couleur d'Opale s'ançait pour se positionner à sa hauteur. Ils faisaient maintenant face à leur meneuse qui, elle ne comprenait pas la situation. Elle équarquilla les yeux et demanda, inquiète :

- Bon, où est ce danger ?

Tornade d'Azur jugea que c'était à son tour de prendre la parole. Il s'avança de quelques pas, tout en laissant le champ libre à son allié et répondit d'une voix d'où on pouvait perçer l'excitation et l'insolence :

- Désolé Etoile Bleue, mais il semblerait que le danger se trouve en face de toi. C'est fini, ton temps est révolu...

Et sur ces mots hargneux et démoniaques, il sortit les griffes, prêt à épauler Couleur d'Opale qui surgit à côté de lui. La bataille était engagée !

La chatte grise mis du temps avant de se décider à parler, elle semblait soucieuse, Couleur d'Opale sentit en lui monter l'adrénaline, le chat blanc trépignait d'impatience en son fort intérieur, et il sentait que pour son acolyte il se passait la même chose. Tornade d'Azur rentrait et sortait ses griffes de la terre plusieurs fois de suite, signe de son impatiente. Si le choix de leur meneuse durait trop longtemps il risquait d'y avoir un drame, mais à quoi pouvait-elle réfléchir? Les deux chats avaient toujours montré signe de loyauté et de respect envers le clan. Même si Opale à de nombreuses reprise s'était battue avec ses congénères, Étoile Bleue avait toujours eut confiance en lui, jamais rien de grave à lui reprocher. Alors que pouvait-elle craindre? Le silence se brisa enfin, interrompant les pensées des deux chats. Elle venait de prendre une grande inspiration et soufflé déterminé à les suivre, à Fleur de Vanille:

- "Je te confies le clan."

Opale retint un cri de satisfaction. Elle avait décidé de leur faire confiance, elle s'avança vers eux et d'un même timbre de voix:

-" Je vous suis."

Les deux mâles se regardèrent et hochèrent la tête, Opale parti en tête du petit groupe. Ils marchèrent longtemps, et plus le temps passait plus Étoile Bleue semblait suspicieuse, pourtant elle ne dit rien, elle se contenta de les suivre le regard déterminé. Juste après avoir passé le tunnel d'ajonc qui signifiait la sortie elle s'arrêta et commença à contempler la forêt, Opale fit de même un instant, la trouvant si belle sous ses fines couches de neiges fraîchement tombée. Un tout légers couinement sortit de la gorge de Tornade d'Azur que la meneuse ne perçut pas, le chat blanc le regarda un instant et vit son impatiente dans ses yeux clair. Alors tous deux fixèrent la femelle. Celle-ci ne les vit pas immédiatement, mais lorsqu'elle cessa d'admirer le ciel elle les aperçut, et se remit en marche. Il approché de plus en plus de la frontière entre le clan de la rivière et celui du vent. La clef des champs n'était pas loin, c'était le lieu que les de chats avaient choisie pour assassiner leur cheffe. C'était un endroit paisible ou il y avait très peu de passage, aussi il se trouvait loin du camp. Lorsque qu'ils débouchèrent dans la petite clairière recouverte par un fin manteau neigeux Opale fit signe à Tornade d'Azur en levant la queue bien droite, celui stoppa d'un seul coup et faillie percuter la femelle. Le chat blanc fit un demi-tour et vint se plaçait à la hauteur. La chatte grise les regarda, une émotion de peur vint se glisser de son regard. Tout en essayant de garder son calme elle parla:

- "Bon, où est ce danger ? "

Tornade d'Azur prit les devant et répondit en premier d'une voix qui affirmait son assurance, et son contentement d'avoir réussi à la trainer jusque là:

- "Désolé Etoile Bleue, mais il semblerait que le danger se trouve en face de toi. C'est fini, ton temps est révolu..."

C'est paroles jetèrent un froid à la meneuse, elle prit alors une position défensive, prête à leur bondirent dessus si l'un d'eux s'approcher, ses deux pupilles se noircissent un peu montrant sa colère, elle avait comprit, ses paupières se rétrécir et elle les fixa longuement. Opale la regarda de haut d'un air menaçant, bien qu'il n'est qu'un seul œil valide il savait qu'il aurait la victoire. Son autre orbite avait était déchiqueté par son chère ennemis Âme Pyrogène, un guerrier du clan de l'Ombre. Il s'approcha un peu de la femelle et une fois à sa hauteur, collant son visage près de son organe auditif il lui chuchota:

- "Tu as eut tord de nous faire confiance, à partir d'aujourd'hui tu ne seras plus la cheffe de se clan, et crois moi un jour, je le deviendrais, je serais le plus puissant de tous et je gouvernerais la forêt."

Après cela il se recula, un peu pour se rapprocher de son ami. Leur fourrures se touchaient presque. Les deux se regardèrent et bondirent, la chatte aussi, bien décidée à remporter se combat. Couleur d'Opale lui décocha un coup de patte puissant l'envoyant valser un peu plus loin. La neige se fixa dans le pelage grisâtre de la femelle qui avait roulé sur un petit mètre. Elle se releva et chargea, le mâle blanc l'esquiva, et son acolyte qui se trouver dernière lui s'étant préparer à cela fit un petit écart juste assez pour empêcher la chatte de l'attaquer, mais pour pouvoir lui mordre la patte, la douleur la fit tomber. Les deux mâles la regardèrent un instant et..

Étoile Bleue :

- "Désolé Étoile Bleue, mais il semblerait que le danger se trouve en face de toi. C'est fini, ton temps est révolu..."

Le sang de la chatte ne fit qu'un tour. Elle foudroya du regard les deux mâles. *Espèce de lâche, traitre ! *. Ses yeux d'un bleu azur s'assombrirent d'un coup et ne dévirent plus que deux fines amandes aussi noires que la nuit cerclé d'un bleu perçant et froid comme la glace. La meneuse se mit en position défensive, encrant fermement ses quatre pattes dans la neige. Elle les fusilla du regard une nouvelle fois et plaqua ses oreilles sur son crâne. Couleur d'Opale la toisa froidement. Le mâle, bien que borgne, serrait un adversaire redoutable, surtout secondé par Tornade d'Azur... Mais elle se battrait, elle se battrait jusqu'à la mort s'il le fallait. Deux contre un, se n'est pas équitable, mais qu'importe, ils savaient de quoi elle était capable c'est surement pour cela qu'ils avaient préfère l'attaquer à deux, pour avoir une chance. Elle serra les dents. Jamais elle ne les auraient cru capable d'un tel acte. * J'ai été stupide de les croire !* Elle se maudit intérieurement. Mais le temps n'était pas au auto-reproches, elle avait un combat à livrer. Ses yeux perçant de colère et de haine se posèrent sur Couleur d'Opale qui s'approchait d'elle. Elle serra de plus belle les mâchoires pour éviter de l'étriper tout de suite- ce qui serrait une grave erreur- si fort que le goût âcre et métalique tu sang envahit sa bouche. Le félin blanc s'approcha doucement et pencha la tête en avant, il murmura à son oreille :

- "Tu as eut tord de nous faire confiance, à
partir d'aujourd'hui tu ne seras plus la cheffe de se clan, et crois moi un jour, je le deviendrais, je serais le plus puissant de tous et je gouvernerais la forêt."

S'en fu trop. Un grognement monta dans la gorge de la féline. Sur cet avertissement, Couleur d'Opale recula pour se retrouver de nouveau à hauteur de son acolyte. D'un commun accord, ils bondirent à l'unissons. Étoile Bleue feula de rage et bondit à son tour. La féline ne savait lequel des deux attaqués le premier. Elle n'eut qu'une seconde pour faire son choix. Couleur d'Opale. Au dernier moment, elle prit appui dans la neige et bondit en direction du matou borgne...Manque de chance, la poudreuse céda sous son poids, empêchant ainsi la pleine puissance de son coup. Surprise, elle ne vit pas la contre attaque du félin arrivée et la prit de plan fouet. Elle retint un gémissement de douleur lorsqu'elle alla s'écrasée à quelques longueurs de queue de renard des deux chats. Son épaule était touchée. Le sang coulait doucement le long de la plaie béante, recouvrant la neige d'une couche couleur carmin. De délicat flocon s'étaient emmêles dans l'épaisse fourrure de la chatte. Elle s'ébroua et chargea. Lorsque sa patte avant toucha le sol, la douleur la piqua comme la plus tranchante des griffes. Elle serra les dents et continua malgré la douleur. Étoile Bleue bondit tout d'abord vers Couleur d'Opale, mais cela n'était qu'une feinte, le matou l'évita sans mal-but rechercher- derrière lui se tenait sa véritable cible, Tornade d'Azur. Les yeux dilatés par la rage et la colère elle bondit toutes griffes dehors vers le félin. Lui aussi évita son attaque, mais il ne se contenta pas de cela, il contre attaqua aussitôt. La féline couleur argent sentit ses crocs se planter avec hargne dans sa patte arrière. La douleur se rependit dans tout son corps, immobilisant chacun de ses membres. Elle tomba mollement dans la neige. Elle tenta de se retourner, mais rien n'y fit. Ses pattes touchées refusaient de lui obéir. Ce qu'elle redoutait arriva. Elle sentit les griffes aussi aiguisées que des lames se planter dans son échine, lacérant ses flancs et son dos sans pitié. Elle hurla de douleur et fit le gros dos, essayant un minimum de se protéger. L'épaisse couche de neige qui bordait le corps de la chatte, ne facilitait pas la tâche de son adversaire, laissant ainsi quelques secondes de réflexion à la chatte. Elle luta de toutes ses forces contres la douleur qui la ravageait et ramassa ses pattes sous elle. Serrant les dents elle attendit le moment propice. Maintenant. Elle poussa sur ses pattes, envoyant ainsi valsé son adversaire quelques mètres plus loin. Étoile Bleue bondit ensuite en avant et pivota sur elle même, faisant face à son deuxième adversaire : Couleur d'Opale. Un sourire mesquin se dessinait sur le visage du matou. Il la toisa amusé et bondir de nouveau. La chatte attendit le dernier instant pour éviter son attaque. Lorsque le mâle, emporter par son élan fut à sa hauteur, elle leva la patte et lui lacera le flanc. Elle tenta ensuite de retirer ses griffes, impossible. L'une d'entre elle était restée coincé dans le pelage du félin. Stopper par l'emprise involontaire de la chatte, le mâle blanc fut projeter en arrière. La chatte bondit sur le côté, tentant de l'éviter, mais s'était peine perdu. Le mâle, accroché à elle fut entraîner dans sa tentative. Ils tombèrent tous deux dans la poudreuse.
Crac. La douleur raisonna dans tout le corps de la féline, plus forte, plus puissante que les précédant. Son pouls s'accéléra tandis que contre toute attente, son rythme respiratoire diminuait. Elle suffoquait.

