De la vie ou la mort, je me demande parfois quel est le tourment le plus cruel... [Praliiny]

De la vie ou la mort, je me demande parfois quel est le tourment le plus cruel...

J'avais laissé la direction de mes troupes à Champs de Coquelicots, ma lieutenante. Je ne savais pas trop pourquoi, mais j'avais soudain eu envie.... Non, j'avais eu besoin de partir. Je me remémorai la scène :

- Champs de Coqulicots ? Je... Je dois partir, prends la tête du Clan. Bonne chance... Je... Je t'aime.

Puis, moi-même troublé par cette révélation, je m'étais enfui sans plus d'explications. J'avais déjà perdu deux vies, alors que l'on traversait la montagne. L'une a cause d'un aigle, l'autre à cause d'une chute dans une crevasse.

Je ressentais le besoin opressant de partir, tout quitter pour partir loin... Partir vers de nouveaux horizons.

J'avais couru, couru, jusqu'a en perdre haleine. Je m'étais effondré au pied d'un arbre, arrassé par cette course. Je me sentais faiblir, mais j'avais continué ma course.

Et me voilà à présent, courant à travers la forêt de mes aïeux dans laquelle j'était retourné. Soudain, alors que je pensais à toutes sortes de choses, un bruissement de feuille se fit entendre sur le bas-coté. Je m'arretai net, et un éclair de fourrure rousse me sauta dessus... Sans avoir le temps de me défendre, il me mordir la nuque, et tenta de griffer mon ventre fragile.

Tandis que je reprenais mes esprits, je compris qu'un renard m'attaquait. Je lui donnai un grand coup de patte dans le ventre, et l'envoyais valser. Je me redressai et cracha, toute griffes sorties.

Le renard ne fit pas attention à mon feulement et se jeta sur moi...

Mais cette fois-ci, j'étais prêt.

Je l'esquivais, et sautais sur son dos, le griffant et le mordant à la nuque. Il essaya de se retourner, en vain. Mais, peu a peu, ma vision se brouillais et je me sentais fablir. De plus en plus.

Je lacha soudainement prise, dans un brusque mouvement, le renard s'était retourné... Et il foncait sur moi.

Prenant le peu de force qu'il me restait, je pensais à Bulle d'Océan et à Champs de Coquelicots, à mon Clan et mes ancêtres... Étoile Enflammée.

Je me battis, et le renard finit pas s'en aller en jappant. Je tombais sur la poussière et rentrai dans une sorte de transe.

Ce n'était pas la première fois, Oh non ! C'était la troisième.

Je perdais une vie.

Puis une deuxième.

Lorsque je me réveillai, il faisait nuit. Je devais avoir dormi longtemps... Peu importe. Je me relevai, mes blessures avaient cicatrisées et j'avais de nouveau mes forces. Je repris ma course effrénée, avec plus que cinq sur neuf vies au compteur. Peu m'importait, de toute façon. Je ne savais même pas où j'allais...

Je courrai, vite, très vite.

Trop vite.

Soudain, j'arrivai dans un endroit qui m'étais familier, mais en même temps étrange. L'odeur, dans l'air, était celle de la charogne, du sang. Je me souvins alors que les sanguinaires avaient élu domicile dans les anciennes terres des chats de la forêt. Je repensai à tout ce qui s'était passé, et me déséspérait : pourquoi être venu là ? Ici était un endroit maudit !

Tout à coup, je réalisa quelque chose que je n'avais pas senti avant... L'air empestait, mais en plus, il était lourd. Je marcha un peu et la puanteur s'accentua. Au détour du Grand Promontoir, je découvrit un chat en décomposition. Horrifié et dégoûté par l'odeur, je fit volte-face et me retrouvais nez-à-nez avec une grande chatte rousse qu'il avait déjà vu.

Et qu'il détestait.

