On avait bien dit qu'on se reverrait. [PV: Floconinounette]

Le soleil venait de se lever. Un fine bise soufflait, hérissant les poils et faisant tourbillonner les feuilles en cette belle saison d'automne. Le ciel, toujours aussi bleu, obtenait de doux reflets rosés en cette belle matinée à peine commencée. Poussière d'étoiles, avait, pour une fois, réussir un dormir. C'est un coup de patte qui le réveilla. Un guerrier lui lança un regard noir et lui lança, amer;

Debout, t'es de corvée de chasse, prends un félin avec toi et au boulot.

Le chat au pelage tel une nuit étoilée se leva d'un bond et sortit. Le camp était déjà en mouvement, beaucoup de félins trottaient, ici et là. Le matou étendit chacune de ses pattes, une par une, appréciant le plaisir de s'étirer. Les chats ne prêtaient pas attention à lui. Les reines couvaient du regard leurs projetons, qui eux, se roulaient dans la poussière. La queue du dernier chat partant en patrouille disparue dans le tunnel d'ajoncs. Les apprentis se racontaient sûrement leurs dernières aventures autour d'un oiseau à peine entamé. Le matou ébène se leva, encore ankylosé. Il s'approcha du tas de gibier, moyennement remplit. Il se choisit un lapin famélique, sa faim n'était pas à sa grande heure ce matin. Il se recoucha, déjà fatigué et croqua avidement dans la chair, bien que inexistante. Les fils de la viandes fondirent sous son palets avide de prouesses culinaires. Se léchant les babines, il réfléchit à qui il pourrait emmener avec lui. Lorsque Menthe Glaciale sortit de sa tanière le chat n'hésita pas, il se leva et l'observa. Son pelage blanc scintillait. Il s'approcha, après avoir lissé son pelage de jais.

Menthe Glaciale, ça te dirait d'aller chasser tout à l'heure ?

Allongée, la tête ente les pattes notre jeune guerrière était encore en train de rêver tout en regardant les autres s'activer à la vie du camps. Certains, partis chasser ramener leurs proie de temps à autre au tas de gibier, tandis que d'autre partis en patrouille revenaient se reposer un peu.
Aujourd'hui l'air était froid, le souffle légers du vent faisait voler les feuilles rousses qui était tombée sur le sol, l'automne était bien là, les arbres commençaient à se dégarnir, les proie à se faire de plus en plus rare. Une saison qui annonçait la faim allez bientôt arriver. Menthe Glaciale la verrait pour la deuxième fois de sa vie. Elle en avait un souvenir horrible, c'était à cette saison qu'elle était née... Et que ses frères, soeurs et mère avait tous péris dans le froid.
La mère de la jeune chatte avait donné naissance à sa porté au milieu d'un champs ou il neigait, le froid était mordant. Elle avait eut le temps de ramener Menthe Glaciale à la pouponnière et était retournée chercher le reste de la protée. Mais malheureusement elle n'était jamais revenue vivante au camps du Vent.
Un chat au pelage d'ébène pertuba le cour de sa pensée.

-Menthe Glaciale, ça te dirait d'aller chasser tout à l'heure ?

Biensûr, se serait un bon moyen pour qu'elle se change les idées. Et puis elle appreciait bien Poussière d'Etoile, Elle lui répondit:

-Biensûr! Quand partons-nous?

Le ciel était gris, un orage risquait d'éclater à tout moment, il vaudrait mieux se dépêcher d'y aller si nous ne voulions pas terminer sous l'eau.

Le chat ébène, tout en attendant sa réponse, l'observa discrètement. Sa fourrure blanche luisait sous l'astre roi. Ses yeux émeraudes regardèrent quelques instants le ciel. Le mâle au pelage constellé leva lui aussi les yeux vers la toison azur pour constater qu'elle se teignait d'un gris non rassurant. Il lâcha un petit soupir excédé. Lui qui aurait voulu chasser le nez au vent, il se retrouverait sûrement la fourrure plaquée sur les os, transis de froid. Rien de mieux. Il se coucha près d'elle et poussa du museau le gibier qu'elle avait abandonné. L'incitant à finir de manger, il sentit son propre ventre crier famine. La petite pièce qu'il avait engloutit ne l'avait rassasié en aucun cas mais il ne devait pas se resservir, subvenir aux besoins du clan avant tout.
- Finit le ou bien je m'en charge.
Lança t-il plaisantin.
D'un coup de langue soudain, il lissa son pelage hérissé par le gêne. Ou bien par la simple présence de la guerrière ? Le chat n'avait jamais été très à l'aise avec les félins du sexe opposé. Sa timidité l'empêchait d'engager la conversation et sa sagesse le trahissait, et il éprouvait une certaine pointe de respect envers les femelles. Pourtant, l'attirance était tout de même là, au fond de lui. Il semblait l'ignorer de tout son soul. La matou la regarda encore quelques instants avant de détourner le regard, éprouvant un certain gêne soudain. Il coula un regard vers la clairière, l'air était pesant, comme juste avant un orage. Et déjà, quelques gouttes s'écrasèrent sur son pelage de jais.

- Cette partie de chasse promet d'être sympa !

Il bondit sur ses pattes et attendit la jeune guerrière.

Le chat patientait toujours, se disant que de toute façon, la pluie allait tomber.La féline blanche au pelage maculé par la poussière se releva en se léchant les babines. Poussière d'étoiles croisa son regard et laboura le sol de ses griffes. Puis, il se détendit et ses muscles s'alourdir. Une goutte s'écrasa sur son museau. Puis une autre. Et encore une une autre. Bientôt, une rafale d'eau détrempa le sol. Les guerriers rentraient dans la tanières, aidant les anciens. Le matou noir aperçut un chaton piaillant à la mort sous la pluie, il banda ses muscles, prêt à le ramener à la pouponnière. D'un signe de queue, il s'excusa auprès de la chatte et attrapa la boule de poil entre ses crocs. Il sentait le chaton peser et glisser mais avança à travers les trombes d'eau pour finalement se glisser dans la chaleur rassurante de la pouponnière. Une reine attrapa son petit fardeau et le remercia d'un clignement des yeux. Le matou ne prit le temps de s'inquiéter pour le chaton, le sachant entre bonnes mains. Il bondit à la suite de la féline blanche comme neige qui avait déjà passé le tunnel d'ajoncs.

-Où vas-t'on?

Ah, ça il n'y avait pas pensé. Mince alors. Il se rengorgea et réfléchit quelques instants. Il y avait bien un endroit où l'on pouvait chasser sans que la pluie ne fasse pas trop de dégâts. Surpris par la question, il abandonna ses recherches et regarda la féline galoper à ses côtés.

- On ira là où la pluie nous le permettra !

Il remarqua soudain l'excitation de la chatte et se remémora son baptême encore précoce. Un sourire fendit ses lèvres lorsqu'il pensa au sien. Bien des lunes avant maintenant.