La féline tenta de se relever mais son corps refusai, de plus le corps du félin n'arrangeai rien, écrasant un peu plus son abdomen. Un seul mouvement la faisait horriblement souffrir, entrainant son
esprit dans un tourbillon sans fin. Elle attendit un moment que les remous de son cerveau cesse et réessaya de se lever, sans succès encore une fois. C'était de pire en pire. Sa vision était flou et des étoiles noires dansaient en rythme avec son pouls devant ses yeux. Elle toussa. Le goût du sang envahit une nouvelle foie sa bouche. Un fin filet de sang coula le long de sa mâchoire entrouverte. La douleur était maintenant insupportable. Elle sentit le poids du matou se lever. Ce fut comme une libération. Elle inspira à plein poumons, tentant de retrouver son souffle. Grave erreur. Ce ne fut pas de l'air qui s'infiltra dans ses poumons, mais du sang. La féline était en train de se noyer dans son propre sang. Nouvelle quinte de toux. Le sang gicla et tâchant un peu plus la neiger déjà roussit. Elle grimaça de douleur. Une patte puissant s'abattit avec force sur son flanc. Elle hurla de douleur. Un nouveau filet de sang coula le long de ses babines. Dans un dernier effort, elle ouvrit les yeux et fixa avec haine le chat blanc. Puisant dans ses dernières réserves elle feula :

-" Je n'en ai pas finit avec vous... loin de là."

Nouvelle pression, encore plus violente. Cette fois, elle se retint d' hurler et essaya tant bien que mal de garder les yeux ouvert, toujours fixés sur ce salle traitre. Le néant envahit d'avantage ses yeux azur, voilant son regard d'ordinaire si joyeux et chaleureux. Le filet de sang cessa de couler au coin de ses lèvres. Son flanc se souleva doucement, encore une fois, une dernière fois...puis, plus rien. Sa tête tomba doucement sur le sol, craquelant la poudreuse qui l'entourait. Dans le ciel, une buse décrivit avec grâce un large cercle au-dessus des trois félins. La couleur carmin avait attiré son attention, tranchante sur la blancheur du paysage. Voyant qu'il n'y avait rien pour elle, elle s'en alla, lançant un cri strident qui rebondit dans le silence.

La déclaration de Tornade d'azur jeta un froid à l'ambiance qui était déjà bien assombrie. La meneuse grise au regard azur se mit en position de défense, signe qu'elle sauverait son honneur jusqu'à son dernier souffle. Elle grogna violemment avant de rabattre presque automatiquement ses oreilles sur son crâne. Elle semblait très en colère et cela se voyait comme si elle l'avait dit tout haut. Tornade d'Azur sentit son compagnon d'arme bouger et le vit avançer vers Etoile Bleue. Il ne l'intercepta pas, le laissant règler ses affaires avec elle. Malgré ses doutes, il savait qu'il ne le trahirait pas. Ce n'était pas son genre. Quand Couleur d'Opale arriva à la hauteur de la chatte grise, il se pencha à son oreille et murmura quelques mots. Ils étaient trop loin pour que le guerrier azur n'en saisisse le sens. Mais à la vue du sourire machiavélique du guerrier borgne, il se rassura.

Lorsque son ami se rapprocha de lui, ils se regardèrent et, durant une fraction de seconde, une lueur sordide et démoniaque passa dans leurs regards. d'un commun accord, ils bondirent à l'unisson sur Etoile Bleue qui en fit de même. La vieille chatte était étonnamment robuste et agile. Mais Couleur d'Opale lui lança un puissant coup de patte qui l'envoya rouler plus loin, dans la blanche neige d'hiver. De petits flocons vinrent lentement se poser sur son pelage gris pâle. Mais la femelle ne se laissa pas impressionnée; elle se releva vivement et fonça sur le guerrier blanc à toute allure. Tornade d'Azur comprit presque immédiatement ce que comptait faire son ami. Celui-ci, face à l'attaque d'Etoile Bleue se déporta brusquement sur le côté, laissant le guerrier au pelage d'azur le relais. Lui aussi se décala légèrement mais eut tout juste le temps de mordre la meneuse à la patte. Un mélange de hurlement et de feulement de douleur sortit de ses entrailles. Elle tomba au sol dans un cri de souffrance. La neige environnante se recouvrit rapidement de sang pourpre. Elle tenta ensuite plusieurs fois de se relever mais apparemment rien ne semblait y faire. C'était comme si elle était devenue paralysée. Ses pattes ne voulait plus lui obéir. Tornade d'Azur, en tant que sanguinaire, ne manqua pas cette occasion. il planta fermement ses griffes aiguisées dans la chair d'Etoile Bleue. Celle-ci eut un soubresaut de douleur et tout son corps se contracta subitement. Sa fourrure se hérissa sur son dos. Mais contre toute attente, elle esquissa un sourire crispé et ramena ses pattes contre elle. Dans un violent effort, elle se leva, presque chancelante et se jeta de toutes les forces qui lui restait sur Couleur d'Opale. Le mâle blanc bondit au même moment qu'elle. Mais cette fois, la chatte ne se laissa pas massacrer. Elle dévia sur le côté et frappa le flanc du guerrier éborgné. Ce qui arriva ensuite stupéfia Tornade d'Azur : Etoile Bleue tenta vainement de retirer ses pattes du corps de Couleur d'Opale. Entraînés par leur élan, ils tombèrent ensemble dans la neige rougeâtre. Un sinistre craquement se fit entendre. Un halètement venant de la chatte blessée parvint aux oreilles du guerrier azur. Brusquement, il tourna la tête vers les deux chats. Couleur d'Opale, allongé sur l'étendue blanche peinait à se relever. Tornade d'Azur se précipita pour aider son ami, jugeant qu'ils pouvaient attendre pour tuer Etoile Bleue. D'ailleurs, celle-ci suffoquait, s'étouffant dans son propre sang; Mais il n'y avait pas que ça; le poids du guerrier blanc l'empêchait de respirer convenablement. De plus, elle semblait vouloir se lever mais sans succès. Couleur d'Opale, enfin sur pattes lança un puissant coup de patte dans les côtes de la femelle devenue écarlate. Elle hurla de douleur et toussa violemment. Mais le guerrier n'en avait pas fini : il continua encore et encore jusqu'à ce que la femelle ouvre les yeux. Elle regarda le guerrier blanc avec une pure expression de haine et lança :

- Je n'en ai pas finis avec vous... loin de là.

Cette fois, ce fut Tornade d'Azur qui asséna sa patte sur la meneuse grise. Du sang gicla sur la neige, la respiration de la chatte ralentit et sa tête tomba mollement sur le sol. Sa poitrine se souleva encore quelques fois, puis, au bout de quelques secondes, s'affaissa dans un faible soupir. Tornade d'Azur sourit diaboliquement puis partit d'un fou rire incontrôlable. Il ne pouvait plus s'arrêter. Il regarda avec une joie indescriptible son acolyte et lui lança avec une gaieté qui ne lui ressemblait pas :

- Elle est crevée ! Elle est crevée ! Enfin ! On a fait du bon boulot ! Hahaha !

- TAIS-TOI ! Tu veux avertir toute la forêt ou quoi ? Et puis un peu de respect ! Tu as déjà oublié tous ce qu'elle a fait pour toi ?!

A la fois étonné et choqué par la réaction inattendue de son compagnon d'arme, Tornade d'Azur se tourna brusquement vers lui, les oreilles rabattues. Il ne s'était pas attendu à un tel changement de situation de la part de Couleur d'Opale. Au contraire, le plus logique, vu la situation aurait été de fêter la mort de leur chef défunte avec plus de gaieté. Le sourire maléfique disparut du visage du guerrier au pelage azuré. Il reconnaissait que la meneuse avait toujours oeuvré pour le bien de son clan et lui avait ouvert grand les portes lorsqu'il s'était retrouvé orphelin. Mais ce temps était révolu ! Du moins pour lui. Etoile Bleue et ses foutues croyances n'étaient plus de ce monde. Il prendrait la relève un jour et instaurerait ses propres lois.

Un vif mouvement à ses côtés tira Tornade d'Azur de ses pensées. Il sortit les griffes, à l'affût du moindre danger, près à défendre sa vie. Mais il se rassura rapidement en identifiant l'auteur du sinistre bruit. Couleur d'Opale était allongé dans la neige, le flanc enfoncé dans la poudreuse. Du sang s'étalait un peu partout autour de lui. Chose normale, ils venaient d'affronter en face à face Etoile Bleue en personne. Tornade d'Azur lui-même tremblait de fatigue sur ses pattes musclées. Le guerrier blanc, après être resté quelques instants, immobile dans la blanche étendu, se releva. Lorsqu'il fut sur ses pattes, son regard fixait quelque chose au loin et une expression indéchiffrable se dessina sur son visage ensanglanté. Tornade d'Azur, inquiet, suivi son regard et ce qu'il découvrit le stupéfia. La légère silhouette de Pelage de Souie, guerrière et amie d'Etoile Bleue se profila à quelques longueurs de queue de là. Les yeux écarquillés, les babines retroussées, elle fixait la mare ensanglantée qui entourait le corps pâle de la meneuse. Doucement, tel un ange, elle s'avança dans la plaine pourpre, les pattes tremblantes. Les deux guerriers la laissèrent faire, jugeant qu'elle avait le droit de se receuillir... avant d'être tuée à son tour. Ils ne pouvaient évidemment pas se permettre de la laisser filer tout en sachant qu'elle rapporterait le terrible massacre à tout le clan. De petits flocon blancs et rouges s'élevèrent dans le ciel lorsque la chatte s'effondra au sol. Elle enfouit lentement son museau dans le cadavre froid d'Etoile Bleue et des larmes s'échappèrent de ses yeux brillants de remords et de colère. Tornade d'Azur se prit d'une rare pitié pour cette pauvre Pelage de Souie. il ne l'avait pas souvent côtoyée par le passé mais les nombreux rapports qu'on lui avait fait sur elle en disaient long. Des bruits de sanglots étouffés lui parrvint aux oreilles. La guerrière avait le coeur déchiré en milles morceaux, elle qui avait été une des meilleurs amies d'Etoile Bleue.

