Plume d'Amour Félin Star
Perso 1 : Plume d'Amour/Ombre [DEAD] Perso 2 : Boule de Ciel/Ombre [DEAD] Perso 3 : Esprit du Renard/Rivière [KALI] Nombre de messages : 810 Age : 26 Puf : Amourette. (L)
Date d'inscription : 31/08/2011 Points : 941
Feuille de personnage Affinité: But du félin: Famille:
| Sujet: Demande d'avis sur Livre (: Dim 18 Mar - 20:28 | |
| Voilà, coucou tout le monde. Alors en fait, il s'organise un concours local chez moi, où nous devons écrire un court roman. J'aimerais donc (pour ceux qui en ont le courage) qu'on m'évalue, qu'on me critique tout ça :D Merci à ceux qui auront le courage de lire jusqu'au bout ! NOIR. NOIR. ET NOIR. Je miaule de douleur. Elle m’a encore arraché la queue. Satanée petite d’humain. Toujours en train de me martiriser. Evidemment. J’ai choisi de vivre dans cette famille, alors je dois m’y faire. Elle est née il y a une dizaine de lunes, et ses géniteurs s’entêtent à l’appeler Laura. Moi je préfère les noms de la forêt. Je l’aie rebaptisée Petite Plume. Et lorsque je veille sur elle pendant la nuit, elle murmure toujours le nom qu’elle m’a choisi avant de sombrer. Guinness.
CHAPITRE 1-L’ACCIDENT.
Les autres me croient folle. Les autres. Les jeunes chattes qui vivent en forêt. Là ou elles doivent tuer pour se nourrir. Là ou les autres félins se battent entre eux. Là ou il n’y a pas de feu où se rechaufer les soirs de saison froide. Là où elles ne peuvent jamais être certaines de l’avenir de leur chaton. Ceci m’est impossible. Même si les bipèdes sont bizarres, je vis bien parmi eux. Ils me nourissent, me laissent une place au chaud dans leurs tanières. Non, vraiment, c’est une vie idéale.
Pourquoi eûtil fallut qu’un autre vienne perturber cette plènitude ? Ce soir, je suis de sortie dans la forêt qui s’étend au fond du jardin de mes maîtres, au bord du chemin de pierre noire qui borde cette tanière. Je trottine au fond du jardin, passe sans bruit sous la barrière de bois, et franchis d’un bond le fossé qui me sépare de la forêt. Je vis une sorte de liberté sous condition, et ça me convient parfaitement. Slalomant entre les arbres que je connais par coeur, j’atteins enfin la petite tanière où je suis née. Celle où ma mère, une autre chatte domestique, m’a laissée alors que j’avais à peine ouvert les yeux, et où ils m’ont trouvée. Ma famille, mes bipèdes. Ils m’ont recueillie alors que j’étais en proie à toutes sortes de prédateurs qui n’auraient fait qu’une bouchée du pauvre chaton que j’étais.
Humant l’air qui m’est familier, je m’assois au milieu des feuilles mortes jonchant le sol. Rousses, balayées par le vent, elles craquent sous mon poids. L’air frais me picote les narines. Le silence est presque total, sauf un lèger ronflement au loin. Qu’est ce que c’est que ça ? Touts sens aux aguets, mes muscles se raidissent, et instinctivement, je suis prète à me battre . Le ronflement se rapproche, enfle, jusqu’a devenir un hurlement couvrant celui de mes pas affolés au milieu des feuilles craquantes. J’hésite entre fuir et me battre. J’ai peur. Mes pattes tremblent, je ne sais pas si elles vont continuer à me porter. Le bruit assourdissant enfle encore. Il n’est plus question de sauver mon honneur : je dois sauver ma vie.
Tournant le dos au danger, je cours comme jamais je n’ai courru avant. Slalomant entre les arbres, dérapant dans les feuilles glissantes et humides, je fuis comme si ma vie en dépendait. Mon coeur s’emballe, mes pattes martellent le sol à m’en faire saigner les coussinets. Je ne sais pas où je suis. Je ne regarde pas où je vais. J’aurais peut être dû.
Soudain, ma patte se bloque, et un craquement épouvantable surgit à l’intérieur. Je ne parle pas de la douleur, qui est simplement insupportable. Je hurle de toutes mes forces en m’étalant au sol dans un bruit sourd. Le sol est à présent couvert de sang. L’odeur de mon fluide vital embaume mes narines, son gout est omniprésent dans ma bouche. Je ne veux pas savoir ce qui s’est passé . Je vais mourrir ici. Je veux mourrir ici. La douleur enfle encore, et, fermant les paupières, je tombe dans une semi-inconscience qui me soulage un peu. Ma dernière pensée est pour Petite Plume : que va-t-elle penser lorsqu’elle s’appercevra de mon abscence ? Je ne veux pas qu’elle croie que je l’abandonne.
