Prendre un nouveau départ. | Nami & Seis'. ♥ |

W.elcome, In Your New Life.

« C'est une chose extraordinaire que toute la philosophie consiste en trois mots : "Je m'en fou". »
Autant de choses résumées dans cette phrase, tout un état d'esprit, libre, et indifférent, sans douleur, et sans hypocrisie, seulement la liberté d'être soit, loin de cette vie dans laquelle il y a des limites, des règles, et encore d'autre contrainte. Comment rire ? Comment s'amuser ? Brimé à chaque moindre faux pas, avec nos rêves comme seul lieu d'évasion permis. Viens avec moi, je vais te faire visiter le monde, on explorera tous ses recoins, on apprendra les langues de tous les peuples pour mieux se comprendre, et on aura des amis aux quatre coin de la planète On sera partout chez nous. N'est-ce pas merveilleux ?
Ce matin là une légère brume emplissait l'horizon, chose plutôt étrange à cette saison. Le noiraud regardait autour de lui, c'était un paysage qui lui était devenu familier maintenant. De grands champs, coupés par le sillon de plusieurs ruisseaux, ainsi qu'une forêt verdoyante alentour. C'est à quelques pas de là que son ami Zoro lui avait donné rendez-vous un peu plus loin du coté de la rivière. Tous deux s'était connu lors de traversée à bord de navires magnifiques. Mais ce n'était en aucuns cas pour ce remémorer ces bons souvenirs qu'il allait aujourd'hui même à sa rencontre. Léon se retourna.


« - Pearl avance un peu, tu es à la traine, et tu vas nous mettre en retard ! »


La féline leva ses deux perles bleutées vers Léon, de son corps élancé elle se faufila jusqu'à lui en quelques secondes, puis lui passa devant, galopant à toute jambes. Son paternel trottina à sa suite pour éviter de la perdre de vu. Elle a vraiment beaucoup grandi depuis la mort de sa mère se dit-il. La vieille Zia à vraiment fait des merveilles avec elle. Il la regarda plus attentivement encore, son pelage clair était exactement le même que celui qu'avait Pearl, sa maternel, avant elle. Mais elle semblait bien plus frêle qu'à leur départ, sans doute dut à leur long chemin depuis Londres. Cela l'avait beaucoup épuisé, même si elle en restait restait toujours aussi rayonnante de bonheur.

L'enfant avait aussi cessé les questions, dont elle avait assailli Black Léon à leur départ. A chaque reprise celui-ci l'avait ignoré, ou avait répondu de manière évasive. Il voulait faire une croix sur le passé, et prendre un nouveau départ. C'est pour cette raison, qu'il l'emmenait loin de cette ville, ou elle risquait de croiser les Black à n'importe quel moment. De plus, il était certain que Jack demanderait vengeance.

Perdu dans ses pensés il ne s'aperçut pas tout de suite que la jeunette avait quitté son champs de vision. Soudain pris de panique il parcourut le champ des yeux, mais aucune trace de la fine silhouette de la gamine. Il commença à galoper, essayant de flairer sa trace. Le chemin qu'elle avait pris semblait sinueux, comme si elle ne savait pas où elle allait. Pearl devait encore avoir trouvé un insecte avec lequel jouer. On ne refait décidément pas les enfants. L'heure du rendez-vous approchait, il fallait absolument qu'il la retrouve. Peu à peu il se rapprocha du ruisseau tout en suivant sa piste, et il pu enfin distinguer la siamoise. Son cœur ralenti est il cessa sa course folle. Léon se rapprocha d'elle, puis une fois sortit des hautes herbes du champ, il put voir un autre félidé parmi eux.


« - Tient, bonjour Zoro.. Je vois que tu as fais la connaissance de Pearl. »

► Black Pearl.

Pearl était de très bonne humeur, comme depuis plusieurs jours. Tout était trop merveilleux depuis leur départ, du périple en bateau jusqu'aux frontières des territoires claniques, tout n'avait été qu'expériences exceptionnelles. Bercée par les histoires de son père, elle savourait chaque seconde en sa compagnie, comme pour rattraper le temps perdu. Mais ce nouvel environnement n’attisait que trop sa curiosité et a chatonne ne pouvait tenir en place plus de deux secondes.

La truffe fourrée dans l'herbe, la chatonne observait les nombreux êtres vivants qui se baladaient sous ses coussinets. Sa prochaine cible fut un petit insecte avec un corps allongé, six pattes dont deux recourbées, de petits yeux noirs et des antennes qui frémissent au moindre son. La "sauterelle" comme on l'a nomme est verte et saute pour se déplacer, en plus d'être moche elle était difficile à berner. Cette bestiole ne cessait de lui filer entre les pattes. Mais la siamoise ne cédait pas et sa patience ne tarda pas à payer. Dans un bond pas très gracieux, elle réussit à immobiliser le petit animal sous ses griffes. Elle le mit dans sa bouche, essaya en vain de le croquer mais il ne laissait pas faire. Elle le recracha de suite dans un grimace déplaisante. Le goût n'était pas agréable, la texture encore moins. Elle tenta de faire disparaître cette amertume de sa langue.

« - Pearl avance un peu, tu es à la traine, et tu vas nous mettre en retard ! »

L’intéressée leva la tête, cessant son combat contre un brin d'herbe réticent à purger son estomac et effacer le gout âcre de l'insecte. Elle regarda son père et esquissa un sourire avant de courir à fond de train jusqu’à lui. Savourant cette sensation de pure liberté qu'elle n'avait jamais connu auparavant, elle le dépassa à toute vitesse non sans un légère pointe de défi. Le vent lui foutait le visage, la prairie lui chatouillait les coussinets. Elle voulait hurler de bonheur, inspirer à s'en faire exploser les poumons l'odeur de la pluie, de la terre mouillée. Plus rien ne comptait maintenant, seul l'instant présent était essentiel à vivre.

Elle s'arrêta en haut de la colline, à bout de souffle. Elle regarda l’horizon, les vertes forêts qui se dressaient devant elle, ce qui semblait être un fin ruisseau mais qui était en faite une grosse rivière poissonneuse et grouillante. Elle s'en approcha, la soif lui brûlait la gorge. La queue bien droite, elle se dirigea en trottinant vers le cours d'eau. C'est alors qu'un magnifique papillon passa devant ses yeux bleus et voleta de fleurs en fleurs. Elle n'avait rien vu de plus beau, un splendide camaïeu d'orange et de marron. Elle s'en approcha mais la créature s'envola. Elle la suivit, bondissant hors des hautes herbes pour tenter vainement de l'attraper. Sa course se faisait en zigzag, poursuivant l’animal ailé. Son petit manège dura longtemps jusqu’à ce qu'elle aperçoive une silhouette vaguement féline. Elle s'approcha un peu plus, agitant les fourrés; il tourna la tête dans sa direction. Elle vacilla, imperceptiblement, du moins selle l’espérait. Même pas peur. Son père ne tarda pas à la rejoindre, un peu essoufflé. D'un mouvement de la queue, il l'invita à le suivre. Ils sortirent d'un pas assuré de leur cachette, les yeux de Pearl brillant d'audace.

« - Tient, bonjour Zoro.. Je vois que tu as fais la connaissance de Pearl. »

C'était donc lui. La siamoise s'assit sans un mot, ne daigna même pasjeter un regard à cet inconnu et se donna quelques coups de langue sur l'épaule. La situation ne manquerait certainement pas de rebondissement. C'était ce qu'elle présumait, sinon tout ce chemin parcouru pour s'ennuyer ferme lui restait en travers le gorge et elle ne se cacherai pas pour le faire savoir. D'abord !