Un ultime hommage |Annonce de la mort d'Étoile Bleue| Privé pour le début et ensuite, ceux qui veulent peuvent poster.

Part I.

Framboise Sauvage :
I hope.

L’épaisse couche neigeuse craquait doucement sous chacun de ses pas. Cette mélodie la détendait. Pourquoi était-elle tendue alors que tout allait bien ? Car elle sentait que quelque chose clochait. Tout au fond de son être, une bouffée d’angoisse s’était réveillée et à mesure que les minutes s’écoulaient, elle gagnait en ampleur, en intensité, devenant plus forte à chacune des heures qui passent. La féline trois couleurs arrêta de faire les cents pas quelques minutes et leva les yeux vers le ciel crémeux. Tout comme le sol, le ciel était d’un blanc pur, sans aucunes imperfections. Une mésange s’envola, et passa au-dessus de la féline qui la suivit des yeux jusqu’à ce que le minuscule être ne soit plus qu’un point noir sur le ciel couleur de lait. Framboise Sauvage soupira et reprit sa marche angoissée. Elle entamait son énième aller-retour quand des cris de surprise s’élevèrent du camp. Sur le qui-vive, le sang de la chatte ne fit qu’un tour dans ses veines. Elle redressa la tête et les oreilles dressées à l’extrêmes, elle bondit en direction du camp. * Je le savais...je sentais que quelque chose de grave allait se passer.* Malgré tout, la petite chatte trois couleurs étaient bien loin de se douter du drame qu’il venait d’y avoir. Elle déboula comme une furie dans le camp. Quelques guerriers se tournèrent vers elle, surpris, mais lorsqu’ils virent de qui il s’agissait, s’empressèrent de la mettre au courant.

- « C’est Pelage de Souie »

Lui appris un, tandis qu’un autre lui disait :

- « C’est Tornade d’Azur qui la ramenée, ils se sont fait attaquer »

La chatte trois couleurs ochait la tête à chaque nouvelles informations, jouant des épaules pour se frayer un chemin au milieu de la foule. Lorsqu’elle y parvint, ses tripes se tordirent. Penché sur le corps inerte de sa mère, Nectar Fruité lui léchait doucement l’oreille, lui murmurant des mots que seul elle et lui pouvait entendre. La guérisseuse eu du mal à détacher son regard de son meilleur ami pour se concentrer sur sa patiente. La féline siamoise était en piteux état… Son pelage blanc était devenue rose écarlate à cause de l’hémoglobine qui s’échappait d’une large plaie sur le flanc. L’apercevant du coin de l’œil, le rouquin tourna la tête vers elle. Framboise Sauvage, malgré tous ses efforts pour ne pas croiser le regard du félin, l’aperçu tout de même. Son regard azur était embué de larme et dans ses jolies prunelles, l’angoisse et la peur se lisaient aussi clairement que s’il l’avait écrit dans la neige. La chatte calico leva le regard vers lui. Elle n’aurait pas du… Lorsque leur regard se croisèrent, elle discerna toute la détresse du chat, sans un mot, il la supplia, la supplia de lui dire qu’elle n’était pas partit rejoindre le clan des Étoiles. Le cœur de la jeune guérisseuse se serra et elle ne put supporter d’avantage le regard implorant de son meilleur ami. Elle s’approcha de la chatte siamoise qui était pour elle comme ça deuxième mère et son estomac se retourna. La féline ferma les yeux quelques secondes afin de calmer le tremblement de ses pattes et pour apaiser la nausée qui détraquait ses tripes. Elle expira doucement l’air de ses poumons et rouvrit les yeux. La chatte se pencha et commença à occulter la blessée. L’odeur du sang lui prit la gorge mais il n’y prêta pas attention, quelque chose de beaucoup plus important attira son attention : le sang continuait de perler au niveau de la blessure. Et si le sang coulait toujours c’est que...la féline siamoise n’était pas morte. Elle ne voulait pas l’annoncer tout de suite au mâle roux, pas avant d’en être totalement sur. Elle posa doucement sa tête sur le corps inerte de la chatte et cala son oreille contre la paroi de son flanc. De nouveau Framboise Sauvage ferma les yeux, mais cette fois c’était pour se concentrer. La féline bariolé retint son souffle. Boum …. Boum…. Boum… Oui ! Le cœur de Pelage de Souie battait toujours ! Son pouls était faible, mais il était bien là ! Elle était vivante ! L’euphorie saisit son être, mais il ne fallait pas se réjouir trop vite. La chatte siamoise était toujours vivante...mais pour combien de temps. Vu l’état actuelle de sa blessure, difficile à dire. La guérisseuse se redressa et plongea son regard émeraude dans celui du chat roux. Lorsque le guerrier aperçu la lueur d’espoir et de joie qui brillait dans les yeux de son amie, il lâcha un long soupir de soulagement. Framboise Sauvage lui sourit et dit :