Durant de longues minutes, passées à pleurer son amie défunte, Pelage de Souie avait totalement ignoré les deux assassins derrière elle. Mais ceux-ci, commençant à s'impatienter grognèrent bruyamment. La guerrière endeuillée sembla enfin les remarquer. Elle se leva lentement, prenant soin de ravaler ses larmes et, une fois face aux guerriers, elle baissa tristement la tête et murmura :

- Bande de lâches... Vous n'êtes que des traitres !! Pouvez-vous au moins me dire ce qu'elle vous a fait à vous ? Deux éclopés de la vie, deux pauvres chats condamnés à errer et dont le seul but et la vengeance !? Elle... Elle vous à ouvert les portes de son clan ! Elle vous à tendu la patte lorsque vous étiez en train de vous noyer ! Elle avait confiance en vous...Combien de fois elle m'a fait votre éloge... Toi Couleur d'Opale... Sans que tu le saches, de nombreuses fois elle t'a observé en train de t'entraîner et je ne sais combien de fois elle me la répété : Quel guerrier.... Toi Tornade d'Azur, ton courage et ta détermination l'impressionnait. Mais ça, vous vous en fichez ! Un cœur de pierre et une âme aussi noire que le ciel nocturne, un peu plus assombri par la soif de vengeance et par... La soif de pouvoir....

A ce moment, une rage nouvelle s'empara de la chatte en colère. Elle était presque palpable. Elle releva brusquement la tête et feula de mécontentement. Tornade d'Azur sut à cet instant qu'une bataille à mort allait bientôt débuter. Il banda ses muscles et sortit les griffes. Il était prêt. Au moindre signe agressif de la part de la guerrière, il n'hésiterai pas un instant. Pelage de Souie, entre deux sanglots hurla à pleins poumons :

- Je vous jure que vous allez me le payer minables !!

Les yeux injectés de sang, la guerrière de la Rivière bondit en feulant sur Tornade d'Azur. Presque intinctivement, il se mit en position défensive afin de pouvoir contrer l'attaque imminente de la chatte. Elle avait sauté agilement vers la droite et le guerrier au pelage couleur de l'eau se décala vers la gauche. Normal, il ne voulait pas être réduit en charpie. Sauf que, contrairement à ses plans d'origines, Pelage de Souie bascula au dernier moment du même côté que lui. Tornade d'Azur ne vit même pas l'attaque venir. Sans savoir ce qu'il s'était passé, il atterit quelques mètres plus loin, l'épaule droite gonflée. Une vive douleur traversa brutalement tout son corps, le faisant s'écrouler sur le sol enneigé. Dans un grognement, il tenta de se relever. En vain. Ses pattes se dérobait sans cesse sous lui, le faisant perdre l'équilibre. Un sourire victorieux s'afficha sur le visage tremblant de rage de Pelage de Souie. A ce moment, Tornade d'Azur ne rêvait que d'une chose : lui faire ravaler sa fierté et la tuer une bonne fois pour toute. Mais à cause de son épaule blessée, il lui fallait patienter. Peut-être pour longtemps encore... Le guerrier azuré remarqua que son acolyte se préparait à attaquer. Bingo ! Le guerrier blanc bondit sauvagement sur la femelle, profitant de son innatention. Mais celle-ci avait dût prévoir le coup car sauta par-dessus, atterissant avec légèreté derrière lui. Décontenancé, Couleur d'Opale s'arrêta dificilement, manquant de tomber au sol. La guerrière, fière de son coup lança au chat blanc :

- Idiot... Tu n'es qu'un bourrin écervelé. Ce n'est pas en m'attaquant par derrière que tu pourras me toucher...

Tornade d'Azur sourit malgré lui. Il savait que cette insulte allait provoquer la colère de son ami. D'ailleurs, celui-ci grogna violemment et se prépara à l'attaque...

Désolé.

Le mâle gris bleu se retourna, il semblait avoir entendu quelque chose. Toujours allongé le félin blanc se mis en garde, le battement de la neige fondu qui venait s'écraser sur le sol ne cessait pas, le grand mâle blanc se releva et tangua quelques peu dans sa précipitation, l'objet de l'attention de leur attention commune se montra enfin, la féline grise sortie des fourrés, Pelage de Souie. C'était à la fois une guerrière redoutable et une très bonne amie d'Étoile Bleue. Quand elle verrait le cadavre elle se mettrait dans une telle colère qu'Opale ne préféré même pas y penser. En voyant les deux chats ainsi réunit, la perplexité s'afficha sur son visage. Elle balaya la grande clairière du regard, le mâle blanc aurait voulu avoir le temps de se hisser entre elle et le cadavre de leur chef, mais le temps lui manqua, elle avait déjà aperçut la marre rougeâtre, dans la quelle baignait la meneuse. Il aurait voulu disparaitre sous terre, ne pas avoir à la tuer elle aussi, car elle avait était son amie, tout comme Étoile Bleue. Il avait commencé à apprécier les félines, mais il allait devoir se débarrasser des deux. Le poids du dernier combat pesait déjà sur sa conscience, il implora les divinités ancestrales, auxquels il ne croyait pas le moins du monde, mais il le fit. Il leur implora de faire en sorte qu'elle oubli se qu'elle venait de voir. Elle semblait hypnotisée par le corps sans vie de sa défunte amie. Elle s'avança vers elle, ses pupilles commencèrent à s'humidifier, les larmes montaient. Elle n'était plus qu'à une longueur de queue d'Étoile Bleue, la fourrure au niveau de ses pattes commencées à s'imbiber d'hémoglobine, puis elle se laissa tomber sur le sol. La chatte grise enfonça son museau dans le pelage de son amie. Des bruits de sanglots étouffés parvinrent à leur oreilles. Il aurait presque vu son cœur se décomposer de tristesse en son intérieur.

Elle pleura son amie durant plusieurs minutes, ignorant totalement les deux chats. Opale ne voulait rien dire, de peur de la blesser encore plus. Mais son acolyte avait l'air de sans contrefiche, impatient il grogna, le félin blanc aurait aimé la laisser faire son deuil, honoré la mémoire de la défunte, malheureusement il n le pouvait. Elle se releva, réagissant un grognement sourd de Tornade d'Azur. Le regard bas elle lâcha, férocement.

- "Bande de lâches... Vous n'êtes que des traitres !! Pouvez-vous au moins me dire ce qu'elle vous a fait à vous ? Deux éclopés de la vie, deux pauvres chats condamnés à errer et dont le seul but et la vengeance !? Elle... Elle vous à ouvert les portes de son clan ! Elle vous à tendu la patte lorsque vous étiez en train de vous noyer ! Elle avait confiance en vous...Combien de fois elle m'a fait votre éloge... Toi Couleur d'Opale... Sans que tu le saches, de nombreuses fois elle t'a observé en train de t'entraîner et je ne sais combien de fois elle me la répété : Quel guerrier.... Toi Tornade d'Azur, ton courage et ta détermination l'impressionnait. Mais ça, vous vous en fichez ! Un cœur de pierre et une âme aussi noire que le ciel nocturne, un peu plus assombri par la soif de vengeance et par... La soif de pouvoir...."

A se moment on pu lire la hargne dans son regard, on ne la reconnaissait plus, elle d'habitude souriante semblait sous l'emprise d'un démon intérieur, sa rage avait pris le dessus. Plus rien ne pouvait la retenir de pensait plus que la mort des deux chats. Jamais ô grand jamais elle ne leur pardonnerait. La femelle siamoise bondit sur Tornade d'Azur, mais elle était trop prévisible, sa colère l'empêchait de se concentrer et donc d'élaborer une technique, elle fonçait à corps perdu dans la bataille, quelques larmes perlaient encore sur sa joue. Son compagnon d'arme était paré au combat, les griffes sorties, ils n'hésiterait pas une seconde à tuer la guerrière. Celle-ci fait une courte pose dans son acharnement pour leur adresser quelques mots

- Je vous jure que vous allez me le payer minables !!

La femelle ne cessait de s'en prendre au mâle gris, après s'être acharnée sur Couleur d'Opale, son attention se porter se le deuxième assassin. Pelage de Souie fonça sur Tornade d'Azur et les deux félins passèrent au corps à corps. Le félin blanc en profita pour faire un détour. Il se plaça de façon à se trouver dans le dos de la femelle. Un dernier coup d'œil pour vérifier qu'elle ne le voyait pas et il s'élança. Quelques millièmes de secondes après la femelle siamoise envoya voleter le compagnon grisâtre d'Opale. Le félin qui allait se jeter sur elle par derrière avait oublié qu'elle était d'ôter d'une ouïe remarquable. Elle avait anticipé son attaque, et donc sans mal elle la contra. Opale sous le coup de la surprise perdit ses moyens, et ne réagit pas tout de suite, se qui lui couta un roulé boulé de plus dans la neige.

- Idiot... Tu n'es qu'un bourrin écervelé. Ce n'est pas en m'attaquant par derrière que tu pourras me toucher...

Se croyait-elle en position de me faire la morale alors qu'elle se trouvait au porte de la mort? Qu'elle crétine. Un grognement de rage lui échappa, et il fonça sur elle. Cette fois elle ne put éviter l'assaut et se prit le coup de patte de plein fouet, au milieu du visage. La femelle vola, et alla percuter violemment un rocher. Un bruit sourd de fracas retentit. Et le femelle retomba inerte sur le sol. Elle ne sembla plus du tout animée. La chat blanc s'en approcha d'un air victorieux. Il regarda le corps. Elle ne faisait pas semblant. Alors il déclara:

-"Qu'elle idiote. Elle croyait qu'elle s'en sortirait. HAHA."

Mais il n'avait pas encore fini. Il restait encore une vie à leur cheffe, et elle n'allait pas tarder à se réveiller. Et quand elle verrais le corps de son amie... Que le destin leur réserve t-il?

