Gentleman [PV] Patte Colérique

Une somptueuse après-midi ce levait lentement sur le Clan du Vent. Cette fin d’été s’annonçait plutôt orageuse, mais le ciel n’était que brumeux de petit moutons. Petite Pause était en vadrouille depuis le matin, elle visitait son pays. Comme elle se le disait souvent, la jeune femelle imagina comment serait sa vie plus tard. Plus tard, ça ne veut pas dire dans son futur de guerrière, elle se plaça plutôt dans le futur proche, celui qui donne encore naissance au présent avec certitude. Sa vie, Petite Pause l’imaginait remplie de journée comme celle-ci. C’est-à-dire, belles et foncées de vie et de lumière, mais toujours en sachant que les règles ne sont pas respectées.
« Je dois encore évoluer, pensa la belle argentée. Je ne suis pas encore respectable et simple »
Mais la peur, cette peur des autres l’empêche d’évoluer, de devenir comme elle le rêve longuement dans ses douces nuits. Mais vous me forcez à m’enfoncer encore plus dans ses pensées ? Avec Joie.

Stop ne pensait à rien de bien différent de ses habituelles prises de têtes. A vrai dire, elle craignait son futur d’apprentie. Et la grande question qui se posait était : « Et si j’ai un mâle comme mentor, qu’est-ce que je ferais ? Qu’est-ce que je deviendrai ? J’ai tellement peur des hommes et le pire c’est que je ne les connais même pas. Mais ils ne veulent pas me connaître. Personne ne veux me connaitre » Des larmes froides coulèrent sur son doux visage alors que Petite Pause approchait furtivement du champ de blé. Elle ne se sentait pas malaimée, car elle savait qu’elle ne faisait pas plus d’effort que les mâles pour tisser une relation. Même si elle aimerait ressentir ce que certaines apprenties du Vent vantent chez les heureux qui peuvent leur plaire. Stop ne ressent que de la peur envers ses créatures dites de la même espèce mais pourtant qui semblent si différentes. Doucement une odeur vint chatouiller le museau de la fille de cette séductrice que l’on nommait Belle D’Aube.

Ce n’était qu’une petite souris qui venait perturber les pensées troubles de la jeune femelle. Bon, pendant qu’elle est encore en train de courir bêtement, sans aucune technique de chasse derrière ce rongeur, je peux vous raconter, ce que cette jeune chatte ne sait même pas sur sa propre mère. Belle D’Aube, citez ce nom à un vieux membre du vent. Il vous répondra humblement qu’elle était la chatte la plus charmeuse du Clan. Et le Clan ne lui suffisait pas. Elle regardait ailleurs aussi. Tout le monde le sait bien, les plus beaux mâles ne sont pas au Vent mais plutôt à la Rivière ou au Tonnerre, même parfois des membres de l’Ombre. A vrai dire, Belle d’Aube a eu la chance de pouvoir jouer avec chacun d’entre eux, l’élite de beauté de la forêt. Elle en faisait elle aussi partie ! Et sa fille en ferra peut-être partie si elle s’affirme. La queue en panache de Belle d’Aube glissée sous votre museau et vous ne pouvez résister. Même les domestiques, d’ordinaires craintifs et douillait ne pouvait s’empêcher d’approcher cette chatte délicieuse. En particulier un certain Open Happiness, dit Happy.

Un batard, chat des rues, noir charbon, avec les yeux ambrés. Happy est toujours le père de Petite Pause. Il est mort, tué par Belle d’Aube. Il n’a pas pu résister à ses pulsions masculines quand la queue touffue de Belle d’Aube est passée devant son nez. C’est le seul à être passé à l’acte avec la fine blanche, c’est le seul à en avoir couté de sa vie. Son Clan tolérait encore plutôt bien ses avances partout du moment que ça ne portait pas préjudice au Clan. Mais savoir une de ses guerrières pleine, énerva quand même relativement Etoile Magique. Surtout de la savoir pleine d’une fille de rue. Elle ne laissa pas la jeune femelle passer plus de temps dans son Clan, elle ne faisait que les ennuyer tous. La suite de l’histoire vous la connaissez tous. Des détails ? Je n’ai pas tout ce temps ! Bon d’accord, mais c’est bien parce que c’est vous hein !