[1000 Messages =DDDDDDD]

Deux nuits, et deux jours. Deux demi-lunes et deux soleils que la femelle rousse cherchait désespérément son fils disparu depuis plus de six mois maintenant. Tandis que son Clan , qu'elle avait confié à son lieutenant bien aimé Lune de Neige, était partit vers les nouvelles terres depuis maintenant 48 heures, Étoile de Praline mettait ses dernières vies en danger en restant sur les anciens territoires peuplés de sanguinaires. La battante ne voulait pas abandonner son enfant et perdre tout espoir de le retrouver en s'en allant définitivement vers de nouveaux horizons. Elle ne pouvait pas le laisser ici, et si il était encore vivant ? Bien sur, en tant que chef de Clan, elle venait de commettre un effroyable péché ! Mais en tant que mère, elle ne pouvait s'empêcher de chercher désespérément son fils défunt. De même que bien sur, du point de vue du Clan des Étoiles, la rouquine était devenue irresponsable, mais du point de vue de cette dernière, c 'était tout bonnement lâche et horrible d'abandonner son fils ainsi. Il passait en premier. Ce simple félin passait avant ces dizaines de guerriers, apprentis, petits, du moins, aux yeux de la femelle.

La meneuse rousse avait faim, soif, était fatiguée. Elle n'avait pas dormit depuis le départ de ses camarades, n'avait pas mangé, c'était désaltérée brièvement en passant devant un point d'eau. Rien ne l'arrêtait dans sa course. Oui, elle courait après son fils, mais si elle voulait vraiment le retrouver, elle devrait courir très loin. Plus loin même que l'horizon. Évidement, elle l'ignorait. Elle ignorait que Jardin Secret avait péri bien avant cette guerre sanglante ! Complètement affaiblie, amaigrie, assoiffée, la femelle n'en pouvait plus, moralement comme physiquement. Au moindre bruit ou mouvement qu'elle percevait, elle ne pouvait s'empêcher de reprendre espoir. Mais lorsqu'elle tombait nez à nez avec une souris, elle était tellement déçue que son estomac ne prenait même pas la peine de manifester, il savait que ça ne servirait à rien car la battante était déjà en route vers une nouvelle piste et avait oublié le petit rongeur la seconde suivant leur brève rencontre.

Ce soir, elle avait décidé de se rendre là où elle aurait du se rendre depuis le début. Cet endroit sacré qu'elle ne reverrait sans doute jamais une fois son départ accomplit. D'ailleurs, la femelle rousse n'était même pas sur que les Hautes Pierres soient encore debout, les bipèdes les avaient peut-être déjà détruites. Peu importe, Étoile de Praline s'y rendrait, peut-être qu'elle se retrouverait face à des ruines, peut-être qu'avec un peu de chance elle pourrait demander conseil au Clan des Étoiles et tenter d'y apercevoir son fils, ce qui lui confirmerait que ce dernier est bien décédé. Et une fois de plus, la rouquine espéra. L'espoir fait vivre, comme on dit. L'expression convenait parfaitement à la situation, la pauvre meneuse était à deux griffes du suicide. Seuls ses espoirs étaient sa raison de vivre, il lui restait encore des possibilités, peut-être qu'une lueur de chance surgirait dans ce monde dévasté et recouvert de sang.

Un dernier tour des territoires et un petit passage dans les nids de bipèdes avant que la rouquine ne se mette en route vers la Pierre de Lune. Elle s'engagea vers l'ancien tunnel d'ajoncs. Il restait encore quelques pétales jaunes déchiquetés au sol, certains recouverts de sang. Une fois de plus Étoile de Praline ne put s'empêcher. S'empêcher de monter une dernière fois sur ce promontoire, où elle avait triomphé. De fermer les yeux, sentir le vent passer entre les poils de son pelage emmêlé, et d'imaginer se trouver face à son Clan, plusieurs lunes plus tôt. Son fils, Jardin Secret, ainsi que ses autres enfants en bas du rocher, la femelle rousse appelant les apprentis un à un pour leur baptême. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, le soleil était déjà en train de se coucher. Elle avait prit du retard ! Elle se précipita vers les quatre chênes, traversa au grand galop la lande dévastée du Clan du Vent, passa sous plusieurs clôtures, sauta par dessus les troncs d'arbre abattus, traversa l'effrayant chemin du tonnerre sans trop d'encombres, et s'écroula, plus essoufflée que jamais, sur la paroi lisse du rocher gris.