- « Il faut l’emmener dans l’antre. Elle est toujours en vie, mais son cœur bat faiblement et si on ne fait rien, elle risque de…. »

Elle ne prononça pas le mot. Rien que l’idée que cela puisse se réaliser lui semblait inimaginable. Elle parcourut du regard l’assemblé de félin et dit :

- « Est-ce que trois d’entre vous pourraiez aider Nectar Fruité à emmener Pelage de Souie jusqu’à l’antre s’il vous plait ? Faites bien attention de ne pas rouvrir les blessures qui semblent commencer à s’être fermées naturellement. »

La chatte n’attendit pas leur réponse, elle savait que parmi tous les guerriers présent, trois se dévoueraient, si ce n’est pas plus, pour emmener le corps inerte de la féline. Framboise Sauvage chercha ensuite des yeux le pelage gris foncé de Tornade d’Azur. Lorsqu’enfin son regard se posa sur lui, elle se dirigea vers le guerrier. Le mâle semblait en meilleur état que la féline, mais son pelage gris était parsemé de large balafre et des perles d’hémoglobines perlaient doucement, s’écrasant sur la sol. De plus, ses oreilles basses, malgré sa stature droite, montraient qu’il souffrait, même si, la jeune chatte en était persuadé, il ne l’avouerait pour rien au monde. Le bruit de ses pas attirèrent son attention. Le guerrier au pelage gris tourna la
tête vers elle. Framboise Sauvage lui sourit et dit :

- "Il faut que tu te repose. Vient avec moi dans la tanière, Joli Papillon y est, elle te soignera."

Le regard que lui adressa le guerrier lui hérissa le poil, mais elle fit comme si elle n’avait rien vu et pivota. D’un signe de queue, elle l’invita à le suivre. La guérisseuse reprit alors sa marche. Alors qu’elle allait pénétrer dans le tunnel qui menait à l’antre, les broussailles de l’entrée frémirent. La féline s’arrêta et pivota la tête. Le corps massif de Couleur d’Opale émergea. La féline pivota, indécise. Le pelage laiteux du félin était lui aussi couvert de balafre, et de large tâche pourpre ornait son pelage. Mais ce qui la choqua le plus...c’est qu’à mesure que le guerrier progressait, le corps d’un autre félin apparaissait doucement. Les yeux émeraudes de la féline calico s’écarquillèrent de stupeur. La chatte aurait reconnu entre mille se pelage gris parsemé de tâche multicolore, elle aurait su discerner cette silhouette entre n’importe quelle autre...elle malgré les multiples tâches de sang qui bariolaient le pelage du félin, elle l’avait reconnu. Le chat, ou plutôt le corps, que trainait le guerrier blanc, n’était autre que le corps de celle qui lui avait offert la vie, le corps de sa mère : Étoile Bleue.

|Je voudrais juste préciser qu'Étoile Bleue est sensée être morte en hiver, c'est pourquoi il neige, mais comme les
Rpgeurs qui participaient à la première partie de sa mort, ayant eu
quelques problèmes, le Rp c'est étendu jusqu'ici. Donc, s'il vous plait,
faites comme si nous étions toujours en hiver.|

Couleur d'Opale. ♦.

Le temps passe.