Pelage de Souie :

La haine bouillait en elle et la flamme du combat dansait dans ses yeux. Elle n'arrêterait pas tant qu'elle ne serait plus en état de se lever. Soit morte, soit à moitié. Mais tant que ses pattes pourraient la porter, elle se battrait jusqu'au bout, pour elle... Rien que d'y repenser, son cœur se serra s'y fort qu'elle suffoqua. Pourquoi. Oui, pourquoi ont-ils fait cela ? Pour le pouvoir. Surement. La jalousie, l'envie de devenir chef et de tout contrôler. La soif de pouvoir, qu'elle pourriture. Devant elle, Tornade d'Azur la tira de ses pensée et lâcha un grognement sourd. La féline siamoise lui jeta un coup d'œil et plaqua ses oreilles sur son crâne en feulant. Pas un mot, juste son regard embrasé servait à traduire ses pensées. A sa gauche, Couleur d'Opale s'était redressé lui aussi. Le félin blanc bouillonnait et le grognement rageux qu'il lança en fut la preuve. Il bondit en avant, prenant appui sur ses pattes puissantes. La neige ne semblait pas le perturbée tant il se mouvait avec grâce et rapidité. Il fut trop rapide cette fois. Malgré la tentative d'esquive de la féline, elle prit le coup de plein fouet. La patte puissante du matou s'abattit sur son visage avec toute la force et la rage qu'il éprouvait en cet instant. Elle sentit chacune de ses griffes arrachées sa peau comme une vulgaire pelure. Le sang gicla, tachant encore un peu plus la neige. Il éclaboussa et des perles d'hémoglobine s'accrochèrent aux poils crème de la chatte. La puissance du coup fut-elle que la chatte en fut sonnée. Son esprit divagua et emportée par la force du coup, elle ne put se réquilibré et fut envoyée à plusieurs longueur de queue de renard de l'endroit où elle se trouvait initialement.
*Boum* Ce fut tout ce qu'elle entendue. Sa tête venait de percuter avec violence,une pierre qui pointait vers le ciel. Elle sentit le sang jaillir de l'endroit où l'impact avait eu lieu. La douleur raisonna dans sa tête, tel l'écho qui rebondit sur les parois d'une grotte. Tout tangua autour d'elle, sa vision se troubla et le néant s''empara d'elle. *Non...pas déjà.* Elle aurait voulu lutter, encore, encore un tout petit peu. Mais le destin en avait décidé autrement. La vie est parfois injuste et ce n'est pas toujours le gentil qui gagne. Les partitions qui rythment le court de la vie ne sont pas toujours bien mélodieuse et la cacophonie finit par tuer. La vie est bien plus qu'un conte de fée. Elle commence peut être par "Il était une fois" Mais se termine très rarement par : "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.". La destinée d'autrui est bien différente de la notre, pourtant, l'apogée est toujours la même. Pour tous,petit, grand, gros, maigre, vieux, jeune, il n'y à qu'une seule et unique issue : La mort.

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Étoile Bleue :
N'oublie pas qui tu es...

Lorsque ses yeux séraphins s'ouvrivrent de nouveau sur les monde. Des papillons de lumière vinrent se mêler à leur cousin du néant et voletèrent un instant devant le brouillard de ses yeux. Malgré son regard encore voilé par le choc, elle savait où elle se trouvait. Dans sa poitrine, le feu de la douleur commençait déjà à s'atténuer. Elle ramena sous son corps meurtri ses longues pattes et soupira. Le paysage idyllique au milieu duquel elle se trouvait n'apaisa pas les tourment de son esprits, perdus dans les milles et une pensées qui le hantaient. Une brise tiède des plus agréable balaya les lieux, soulevant en une douce caresse le pelage gris de la chatte. Les herbes au côtés de la féline se couchèrent, soumis à cette force invisible. Non loin de là, le clapotis de l'eau chantait doucement dans le silence paisible des lieux. La douleur c'était maintenant dissipée et la féline ne ressentait plus qu'une sorte de séreuse autour de ses poumons, enveloppant sa cage thoracique fraichement brisée. Nouveau soupir.
Des pas étouffée par l'herbe grâce attirèrent son attention. Les oreilles basses, elle redressa la tête et chercha des yeux le guerrier étoilé qui s'approchait. Son coeur fit un bond dans sa poitrine lorsqu'elle reconnu cette silhouette qu'elle avait chéri jadis. Enveloppé dans un doux aura scintillant, sa fourrure rousse plus flamboyante que jamais, d'une démarche aérienne et gracieuse, propre aux membre étoilés, son unique amour, Nuage Flamboyant s'approchait d'elle. Le regard opalin du félin réchauffa instantanément le cœur brisé de la chatte. Un regard chaleureux remplit d'une véritable tendresse, traduisant l'amour qu'il portait encore pour la meeneuse dans son cœur. Il abordait un magnifique sourire, comme de son vivant. Un sourire quelques peu malicieux, mais tout ce qu'il y à de plus sincère. Un sourire qui au premier coup d'œil vous fait à votre tour sourire sans que vous en connaissiez la raison. De sa démarche angélique, il se rapprocha de la chatte argentée. Lorsqu'il ne fut plus qu'à une longueur de queue de renard à peine, la meneuse se redressa tant bien que mal. Tous ses muscles étaient douloureux et chacun de ses mouvements tiraient dessus, les tendant à leur maximum. Elle retint une grimace de douleur et se redressa face à son "ex"-compagnon. Elle le dominait maintenant...ce qui était loin d'être le cas du temps où elle n'était qu'une petite apprenti maigrelette. Le rouquin leva un peu la tête et plongea son regard azur dans celui de la chatte. Ils restèrent un moment ainsi, immobile, savourant de nouveau la présence de l'autre à ses côtés. Le vent balaya encore une fois la plaine céleste, ébouriffant leur épais pelage. Ce fut le félin étoilé qui brisa le silence :

-"C'est ta dernière vie Étoile Bleue. Il interrompit un instant et poursuivit : Fait attention à toi. Bien que tu es toujours utilisées tes vies en pensant à chaque fois à autrui et à ton clan, essaye de penser une fois à toi, pour une fois. Prend garde à ces deux là et prend les décisions nécessaires à leur égard, mais n'essaye pas de les battre de nouveau, pas toute seule."

Sa voix était quelque peu brisé par l'émotion, bien qu'il tente de le cacher, la chatte savait que son cœur se serrait de douleur tout en tambourinait de bonheur à l'idée qu'elle le rejoigne. La meneuse ferma un instant ses yeux séraphins et soupira doucement. Penser à elle...à quand remontait la dernière fois où elle avait fait passer son propre intérêt avant celui de son clan. Au plus loin que remontent ses souvenirs...jamais. Elle n'était pas une guerrière parfaite, loin de là, mais chez elle, la loyauté est sa seule règle et elle la toujours suivis. C'est ce sentiment qui la toujours portée, soutenu dans les moment où même son propre cœur flanchait, dans les instants où elle semblait perdre la vie, la loyauté la toujours relever et elle à toujours continuer à se battre pour son clan. Penser à elle... Non, c'était impossible. Elle rouvrit les yeux et fixa avec une détermination le mâle roux :

-" Je suis désolé Nuage Flamboyant, mais pour moi, il est impossible de penser agir dans mon propre intérêt à défaut de celui du clan. Ces deux traitres sont dangereux et ils vivent encore. Ils feront tout pour arriver à leur fin...même assassiner leur propre chef... Ils ne méritent pas de vivre et tant que mes pattes me porterons, tant que j'aurais la force de frapper, je leur en ferrais voir de toutes les couleurs... Elle chercha les mots et dit doucement : Je voudrais vivre de nouveau à tes côtés et même si cette heure arrive bien vite, j'accueillerais la mort la tête haute et le cœur léger."

Un semblant de sourire se dessina sur ses lèvres, copier par le félin roux. Il s'approcha doucement et avec une infinie délicatesse, il pressa son doux museau contre le sien. Un souffle d'air glacé fouetta la chatte de plein fouet. Elle ferma les yeux pour se protéger de ses lames de vent qui devenaient de plus en plus puissante. Lorsqu'elle tenta de revoir une dernière fois Nuage Flamboyant, celui-ci n'était plus qu'un minuscule point au milieu d'une blancheur extrême. Sa douce voix raisonna par dessus les hurlements furieux du vent :

-" Je m'en doutais...toujours aussi têtue. Fais tout de même attention... Je t'aime."

Sa voix finit par s'évanouir, engloutit par les hurlements du vent. Le froid perça l'épais pelage de la chatte et envahit tout son corps. Un frisson la parcourut de long en large et la vie s'empara d'elle. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, de délicat flocons tournoyaient dans un ciel aussi blanc que la neige. Elle cligna plusieurs fois des paupières, chassant les plumes de froids qui s'étaient posées sur ses yeux clos. Une fois qu'elle retrouva toute sa vision, elle regarda autour d'elle.
Elle était toujours à la Clef des Champs. Le sol à l'origine blanc, n'était plus qu'une couche crasseuse couleur carmin. Un peu plus loin, la silhouette blanche de Couleur d'Opale était presque invisible, la chose qui trahissait sa présence au milieu de cette blancheur pareil à son pelage, était la large balafre sanguinolente qui courait le long de son flanc. A ses côtés, Tornade d'Azur. Le pelage gris du chat était lui aussi parsemé de gouttes d'hémoglobine qui perlaient à son pelage. Les deux "guerriers' lui tournaient le dos. Ils étaient tous deux penchées sur quelques chose étendue dans la neige. La voix du mâle blanc vrilla ses oreilles :

-"Qu'elle idiote. Elle croyait qu'elle s'en sortirait. HAHA."

Son rire machiavélique glaça le sang de la meneuse. Elle... Mais de qui parlaient-ils ? De nouveau, la voix de Couleur d'Opale raisonna dans le silence funeste de l'instant :

-" C'est finit. Rentrons..."

La féline grise grogna doucement. Ce grognement s'amplifia à mesure qu'elle se redressait. Ce fut avec quelques difficultés qu'elle parvint tout de même à se redresser. Dans ses yeux, la détermination et la colère brillaient plus que toutes les autre émotions qui bouillonnait dans son esprit. Et malgré ses pattes un peu flageolantes elle se redressa et les toisa froidement de toute sa hauteur :

-" Oh non, loin de là... Je crois que vous oubliez contre qui vous vous battez. Salle lâches ! Je suis cheffe et le clan des Étoiles m'as fait le don de 9 vies. Celle là n'est pas la dernière. Vous n'avez pas finit d'entendre parler de moi. Ce n'est que le début."