La grotte était encore debout sous les yeux ébahis et étincelants de joie de la femelle rousse. Peut-être que la chance commençait à lui sourire de nouveau ! Il ne faisait pas encore totalement nuit, et, bien que la lune soit visible, les étoiles, elles, n'étaient pas encore perchées dans le ciel. Quelques rayons de soleil étaient encore perceptibles, mais le ciel rose avait viré au violet foncé. Ayant repris son souffle, Étoile de Praline put respirer par le museau, et là, oh horreur ! Une odeur nauséabonde de cadavre entourait s'empara des narines de la meneuse qui ne put retenir un cracha de dégout. Elle suivit son odorat et son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu'elle découvrit un corps inerte gisant sur le sol. Son premier réflexe fut de vérifier si ce n'était pas son fils. C'était un chat de Clan, mais elle ne pouvait pas dire lequel, en tout cas elle était rassurée, ce n'était pas son fils, le chat était noir tandis que Jardin Secret était tigré et blanc.

En tout cas, chat de Clan ou pas, il n'était pas vivant, du moins si c'était le cas, ce serait extraordinaire, le pauvre chat était égorgé, sa tête pendait à son cou, prête à s'en détacher, et son ventre était totalement ouvert, laissant paraitre des boyaux à moitié rongés par les vers et insectes. Ce spectacle était à vomir. La mère désespérée et maintenant dégoutée entreprit de respirer par la bouche, et décida de ne pas rester plus longtemps face à cette horrible scène. Elle s'assit devant l'entrée de la grotte sacrée. Et elle attendit, tout en songeant. Elle s'imaginait repartir avec son fils vers les nouvelles terres. Elle s'imaginait apprendre sa tragique mort, tué par les sanguinaires ou écrasé par un monstre. Elle l'imaginait en train de se prélasser sur un canapé, ayant trouvé le bonheur auprès des bipèdes. Elle espérait, une fois de plus, qu'il soit vivant. L'espoir était son seul pilier, et s'il venait à s'écrouler, Étoile de Praline resterait à jamais sous les débrits. La nuit était tombée, les étoiles apparaissaient une à une dans le ciel, il était temps d'entrer dans la grotte sombre. Alors que la rouquine s'engageait vers l'entrée obscure, un bruit de pas légers se firent entendre derrière elle. Par réflexe, elle se retourna et tomba nez à nez face à un chat aussi maigre qu'elle.

Elle laissa échapper un feulement de colère, pas question de laisser passer ce piteux chef du Clan de l'Ombre avant elle, elle devait consulter de toute urgence le Clan des Étoiles et personne ne se mettrait sur son passage. Si la femelle rousse avait été lucide, elle n'aurait pas attaqué, seulement elle n'était pas lucide, elle était affamée et perdait chaque jour un peu plus la tête, et dans cette tête il n'y avait qu'un seul objectif : retrouver Jardin Secret, mort ou vivant, et anéantir qui conque se présentera sur son chemin.

"Étoile d'Abricot ! Tiens donc ! Tu n'as rien à faire ici, vas-tant immédiatement !"

Cria-t-elle avant de sentir monter un grognement féroce dans sa gorge qu'elle expulsa d'un cracha haineux en plaquant ses oreilles sur son crâne et en hérissant les poils de son dos plus rond que jamais. Dans les yeux de la femelle épuisée brillait non seulement la haine, la colère, et la tristesse, mais surtout le désespoir, et au milieu de ce désespoir brillait une lueur d'espoir. Très contradictoire. Tout ça pour dire que même désespérée, la femelle rousse trouvait le moyen d'espérer. Et cela la rendait folle, car elle savait au fond d'elle qu'il n'y avait plus quoi que ce soit a espérer, seulement, pour sa propre survie, elle devait continuer de garder espoir, car au fond, tout n'était peut-être pas perdu

- Étoile d'Abricot ! Tiens donc ! Tu n'as rien à faire ici, vas-tant immédiatement !