Quand Petite Pause voulut apprendre un peu plus de détail sur sa mère, pourquoi on l’avait chassée du Clan, une âme salie lui répondit exactement ces mots : « C’est à cause des mâles ». Les mâles avaient fait du mal à sa mère. Elle fut prise d’une soudaine haine forte et incompréhensible sur le sexe opposé. Cette haine se transforma vite en peur, elle ne savait pas ce que les mâles avaient fait à sa mère. En parlant de mâle …
Patte Colérique, ce chaton, que faisait-il sur les terres du vent ? Petite Pause leva les yeux de sa proie et vit le jeune homme. Elle se trouva figée là, à attendre que celui-ci lui fasse tout le mal dont les hommes sont capables et dont sa mère avait été frappée. Elle se savait fortement vulnérable, là, et visible.

Sing with us
Petite Pause

La petite chatonne grisée resta là, planquée dans ce coin d’herbe rase. Le chaton de la Rivière était toujours là, non loin. Les deux jeunots se regardèrent un moment, un torrent de pensée, aussi étonnantes soient elles, se déversèrent sur la plaine à ce moment-là. Aucun d’entre eux ne savait ce qu’il faisait là, en face de l’autre. Et aucun d’entre eux ne savait ce qu’il devait faire là. Les pinsons soufflèrent leurs douces paroles et les pensées de la femelle se calmèrent lentement. Malgré l’assurance que le chaton de la Rivière contenait en lui, il ne réussit à un sortir qu’un miaulement étouffé. A vrai dire, la jeune femelle ne comprit rien au début de sa phrase, elle n’entendit clairement que le dernier mot de cette bien courte phrase. Et celui-ci n’avait rien de bien effrayant.


« A-a-agh.. Salut... »


Patte Colérique ne semblait pas aussi effrayant et désespérant que ce que Stop avait imaginé sur les mâles. Il était même un peu ridicule. Ce genre de honte qui fait rire et que l’on oublie bien vite. Il réussit à faire sourire la chatonne du Vent. Sa peur s’estompa peu à peu. Quelques secondes s’écoulèrent entre le temps de la dernière parole du mâle et celles arrivante de la femelle. En fait, cette dernière essayait du mieux qu’elle le pouvait de contenir tout les bégaiements qui s’encombraient peu à peu dans sa tête. Elle ne pouvait pas faire pire que ce que Patte Colérique. Oui ! Mais si lui ne riait pas ! Si lui se moquait d’elle, comme beaucoup d’autres avant lui. Il la ferrait souffrir, elle ne parlerait plus pendant quatre mois et on lui empêcherait de devenir apprentie. Les songes de Petite Pause devenaient presque paranoïaques. Elle se rapprochait fortement de la folie, c’était donc ça le mystère des garçons ? Stop prit son courage à deux pattes. Elle rentra deux-trois fois ses griffes dans la terre sèche et dit d’une voix chevrotante.


« Bon-Bonjour. Qui… Qui es-tu-tu ? »


Elle avait encore raté. Elle ne saurait jamais se défaire de son trouble moteur. Ca devient presqu’un handicap dans une civilisation hiérarchique comme celle des Clans. Jamais on ne la respectera et jamais elle ne serait une grande chef pour le Vent. Elle n’en avait pas le rêve, mais tout chaton y pense au moins une ou deux fois dans sa vie. Et un jour on espère. Le reste, on subit. On essaye de vivre bien.