La neige engourdissait les pattes du félin immaculé du sang du sang de son ancienne cheffe, il était totalement épuisé, et son compagnon de combat avait déjà dût rejoindre le camp avec la jeune guerrière, et expliquer à tous les chats présents ce qui c'était passé, pour vu qu'il n'est pas commis de gaffe, pour vu que certains trop curieux n'est pas posé de question fâcheuse, et pourvu que personnes ne cherche à enquêter sur cette mort mystérieuse. Le poids d’Étoile Bleue se faisait sentir, Opale à bout de force faisait de son mieux pour la trainer, mais après ce combat il ne lui restait plus de force. Alors il s'arrêta quelques instant pour se reposer, il déposa le corps de la défunte cheffe près d'une souche, et parti chercher quelque chose à se mettre sous la dent. Il n'erra pas longtemps à la recherche de nourriture, un mulot se trouver juste devant se petit buisson, il n'était pas bien épais, mais il ferait l'affaire. Le guerrier blanc se mit en position, fléchit les pattes et bondit. En un instant il se retrouva au dessus du rongeur, et il lui brisa le cou. Couleur d'Opale n'en fit qu'une bouchée.
Il revînt chercher le corps inerte de l'ex-meneuse. Grâce à son odorat il repéra qu'il n'était pas loin de son camp, l'effluve des membres de la Rivière était présent et lourd. D'un simple effort il envoya le corps d’Étoile Bleue sur son dos, le stabilisa, et se remit en route. Lorsqu'il déboucha par le tunnel pour arriver sur la grand place il se rendit compte que tous les félins le fixait d'un air ébahis. Tornade d'Azur n'avait apparemment pas donné la moindre explication. Opale vit Joli Papillon s'occupait de Pelage de Swie. Mais pourquoi prenait-elle le temps d'essayer de soigner un cadavre? A moins que.. Oui c'était bien ça, la femelle était vivante. Et dès qu'elle serait en mesure de parler elle dénoncerait les malfaiteurs, qui se retrouveraient banni, exclus, sans plus aucunes perspective d'avenir prestigieux envisageable. la panique pris une nouvelle fois d'assaut le félin blanc, ses pupille rétrécir, mais il fit de son mieux pour que les autres ne s'en aperçoivent pas. Il déposa alors le corps de la meneuse délicatement sur le sol. Il vit Framboise Sauvage écarquiller les yeux de stupeur. Couleur d'Opale lui adressa un signe de compassion, et il monta le plus gracieusement possible sur le promontoire, où il s'assit, et pris une grande inspiration, avant de déclarer, d'un voix qui se fit clair, et morne.

- « Étoile Bleue est morte, Pelage de Swie se trouve en ce moment entre la vie et la mort, Tornade d'Azur et moi-même sommes gravement blessés. La raison de ce carnage est une attaque de blaireau enragés. Nous nous dirigions Étoile Bleue, Tornade d'Azur et moi même vers un lieu dont je ne vous donnerais pas le nom, car il me semblait avoir vu un signe de danger. Mais une fois arrivés là bas, une bande de blaireau nous tomba dessus, et nous furent pris d'assaut de tous les cotés, aucunes issues envisageables, il nous fallait nous battre, Étoile Bleue y laissa ses deux vies, Pelage de Swie s'est faite projeter contre un rocher, et est inconsciente depuis. Quand à Azur et moi, nous avons donné le meilleur de nous même pour les protéger, mais cela ne suffit pas. Ils finirent par partir, et nous pûmes constater les dégâts que cette attaque avait engendré. Je suis désolé de vous annoncer ça mes amis. »

Il espérait qu'il avait eut l'air convainquant et que ses camarades l'eut cru. Des cris de protestations, et de lamentations s'élevèrent, les larmes coulèrent, et ils se mirent à veiller la meneuse, chacun s'allongea près de son corps, à même le sol gelé par la neige. Opale, lui se dirigea vers la tanière des guérisseuses, il devait d'abord soigner ses blessures, il veillerait son "amie" plus tard. Il aperçut alors le corps encore inerte de Pelage de Swie, au dessus duquel se trouvait Framboise Sauvage, elle avait les yeux emplis de larmes. Il ne savait pas si il devait la laisser reprendre ses esprits ou si il pouvait lui parler, peut-être que quelque chose la distrayant l'aiderait à passer l’événement.

- « Comment va-t-elle ? Est-ce qu'elle va s'en sortir ?

| J'ai pas le temps de corriger les fautes désolé. :/ Je le ferais bientôt ! |

Framboise Sauvage.
Pourquoi...?

