C'est l'après midi. Il fait assez beau, voir même chaud, on à du mal à croire qu'il à plus toute la nuit et en début de matinée. Et pourtant, le camps en atteste. Des flaques d'eau, disséminées un peu partout dans le camps, semblables à des miroirs semble me tendre leurs bras, ou plutôt, disons que l'idée délicieuse de se rouler dans la boue puis de revenir dans la pouponnière tout sale me donne des frissons de bonheur.
C'est avec cette idée que je pointa mon museau hors de l'abris encore chaud de l'odeur de lait et que je quittais tout ces ronfleurs en train de dormir. M'avançant discrètement le plus près possible d'une de ces nombreuses flaques, je trempais le bout d'une de mes pattes pour être sûr qu'elle n'était pas trop froide. Attraper un rhum aurait été stupide et loin de moi l'idée de rester enfermé des jours durants avec le nez qui coule. Mais rater une occasion pareil de faire des bêtises serait bête, et puis de toute façon, l'eau était à bonne température, pas de risques donc. Remuant l'eau pour qu'elle devienne boueuse, je finit carrément pas me rouler dedans, chahutant comme un beau diable dans son bain de sang alors qu'il sait qu'il va bientôt pouvoir jouer un bon tours à un de ses pairs.
Recouvert de terre, de boue et d'eau jusqu'aux moustaches, je me secouait vigoureusement pour faire plus discret. En effet, la couleur de mes poils, pas très loin de celle, assez rouge de cette terre, pouvait se confondre facilement. Avec mes épis terreux, je devais donner l'impression d'un chat qui vient de se faire enterrer sous un éboulis et qui s'est pris la foudre sur la tête.
Personne n'y ferait attention évidemment, je suis toujours dans cet état et bien que chacun s'en plaigne un peu, on ne peut pas critiquer un orphelin n'est-ce-pas? En tout cas c'est ce qu'ils pensent tous.
"Pauvre petit, il à perdu toute sa famille, ce n'est pas de sa faute s'il est comme ça."
C'est ce que tous pensent. Et pourtant c'est faut. Perdre ma famille m'avait tout simplement ouvert les yeux. Le clan des étoiles était mauvais et temps que je serais vivant, je ferais tout mon possible pour lui causer du tord. Evidemment, en temps que chaton, je ne pouvais pas faire grand chose, mais lorsque je serais plus grand ils rirons moins. En attendant, je me contentais de faire des bêtises et de m'attirer des mauvais regards.
C'est ainsi que je rentrai dans la pouponnière, sale et encore mouillé. Zut! Il n'y avait presque plus personne. Les reines avaient sans doute dût faire sortir leur progéniture. Mon plan était raté, mais je pouvais quand même m'amuser à embêter le peu de chaton qu'il restait. Je me dirigea vers un tat de fourrure rouler en boule et lui colla ma patte toute sale sur le nez.
Bou!