Patte Colerique



« Something is scratching - Its way out - Something you want - To forget about. »

( ♪♫ Little House - The Fray )

Un oiseau survola le champs, poussant un cri strident à vous en faire grincer les dents. Son ombre coula au milieu du blé, glissa sur la scène plutôt étrange qui se tenait en bas. Mais elle ne s'y attarda pas, continuant sa route, comme un nuage duveteux. Les deux chatons, eux, n'avaient pas cillé. Raide comme des bouts de bois, il se dévisageait. Le regard de Drake n'était pas méprisant. Pour la première fois de sa vie, il ne transmettait aucun dégoût. Certes, son visage était grave mais ces prunelles d'azurs n'exprimait rien. Ou presque. On pouvait déceler un infime flamme qui dansait tout au fond, bien cachée dans les méandres céruléennes. La surprise peut-être. Ou autre chose, un truc qui ne lui était jamais arrivé avant. Les seconde s'écoulèrent lentement après qu'il ait lâché cette vulgaire phrase. Comme des grains de sables qui lui tombaient sur la tête, le temps que prenait la jeune femelle pour lui répondre finirait par l'ensevelir. Elle ne semblait pas pressée, et ça commençait à agacer les nerfs du noiraud.

Patience mon jeune ami. Oui, Monsieur attendait. Encore une nouvelle prouesse de sa part. Décidément, cette journée était novatrice en tout point. La patience était une vertu qu'il ne croyait jamais acquise. Son tempérament n'est que trop brûlant pour s'adonner à de telles inepties. Cependant, son père lui avait rabâché que c'était une qualité essentielle à avoir pour devenir un bon Chef. Drake a essayé de tenir compte des conseils de son père. Mais rien à faire, sa colère a tout balayé. C'était une soirée de printemps, et il a eu une crise. Quelque chose d’incontrôlable. Ce ne fut que des mots, mais ils eurent l'effet d'un poignard. Le chaton hurla, lacéra le sol, cracha à la figure des chats les plus proches. On ne chercha pas à le retenir. Ces accès de fureur était dèjà à cette époque, quotidiens. On se plaignait souvent de lui, pour ne pas dire tout le temps. Cette boule de poils irritait les tympans, cassait les pieds et exaspéraient les esprits même les plus compatissants. Alors on l'avait abandonné dans un coin. Reclus de la vie du Clan. Une simple bouche à nourrir. Surement que si il n'était pas un descendant d’Azur, on l'aurait déjà jeté aux renards. Bien qu'il ne se l'avouerait jamais, vivre parmi la Rivière lui permettait d'être en vie.

« Bon-Bonjour. Qui… Qui es-tu-tu ? »

Il reporta son attention sur elle. Au fur et à mesure, elle s'était rapprochée du sol. Pourtant, l'effluve de peur s'était peu à peu dissipée. Drake se détendit; l'effet de la surprise s'était peu à peu atténuée, et son assurance ordinaire commençait à refluer dans ses veines. Il la regardait sans vraiment la voir, son regard était perdu au loin. Il mit un certain temps à répondre. Il cherchait les bons mots, pas au tact au tac mais quelque chose de mûri et réfléchi longuement. Un truc impressionnant mais pas trop, qui l'intimide sans l'effrayer. Pour qu'elle aille raconter à ceux de son Clan qu'elle a rencontré un chaton super fort et méga impressionnant mais qu'il l'a laissé partir parce qu'il était noble. Qu'il ne ferait pas de mal à une fille plus jeune que lui. Qu'il avait un code d'honneur. Un truc qui en jette quoi!

« - Moi, c'est Patte Colérique, le fils du grand Etoile d'Azur et le futur plus grand sanguinaire de tous les temps ! »

Il se redressa et lui adressa un sourire éclatant. Encore un geste qu'il n'avait eu à l'égard de personne. Ses yeux bleus brillaient d'une certaine fierté. Bombant le torse, il se balançait de gauche à droite pour faire rouler ses muscles. Mais la chatonne cendrée se recroquevilla sur elle-même. Croyant qu'elle allait partir d'une seconde à l'autre, il se prépara à la rattraper. Il s'avança, et avec une démarche gauche, dérapa sur une pierre humide et couverte de mousse. Il perdit l'équilibre, s'embrouilla les pattes, et finit le nez dans la boue. Il n'y avait qu'une flaque d'eau, ce fut pour lui. Il se releva, essuya la terre qu'il avait devant les yeux, éternua et lança d'une voix tremblante.