Non, c'était impossible...Pas elle !
Est-ce réellement possible ? Mathématiquement envisageable ? Simplement immangeable... Elle l'ignorait. Malheureusement, les faits étaient réel et ils s'étendaient avec trop de précisions devant ses yeux couleurs anis. Elle sentit ses pattes perdre tout équilibre. Son cœur sautait des battements et le sang tapait inlassablement contre ses tempes. Logé au creux de ses entrailles un serpent malicieux se réveilla. De son long corps d'angoisse, il se glissa entre tous les organes de la chatte, pour ne laisser plus qu'un nœud de peur au creux de son estomac. Ses fines pattes finirent par lâcher et elle du produire un effort magistral pour ne pas tomber. Ses yeux s'embuèrent de larme et sa vision se troubla. Malgré ce brouillard de tristesse, le corps meurtri et sans vie de sa mère lui apparaissait aussi clairement que s'il avait été illuminé de mille étoiles. Peut être est-ce le cas ? Une larme solitaire glissa le long de sa joue, suivit par sa jumelle. Elle ne le vit même pas s'approcher. Lorsque sa queue se posa avec affection sur son épaule, elle sursauta comme si ce délicat contact avait été la pire des morsures. D'un bond, elle se tourna vers lui et croisa son regard azur. A l'intérieur de ses prunelles océans, elle pouvait clairement y lire la même douleur qu'elle éprouvait. Comme si ces pupilles de cristalline n'étaient que le reflet des siennes. Le rouquin s'approcha doucement d'elle et lui lécha avec tendresse l'oreille. Framboise Sauvage ne bougea pas. Lorsque Nectar Fruité se recula, elle plongea encore une fois son regard dans les profondeurs océaniques qu'était ses yeux. Elle avait besoin de voir que tout cela n'était pas qu'une utopie, que ce n'était pas qu'un manège monter par sa mère pour faire peur au clan...elle avait besoin de se persuader que tout cela était bien réelle et qu'en ce moment même, sa mère, Étoile Bleue, était en train de parcourir le long voyage qui ferait d'elle une étoile à part entière. Le tourbillon de sentiment qu'elle trouva à l'intérieur des prunelles de son ami suffit à confirmer tout ça...Étoile Bleue n'était plus.

Ne pouvant plus résister, elle s'effondra contre le flanc de son ami. Un torrent de larme coula le long de ses joues bariolées, entrecoupé de sanglot discret. Perdu dans le brouillard de ses pensées, elle ne vit pas Couleur d'Opale grimper avec élégance sur le promontoire. Ce n'est qu'une fois que sa voix raisonna à travers le silence choqué et endeuillé, qu'elle redressa la tête, et tourna son regard brouillé de larme vers le félin blanc :

-"Étoile Bleue est morte, Pelage de Swie se trouve en ce moment entre la vie et la mort, Tornade d'Azur et moi-même sommes gravement blessés. La raison de ce carnage est une attaque de blaireau enragés. Nous nous dirigions Étoile Bleue, Tornade d'Azur et moi même vers un lieu dont je ne vous donnerais pas le nom, car il me semblait avoir vu un signe de danger. Mais une fois arrivés là bas, une bande de blaireau nous tomba dessus, et nous furent pris d'assaut de tous les cotés, aucunes issues envisageables, il nous fallait nous battre, Étoile Bleue y laissa ses deux vies, Pelage de Swie s'est faite projeter contre un rocher, et est inconsciente depuis. Quand à Azur et moi, nous avons donné le meilleur
de nous même pour les protéger, mais cela ne suffit pas. Ils finirent par partir, et nous pûmes constater les dégâts que cette attaque avait engendré. Je suis désolé de vous annoncer ça mes amis. »

Un nouveau flots de larme afflua dans les yeux émeraudes de la chatte qui ne chercha même pas à les retenir. Déjà, les anciens se dirigeait vers la dépouille de sa mère afin de lui dire au revoir, une ultime fois. Framboise Sauvage, elle, ne voulait pas y aller tout de suite...c'était trop tôt pour lui dire au revoir... Au-dessus de ses forces. Alors, tel un automate, elle pivota et tourna le dos au corps meurtri de sa génitrice. Elle baissa une seconde les yeux et les plissa aussi fort qu'elle le pu, tentant dans un ultime effort de refouler ses larmes afin de lui montrer, à elle, à elle qui n'était plus qu'elle était forte et qu'elle résisterait. Elle voulait lui montrer qu'elle était forte, comme elle le fut de son vivant. Après un soupir elle redressa la tête et leva les yeux vers le ciel crépusculaire. Déjà de minuscule étoile pointait leurs bout du nez... peut être qu'elle était là aussi. Peut être qu'un de ce diamant céleste était Étoile Bleue. Cette pensée lui arracha un sourire triste. Nouveau soupir. Puis elle reporta son regard sur la réalité. Ses yeux se posèrent sur le corps inerte de Pelage de Souie. Encore une fois, son coeur oublia un battement. En deux coups de rein, elle se retrouva à hauteur de celle qui fut, tout au long de sa jeunesse et même après, comme une seconde mère pour elle :

-" Non...pas toi en plus... je t'en pris, tiens le coup..."