La nuit passe, la plus longue de ma vie. Lentement, je souffre sans interruption. L’aube pointe sa lumière douce, nimbant mon corps d’un éclat presque argenté. Malgré tous mes efforts, je ne suis pas morte. Tournant doucement la tête, j’apperçois mon membre déchiqueté, couvert de sang, pris dans une sorte de machoire de ferraille argentée. Un piège pour ces saletés de renards. Je me suis prise dedans lors de ma course de la veille. J’ai si mal que je ne sens plus ma pauvre patte. Je crois que je ne la récupèrerais jamais, et que suis condamnée à boiter tout le reste de ma vie. A l’idée de cette perspective, je frissonne. Je réfléchis à une possibilité de m’échapper, et vu comment je suis coincée, ça ne va pas être facile. J’ai perdu beaucoup de sang. Je n’ai plus de forces, je suis affamée.
Tirant de toutes les forces qu’il me reste, j’essaie de m’arracher à ce piège qui aurait pu être mortel. Dans un bruit de déchirement presque insupportable, je me retrouve au sol une nouvelle fois. Je suis libre. Priant silencieusement, je me remets sur les trois pattes valides que j’ai encore. Après quelques mètres, je suis déjà épuisée. Je me traîne au sol comme une condamnée, car je le suis presque.
Pourtant, j’ai espoir de retrouver mes maîtres et ma petite protègée. Je dois lui manquer autant qu’elle me manque. Je veux la revoir. Je dois la revoir. Puisant dans les dernières ressources qu’il me reste, je m’écroule à quelques mètres de leur tanière. Ils me trouveront, je le sais. Je tombe dans l’inconscience qui m’est familière depuis quelques heures. D’après les bruits diffus autour de moi, et leurs bras qui m’entourent, je sais que je suis sauvée.
CHAPITRE 2-LA GUÉRISON.
Noir. Noir. Et noir. Une douleur. Mes yeux ne veulent pas s’ouvrir. La douleur. J’ai mal. Je tombe. Je flotte. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Où suis-je ? Aucune idée. Noir. Noir. Un craquement. Du sang. Le sol. Les feuilles. Ma patte !
Je sursaute d’un coup, et mes yeux s’ouvrent. Une lumière m’aveugle, réduisant mes pupilles de félin à deux petites fentes. Ma première pensée est pour ma patte. Je ne me donne pas la peine de baisser les yeux. Je ne la sens pas, je l’ai perdue. Les larmes me montent aux yeux. Je ne pourrais plus jamais marcher, ni sauter, et encore moins courrir. Assez ! Secouant la tête, je ravale ces larmes et me concentre sur le lieu où je me trouve.
Je suis dans une sorte de boite, argentée comme le piège, avec une sorte de mousse jaunâtre sous mes pattes. C’est assez désagréable de se sentir enfermée, mais j’ai l’habitude. Mes maîtres me transportent de temps en temps dans des cages simillaires. Ma langue est pâteuse, comme si j’avais avalé une nourriture pas fraîche. Mes membres sont ankylosés à force d’être restés pliés sous mon poids. Relevant la tête doucement, je teste mes trois pattes valides, et d’un coup de buste je me lève. Je tiens à peine debout, et je ne pose pas ma patte blessée sur la mousse . Tout en m’attendant au pire, je risque un coup d’oeil vers celle-ci. Mon membre est enrubanné dans plusieurs sortes de feuilles blanches et lisses, et je ne ressens aucune souffrance. Toute trace de sang a disparu, et je me sens plutôt bien. Soulagée, j’esquisse quelques pas claudiquants vers la grille qui me tiens prisonnière. Du fond de ma tanière, je ne perçois pas les paroles ni les effluves de mes maîtres. Mais en me rapprochant, je comprends ce qu’ils disent. Ils sont là, tous les trois devant un bipède habillé de blanc. Ils s’inquiètent pour moi, d’après leur conversation.
« Elle va s’en sortir ? », « Récupèrera-t-elle sa patte un jour ? » et même Petite Plume qui demande, de sa voix d’enfant : « Elle va pouvoir chasser à nouveau ? ».
Les commissures de mes lèvres remontent légèrement. Tout va bien, je suis entre de bonnes mains. C’est difficile, mais il faut faire confiance aux bipèdes. Ils me nourrissent, me soignent et me laissent une place dans leur couchette. Que demander de plus ?
Soudain, la petite tourne le regard vers moi. Elle m’apperçoit et pousse un petit cri de joie tout en se ruant vers ma cage, serrant son doudou de ses petites mains. J’aurais aimé faire de même, et lui sauter dans les bras. Un ronronnement monte dans ma gorge, mais mon coeur se serre un peu. Ils ont raison, je ne dois pas trop esperer. Je ne pourrais jamais courrir de nouveau, ni chasser.
CHAPITRE 3-DE RETOUR À LA MAISON.