« - Je t’interdis de rigoler, eh-ehm... C'est quoi ton nom? »

Assurément, il les ferait toute. En voulant faire le grand, il s'était encore rendu ridicule. Les poils de son visage était tous collés entre eux, et dégoulinant d'une eau croupie. Il ne semblait pas fait pour la folie du pouvoir.

Hey Oh
Petite Pause

Certains pensent que les choses peuvent se définir, que l’on pourrait ainsi pressentir son avenir et peut-être en changer le contenu. Ces mêmes pensent que notre vie est toute tracée et qu’on nait en ayant déjà une longue vie devant soi. Si un jour quelqu’un vient me dire « Demain, tu mourras », je crois que je me tuerai rien que pour le contredire. Stop n’avait aucune idée de comment elle s’était retrouvée ici. De pourquoi en ce jour, elle tombait sur ce garçon qui l’intriguait et à qui elle avait presque tenté de s’ouvrir un minimum. Mais comme souvent, le temps lui semblait long, le mâle réagissait drôlement à sa phrase médiocre affreusement ridicule. Elle ne le craignait pas, mais elle craignait sa pitié et son rire. Cet humour noir qu’elle n’avait jamais compris, hantait sa vie et pourtant on ne peut rien faire contre et l’on vit avec. Là, elle devait vivre avec la réponse du mâle qu’il venait de formuler.



« Moi, c'est Patte Colérique, le fils du grand Etoile d'Azur et le futur plus grand sanguinaire de tous les temps ! »



Il était adorable, il avait un but, une envie, un passé. Il était lié par un présent, un futur et une histoire. Son père est un grand chat. Il sera toujours considéré comme le fils d’un chef, comme un privilégié, non pas comme un orphelin perdu et sa famille. Toujours quelqu’un pensera à Patte Colérique, un chaton peut-être pas le meilleur, Petite Pause ne savait pas en dire grand-chose, mais en tout cas un chaton sur lequel, il faut garder un œil, constant car même si on lui donne une impression de ne pas exister, il sera toujours un des privilégiés du Clan. Même si jamais elle ne l’avouera, Petite Pause admirait et jalousait la situation du chaton qui a eu droit à une réelle chance dans la vie. Elle, si elle le pouvait, se battrait pour recevoir une place, une infime place aux cotés de ceux qui gagnent. Mais la force manque. Elle regarda quelque peu le chat, se recroquevillant sur elle-même. Il roula des muscles, s’approchant doucement vers elle. Elle continuait à se rabattre sur elle-même. Quand soudain, le mâle glissa et atterrit dans une petite flaque. Son pelage était tacheté de boue. Sa position étrange lui donnait une de ces grimaces qui fit bien rire la jeune femelle grisée qui se retint en un large sourire sur son visage fin.



« Je t’interdis de rigoler, eh-ehm... C'est quoi ton nom? »



La petite chatonne planta ses yeux dans ceux du mâle. Elle effaça son sourire un peu touchée par l’agressivité de Patte Colérique, il portait bien son nom celui-là. Il était son opposé en presque tout points et pourtant elle se retrouvait à prendre de l’affection pour ce mâle. C’était bien le premier mâle qui ne reflétait pas une image négative de leur espèce, de leur race. En tant que lecteur externe, certains doivent penser que Petite pause est quelque peu sexiste et féministe, je pense que vous n’avez pas totalement tord. Mais ce sexisme se base surtout sur une crainte, une phobie presque envers les mecs. De manière presque fantomatique, la chatonne se leva et avança vers le mâle. Ce geste ne peut pas être volontaire connaissant la femelle grise. Jamais elle ne se serait levé pour avancer vers un garçon en qui elle n’avait aucune confiance. Peut-être avait-elle une sorte de confiance en lui ? Elle enleva d’un coup de patte délicat un peu de Terre séchée. Ce geste un peu maternel dut surprendre le chaton surtout de la part du chatonne inconnue, mais pour elle s’était une marque d’accord, elle l’acceptait maintenant dans sa vie. Ils pouvaient être amis s’il le voulait lui !



