Ahlala ♥ [Zuzur]

Une brise légère entourait la guerrière, alors qu'elle somnolait encore. Les rayons du soleil apparaissaient doucement, et les oiseaux commençaient à chanter. Elle ouvrit un œil, puis le referma aussitôt. Elle n'avait pas envie de se lever, ou du moins elle pouvait même rester allongée, toute la matinée à se prélasser. Mais que dirais le Chef ? Elle se leva alors péniblement, une patte en retrait, et la queue trainant dans la poussière. Elle se mit à bailler fort, et non discrètement. Quelques félins du matin, la regardèrent avec des yeux écarquillés. Mais bon, elle n'en avait rien à faire. elle se dirigea alors vers le Tas de Gibier, d'un pas déterminé. Elle avait faim. Il ne restait plus qu'un campagnol, et deux minuscules souris. Elle prit donc le premier gibier qu'elle vu, et s'en alla.

Après ça, elle sortit du camp, clopinant en direction du Tunnel d'Ajoncs. Pour une fois, elle savait où aller. A la Prairie de la Renaissance. Le Jardin d’Éden. Un lie ma-gni-fi-que, selon elle. Un lieu où elle se sentait bien. Un lieu de Solitude. Il n'y avait presque jamais personne. Et c'était tant mieux. Elle n'aimait pas être avec les autres.

Sauf qu'aujourd'hui, le lieu était occupée. M*rde. Un matou au pelage blanc immaculé. Des yeux verts. Le Clan ? Rivière. Inconnu. Mais ce n'était pas exceptionnel. Car après tout, Lune ne connaissait pas tellement de monde, tellement elle était renfermée sur elle-même.

Le matou semblait l'avoir remarqué. Lune d'Azur s'arrêta.

" - Bonjour. "

Elle n'avait rien d'autre à dire, après tout.




[Nuuuuuuuuuul T.T]

La truffe en l'air, les pattes ramenées sous lui, Étincelle du Zénith avait l'air du parfait paresseux que rien n'interessait. Cela faisait déjà bien longtemps qu'il était resté planté là, l'air idiot à regarder le ciel. Il était occuper à regarder les nuages vagabonder au gré de la volonté du vent. Parfois, celui-ci était capricieux et emmenait les boules de cotons blanches immaculées vers de nouvelles destinations. Parfois, les nuages ne brillaient pas par leur présence. En fait, tout ce petit monde céleste était assez aléatoire. Aucun mouton cotonneux ne ressemblait à son voisin, tous étaient différents et selon les croyances, représentaient quelque chose. De mort, ou de vivant bien sûr. Il faisait bon, l'atmosphère était chargée de chaleur et les rayons du soleil tapaient sur la fourrure blanche du matou paresseux le rendant à moitié doré.
Une fois qu'il en eut assez d'observer ces boules se balader dans le ciel limpide, il prit la dure décision de se lever. Évidemment, à force d'être resté allongé, sans bouger, les co*séquences se firent rapidement sentir : de vives douleurs aux articulations le submergèrent. Déjà des courbatures ? Enfin, il s'étira brièvement les muscles espérant ainsi se débarasser de cette infect problème.

On pouvait dire aussi qu'Étincelle du Zénith était en quelque sorte lassé de sa routine monotone et lassante. Lui, ce qu'il voulait, c'était de l'aventure et de l'action, quelque chose qui le sorte de son train-train quotidien. Comme si c'était la solution, le guerrier au pelage blanc se mit en tête d'aller faire un tour à la "Prairie de la Renaissance" histoire de s'occuper un peu. C'était pas vraiment une "riche" idée et il savait que le trajet ne serait pas plein de "rebondissement" mais il s'en contenterait.

Zen' traversa le camp. Celui-ci débordait d'activité ; plein de félin vaquaient à leurs tâches habituelles sans se soucier des autres. Une fois arrivé au tunnel d'ajoncs il le traversa et se retrouva dans la forêt. Au terme d'un long voyage, il aperçut sa destination dans son champ de vision et s'avança, droit comme un "i". Cet endroit était magnique et regorgait de vitalité. Ah ! Bizarre, ici, il n'y avait pas un nuage..... Étrange....

Presque immédiatement, une odeur lui parvint à la gorge. Elle ressemblait beaucoup à celle que portent les membres du Clan de la Rivière mais il ne parvenait pas à déterminer qui la portait... Mais il n'eut pas à chercher bien longtemps : une jeune chatte s'approcha vivement de lui et, d'un sourire charmant lui dit simplement :

« Bonjour »

Cette jeunette était d'une beauté surprenante. Mais Étincelle du Zénith ne l'avait pourtanr jamais rencontré auparavant dans le camp... Mais qu'importe, il s'en fichait, pour le moment, seule comptait la belle inconnue. Il sourit à son tour et répondit d'une voix chaleureuse :

« Salut ! Tu portes l'odeur du Clan de la Rivière... Mais je ne t'ai jamais vu. Qui es-tu ? »

Lune d'Azur observa attentivement les faits et gestes de l'intrus; même s'il avait l'apparence d'un simple guerrier, il pouvait très bien sauter sur celle qui croirait avoir l'avantage. Il pouvait très bien être un assassin, en d'autres termes. Oui, la jeune femelle était hantée par ce mot, notamment depuis la découverte de ce cadavre, son père, sur les terres libres. Elle s'en gâchait de manière régulière ses journées, préférant s'isoler en patrouillant et en assurant la protection de son clan plutôt qu'en prenant soin d'elle-même.

Mais ainsi elle se dévouait corps et âme à cette tâche qu'on lui avait confiée, c'était le cas de le dire. Son corps était physiquement atteint, tellement la fatigue qu'elle portait sur ses épaules s'accumulait au fur et à mesure. Son esprit, quant à lui, était sans cesse préoccupé du bien-être du clan et elle ne s'accordait plus de temps pour elle. Elle n'avait pas vraiment de vie sociale, ses conversations restant 'officielles', dans le cadre de son rang, et non plus de sa personne propre. Lune d'Azur, guerrière, était oubliée.

Mais elle ne s'en plaignait pas. Après tout, elle était très jeune et elle avait la force, encore, de supporter ces tensions. De plus, même avant de rejoindre le Clan, elle n'avait pas vraiment de vie sociale : elle connaissait tout le monde au clan, mais ne s'était pas vraiment fait d'amis, ni d'ennemis; quant à l'amour, elle ignorait totalement le sens de ce mot. Elle l'avait à peu près compris: l'amour, c'était se sentir bien auprès d'une personne.
Mais Lune d'Azur n'avait jamais ressenti ça. Peut-être était-elle dénudée d'amour. Ou peut-être n'avait-elle pas rencontré la personne.

Au final, elle restait là sans réelle vie sociale. Le plus dur était encore à faire.

« Salut ! Tu portes l'odeur du Clan de la Rivière... Mais je ne t'ai jamais vu. Qui es-tu ? »

L'odeur de la Rivière ? Dis donc, il ne devait pas avoir un très bon odorat ... Ben oui, elle faisait parti du Tonnerre. Même, si elle prévoyait de quitter ce Clan ... M'enfin.

Elle ria doucement, puis répondit:

« Tu dois être trompé, je ne fais pas partie du Clan de la Rivière, mais du Tonnerre. Je sens à ton odeur, que tu fais parti de la Rivière. Mais, ça ne nous empêche pas de bien s'entendre non ?

Elle esquissa un sourire, et attendit la réponse du Guerrier.