Petite Vague
T'es vraiment une gamine !
Il faisait nuit noire. Seul l'astre de la nuit illuminait le camp de ses rayons lumineux et légèrement sombres. Tout le monde dans le camp dormait, éreintés de leur journée de travail acharné. Seul le doux hululement de quelques hiboux nocturnes perçait le silence environnant. Ce silence... si oppressant et stressant à la fois...
Petite Vague se souvenait très bien des rapports qui avaient été effectués au retour des guerriers qui avaient assisté à la dernière assemblée. Apparemment, leur lieutenant avait n'en avait encore fait qu'a sa tête. Selon ses sources, il avait défié publiquement le lieutenant du Clan du Vent. De plus, c'est lui qu'on accusait d'avoir tué l'ancienne meuneuse du Clan du Vent : Étoile de Velours... Certes, le cruel guerrier azuré était capable d'un tel acte assassin. Mais la chatonne noire ne comprenait pas la logique et la vraisemblance de ces propos et doutait beaucoup de cette accusation.
Ensuite, à ce qu'on lui avait dit, le Clan de l'Ombre, ravagé par la maladie avait demandé asile et hospitalité au Clan de la Rivière. La cheffe ébène avait longuement réfléchi avant d'être, encore une fois influencée par les dires de Tornade d'Azur qui lui conseilla de refuser l'offre. Évidemment, ce refus sec et brutal avait été la cause d'une grande tension entre tous les clans présents et confondus. Lorsque le lieu de l'assemblée s'était vidé, chaque clan avait emporté une part de colère avec eux. Désormais, le Clan de la Rivière courait un grand danger, Petite Vague le savait... Elle sentait une horrible pression dans l'atmosphère.
Afin de se vider l'esprit et de se détendre, la petite chatonne noire robuste décida de sortir prendre l'air. Il était tôt, la nuit s'était retirée et avait laissé place au soleil rayonnant. Enfin celui-ci venanit tout juste de se lever. Une odeur de gibier attira alors son attention : une petite proie dodue était posée sur le sol à quelques longueur de queue de là. Tentée, Petite Vague ne sut résister et elle mordit un gros coup dans la chair. Immédiatement, elle sentit un goût extrêmement répugnant se déverser dans sa bouche. Elle recracha le morceau et regarda autour d'elle d'un oeil mauvais.
Bientôt, elle repéra l'auteur de cette ignoble et puérile farce. C'était Petite Nuit, une jeune chatte de son âge. D'un pas pressé, Petite Vague la rejoignit et lança :
« C'était quoi cette souris ? Elle avait un goût de charogne ! »
Petite Nuit partit dans un fou-rire qui exaspéra au plus au point la victime au pelage noir. Pour elle, ce comportement n'était pas digne de celui que se devait d'avoir une future apprentie. De son point de vue, Petite Nuit n'était encore qu'un chaton qui ne sait rien et qui n'a rien d'autre à faire que ce genre d'amusement. D'ailleurs, celle-ci répondit :
« Elle était bonne au moins ? La crotte de renard n'était pas un peu trop amer ? »
Petite Vague, à ces mots dû se retenir de ne pas sauter sur l'autre. A la place; elle fit un semblant de sourire et dit d'une voix morne et pleine d'agaçement :
« Bah c'est tout ? C'est tout ce que peut faire une vulgaire chatonne de ton niveau ? Franchement, t'as pas mieux à faire ? Honnêtement, je faisais ça quand j'avais 1 ou 2 lunes... Faut grandir un peu hein ! Espèce de sale gamine ! »