« Je sui-suis Pe-petite-te Pau-ause »



Même la confiance et les au-delà n’enlève pas les bégaiements de la jeune chatonne. En tout cas, la jeunette se recula, consciente que ça en faisait trop pour un petit RP comme celui-ci !

( ♪♫ If I ever feel better - Phoenix )

Le destin. C’est un grand mot dont on ne connait la signification exacte. Si vous ouvrez un dictionnaire, vous verrez différentes versions plus ou moins applicables à certains cas.

La fatalité. On nous dit que c’est une force surnaturelle qui détermine le cours des évènements. Et c’est inéluctablement relatif à la mort. Certes, on meurt tous un jour. Certains ne subsistent sur cette terre que quelques secondes, même pas le temps d’admirer la lumière du jour, ni le coulis brillant de l’onde qui se faufile à travers la lande. Mais pour lui, par exemple, c’en était autrement. Son cœur battait encore, et pour longtemps. Il l’espérait, on ne peut deviner de quoi sera fait demain.

Anti – destin. Qu’est-ce donc que ce mot ? Je me posais la même question. Mais il pourrait assez aisément résumer la situation. Drake est fort, vif et intelligent. Plus que la moyenne, en général. Il réfléchit, très très souvent. Il s’est interrogé sur des choses que même les vieillards n’avaient pas pensé analyser lors de leur longue retraite indolente. Il s’enfermait dans son monde, et jamais personne ne venait le déloger. Confiner dans mon malheur, dans ses réflexions, il stresse, il panique ; seul. Ses yeux voient le monde extérieur, il voit sa sœur, les autres chatons qui jouent, qui rient. Mais il ne peut s’adonner à de tels jeux. Parce que justement, son destin est de devenir assez puissant et insensible intellectuellement pour atteindre la place suprême de Chef de Clan. C’est son but. Mais voilà, il représente ce mot. Toutes ces actions qui s’opposent à la soumission passive à ce foutu destin qu’il a décidé de se tracer. Cette journée est un de ces moments décisifs, qui change la donne. Car, ce que Patte Colérique n’avait pas pensé à analyser, c’était ses sentiments. A quoi bon être Chef si on ne connait de la vie que la théorie. Qu’on n’a jamais expérimenté la pratique. Hein !? À quoi bon diriger si on ne sait pas même pas ce que la vie nous réserve ? Le destin est un s*****. Il aime jouer avec nous, comme avec des marionnettes. Or, il faut parfois savoir couper les cordes qui nous retiennent. Et s’envoler.



Couvert de boue, le jeune mâle défiait la chatonne du regard. Il se sentit un peu coupable ensuite, quand ses yeux se perdirent à nouveau dans le vide. Il avait trop brute. Tant pis ! C’est tellement niais une fille. Toujours à bouder pour un rien. Il détourna le regard, grognant intérieurement. Il ne vit pas tout de suite que la femelle avait bougé. Il sentit seulement sa petite patte chasser la terre qu’il avait sur les oreilles. Il sursauta. Elle recula. Son cœur battait vite. Personne ne prenait le temps de faire ça pour lui.

« Je sui-suis Pe-petite-te Pau-ause »

Il avait déjà son nom. Il pencha la tête sur le coté, cherchant désespérément à la cerner. Mais elle représentait un de ces mystères qu’on crève envie de percer.

« Cool. Dis, tu partagerais ta proie avec moi ? Enfin, si ça ne te dérange pas. »

Il louchait sur la souris depuis quelques temps et l’odeur alléchante de la chair fraichement tué, encore tiède le faisait saliver. Son estomac ne tarda d’ailleurs pas à se manifester. Il n’avait pas pris le temps de manger, les guerriers n’étant pas revenu à l’heure pour la distribution du midi. Il reporta son attention sur elle, la regardant avec ardeur et envie.