J'ai volé mon âme a un clown. [PV Nami ♥]

Orphée n'avait pas mangé depuis des jours. Il ne s'était jamais senti aussi faible que dans le moment présent, alors qu'il déambulait aux alentours du Paradis Floral. Drôle de nom d'ailleurs. C'était bien une idée de chat de clan, ça. S'em*erder a donner un nom a une saloperie de champs de fleur. Ceci dit, ce nom fort laid, que l'on voyait bien représenter une prairie aux herbes roses ou les chatons jouaient, ou les couples se formaient, etc . Un nom qui convenait tout a fait a l'endroit qu'était le pré fleuri. Un poète serait tombé en émoi devant pareil spectacle, et nous aurait sorti quelques beaux vers, décrivant la douce courbe du vent qui balayait les pâquerettes. Mais JOS ne connaissait qu'une poésie : celle tracée a l'encre rouge du sang sur le parchemin des champs de bataille . Non, si il était là, c'était pour affaire. Les souris se faisaient rares, et il se souvenait d'avoir perçu un nid égaré quelque part parmi ces étamines. Bien sûr, il aurait pu aller dans cette maison abandonnée qui grouillait d'hirondelles, mais les oiseaux, Orphée n'arrivait jamais a les attraper. Cela faisait donc depuis ce matin que notre félin déambulait, cherchant une chaire fraîche où planter les crocs. Sauf qu'il n'avait rien trouvé. Et son ventre réclamait toujours sa pitance. Il hésita un instant a faire effraction dans un clan quelconque pour leur voler quelque ersatz de nourriture, mais il y renonça bien vite. En temps normal, il aurait pu anéantir chaque guerrier de chaque clan un par un a la seule force de ses canines pointues et tranchantes. Mais en l'occurrence, la faim l'avait affaibli, et il ne survivrait pas a l'assaut d'une tribus entière. Il fallait qu'il se trouve a manger & vite.

Orphée avait, pour le moment, tracé tous les pourtours du champ. Ce ne fut qu'en début d'après midi, alors que le soleil pointait fort haut a son zénith - malgré que l'automne renvoyait toujours cette persistante brise glaciale qui lui meurtrissait la chair – qu'il se décida a rentrer dans le champ.

°Qu'est-ce qui faut pas faire.°

Lorsque la bise crépusculaire balayait le champ, et que du guerrier brave et costaud ne restait plus qu'une loque cherchant désespérément de quoi manger, Jesus Of Suburbia trouva enfin une piste. L'odeur était légèrement ténue, et laissait deviner que la souris n'était pas très en forme, mais il s'en foutait : a manger, c'était a manger. Le chat suivit donc la piste jusqu'à tomber sur la minuscule boule de poils grise qui grignotait inconsciemment une graine au milieu des tiges vertes. Il fit un sourire sadique a l'idée d'ôter la vie a une forme d'innocence si pure, et acheva la vie du rongeur en un coup de patte. Il ne se rua pas sur elle pour la dévorer, non, cela n'était pas le genre du démon de minuit . De toute manière, hors de question de bouffer dans un lieu pareil. Il alla s'installer un peu a l'écart des fleurs et de leur odeur délicieusement dégueulasse pour dévorer sa proie.

Tout aurait pu se terminer là, mais mes amis si ça aurait été le cas il n'y aurait pas eu de RP. Alors je vous conte la suite, sans grand intérêt, mais assez amusante. Orphée allait prendre une bouchée de la délicieuse chair lorsqu'un éclair de fourrure orangée jaillit des tiges des fleurs pour choper la proie, disparaissant aussitôt. Le chat ferma les yeux, garda son calme et s'avança de quelques pas vers la provenance de ce qui avait tout l'air d'être une patte. Assise au milieu du flot végétal, une petite femelle, ayant probablement l'âge d'être apprentie, le toisait, tenant dans sa bouche ce qui avait été son seul repas depuis bien des temps.

Le parfum de la souris l'avait tellement obnubilé qu'il n'avait pas senti l'adolescente parvenir jusqu'à lui . Il se força a garder son calme au départ, et prit sur soit d'adopter un air sévère et de sermonner la petite - a la manière du Jesus of Suburbia, bien sûr :

« -Dis donc, p'tite, t'as pas limite l'impression de faire c*ier ton monde là ? »

[ C'est très court, et pas terrible. Le prochain sera meilleur, promis (: ]