Me voilà de nouveau enfermée. Peu importe, je sais que l’on rentre enfin. D’après l’odeur ambiante, mes maîtres sont heureux. Je le suis aussi, je ronronne comme une folle. La petite ne cesse de passer ses doigts au travers des barreaux pour pouvoir toucher ma fourrure. Je m’approche d’elle, colle mon pelage contre les barres froides et brillantes pour qu’elle puisse le sentir. Elle a eu peur pour moi, mais elle a confiance.
L’engin qu’ils appellent « voiture » s’arrête enfin. Il était temps, j’ai faim et soif. Mes maîtres me libèrent, et ouvrent ma cellule. J’ai envie de sauter hors de la voiture, mais je n’y arriverai pas. Petite Plume s’approche et mes prend maladroitement dans ses bras. J’ai mal, mais je ne dis rien. Elle est jeune, je ne peux pas lui en vouloir. Deserrant son étreinte, elle me laisse tomber au sol. Je me réceptionne maladroitement, prenant soin de ne pas m’appuyer sur mon membre blessé.
Je me dirige en boitillant vers le poêle, sachant que la maîtresse de maison allumera un feu. Je me couche doucement devant, laissant la chaleur réchauffer mon pelage gris clair. Je sombre dans un sommeil réparateur, laissant mon imagination aller au delà de la réalité. Cruelle, je tiens à le préciser.
Je cours. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je ne dois pas m’arrêter. Un chemin de pierre martelé par mes coussinets de chatte. Il pleut, les dalles sont glissantes. Je fais de mon mieux pour ne pas glisser. Le cri d’un oiseau brise le silence de mort qui régnait jusque là. Je suis fatiguée, je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme. Un virage. Je dérape sur les dalles de pierre, et m’étale dans une flaque. Des éclaboussures, je me noie. Je tombe, coule dans une marre opaque. Je remue déséspérément les pattes, on me brule. Je brule. Je brule. Noir. Noir. Et noir.
J’ouvre les yeux doucement, puis regarde d’un coup d’oeil mes flancs. Non, je ne brule pas. Je laisse échapper un soupir de soulagement. Tout va bien. Petit Plume vient me voir, et me caresse doucement. Je ronronne, fort et tendrement pour lui montrer mon contentement. Elle pose sa tête sur moi, écoutant surement les battements de mon coeur de félin. Nous restons un petit moment comme ça, à l’écoute l’une de l’autre. Puis je me lève. Je dois aller dehors me dégourdir les pattes. Je suis certaine que je vais récupérer mon membre blessé, il ne me fait plus mal. Je me sens bien.
Je m’assois devant la porte, et je miaule gravement pour manifester ma présence. Le maître male m’ouvre la porte. Je suis libre. Le vent ébouriffe ma fourrure ardoise, nous sommes à la saison des flocons. Le givre déposé sur la pelouse m’attaque un peu les pattes, mais tant pis. Je trottine doucement. Je n’irai pas dans la forêt, pas tout de suite. Demain peut-être, mais aujourd’hui je vais me contenter de me promener le long du chemin de pierre qui longe la maison.
Passant sous le portail, je me retrouve au bord de cette dale de pierre lisse. Soudain, une goutte de pluie me tombe sur le museau. Je frissonne, j’ai une impression de déjà vu. Ignorant toutefois les nombreuses gouttelettes qui dégringolent des nuages, je me mets à courrir doucement. Un grognement surgit au loin. Une voiture. Il fait un sombre, je ne la distingue pas vraiment. Les flaques où mes pattes se posent m’éclaboussent un peu. La lumière jaune des yeux de cette chose brillante de ferraille m’éblouissent. Je devrais peut-être rentrer. Je ne vois plus vraiment où je vais. Le grognement de cette créature enfle encore, je n’entends plus que ça. Ou suis-je ? Il se rapproche encore. Sa lumière m’obnibule. C’est la fin. Un choc. Je tombe. Je me noie. J’ai mal. Noir. Noir. Et noir. FIN | |
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Bois de Cerisier Félin Légendaire
Perso 1 : Plume Équivoque {Solo' (ex Chef du Tonnerre)} BREAK. Perso 2 : Petite Rivière {Rivière} BREAK. Perso 3 : Petit Esclave {Vent} BREAK. Nombre de messages : 1026 Age : 25 Puf : Biscus.
Esclave de Dieu pour les adorateurs des Fruits Maudits.
L'Esclave BG, Joseph le BG ou Joseph [...] pour les Adorateurs de la CB. :3 Date d'inscription : 10/01/2010 Points : 1179
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Plume d'Amour Félin Star
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| Sujet: Re: Demande d'avis sur Livre (: Dim 18 Mar - 21:51 | |
| Oooh merciii...(:
Bah...en fait c'est l'histoire de mon propre chat ^^ Donc oui, elle a récupéré sa patte, mais elle a pas trop pu s'en servir. Merci, merci beaucoup d'avoir pris le temps de tout lire. | |
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