Un murmure inutile car la chatte ne pouvait l'entendre, mais ce murmure était aussi une prière. La chatte se pencha sur la poitrine de la féline siamoise. L'odeur acre du sang l'obligea à retenir sa respiration. Le cœur bondissant entre ses côtes, elle priait silencieusement pour que le cœur de la chatte crème batte encore. Boum... Un tout petit battement, très faible et presque silencieux. Mais ce simple bruit ampli de joie le cœur de la guérisseuse. Elle se redressa et tenta de remettre de l'ordre dans ses pensées. Pelage de Souie respirait et son cœur battait toujours, mais elle n'était pas encore sortie d'affaire. D'un œil expert, elle parcourut le corps ensanglanté de la chatte. La jolie chatte siamoise faisait peine à voir... son pelage beige d'habitude d'une pure beauté, étincelant de mile éclat sous le zénith, n'était plus que poussière, grasse et sang. L'hémoglobine s'étalait partout, sur la moindre parcelle du corps de la chatte. Une large balafre courait le long du flanc de la féline, de l'épaule jusqu'au haut de la cuisse arrière. De cette balafre, un flot d'hémoglobine continuait inlassablement de couler. Sur la tête de la chatte une plaie pas belle à voir couvrait la partie supérieure de son crane. Pelage de Souie avait perdu beaucoup de sang..trop même... Encore une fois, les yeux de la chatte s'embuèrent de larme qu'elle eut du mal à contenir. Mais elle ne devait pas pleurer. Non ! Il fallait qu'elle la sauve à tout prix ! Et pour cela elle ne devait pas pleurer, surtout pas !

- « Comment va-t-elle ? Est-ce qu'elle va s'en sortir ?

La voix de Couleur d'Opale la fit sursauter. Elle se retourna et fixa le guerrier. La voix du guerrier était un peu obstruée par l'inquiétude, mais aussi par de la détresse. Elle ne savait que lui répondre...car elle même n'était pas sure. Inspirant doucement, elle reporta son attention sur la féline et dit :

-" Je ne sais pas...la blessure et profonde et elle à perdue beaucoup de sang. Quant à la plaie qu'elle à sur le sommet du crâne, elle n'est pas belle à voir... Mais je ferrais tout pour la sauver ! Quitte à offrir ma vie en échange."

Sur ce, elle plongea son regard dans les ténèbres bleu qu'étaient les pupilles du félin et se détourna. Elle jeta un dernier regard à la chatte, hésitant à la transporter jusqu'à l'antre...non. C'était plus prudent de la laisser ici, surtout que Tornade d'Azur avait surement dû la trainer depuis le champ de bataille. Elle bondit donc en direction de son antre et y rejoint Joli Papillon qui soignait déjà Tornade d'Azur. Elle s'inclina devant elle et s'engouffra dans la grotte. La féline mit peu de temps à rassembler ce dont elle avait besoin et ressortit presque aussitôt. Lorsqu'elle bondit, la voix de Tornade d'Azur la stoppa dans son élan. Dérapant, elle se retourna et interrogea du regard le mâle azuré.

[size=24]Tornade d'Azur ||[/size]

Des gouttes de sueur perlaient du front de Tornade d'Azur. Mais ce n'était pas tout ; de larges flaques de sang s'élargissaient sur son passage, provenant sans doutes des graves blessures de Pelage de Souie. La femelle, durant le combat s'était bien débattu, aussi le pelage du guerrier garderait-il des séquelles de l'échauffourée. Sa belle fourrure d'ordinaire blanche était tachée d'émoglobine si bien qu'on pouvait difficilement distinguer le bleu-gris habituel. Mais même s'il se trouvait dans un état de fatigue extrême, un large sourire s'épanouit sur son visage. Il souriait ? Mais pourquoi donc ? Ne ressortait-il pas d'un long et dur combat ? N'avait-il pas participé au massacre qui avait coûté la vie à deux guerrière du Clan de la Rivière ? Oui tout ça il l'avait fait.... Non pas sans aide mais avec une joie maléfique, inhumaine. Son nouveau statut de traître sanguinaire lui convenait parfaitement, pourvu que personne n'aprenne le terrible forfait qu'ils venaient de commettre.