Étoile de Praline se dressait devant moi. Je ne savais pas pourquoi, mais je haïssais la meneuse du Clan du Tonnerre. Sa fourrure rousse était hérissée et ses yeux verts (Ils sont bien verts ?) lancaient des éclairs. Son feulement ne me faisait pas peur, bien au contraire : cela me mettait encore plus en colère, et je voulais la tuer.

Je répondit par un feulement, moi aussi. Ma fourrure était tout aussi hérissée que la sienne, et mes propres yeux devaient ressembler à des flammes ardentes.

- Je peux très bien te retourner cette réplique, Étoile de Praline ! Toi non plus tu n'as rien à faire ici ! D'ailleurs, que fais-tu là ?

N'attendant pas de réponse, je commencais à me mettre en position de combat. Cela faisait tellement longtemps que je rêvais de ce moment ! Lui faire mordre la poussière... Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'elle avait encore toutes ses vies... Alors que moi, je n'en avait que cinq.

Cependant, elle avait l'air épuisée, tandis que moi, je venais de reprendre mes forces. Avantage pour moi. Alors que je m'apprêtais à lui sauter dessus, elle décida enfin à répondre...

(RP pourri, mais bon y'a rien à dire tant que Praline à pas répondu xD)

"- Je peux très bien te retourner cette réplique, Étoile de Praline ! Toi non plus tu n'as rien à faire ici ! D'ailleurs, que fais-tu là ?"

Lança le mâle à la meneuse du Clan du Tonnerre, qui n'eut pas le temps de répondre qu'elle fut obligée de se mettre en position de combat pour ne pas paraître impressionnée face à la menace de son interlocuteur qui lui était prêt à bondir. Étoile de Praline avait une envie folle de massacrer ce chat, mais lorsqu'elle vit la pupille de ses yeux luisant d'une étincelle de férocité, elle se rendit compte que son désir était bien beau, mais qu'il ne serait sûrement pas facile à réaliser ! Alors, gardant sa position de défensive, restant sur ses gardes, méfiante, elle répondit pour éviter l'attaque que le chat s'apprêtait à lui lancer. Elle voulait le tuer mais ne tenait finalement pas particulièrement à se battre. Une fois de plus ses pensées, ses désirs, ses vœux se contredisaient totalement, tout était chamboulé dans sa tête. Alors qu'Étoile d'Abricot allait lui sauter dessus elle lança :

"Ne m'attaque pas, tu risque de te faire mal. Je suis là pour retrouver mon fils, je dois consulter le Clan des Étoiles au plus vite, et tu me ralentis, espèce de chat insignifiant ! Tu as abandonné ton Clan n'est-ce pas ? Moi je l'ai confié à mon lieutenant, et je les rejoindrais une fois que j'aurais retrouvé mon fils. Vois tu, moi je n'abandonne personne, ni ma famille ni mon Clan. Il est certain qu'il ne faut pas être faible pour supporter les responsabilités d'un chef de Clan ! Les moins forts abandonnent, c'est minable."

Etoile de Praline était tout à fait calme et consciente que non seulement ses paroles étaient blessantes, mais qu'en plus elle n'était même pas sûre de ce qu'elle disait. Sa seule envie était de faire souffrir se chat sans avoir à se battre, mais elle savait pertinemment qu'il faudrait bien attaquer au bout d'un moment si elle voulait venir à bout de ce chat. Elle ne pensait pas ses paroles, non pas qu'elle avait plus d'estime pour le félin en face d'elle, c'est qu'elle se contrefichait de sa vie, ces paroles étaient lancées dans l'air pour le plaisir de faire souffrir cet idiot qui se mettait sur son chemin. Si on réfléchit bien, le plus idiot des deux, c'était bel et bien la femelle rousse, pourquoi ne rentrait-elle pas simplement dans la grotte sacrée, puisque ce chat la ralentissait tant ? Parce qu'elle perdait la tête, à force de courir après un mort, parce que ce chat était devenu un ennemi, et que tous les êtres vivants de la terre étaient, à cet instant précis, tous des ennemis à ses yeux.

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