Après l'éveil....une rencontre [PV Met]

Petite Rosée gambadait joyeusement dans la forêt, les oiseaux chantaient au dessus de sa tête mais elle était malheureusement trop petite pour les atteindre. Les feuilles volaient sous ses pattes, sa queue se balançait agréablement derrière son petit corps fin, une brise légère ébouriffait ses moustaches : C'était une journée parfaite pour partir en excursion dans les bois accueillant du Clan du Tonnerre. Elle donna encore plus d'élan dans ses pattes pour courir encore plus vite et à cause de la vitesse elle ne vit pas le trou qui s'étendait devant elle, elle se ramassa dedans et tout devint noir.

Petite Rosée se réveilla en sursaut dans la pouponnière, étendue sur le flanc, à côté de sa mère, à l'abri de son rêve devenu cauchemar. Haletante et toute en sueur elle s'assit sur la mousse accueillante pour essayer de nettoyer son pelage, elle n'avait pas encore l'habitude de faire cela et elle préférait lorsque c'était sa mère qui s'attelait à cette tâche. Une fois qu'elle jugea bon l'état de son apparence, elle se releva et examina attentivement la pouponnière à la recherche d'un quelconque chaton réveillé et prêt à jouer avec elle. Mais tous ses frères et sœurs étaient endormi près de leur mère ainsi que les autres chatons un peu plus loin. Personne pour jouer avec elle ? Elle se sentie soudain seule et vidée de toute énergie, si personne ne venait avec elle à quoi allait-elle jouer ?
Soudain un mouvement attira son attention, quelque chose avait bougé au fond de la pouponnière, elle scruta avidement cette partie du repère pour mieux savoir de qui il s'agissait. A nouveau un mouvement roux-gris rompit l'immobilité de la pouponnière. Sure qu'un chaton avait bouger, Petite Rosée s'avança de quelques pas, elle ne connaissait pas ce petit mais peu lui importait, elle s'élança vers le chaton, bondissant au dessus des autres corps endormis et sauta sur le petit animal roux-gris en demandant d'un miaulement dynamique :

-Viens jouer avec moi, allez viens. Je suis Petite Rosée et toi ? Allez viens !

Un long silence s’installa entre les deux chatons, Petite Rosée attendait, perchée au dessus de Petite Feuillage qui semblait vraiment étrange. Elle trouvait qu’il avait de plus en plus un drôle de comportement, parfois il ne réagissait pas du tout à ce que la chatonne disait ou faisait, ce qui l’agaçait particulièrement car elle détestait être ignorée de la sorte. D’autres fois le chaton tigré réagissait très vite à la situation, il ripostait en une seconde mais le plus souvent juste après cela il redevenait indifférent. Petite Rosée ne comprenait pas ce comportement si inhabituel, quelque chose semblait clocher chez Petit Feuillage mais elle n’arrivait pas à identifier ce problème. Depuis le début de leur jeu Petit Feuillage ne semblait pas comprendre ce que Petite Rosée essayait tant bien que mal à lui dire et la petite chatonne en avait plus qu’assez.

Petit Feuillage interrompit le cours des pensées de Petite Rosée lorsqu’il changea de comportement, au début assez raide et crispé par sa défaite il se détendit tout à coup comme s’il se sentait vraiment bien. Petite Rosée en fut très surprise, elle avait l’impression que lorsqu’elle était près de lui il devenait plus bizarre encore qu’il ne l’était déjà. Ne sachant plus quoi penser elle décida de passer outre cette pensée à la fois gênante et agréable.

Assez d’être en hauteur, Petite Rosée descendit de Petit Feuillage, jugeant qu’il avait bien dû comprendre qu’il avait perdu la dernière bataille, qu’il avait même eu une écrasante défaite, la plus honteuse de toute sa vie : il avait perdu face à une chatonne qui avait même cessé de combattre. Mais ce qui déçu le plus Petite Rosée c’est qu’il ne faisait pas attention à ce qu’elle disait, ils avaient beau jouer s’il ne se prêtait pas au jeu cela n’avait aucun intérêt, et Petite Rosée détestait par-dessous tout se faire négliger de la sorte. Elle tourna le dos à Petit Feuillage est s’assit par terre très dignement, avec souplesse et grâce, et entreprit de donner quelque coups de langue nerveux dans son pelage blanc. Elle espérait que Petit Feuillage comprendrait qu’elle était vexée et qu’il ne resterait pas indifférent face à se réaction.

Petite Rosée écoutait simplement les paroles de Petit Feuillage qui déferlaient sur elle comme une cascade, la tête baissée vers le bas, ne réagissant pas, ne montrant aucun signe d’une quelconque faiblesse, ne laissant rien paraître, laissant son visage impassible, attendant simplement que le flux des paroles du chaton finisse par comprendre qu’elle avait fermé hermétiquement son cœur dès que Petit Feuillage avait ouvert la bouche. Mais hélas certaines paroles restaient gravée dans sa tête et résonnaient sans cesse dedans « je te renvois d'où tu viens » « Car je ne suis pas comme toi ! » « Si tu ne t'intéressais pas tant à tes petits jeux ! » «Je te croyais vraiment différente » « Vous êtes égoïstes, méprisants envers moi ».

Elle n’écouta même pas la suite des paroles de Petit Feuillage, essayant de se retenir de craquer. Elle céda. Le chagrin lui lacéra le cœur, l’attaquant de toute part, ses yeux vairons se voilèrent de tristesse, se remplissait de larmes à tel point qu’on ne pouvait plus faire la différence entre les deux couleurs. Une fois le silence revenu, elle secoua la tête, des larmes tombèrent sur le sol, formant des ronds plus foncé sur la terre, d’autres tombèrent sur les pattes de Petit Feuillage mais elle n’y fit même pas attention car ses yeux renouvelaient toujours les larmes qui venaient s’écraser sur le sol.