Tornade d'Azur marchait en tête, le cadavre de Pelage de Souie sur les épaules, en direction du camp. Il prévoyait très bien que les membres du clan se trouveraient choqués en la présences des deux défuntes. Tous les appréciait, elles étaient adorés. Mais toute cette affection allait voler en poussière. Comme du sable. Comme le privilège d'Étoile Bleue d'être cheffe. Désormais, c'était lui qui serait nommé à la tête du clan. Son rêve serait enfin réalisé. Couleur d'Opale, lui, marchait en arrière, supportant le cadavre sanguinolant de la défunte cheffe Étoile Bleue sur ses larges épaules blanches. Contrairement à lui, Tornade d'Azur n'avait jamais ni aimé ni respecté la femelle. Toujours à sourire bêtement, toujours à déblatérer des discours tous aussi faux les uns que les autres... Il avait été grand temps qu'elle laisse la place à la génération montante ; ceux qui faisaient preuve d'un véritable esprit combattant, enragés et sauvages. De vrais guerriers de clan on pourrait dire aussi. Quoi qu'il en soit, ils étaient tous les deux ; Tornade d'Azur et Couleur d'Opale, les deux meurtriers en route vers le camp Une fois arrivés et lorsque tous les membres seraient rassemblés, les deux compères leur raconteront tout simplement qu'ils étaient tombés sur une meute de blaireau et que les deux femelles n'en étaient pas réchappées. Cela passerait comme une lettre à la poste, il en était personnellement convaincu. ...Ça y est, Tornade d'Azur venait de franchir le tunnel d'ajonc et s'engageait dans l'allée qui menait au camp. Sur son passage et comme il l'avait prédi, des regards affolés et terrifiés se posèrent sur eux. En se mordant la lèvre, il se retint de ne pas rire. Au contraire, il prit une mine triste, ce qui n'était pas non plus très compliqué ; il souffrait réellement. Des larges blessures sanguinolantes s'ouvraient béatement et le liquide pourpre continuait encore et encore à s'échapper, coulant ainsi sur le sol et laissant une grosse marque sur son passage. Maintenant, des cris de rage, de frustration et d'horreur emplirent les oreilles du guerrier. Apparemment, tous attendaient qu'il leur fasse un petit récapitulatif ; comment ? Par qui ? Où ? Ce genre de travail, il voulait bien le laisser à Couleur d'Opale, il était plus doué pour les discours. Nonchalamment, le félin azuré déposa le corps de la défunte au sol, laissant ses anciens amis lui rendre un dernier hommage. Après tout, elle le méritait, d'une certaine façon. Une voix attira alors son attention : Framboise Sauvage, la guerisseuse s'avança vers lui, lorgnant ses blessures d'un oeil inquiet. D'une voix chaleureuse elle lui lança :

«Il faut que tu te repose. Viens avec moi dans la tanière, Joli Papillon y est, elle te soignera »

Alors, Tornade d'Azur lui lança un regard noir, froid. La femelle sembla tressaillir mais réussit àse contenir. Bien. Ils allaient s'engager ensemble dans la tanière quand la guerisseuse se retourna d'un coup. Suivant son geste, le guerrier l'imita. Couleur d'Opale s'était à son tour avancé dans le camp, sussitant interrogations et crises de larmes, tout comme lors de son propre passage. C'était le deuxième cadavre, la deuxième victime, Étoile Bleue. Elle n'était vraiment pas belle à voir ; la dépouille était creusée par endroit, dûe aux nombreux coups de griffes échangés elle avait les yeux vitrés, tournés vers le ciel, inexpressifs... Le sanguinaire réprima un sourire. Framboise Sauvage, des larmes pleins les yeux se précipita vers le cadavre ; normal : l'ex meneuse, avant de mourir était sa mère.

Sans attendre, Couleur d'Opale sauta sur le haut promontoire et commença son explication d'une voix lasse et fatiguée :

« Étoile Bleue est morte, Pelage de Swie se trouve en ce moment entre la vie et la mort, Tornade d'Azur et moi-même sommes gravement blessés. La raison de ce carnage est une attaque de blaireau enragés. Nous nous dirigions Étoile Bleue, Tornade d'Azur et moi même vers un lieu dont je ne vous donnerais pas le nom, car il me semblait avoir vu un signe de danger. Mais une fois arrivés là bas, une bande de blaireau nous tomba dessus, et nous furent pris d'assaut de tous les cotés, aucunes issues envisageables, il nous fallait nous battre, Étoile Bleue y laissa ses deux vies, Pelage de Swie s'est faite projeter contre un rocher, et est inconsciente depuis. Quand à Azur et moi, nous avons donné le meilleur de nous même pour les protéger, mais cela ne suffit pas. Ils finirent par partir, et nous pûmes constater les dégâts que cette attaque avait engendré. Je suis désolé de vous annoncer ça mes amis. »

