« Toi, tu perds rien pour attendre » [PV Saugette ]

Ce matin là, Nuage de Sauge se réveilla tôt. Depuis des jours, elle ne s'était levée que très tard, et se sentait sombrer sans savoir dans quoi. Elle avait donc pris la résolution de repartir à zéro, en commençant par arrêter de dormir jusqu'à midi. Ce matin là donc, après que l'apprentie crème soit sortit en grognant de la Tanières des Apprentis, elle décida de commencer sa journée par une balade.

Mais pour l'instant, le cœur n'y était pas. L'odeur de nourriture lui donnait la nausée, et elle n'avais pas couru dans la forêt depuis si longtemps qu'elle sentait déjà dans ses pattes d'horribles courbatures. La jeune chatte traversa la clairière du Camp d'un pas rapide, évitant de croiser ne serait-ce qu'une seule personne. Elle arriva à l'orée des bois, et ralentit le rythme de sa marche. La forêt était silencieuse. Pas totalement à en juger par les petits bruits que produisait les proies, mais beaucoup plus qu'à l'accoutumée. Le soleil n'étais pas encore très haut, et la fraicheur de la nuit était encore présente. Les feuilles, la terre, et le silence apaisèrent Sauge, qui s'empressa de continuer avant que quelqu'un ne la voit. Bien que crispé, son visage affichait une expression calme et sereine. Elle re-goûtait avec bonheur au plaisir de sentir le fougères sous ses pattes. Soudain pleine d'énergie, elle commença à trotter, baladant son regard un peu partout. Mais alors qu'elle allait franchir un petit tronc tombé à terre, une odeur étrange vînt lui chatouiller le bout du museau. Il y avait dans ce mélange, l'odeur du Clan du Tonnerre, mais aussi une autre que Sauge connaissait vainement. Celle du Clan du Vent. Y-avait-il un guerrier ennemi dans les parages ? Soudain apeuré, l'apprentie hésita à continuer sa promenade. Pourtant, cela faisait si longtemps que ne s'était pas battu, amuser ou autre, qu'elle décida de ne pas reculer. De toute façon, que risquait-elle sur son propre territoire ? Si c'était bel et bien un ennemi, elle pouvait prendre la fuite ou implorer sa pitié. Convaincue par ces idées, elle fit un petit saut au dessus de la souche et reprit son chemin. De plus en plus prononcé, la source de l'odeur était proche. Sauge entendit un léger frémissement dans un buisson quelques pas devant elle. Elle s'accroupit, et scruta le feuillage. Une queue en dépassait. C'était sans aucun doutes une queue de chat. Elle disparut avec l'inconnu, et Sauge décida de le suivre. Prenant soin de ne pas faire de bruit, elle avança doucement et se guidant grâce à l'odeur de l'étranger. Qui s'avérait plutôt être une étrangère d'ailleurs. Rampant parmi les feuilles, Sauge se rendit compte que cette petite promenade commençait à l'amuser. Elle avança encore un peu, et se retrouva nez à nez avec une chatte qu'elle avait déjà vu au Clan : Ange de Glace.

Elle se dressa sur ses pattes, et la regarda dans les yeux avec méfiance. La guerrière portait sur elle l'odeur du Clan du Vent. Mais pourquoi ? Probablement mal à l'aise, elle se donna quelques coups de langue sur le poitrail et regarda Sauge avec défi. Pourtant, ça aurait du être l'inverse. L'apprentie crème soupçonnait son ainée d'avoir franchit la frontière. La question à posé était celle du pourquoi.