Finalement, elle releva lentement la tête pour se mettre à la hauteur de Petit Feuillage, les larmes coulaient le long de son museau, éclaircissant enfin sa vue. Elle put discerner une lueur de fureur danser dans les yeux de Petit Feuillage, il était tendu comme prêt à l’attaque. Elle essaya de rassembler toute la dignité qui lui restait et regarda Petit Feuillage droit dans les yeux, elle esquissa un sourire à la fois méchant et peiné puis détourna sa tête, se leva et, lui tournant le dos, partit dans la direction opposée, le laissant là où il était.

Elle se réfugia derrière la pouponnière et s’effondra près des fortifications du camp pour laisser ses émotions chavirer dans l’océan de tristesse qu’était devenu son cœur. « Pourquoi a-t-il dit ça ? Je n’ai jamais eu de telles pensées... Je voulais juste qu’il joue avec moi, je ne savais pas qu’il avait une maladie, je ne voulais pas le blesser mais jute qu’il comprenne....qu’il comprenne que je voulais qu’il joue avec moi ! Je ne voulais pas être méchante, je voulais qu’il soit mon ami, je voulais.... »

Son cœur était déchiré en deux, elle avait l’impression que des griffes la déchiquetaient de l’intérieur et se sentait impuissante face à cette profonde douleur qu’elle aurait voulut hurlé, qu’elle aurait voulut crier à plein poumons, qu’elle aurait voulut faire sortir de son petit cœur par tout les moyens possibles, elle avait l’impression d’être si petite face à tant de douleur, c’était trop pour elle, beaucoup trop, elle ne pouvait pas la contenir. Elle se sentait brisée, si fragile, si vulnérable, si impuissante, si petite, si malheureuse face à cette menace.

D’un côté les fortifications du camp, de l’autre l’épais mur épineux de la pouponnière, ces deux barrières pointaient le ciel de leur verdure et entourait Petite Rosée de part et d’autre de son petit corps blanc agité de convulsions dues à ses pleurs. Les paroles de Petite Feuillage l’avait profondément blessée, et l’avait obligée à se regarder en face. Etait-elle si méchante que le chaton le pensait ? Ce miroir semblait lui reflétait une partie d’elle qu’elle n’avait jamais connu mais son miroir n’était-il pas un peu déformé ?

Des bruits de pas vinrent troubler les sombres pensées embuées de chagrin de Petite Rosée, à l’odeur, la chatonne blanche sut qu’il s’agissait de Petit Feuillage, Que venait-il faire là, n’avait-il pas déjà assez blessé la chatonne pour venir en rajouter ? Il se rapprocha d’elle et lorsqu’il parla ce ne fut pas pour lui faire des reproches mais, à la plus grande surprise de la chatonnes, des excuses :

- Je suis désolé ! S'il te plaît... Ne pleure pas... Je me rends compte bien trop tard que mes paroles ne sont pas justifiées... Le simple fait que tu réagisses ainsi me prouve que tu as un cœur ! Que tu es capable d'aimer, de reconnaître les autres à leur juste valeur ! Tes paroles m'ont fait comprendre que je m'y prenais bien mal pour me faire des amis. Je devrai leur avouer dès le départ que je suis malade. Je suis désolé. J'ai vraiment essayé de te plaire. Mais une fois de plus, j'ai échoué. Et c'est uniquement de ma faute. Ne dépense surtout pas tes larmes pour moi. Je n'en vaux pas la peine.

Petite Rosée sentit quelque chose contre son flanc, quelque chose de mouillé, elle senti que c’était un museau, certainement celui de Petit Feuillage, elle en frissonna, ce contact humide lui procurait des petits tremblements à l’intérieur d’elle mais elle ne savait pas ce que c’était, elle décida de les oublier.

Petite Rosée sécha ses larmes sur ses pattes avant pour regarder Petit Feuillage, il était allé s’asseoir un peu plus loin, elle n’avait pas répondu tout de suite car elle avait été trop surprise. Finalement elle se leva et alla s’asseoir devant l’autre chaton face à face.

Elle leva une de ses pattes et donna un coup de celle-ci (sans les griffes) en plein dans la tête de Petit Feuillage, à son geste elle ajouta tout sourire :

-Tu es gentil de me présenter tes excuses, mais tu es trop sérieux ! Et je pense que tu en vaux la peine ! Et comme tu l’as si bien dit, je suis une chatonne et je veux jouer !

Un jeu ? Encore ?

Sans prendre le temps de vraiment assimiler les rêgles, je m'empressai d'acquiescer. Il ne faudrai pas de nouveau déplaire à cette petite.

Je continua de la fixer encore un instant, m'impregnant de son odeur, comblant mes yeux de la beauté des siens... Mince. Je devai vite réagir, avant qu'elle ne s'impatiente de nouveau.

Me précipitant donc, suivant son exemple, dans la direction oposée à la sienne, je pris le temps de bien observer mon environnement, repérer les cachettes, les endroits interessants préparer un piège. Ce que bien sûr, je ne fis pas. Atteignant la cachette que je souhaitai rejoindre depuis le début. Depuis celle-ci, je balaya le camp des yeux, à la recherche du moindre mouvement suspect.

[Désolé, manque d'inspi >.<' Je rajoute du texte dès que possible ! ]