Un silence pesant s'installa dans la clairière brisé de temps en temps par quelques lamentations, agaçantes du point de vue de Tornade d'Azur. Puis, Opale se dirigea vers la guerisseuse et échangea quelques mots avec elle. Il remarqua leurs mouvements de tête vers le corps inerte de Pelage de Souie et déduit que les deux félins parlaient de la santé de la jeune guerrière. Une fois qu'ils eurent finis, Tornade d'Azur sentit une vive douleur à l'épaule et à la hanche droite. Ainsi, il décida d'aller rendre visite à Joli Papillon qui le soignerai. Alors que la femelle s'occupait de lui, Framboise Sauvage apparut dans l'encadrure de la tanière. Elle récupéra quelques herbes et ressortit presque aussitôt. D'un vif coup d'épaule, il se dégagea de la guerisseuse et suivit Framboise Sauvage. Il l'a stoppa et lui demana d'une voix hésitante :

« Heu... Je... je voulais savoir si... euh... si Pelage de Souie allait... euh... survivre ? »

Remarquant le regard vide et rougis par les larmes, il n'osa pas rajouter quoi que ce soit. Malgré le sentiment de satisfaction qui l'habitait, il fallait quand même montrer un minimum de tristesse afin de ne pas se faire soupçonner. Il savait que la guerrière n'était pas morte, contrairement à ses croyances. Une montagne d'interrogation assaillit ses pensées et bientôt, il fut bien malgré lui prit dans un tourbillon d'angoisse. Il souhaitait devenir un membre important du Clan de la Rivière et pas se faire vulgairement bannir à cause d'un manque de soin de leur part. Il vit que la guerisseuse s'apprêtait à lui répondre mais ses paroles finirent dans le vent. Ayant repéré Couleur d'Opale non loin de là, il se dirigea à pas tendus vers lui. Il l'interpella, l'emmena à l'écart et dit d'une voix pesante :

« Hey Opale, on a un big problème là ! T'as bien entendu comme moi ; elle est pas morte ! Et dès qu'elle sortira de son coma, elle hésitera pas à tout balancer. J'te jure mon gars on est mal barrés... Moi j'pense qu'on devrait aller la terminer dans la nuit ou lui couper la langue au pire. Je sais que tu répugnes un peu à le faire mais c'est ça ou on est bannis ; faut choisir. Alors si t'as une meilleure idée mon pote, vas-y balance. »

|OHH J'ai une idée !! Enfin ça va encore être un joli carnage mais c'est pas grave...
Je n'arrive plus à jouer Nectar Fruité, et j'aimerais le faire mourir assez noblement-oh ma Framby va décidément se prendre une autre grosse belle claque...après avoir perdue sa mère elle va perdre son meilleur ami....enfin brefouille...-. On pourrait dire que Nect est à côté de sa mère pour la veiller et qu'Opale et Azur arrivent ? Et là on improvise, peut être pas au milieu du camp mais un peu à l'écart ?? Qu'en pensez vous ?|

Framboise Sauvage :
Jusqu'au bout...

Les yeux rougis et larmoyant, Framboise Sauvage fixa le matou :

« Heu... Je... je voulais savoir si... euh... si Pelage de Souie allait... euh... survivre ? »

Framboise Sauvage baissa la tête. Elle avait déjà le coeur en miette et s'il fallait en plus qu'elle réponde à toutes les interrogations angoissées, véritables ou non, du clan, elle ne tiendrait pas. Elle serra la mâchoire et inspira à fond. Elle était guérisseuse après tout, c'était son devoir de rassurer et de protéger. Ayant repris un minimum de sang froid, elle se redressa et dit :

- " Pour le moment, c'est mal partit, mais je vais tout faire pour qu'elle reste ici."

Voyant que Tornade d'Azur était perdu dans ses pensées, elle souleva un sourcil surprise, mais ne releva pas. Elle s'éclipsa, le guerrier azuré qui fixait toujours l'horizon d'un regard sans vie, ne la vit pas partir. En trois foulées elle se retrouva au chevet de la féline siamoise. Quelques guerriers du clan l'avaient portée jusqu'à une couche abritée sur le pourtour de la petite clairière. La féline trois couleurs les remercia d'un hochement de tête et les félins s'éclipsèrent eux aussi, murmurant des paroles que la chatte n'entendit pas. Seul Nectar Fruité, le fils de la féline, resta là, son regard azur perdu dans le vide, obstrué par des vagues déferlantes de sentiment en tout genre. La chatte n'osa le regarder, elle savait qu'elle ne pourrait supporter son regard, son magnifique regard où tous, même le plus infime des sentiments, brillent avec l'intensité du soleil lui même. La guérisseuse étala devant elle les plantes qu'elle venait de ramener. Elle entreprit, tel un robot, d'effectuer les gestes qu'elle connaissaient par cœur. Pourtant, au moment d'appliquer la mixture sur les plaies de la chatte, son cœur se serra si fort qu'elle cru qu'elle allait étouffer. La plaie était vraiment, vraiment très moche, et pas belle à voir. La chatte soupira doucement, elle ne se sentait pas capable de la soigner, elle était sur de ne pas y arriver...pourquoi, mais pourquoi fallait-elle qu'elle doute en cet instant précis. Elle planta ses griffes dans la terre et se mordit la lèvre. Le goût du sang envahit sa boche, éclaircissant un peu ses pensées :

