It's...you ? [Sanka']

Les nuages dessinaient différentes formes dans la voûte céleste du ciel. Le soleil s'enfuyait. La nuit n'allaitpas tarder à tomber, le froid allait envelopper la lande, dévastant tout sur son passage. Le sombre de la nuit arrivait et déjà, les étoiles brillaient. C'était le commencement du meilleur moment de la journée, selon Poussière d'étoiles. Il songea qu'il devrait bientôt repartir, chez lui, dans le clan du Vent. Quitter son ami, une nouvelle fois. Retomber encore, dans le néant, et osciller au bord d'un falaise qu'on appelle le désespoire. Puis oublier. Et le retrouver, réouvrir toutes les plaies. Toute les blessures. Mais le retrouver. Pour rien au monde, il ne quitterait cet endroit, il ne quitterait son ami mais si il mentait à son Clan, c'était comme trahir un autre ami. Sauf, peut être, que cet ami était consitué de dizaine de chats. Le matou au pelage constellé leva les yeux vers son ami. Le rouquin le regardait, plié en deux de rire. Poussière d'étoiles se demanda ce qui pouvait bien le faire rire autant. Puis, il se dit simplement qu'il valait mieux qu'il rit plutôt qu'il pleure. Il donna un coup de langue à sa fourrure ébène et une nouvellefois s'inquièta du temps qui passait si vite.

Il se demanda ensuite si il n'était pas trop émotif. Si il était seul à s'inquièter pour leur amitié. Si la sensation ne marchait dans qu'un sens. Si ce n'était pas réciproque. Il était fait comme ça, de doûte et de questions. C'était sa nature. Inquiet, prévoyant, pensif ... Certes. Mais ce qu'il voulait surtout, à ce moment, c'était ne pas paraîre trop "gamin" devant son ami, qui lui, riait à gorge déployée. Comme quoi, tout être est différent. Chaque félin est unique.

Poussière d'étoiles essaya de se reconcentrer sur son ami. Il planta son regard voilé par l'incertitude. Et lança, habilement, au bon moment, d'une voix claire mais gorgée de lourde tristesse. Ses praoles se noyèrent dans un flot de vent qui le fit frissonner.

- Oui, je le sais. Nous sommes amis pour la vie.

Le ciel se teintait de couleurs rosées. Il allait bientôt faire complètement nuit et des milliers d'astres allaient entrer en scène, dansant parmis l'encre du ciel. C'était le moment favoris du chat au pelage constelé. Lui, sous l'étendue illusoire qu'était la nuit, il se sentait si petit. Si impuissant. Il avait tellement besoinde se sentir existant que rester là, plongé dans l'obscurité, le rabaissait plus bas que terre. Mais il n'y avait plus beau spectacle à ses yeux que les étoiles brillant de mille feux, faisant rayonner la voie lactée. Le félin ébène ferma les yeux, et laissa le noir l'envelopper, le bercer, l'endormir. Il avait la faculté de pouvoir rester calme en toute circonstance, rester zen. Il disait de cette qualité qu'elle venait de la nuit. Cette faculté lui avait été offerte par le ciel ? Il l'ignorait mais savait que lui y croyait, et ça, on ne pouvait la changer. Il lui avait toujours fallut se mettre en avant pour montrer qu'il était interressant. Avouez qu'un chat trop effacé, trop timide ne donne pas envie. Et bien, c'est ce qu'il était. Pourtant, il renaissait, là, sous les étoiles. Beaucoup de chats qu'il avait emmenés ici l'avaient remercié, et puis, par la suite, ils étaient même devenus amis. Poussière d'étoiles avait toujours les paupières closes. Il aimait se laisser surprendre par le froid glacial et nuptial qui, en fin d'après-midi, ravageait la lande. Il aimai sentir les fumets de lapins venir chatouiller ses narines alors qu'il ne pouvait les voir, les yeux clos. Il aimait sentir le monde bouger autour de lui, alors que son corps était immobile, comme impassible. Il aimait s'imaginer emporté par une bourrasque brutale. Il aimait imaginer son corps détendu, pour toujours. Et puis, toujours cette image de mort qui revenait. Et ça se finissait toujours pareil, il ouvrait les yeux, craignant la fin de sa vie. Et il reprenait le cour de sa vie si monotone.

- Tu te rappelles ? Le soir, on pouvait rester des heures à regarder les étoiles en parlant de notre futur...

Si il s'en rappellait ? Oh que oui. Il n'avait cessé d'oublier leur virée nuptiales. Ces heures passées sous les étoiles, à leur donner des noms, plus invraisemblables les uns que les autres. Et puis s'allonger là, dans le froid, l'un contre l'autre, avec pour seule point de chaleur la fourrurre de l'autre. Bien sûr qu'il s'en rappellait. Et il n'était pas près de l'oublier. Comme on dit, on n'oublie pas l'innoubliable.

- Bien sûr. Je ne pourrais jamais les oublier, ces heures sous les étoiles, comme toi, je ne pourrais jamais t'oublier.

Il était comme ça, il n'oubliait rien. Tout s'encrait dans sa mémoire pour toujours. C'était vrai pour tout, autant pour le nom d'un apprenti qu'il avait rencontré ou pour une étoile qu'il avait nommé de sa propre invention. Il était comme ça. Et il savait bien que son ami le savait . Lea ne pouvait pas le trahir. Il sétaient liés infiniment. Eternellement, ils vivraient, l'un avec l'autre, et ne se sépareraient plus jamais. Plus jamais.