Sa voix était aussi froide et sèche que la brise hivernale qui court sur la plaine par les temps glacials. Les deux félins sursautèrent discrètement, mais cela n'échappa pas à l'œil aiguisé de la féline d'argent. Surpris, ils se tournèrent vers elle et la fixèrent avec stupéfaction. La surprise se lut dans leur regard quelques secondes avant de disparaître au plus profond de leur âme couleur charbon. Mais pour tout dire, la meneuse ne le remarqua pas. Ce qu'elle remarqua à cet instant, ce qui lui apparut, braqué sous un projecteur venus des cieux, effaçant tout ce qui l'entourait. Une seconde, une seconde seulement elle l'avait aperçu, mais cela fut largement suffisant. Non, impossible, ses yeux lui jouaient surement des tours... Pourtant. Ce pelage crème, ses pattes couleurs chocolat au lait, cette silhouette... ce ne pouvait être qu'elle...Un grognement rageur monta dans la gorge de la chatte. Elle enfonça avec toute la force qu'elle possédait ses pattes dans le mélange terre/neige afin de ne pas les tuer tout de suite... Elle fit un effort sur-humain pour ne pas bondir en avant et les massacrer. Les tuer. Il n'y avait plus que cela qui importait maintenant. Tout s'était évanouit autour d'elle, le rideau était tombé, c'était trop tard. La vengeance est un mot remplit de pitié, de haine et de colère...pourtant, en cet instant, en ce funeste instant, seul la mort de ces deux félins pourrait apaiser le cœur de la chatte qui brulait plus que tout dans sa poitrine. Cette douleur, cette immense souffrance se répandit dans chacun de ses muscles qui refusèrent désormais de lui obéir. Son sang se glaça doucement et son cœur se brisa...Étoile Bleue, l'ancienne Étoile Bleue n'était plus... C'est fou ce que cet étrange sentiment peux changer radicalement un félin....Maintenant elle comprenait, elle les comprenait. Elle savait ce qu'ils avaient éprouvé tout deux lorsque ce qu'ils aimaient plus que tout les avait trahit. Maintenant elle connait ce sentiment, ce sentiment nouveau, plus puissant que tout le reste. Oh bien sur, ce n'est pas la première fois qu'elle ressent le besoin de se venger, mais là...là c'est bien diffèrent, c'est même incomparable. Ils l'ont tué. Elle... sa confidente, son amie, celle qui la toujours épaulée et soutenue, qui à toujours cru en elle, même quand elle même ne croyait pas en ses valeurs. Celle qui la toujours relever et forcer à continuer... Pelage de Souie était tout pour elle, bien plus qu'une amie. C'était sa bouffée d'oxygène, son rayon de soleil en hiver, sa brise fraiche en été, tout... Alors :

-" Pourquoi..."

Oh oui. Pourquoi. Question rhétorique qui restera à jamais sans réponse. La meneuse au pelage d'argent leva de nouveau la tête. Ses yeux ne reflétaient plus rien, pas la moindre émotion, pas le plus petit sentiment. Son cœur s'était de nouveau brise, mais cette fois c'était pour de bon. Ses yeux n'était plus que de perle d'azur polie et aussi froide que la glace. Elle feula avec rage et ses fines oreilles se plaquèrent sur sa tête. La boue gicla de part et d'autre des ses quatre membres, lorsqu'elle prit appuis pour bondir avec détermination vers ces deux assassins.

Tout comme Tornade d'Azur l'escomptait, la réaction de Couleur d'Opale fut violente. Le guerrier au pelage immaculé semblait outré et bouillant de rage. L'insulte directe de Pelage de Souie l'avait mis dans une colère noire. Tout d'un coup, il avait l'air plus méchant, plus déterminé à en finir avec cette insolente. Sans que personne n'ait put le voir, il s'élança à toute vitesse sur la femelle siamoise. Prise de court, celle-ci ne vit pas le coup partir. La patte de Couleur d'Opale frappa violemment la chatte de plein de fouet. Dans un cri de souffrance, elle valsa dans les airs et atterri mollement sur un rocher, quelques mètres plus loin. Une mare de sang entoura bientôt le corps meurtri de la pauvre victime. Enfin pauvre, c'est plutôt ce qu'aurait pensé les autres chats, les normaux. Mais pour les deux assassins, c'était plutôt une victoire, une satisfaction forte et rassurante. Tornade d'Azur n'avait pas voulu intervenir dans la petite échauffourée. Son camarade était tout à fait capable de se charger de cette petite gêneuse, de la tuer en quelques mots.

Couleur d'Opale, un sourire mesquin affiché sur les lèvres s'approcha à pas mesurés de Pelage de Souie. Sûrement voulait-il prendre le temps de savourer sa victoire, c'était parfaitement compréhensible. Tornade d'Azur resta en arrière, préférant suivre la mort de la chatte de loin. Elle ne valait pas la peine qu'il se déplace. Son ami s'arrêta devant le corps de la guerrière et la dévisagea d'un regard rempli de haine. Tout à coup, après quelques minutes de silence, il lança d'une voix forte, laissant tout de même percer une pointe d'excitation :

- Quelle idiote. Elle croyait qu'elle s'en sortirait. HAHA.

Sur ces mots, il tourna la tête, ignorant la mare de sang qui s'élargissait à ses pattes. Le liquide pourpre coulait comme une rivière des plaies sanglantes de la chatte. Tornade d'Azur, indifférent s'avança vers le guerrier blanc. Blanc ? Plus tout à fait. Quelques parties de son pelages s'étaient teintes en rouge, à cause des vives éclaboussures d'émoglobine. *Une gêneuse en moins* se dit le guerrier au pelage gris bleuté. Il l'avait toujours considéré comme ça de toute façon, ce n'était rien d'autre. Et puis, elle était idiote. Ne s'était-elle pas douté de sa défaite ? Elle s'était quand même retrouvée seule contre deux puissants sanguinaires ! Tornade d'Azur soupira bruyamment. Il commençait à être fatigué et ses blessures le faisait affreusement souffrir. Ce devait aussi être le cas de Couleur d'Opale car le guerrier lança :

- C'est fini. Rentrons.

Mais avant qu'ils n'aient pu esquisser le moindre geste, avant qu'ils n'aient pu dire la moindre paroles, un râle de douleur leur parvint de derrière. De plus en plus fort. De plus en plus près. Comme un gémissement de douleur. Puis une voix que Tornade d'Azur connaissait bien pour ne l'avoir que trop entendue se détacha du silence :

- Oh non, loin de là... Je crois que vous oubliez contre qui vous vous battez. Sales lâches ! Je suis cheffe et le clan des Étoiles m'a fait le don de 9 vies. Celle là n'est pas la dernière. Vous n'avez pas finit d'entendre parler de moi. Ce n'est que le début.

Tornade d'Azur susauta en reconnaissant la voix: Etoile Bleue. Elle était encore vivante. Comment pouvait-elle encore tenir ? Elle devrait être morte ! Serait-il possible qu'il lui reste une vie ? Dans ce cas, malgré ses blessures, ils devraient livrer la dernière bataille avant que d'autre importuns ne les dérange. Ils ne pourraient pas tenir face à tout un clan. Mission impossible. Finalement, il se retourna, les crocs et les griffes sortis, des flammes dans le regard. La vieille chatte vraisemblablement était à bout de force, épuisée. Elle réussit quand même à se planter sur ses faibles pattes devant les deux guerriers. Ses yeux brillaient de rage et de colère et le guerrier cru qu'elle allait le foudroyer rien qu'en le fixant. Il grogna de mécontentement et de surprise. Il ne s'était pas attendu à ce retournement de situation. La "vieille folle" comme il aimait l'appeler ressemblait presque à un zombie; ses yeux creux étaient emplis de haine et d'envie de meurtre. Ses mouvements étaient devenus disgracieux et cassés. C'était comme si ces muscles grincaient à chaque geste. En la voyant en si mauvais état, il eut presque envie de rire mais il se souvint à temps de l'affection que lui portait Couleur d'Opale autrefois. Par respect pour son ami, il s'abstint.

Le regard d'Etoile Bleue s'abaissa vers la créature ensanglantée à sa droite. Pelage de Souie était affalée sur le sol, inanimée. A sa vue, le regard de la meneuse passa de la colère à une profonde tristesse. De petites larmes brillantes coulèrent de ses joues devenues rouges. La chatte siamoise avait été sa confidente, sa meilleure amie, celle qui l'aidait, l'aimait, la respectait plus que n'importe qui. Etoile Bleue avait perdu sa raison de vivre. Tornade d'Azur remarqua que ses muscles crispés se bandaient. Sa respiration s'accélera. Si un combat s'engageait sur le champ, ils devraient affronter toute la rage de la vieille chatte. Heureusement, elle sembla réussir à se contenir. Elle pleura son amie quelques minutes. Minutes, qui, selon le guerrier azuré avait l'air d'être des milliers d'heures. Etoile Bleue, toujours penchée sur la défunte demanda, des sanglots dans la voix, presque pour elle-même :

- Pourquoi...

Comme en réponse à cette question, elle se releva brusquement. Tout à coup, elle sembla perdre l'animation qui l'habitait d'habitude. Ses yeux devinrent vitreux, comme un mur blanc. Plus aucune émotion de filtrait. La chatte s'était comme transformée en glace. Sans prévenir, elle bondit sur les deux guerriers. Tornade d'Azur, qui s'était préparé à une éventuelle attaque surprise était prêt à encaisser le coup. Après avoir esquiver le coup de la meneuse, il plongea sur le côté afin de plonger ses longues griffes dans ses côtes charnues. Du sang pourpre gicla sur le sol. Un hurlement déchirant transperça la forêt. La chatte tomba au sol puis se releva. Se replaçant au niveau de Couleur d'Opale, le guerrier azuré lança, railleur :

- Alors la revenante ! On dirait que ton petit séjour là-haut t'a été très bénéfique ! Tu pète la forme à ce que je vois ! Même tuer une souris malade et boiteuse aurait été plus difficile ! Si tu te voyais ! Tu es pathétique ! Ta copine là, au moins savait sortir ses griffes !

Et il partit d'un grand éclat de rire. Celui-ci résonna longuement dans la plaine, comme un écho infini. Au risque de déplaire à son ami, il ponctua ses derniers mots par un mouvement de queue désignant le cadavre de Pelage de Souie. La pauvre chatte trempait désormais dans une flaque de sang plus grande qu'elle-même. Tornade d'Azur savait qu'il attisait la colère d'Etoile Bleue. Evidemment, c'était fait exprès...

[Juste, Opale et Azur ne sont pas censer savoir que Blue à encore une vie ! =) Dans le scénario de départ en tout cas, Opale et Tornade se chargaient d'elle pensant qu'il ne lui restait qu'une vie, mais ce n'est pas le cas ! Je sais pas si c'est très très clair ce que je raconte..^^]

Étoile Bleue...:
Dernière chance.

Les apparences sont parfois trompeuses. Un sourire de façade peu voilé bien des tristesse, un rire n'en pas forcement sincère.
Ne faites pas l'erreur de juger de part les apparences, elles sont souvent traitresses...
Ne me sous-estime pas....