-" Tu vas y arriver..."

La féline sursauta. Elle rouvrit les yeux et leva doucement la tête vers le guerrier au pelage flamboyant. Le félin fixait toujours le corps inerte de sa mère. Sans bouger, sans relever la tête il dit doucement :

-" Arrête de douter de tes capacités. Tu vas y arriver sans aucuns problème, tu vas réussir à sauver Pelage de Souie, tu vas sauver...ma mère, j'en suis persuader. Est confiance en toi."

Les yeux vert de la chatte s'écarquillèrent de surprise. Comment avait-il fait, comment avait-il su qu'elle était en train de douter. Puis, elle se détendit et un petit sourire se forma sur ses lèvres. Qu'elle était bête, après tout Nectar Fruité était son meilleur ami depuis sa plus tendre enfance et c'était de ce fait tout à fait normal qu'il la connaisse... Elle inspira silencieusement et reprit ce qu'elle avait à faire.
Au bout d'un bon quart d'heure, la guérisseuse avait pansé toutes les blessures de la guerrière, nettoyer les plaies et nettoyer son pelage. Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre et à prier...

Le crépuscule inondait déjà la petite clairière depuis un bout de temps, si bien que la nuit commençait à prendre le dessus sur les couleurs crépusculaire, teintant le ciel de pourpre et de violet. Framboise Sauvage se recula de quelques pas regardant la féline avec tristesse. Son flanc se soulevait de manière très irrégulière et sa respiration était laborieuse et sifflante. De temps en temps, le corps meurtri de la chatte était secouer de spasme, ce qui ne faisait qu'accentuer la tristesse et le désespoir de la féline. Nectar Fruité, quant à lui, restait impassible, mais la jeunette savait que lui aussi n'en menait pas large... Le félin finit par s'allonger près de sa mère et posa doucement sa tête sur ses pattes. Il leva les yeux vers la jeune chatte :

-" Merci Framby'... Je sais que tu as fais tout ce que tu pouvais, mais je sais aussi que maintenant son sort est entre les pattes du clan des Étoiles et que là dessus nous ne pouvons rien... Mais je sais aussi que c'est une battante et je suis persuadé qu'elle ne va pas se laisser aller comme ça..."

La féline ne pu répondre, elle se contenta d'hocher doucement la tête et de baisser les yeux, fixant ses griffes qui labouraient le sol.

-" Tu...tu devrais aller voir ta mère... je, je reste près d'elle quelques minutes et je te rejoints si tu veux..."

Ces paroles eurent l'effet d'une bombe. Son cœur arriver à terme de sa minuterie, explosa au creux de ses entrailles. Avec tout ça...elle... elle avait oubliée que sa mère n'était plus... Que désormais son âme appartenait au clan des étoiles... Les larmes lui brulèrent les yeux. Elle hocha la tête incapable encore une fois de prononcer quoi que ce soit et pivota. La queue pendante, les oreilles basses et la démarche vacillante, elle se dirigea vers le centre du clan où le corps de sa mère avait été déposé. Lorsqu'elle arriva, certain visage se tournèrent mais aussitôt se baissèrent. Quelques murmures de condoléances retentir dans le silence endeuiller. La chatte répondit par un simple vibration d'oreille, incapable de faire mieux. Elle marcha jusqu'au corps de sa mère. Arriver à sa hauteur, ses pattes tremblaient tellement qu'elles ne pouvaient plus supporter son poids, la féline s'écroula. Les larmes qui lui brulaient les yeux coulèrent le long de ses joues. La féline fourra son museau dans l'épaix pelage de sa mère, pleurant son désespoir et sa tristesse, criant son désarroi et son incompréhension, et murmurant toute la peine de son cœur.

Nectar Fruité :
Lorsque le néant vous frappe...

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