[center]Dans un cri de guerre, la meneuse s'élança. Ses pattes la faisaient souffrir et la balafre qui ornait son flanc, fraichement refermée la tiraillait. Mais elle s'en fichait... rien n'avais plus d'importance désormais. Pourtant, il lui restait encore des liens ici, ses filles, son fils, sa petite fille. Oui, eux, eux étaient encore là. Mais la rage et la haine l'empêchait de penser, de penser à ceux qu'elle laisserait derrière elle... son clan, sa famille... Tous cela avait disparu de son esprit à l'instant où elle avait posée les yeux sur le corps baignant dans l'hémoglobine de son amie. Cette rage soudaine avait voilée son esprit, estompant le monde qui l'entourait pour ne plus rien laisser paraître d'autre que ces deux sales traitres qui ricanaient en la voyant se redresser. Elle se jeta à corps perdu sur Tornade d'Azur. Le grand mâle à la robe bleutée n'eut aucun mal à l'esquiver- une attaque frontale...quelle stupidité- et pire, le félin contre-attaqua. La chatte argent sentit ses fines griffes se planter avec une sorte de délice dans ses côtes, arrachant par touffes ses poils gris et déchirant avec malice sa fine peau. Toujours et encore cette même couleur carmin qui gicla vers les cieux pour retomber en une fine pluie quelques secondes après. La meneuse laissa échapper un hurlement de douleur et s'écroula dans la neige. Les pattes tremblante, le coeur battant à cent à l'heure de sa poitrine, elle se remit sur patte tant bien que mal. Avec une lenteur extrême, elle pivota sur elle même et refit face aux deux félins :

-Alors la revenante ! On dirait que ton petit séjour là-haut t'a été très bénéfique ! Tu pète la forme à ce que je vois ! Même tuer une souris malade et boiteuse aurait été plus difficile ! Si tu te voyais ! Tu es pathétique ! Ta copine là, au moins savait sortir ses griffes !

Pour appuyer ses paroles sournoises, il pointa du bout de la queue le corps inerte de la féline siamoise. Son rire aux timbres sadique raisonna dans la forêt déserte, vrillant les tympans de la féline. Celle ci ferma ses yeux d'azur et soupira doucement. Un sourire sournois se dessina sur ses fines lèvres. Un instant, un instant seulement, on pu voir l'ancienne Étoile Bleue transparaitre. Cette illusion disparut bien vite. Se fut à son tour de rire :

-" Décidément, toujours aussi naïf."

Avec rapidité, elle se redressa de toute sa hauteur et bondit en avant. Tornade d'Azur se prépara, se plaçant en position défensive quelques mètres devant Couleur d'Opale. *Parfait.*. La meneuse aussi rapide qu'à son habitude, courut en direction du mâle gris. Mais lorsqu'elle lui fit face, elle ramassa ses puissantes pattes sous elle et avec force, elle s'envola... Elle passa par dessus le corps meurtri du guerrier gros et atterri une certaine grâce et légèreté dans la poudreuse entre les deux mâles. La meneuse ne s'arrêta pas là. Elle continua de courir, mais cette fois, vers son vrai objectif : Couleur d'Opale. Le mâle blanc écarquilla les yeux de surprise et de frustration, prit appui sur ses membres affaiblis et...trop tard. La féline au reflet d'azur fut plus rapide. Pendant son saut, elle avait sortit ses griffes, et c'est avec une rage toute particulière qu'elle les envoya dans la figure du félin blanc. Le mâle exécuta plusieurs rouler bouler dans la neige avant de s'arrêter plusieurs mètre plus loin. Étoile Bleue n'eut pas le loisir de savoir sa demi-victoire. Déjà, le galop de Tornade d'Azur raisonna derrière elle. La chatte bondit sur le côté et dérapa dans la neige. Elle se rattrapa de justesse et fit fasse au mâle gris. Le guerrier, tout comme elle dérapa dans la neige fondu. Il jeta un rapide coup d'œil vers Couleur d'Opale. Le grand guerrier tentait de se remettre d'aplomb. Mais peu importait. Étoile Bleue feula et bondit à nouveau. Il ne restait plus que lui maintenant. Tout se jouait entre elle et ce sale traitre. Elle lui ôtera la vie, coûte que coûte, et même si pour cela, elle devait y laisser la sienne.

Couleur d'Opale

Mozart.

J'ai toujours pensé que lorsque je serais au sommet, que je serais celui qui dominerais les autres, je serais aussi le plus heureux, mais c'est faut, je me suis élevé au profit des autres, j'ai vaincu sans vertu, et triomphé sans gloire. Je suis seul, aimé des autres sans aimé. Ma confiance ne revient à personne, même plus à moi, mon âme est trop sale et je continue de la polluer. Pour autant je n'ai jamais cherché à arrêter, qui c'est, j'aime celui que je suis. Cela me mène sur des chemins auxquels je n'aurait pas accès sans ce que je fais. Je me suis toujours servi des autres, mais je suis prince incongru, d'un talent dérisoire. Mais aujourd'hui j'étais plutôt fier, ayant moi même accompli cet acte, je venais de tuer la personne qui se tenait encore entre moi et mon futur pouvoir. Certes, Azur m'avait filé un coup de patte, mais je ne lui devrait rien. Mon seul œil valide s'arrêta sur le cadavre de la guerrière séraphine, puis sur celui de mon ancienne chef, j'esquiça un sourire.

« C'est fini. Rentrons. »

Son interlocuteur sembla soulagé, il se prépara à prendre la route du retour, mais fut stopper par un râle provenant de derrière lui. Le félin blanc alerté se remis en position de combat, tandis que Tornade d'Azur se contenta de se retourner. La silhouette de la défunte sembla trembler puis bouger. Impossible. N'était-elle donc pas morte? Elle se releva sans difficultés, ses pupilles noircies par la fureur ne se détournaient pas sous les regards pesants de ses agresseurs. Son corps, quelques minutes plus tôt, meurtri pas les assauts des deux guerriers semblait comme neuf. Seul sa fourrure encore teintée des coulées d'hémoglobine témoignait du combat qu'elle avait subit.

« Oh non, loin de là... Je crois que vous oubliez contre qui vous vous battez. Sales lâches ! Je suis cheffe et le clan des Étoiles m'a fait le don de 9 vies. Celle là n'est pas la dernière. Vous n'avez pas finit d'entendre parler de moi. Ce n'est que le début. »

Ébahie, son camarade sursauta lorsqu'il reconnut le timbre de voix de son ancienne chef. Une voix naturellement si douce, mais aujourd'hui pleine de ressenti et de haine. Elle devait être indigné par le comportement de ceux en qui elle avait placé sa confiance. Ceci serait compréhensible, mais le jeunot n'avait nul envie d'écouter palabrer cette féline dirigé par la haine. Il devait en finir, et le plus vite serait le mieux. Mais surtout il fallait l'empêcher de demander de l'aide, à deux ils seraient incapable de tenir à un clan tout entier. Tornade d'Azur repris son air assassin, les babines retroussées, les griffes sortie, son poil se gonfla, le jeunot se demanda si c'était parce qu'il avait peur que son clan découvre leur manigance ou si c'était parce qu'il était furax de revoir la vieille chef. Ses mouvements étaient indigne d'un guerrier classieux, il se déplacer sans grâce, et ses muscles tendus l'empêchaient d'exécuter des mouvements souples et précis.

Etoile Bleue aperçut alors son amie. La tristesse s'empara d'elle, quelques larmes perlèrent, elle semblait anéantie. A l'instant où elle avait découvert le corps de Pelage de Souie la haine avait disparut de son esprit. Elle ressemblait désormais plus à la guerrière fatiguer et abattue dont les deux guerriers venaient de se débarrasser. Elle s rapprocha à pas lents de la défunte, puis sembla lui porter hommages quelques instant. Entre deux sanglots, presque pour elle même la féline murmura:

« Pourquoi?.. »

Aucune réponse ne lui parvint, elle releva alors la tête, elle perdit alors toute nature vivantes, ses yeux devinrent vitreux et ses muscles saillirent sous son pelage. Elle s'avança vers eux, trébucha, s'affalant dans la neige fraiche. Puis se releva, et continua de marcher en leur direction, son pas se faisait lourd, et de plus en plus rapide. Tornade d'Azur vient alors se placer aux cotés de son compagnon d'armes. Et, d'un ton railleur lança à la féline:

« Alors la revenante ! On dirait que ton petit séjour là-haut t'a été très bénéfique ! Tu pète la forme à ce que je vois ! Même tuer une souris malade et boiteuse aurait été plus difficile ! Si tu te voyais ! Tu es pathétique ! Ta copine là, au moins savait sortir ses griffes ! »

Son rire rauque résonna, puis pour accroitre le malaise et la fureur de sa chef, il désigna le corps de la féline inanimé. Ce qui eut l'effet rechercher, un rictus se forma sur les lèvres Etoile Bleue quelques secondes, puis disparut et avant de lancer un assaut elle lâcha:

« Décidément, toujours aussi naïf. »

Un sous entendu qui attisa le rire de notre meurtrié. Mais Etoile Bleue ne leur laissa pas le temps de palabrer plus longtemps. Elle se mit à courir, en direction de Tornade d'Azur, celui-ci c'était placé un peu plus loin devant le félin borgne. Mais au lieu de sans prendre au premier elle bondit, et atterrit un peu plus loin derrière lui pour se retrouvé entre ses agresseurs. Frustré et désarçonner Couleur d'Opale n'eut pas le temps de préparer une contre attaque, et reçu de plein fouet le coup de patte acéré de leur chef, et se trouva propulsé à terre. La féline n'eut cependant pas le temps de savourer sa victoire, Tornade d'Azur fonçait déjà sur elle. En l'esquivant celle-ci dérapa, et son assaillant, un peu maladroit fit de même, ils se tenaient tête pendant que Couleur d'Opale tentait de se relever. Il vit le mâle gris bondir vers Etoile Bleue, qui n'eut pas le temps d'esquiver, et se pris son attaque de plein fouet, mais elle conserva son équilibre un instant se qui lui permit d'emmener Tornade d'Azur dans sa chute. Ils se donnèrent tous ce qu'ils pouvaient dans cette attaque. Couleur d'Opale, toujours sonné par le choque s'évanouit un instant.

Lorsqu'il repris ses esprits, quelques instants plus tard il vit Tornade d'Azur donner un coup de patte violent à Etoile Bleue, celle-ci voulut le contrer, mais l'impact les sonna tous les deux, ils s'écroulèrent au sol. C'était le moment. Couleur d'Opale puisa une dernière fois dans ses forces, il se releva et fonça sur la chatte. Il la plaqua, dos au sol, puis il se pencha vers elle, et lui susurra quelques paroles à peine audibles.

« Tout est fini Etoile Bleue, c'était joué d'avance, tu aurais déjà du le comprendre. »

Après cela il se redressa, regarda une dernière fois la flamme dans son regard, puis dans se dernier geste il abattit un coup de griffe sur sa trachée, entaillant profondément ses artères. Le sang coula, et dans un dernier soubresaut toutes traces de vie quittèrent une ultime fois le corps, aux reflets azurés de leur meneuse.

Étoile Bleue
The end...

Les deux assaillants se fixèrent dans le blanc des yeux. Leurs pupilles reflétaient toutes la haine qu'ils éprouvaient à cet instant. Aucun n'osaient détourner le regard sachant que le moindre clignement de paupière, le moindre détournement de regard serait fatal. Étoile Bleue plaqua ses oreilles sur sa tête. Ses traits se crispèrent lorsqu'elle feula. Elle aurait voulu parler, mais elle en fut incapable. Les mots refusaient de sortir. De plus, sa gorge était si serrée par l'émotion qu'elle n'aurait pu parler même si elle l'aurait voulu. Mille et une émotion se bousculaient dans sa tête. Et autant d'interrogation. Tout cela provoquait une cacophonie inaudible, imperceptible mais si déroutante. Tout était confus. Rien n'avait de sens. Des flashs de souvenir vinrent se méller à la symphonie de brouillard de son esprit. Elle revit le guerrier aux apparences timides qu'était Tornade d'Azur. Elle le revit le jour de son arrivée, mal alaise, incertain, il gardait pourtant la tête bien droite, pour qu'aucun n'ose le traiter de faible. Et puis, les mois se sont écoulés et il se fit sa place au sein du clan de la rivière. Il devint un grand guerrier respecter et même craint de la plupart. Pas une seule fois la meneuse n'avait douter de lui. Pas un instant, elle avait mis en doute sa loyauté envers elle. Elle...elle qui l'avait accueillis alors que tout basculait dans sa vie. Elle qui lui avait offert un toit, un foyer où chaque nuit il était attendu. Que s'était-il passer... qu'avait-elle louper ? Mais qu'est ce qu'elle n'avait pas vu ? La féline argentée ne comprenait pas. Vraiment, tout était flou, elle ne savait que penser. Mais maintenant, à quoi bon se lamenter ? Le mal était fait. Il n'y avait plus rien à faire, c'était trop tard, pour lui...et pour elle. Pour elle ? Oh oui, elle en était sûre. C'était certes une guerrière accompli et brillante au combat, mais Tornade d'Azur avait quelque chose en plus. Il était salement amoché, mais elle aussi. Couleur d'Opale était KO, oui pour le moment. Elle était plus âgée, avait plus d'expérience, peut être, mais c'est aussi un point faible, lui est jeune et ses reflex sont plus affutés. Et surtout, à sa connaissance...personne n'a jamais gagné un combat contre le mâle argenté. Même les plus émérites du clan qui l'ont défié dans un combat " à l'amiable' ont perdu et en sont sortie avec quelques blessures. Le guerrier avait ce truc en plus...une chose que la chatte ne pourrait définir, mais qui le poussait en avant. La volonté ? Non c'était plus fort. L'amour ? Euhh...sérieusement, elle n'y croyait pas. La soif de pouvoir ? Oui...mais avec quelque chose de plus.
Elle ne put y songer plus longtemps. Le guerrier feula à son tour et attaqua. Elle fut trop lente et l'attaque la toucha à son apogée. La meneuse tituba mais elle réussit à saisir le guerrier par la peau du coup, l'entraînant ainsi dans sa chute. Ils roulèrent quelques instants et la danse mortuaire commença. Les cris de fureurs raisonnèrent, des gerbes de poils s'envolèrent vers les cieux le sang coula, tachant un peu plus la neige. Les deux assaillants roulèrent longuement dans un ballet funeste. Une fois, Tornade d'Azur avait le dessus, mais un cout de rein redonnait l'avantage à la meneuse, mais le guerrier avec un coup de patte bien placé réussissait à déséquilibrer quelques secondes la chatte, laps de temps suffisant pour reprendre le dessus.
Les deux combattants finirent par se séparer. A bout de souffle, ils recommencèrent à se toiser froidement, attendant, guettant le moment propice pour attaquer. Ils tournèrent face à face, décrivant un cercle. Et tout bascula. Étoile Bleue chargea la première, Tornade d'Azur rapide et vif bondit à son tour. L'impact fut redoutable. Crac. Oui crac, c'est tout ce qu'on entendit. Les deux félins s'écroulèrent lourdement dans la neige devenue boue depuis le temps que des pattes la foulait. Des étoiles vinrent danser doucement devant le regard de la chatte, sonnée par l'impact. Elle ferma doucement les yeux, tentant d'atténuer l'intensité du tourbillon dans lequel son esprit avait plonger au moment de l'impact et tenta de se relever. Mais quelque chose l'en empêcha. Quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Surprise, elle n'eut pas le temps de résister et se retrouva clouer au sol par deux pattes puissantes appuyées sur ses épaules. Ses yeux couleurs azur se rouvrirent sur le monde mais tout était flou, le paysage était comme plongé dans le brouillard. Pourtant, elle pouvait distinguer la silhouette blanche de Couleur d'Opale pencher sur elle. La meneuse sentait ses fines griffes aussi acérées que de minuscule poignard se planter fermement dans la chair qui recouvrait ses épaules, elle pouvait aussi sentir sa faiblesse. Il haletait. Ses muscles noueux et tendus à l'extrême par tant d'effort, tremblaient sous la pression. De plus, l'odeur du sang était omniprésente. Cette odeur répugnante collait à la peau du félin blanc. La chatte tenta de se redresser mais le guerrier tint bon. Il murmura ces quelques mots :

« Tout est fini Etoile Bleue, c'était joué d'avance, tu aurais déjà du le comprendre. »

La meneuse vit la silhouette fondre vers elle, telle un rapace en plein vole piquant sur sa proie. Elle sentit les crocs du mâle transpercer la fine peau qui protégeait son cou. Ses yeux couleur azur s'écarquillèrent de surprise et d'incompréhension. Le félin finit par retirer ses canines du cou sans défense de sa victime.
Étoile Bleue sentit son cœur s'emballer. Elle sentait le sang chaud et poisseux s'écouler de la plaie béante. L'odeur était insoutenable. Mais le pire dans tout cela, c'était que la douleur venait d'atteindre son apogée. Tout le corps argenté de la chatte était secoué par de violent spasme, elle ne contrôlait plus rien. Son corps ne lui obéissait plus, il tentait seul de lutter contre la douleur qui le tiraillait. Elle n'arrivait plus à respirer, sa gorge était en feu et le sang envahissait sa trachée, descendant doucement vers ses poumons. La chatte suffoquait.Sa force la quittait un peu plus à chaque seconde, elle le sentait. C'était la fin, elle le savait... Tout était aller bien trop vite. Maintenant, elle se rendait compte. La véritable Étoile Bleue venait de réapparaitre...un peu tard. Elle se rendit compte qu'elle avait été stupide. Encore plus bête qu'un blaireau écervelé. Désormais, elle se rendait compte qu'elle aurait aimé vivre un peu plus, vivre encore un petit peu. Maintenant que la mort se rapprochait à grand pas, la chatte se rendait compte de ce qu'elle loupait, des choses qu'elles auraient aimés voir, vivre, aux côtés de ses enfants, de ses petits enfants...Harmonie Elfique...Son cœur se serra un peu plus. Jamais elle n'aurait le plaisir de connaître sa toute première petite fille, déjà si grande...Elles venaient à peine de se rencontre et maintenant, à cause de sa naïveté, jamais elles ne se connaîtraient. Étoile Bleue, la vraie, la battante, la cheffe, tenta une ultime fois de résister. Elle chercha une dernière fois à remplir ses poumons noyés dans son propre sang, d'oxygène pur. Elle essaya de lutter contre la force invisible qui la tirait vers le sol, une force...terrifiante. Oui, elle avait peur. Depuis qu'elle n'était qu'un chaton, la mort l'effrayait. Et maintenant qu'elle était si près, elle était effroyable, terrifiante, redoutable, pétrifiante... Elle la terrorisait... Un suprême spasme ébranla le corps de la chatte. Ses beaux yeux azur pétillèrent une dernière fois, une ultime fois et doucement, lentement, ses iris se voilèrent d'un fin film blanchâtre. Ses paupière glissèrent sur ceux-ci, voilant le regard de la chatte. Sa tête coula vers le sol. C'était finit...
La chatte partit. Elle entamait son voyage vers les cieux, là où ses ancêtres l'attendaient surement. Elle s'en allait, emportant avec elle une dernière vision...la silhouette blanchâtre de Couleur d'Opale penchée sur elle, les babines dégoulinantes d'hémoglobines.

Quelques oiseaux solitaires s'envolèrent dans des battements d'ailes affolés, laissant derrière eux un corps sans vie...

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Alors c'est ça la mort...on s'endort doucement. On sens que nos forces nous quitte, on peut sentir notre cœur ralentir, fatigué de se battre. Le corps entier se relâche et... plus rien. Tout s'arrête et c'est tout. Finalement, ce n'est pas si affreux. La chatte frissonna. Elle avait froid. Elle ouvrit les yeux. Un peu sonné et quelques peu dérouté, elle tenta de comprendre ce qu'il se passait. La réalité lui revient de plein fouet lorsqu'elle s'apperçue. Oui, elle...elle était ici et là bas à la fois... Son corps inerte était couvert d'hémoglobine et son pelage d'ordinaire si propre ressemblait maintenant d'avantage à une loque qu'à autre chose. Sur son corps sans vie, était penché Couleur d'Opale. La chatte soupira...C'était donc réellement finit. Elle n'était plus qu'un esprit maintenant. L'ex-meneuse se redressa doucement. Elle se sentait légère...sereine. La douleur n'existait plus, le poids de son corps meurtri c'était envolé, elle ne sentait plus rien, plus aucune douleur, plus aucunes craintes...c'était presque agréable. Pourtant, une ultime chose restait et resterait à jamais graver dans son corps... un sentiment sournois, malicieux...mesquin qui ne disparait jamais totalement...quelque chose qui résulte de la trahison. En pensant se mot, elle sentit sa gorge se serrée, comme si les crocs du mâle blanc était toujours plantés dans son cou. La chatte grise s'approcha doucement. Elle ne marchait pas, elle volait. Désormais elle avait héritée de la grâce des félins étoilés. Elle planait doucement, ses pattes frôlant à peine le sol neigeux. Derrière elle, aucunes traces, pas le moindre indice de son passage. Autour de son corps d'argent, un aura lumineux couleur or scintillait doucement. Son visage était redevenu serein, bien loin de la face défigurée par la douleur que l'on pouvait contemplait il y quelques secondes. Maintenant, il était de nouveau doux, sage, apaisée. Elle était de nouveau l'Étoile Bleue que tout le monde avait connu. A mesure qu'elle s'approchait de son propre cadavre et de son...assassin, la brise printanière se refroidit et elle se mit à balayer le paysage par intermittence. Bien qu'elle soit apaisée physiquement, son cœur et son esprit étaient sous l'emprise d'une tempête de sentiments tous plus confus et différents les uns que les autres. Frustration, colère, joie, sérénité, plénitude, trahison, tristesse...
Elle était maintenant tout près de Couleur d'Opale. Si elle avait tendue la patte, elle aurait pu le toucher, mais elle ne le fit pas. Elle se contenta de le regarder, d'essayer de comprendre...mais elle n'y parvint pas. La chatte soupira doucement et jeta un furtif coup d'œil à son corps privé d'âme. Elle frissonna...elle était vraiment en piteux état... Ses yeux azur se reportèrent sur le guerrier blanc. Sa voix aux accents adouci et plus mélodieuse qu'auparavant vibra dans l'air :

-" Il y à peu, jamais je n'aurais mis en doute ta loyauté. Pas un instant je n'aurais douté de ta franchise. Ce matin, lorsque tu as déboulé dans le camp affolé et que tu m'as demander de te suivre, tout au fond de mon être, une alarme à retentit. J'ignore pourquoi elle s'est déclenchée, mais cela c'est tout de même produit. Je ne l'ai pas écouter, car j'avais une entière confiance en toi, je l'ai laisser hurler sans y prêter attention. J'aurai peut être dû. Je n'en serais pas là si je l'avais fait. Mais maintenant, le passé c'est le passé et ce qui est fait et fait. Ce que je voulais te dire avant de rejoindre définitivement les astres et les plaines nuageuses de là-haut c'est...elle s'interrompit quelques instants, la chatte essaya d'empêcher l'émotion de transparaître dans sa voix...lamentable échec. Je peux te pardonner tes erreurs et même ton crime, mais je ne pourrais jamais enlever l'immense déception que j'éprouve. Tu m'as profondément déçus Opale..."

Elle baissa les yeux. Elle ne savait si le félin blanc pouvait l'entendre...mais elle avait besoin de dire ces quelques mots. Oui, elle était horriblement déçus, car jamais, O grand jamais, elle ne l'aurait cru capable d'un tel acte. Et puis...même si il pouvait l'entendre, elle doutait qu'il porte une quelconque importance à ses paroles. Enfin. Elle soupira et de sa démarche angélique, plana jusqu'au deuxième félin. Le mâle gris venait juste de se remettre du choc. Il se redressa et s'ébroua, chassant ainsi les minuscules floncon accrochés à son pelage. Elle s'approcha doucement et murmura :

-" Toi aussi...toi aussi je te faisais confiance. Tu m'as trahi, tu as bafouer la peu de confiance que je t'accordais. Tu m'as également déçus...mais moins que ton confrère, car au fond de moi, je savais qu'un jour tu tournerais mal... A chaque fois que je croisais ton regard, je pouvais lire au fond de tes pupilles d'azur qu'un jour tu finirais par commettre un tel acte. Mais...je voulais croire que j'avais tord, j'aurais aimé t'accorder mon entière confiance...sincèrement. Et sache que ce matin, si tu avais été seul à me demander de venir, je ne t'aurais pas suivi. Sans Couleur d'Opale avec toi, je ne serais pas venue et tu n'aurais pas pu exécuter ton plan... Malgré tout cela, je suis quand même déçus par ton acte...j'aurais imaginé qu'un guerrier comme toi avait un peu plus de dignité et un peu plus de loyauté envers moi... là aussi j'ai eu tord...enfin n'en parlons plus....
Au revoir Tornade d'Azur... j'espère que tu ne m'oublieras pas...car mon corps finira par disparaître...mais mon âme elle est immortelle... Au revoir."

Après ces quelque paroles, elle sentit son âme s'élever. Une force invisible la tirait doucement mais avec fermeté vers les astres qui commençaient à pointer le bout de leur nez dans le ciel du crépuscule. L'après midi touchait à sa fin et l'astre roi commençait à décliner dans le ciel, laissant derrière lui un ciel embrasé aux couleurs resplendissantes. La féline ferma les yeux et laissa cette force invisible la guidée vers la toison argentée qui serait désormais sa nouvelle demeure...

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Pourquoi... [Mort d'Étoile Bleue][Pv pour le moment ! =)] Image11

Couleur d'Opale .|. Mozart

Désormais nos âmes tracent leurs chemins ensemble.

C'était la fin, sa fin. Le corps de la meneuse, encore étendu sur le sol de la clairière, finissait doucement de se vider de son sang. Mes perles aux reflets opalins balayèrent la clairière enneigée, et je vis les deux corps inanimés sur le sol. Tout s'était passé si vite.. Mon regard s'attarda sur le corps de Pelage de Souie, je désignais à mon camarade le corps de celle-ci et lui indiquais de la ramener au clan en lui interdisant de parler de ce qui venait de ce passer. C'était à moi de leur annoncer "l'attaque". Je savais depuis le départ ce que j'allais leur dire, et la façon avec laquelle je le ferais. Tornade d'Azur se dirigea vers le corps inerte de la féline tigrée, l'attrapa au dessus de la nuque et pris le chemin du clan le sourire aux lèvres. J'étais maintenant seul avec elle, un sentiment étrange m’envahis, je ne m'étais pas du tout attendu à le ressentir, car, jamais auparavant il n'avait fait surface après que j'ai achevé l'une de mes victimes. Je ressentais du regret, avec une pointe de tristesse et de mélancolie. Était-ce un signe? Si c'était le cas, que signifiait-il? Un voile opaque nimbais l'espace, et une silhouette se dessina dans le fin brouillard, elle ressemblais infiniment à Étoile Bleue, mais c'était impossible, cela ne pouvait être vrai. Et pourtant c'était bien elle, plus je l'observais plus elle semblait différente, la silhouette n'avait rien à voir avec la carrure vieille et fatiguée de l'ancienne. Non, elle était jeune, belle et radieuse, quelques reflets scintillants recouvraient son pelage soyeux et bleuté. Elle était comme il l'avait connue quand il n'était qu'un minot. Celle-ci se dirigea vers lui, et de même que son physique, son corps avait retrouvé toute sa jeunesse, sa démarche n'était plus cassée, mais légère. Elle se rapprocha de moi, et murmura quelques mots à mon intention:

- Il y à peu, jamais je n'aurais mis en doute ta loyauté. Pas un instant je n'aurais douté de ta franchise. Ce matin, lorsque tu as déboulé dans le camp affolé et que tu m'as demander de te suivre, tout au fond de mon être, une alarme à retentit. J'ignore pourquoi elle s'est déclenchée, mais cela c'est tout de même produit. Je ne l'ai pas écouter, car j'avais une entière confiance en toi, je l'ai laisser hurler sans y prêter attention. J'aurai peut être dû. Je n'en serais pas là si je l'avais fait. Mais maintenant, le passé c'est le passé et ce qui est fait et fait. Ce que je voulais te dire avant de rejoindre définitivement les astres et les plaines nuageuses de là-haut c'est...elle s'interrompit quelques instants, la chatte essaya d'empêcher l'émotion de transparaître dans sa voix...lamentable échec. Je peux te pardonner tes erreurs et même ton crime, mais je ne pourrais jamais enlever l'immense déception que j'éprouve. Tu m'as profondément déçus Opale...

Ces mots firent l'effet qu'elle avait sans doute voulu qu'ils aient, ils me transpercèrent, et au fond de mon être, mon cœur hurla à l'aide. J'étais désemparé, pourquoi? Pourquoi est-ce que je l'avais trahis, pourquoi est-ce que je l'avais assassiné, alors qu'elle m'avait recueilli à bras ouverts après le décès de ma génitrice. Elle qui m'avait redonné le gout d'avancer, toujours souriante et là pour les autres, cette façon d'être qui m'exaspérait profondément et que je peinais à supporter de jours en jours, mais que désormais je regrettais et pleurais. J'étais pitoyable, mais aussi très fière. Après cela il ne me restait plus qu'à gravir le promontoire, la gloire et le pouvoir m'y attendais.La silhouette brumeuse continuait de me fixer, elle reflétait la bonté, la douceur et l'autorité de la cheffe qu'elle avait été, mais aussi la tristesse et l’incompréhension. Je marcha en sa direction, elle s'écarta pour me laisser passer, à sa hauteur je fis une halte.

- Je suis désolé. Mais les choses n'arrivent pas sans raisons.

Je repris ma route en direction du corps, Étoile Bleue ne répondit pas, et elle s'évapora en même temps que le brouillard, mais je sentais encore sa présence près de moi. Je secoua la tête pour me reprendre et retrouver mon objectif: devenir le plus grand chef de tout les temps, et mon ascension venait tout juste de commencer.

Je regarda droit devant moi, maintenant l'endroit semblait vide de vie, la neige recouvrait la totalité de l'espace, et les arbres dénudés de leurs feuille envahissaient l'horizon, aucun oiseau n'était posé sur l'un de leur frêle branchage, les rongeurs n'étaient pas au rendez-vous eux aussi. J'étais juste au dessus du corps de la meneuse décédée, je l'attrapa. Puis nostalgique d'un temps révolu et sûr de ma destiné je pris le chemin du camp. Mes pas étaient lourds et cassé, le poids de la meneuse se faisait sentir, de plus la fatigue m'étreignait, mais je gardais de vu mon objectif. Je déposa le corps sur le sol, flaira l'air, puis repéra une proie, que j'eus vite fait de retrouver et de faire à son tour trépasser. Rassasié je repris mon chemin. Je repenser à ce que j'allais faire, au sommet de la hiérarchie, ma monarchie absolue, c'était pour bientôt, j'avais juste un peu avancé le procécus. Quel impatient je fais. Le camp était tout proche désormais, je sentais l'aura angoissée de tous les félins. Certains guettaient mon arrivé un peu avant l'entré, ils virent prendre le corps d’Étoile Bleue, pendant que d'autre me soutinrent jusqu'à ce que j'arrive au centre de la clairière de notre camp. Je vis notre guérisseuse s’affairer à.. Soigner Pelage de Souie! Elle était vivante! C'était impossible, le coup qu'elle avait prit aurait du la tuer immédiatement. Soudain je sentis vraiment que mon plan avait des chances d'échouer, mon regard croisa vivement celui de Tornade d'Azur, je lus les mêmes craintes dans ses pupilles. Le corps de l'ex meneuse, reposait désormais au milieu de la clairière. D'un feulement puissant j’appelais les félins à m'écouter. Une fois leur attention captivée je déclara solennellement.

[Voir le lien au centre du camp, où j'annonce la mort de la meneuse au clan. ;]]

Suite ici...

https://guerredesclans.frenchboard.com/t18622-un-ultime-hommage-annonce-de-la-mort-d-etoile-bleue-prive-pour-le-debut-et-ensuite-ceux-qui-veulent-peuvent-poster#249885

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