Les chatons aussi, veulent un peu de liberté. [PV Amor]

Patte Capricieuse
Qui a dit que les chatons ne peuvent pas sortir du camp ?

Il fait nuit. Comme d'habitude, à chaque pleine lune, je n'arrive pas à dormir, à cause de mes rêves. Ou peut-être de l'influence que la lune exerce sur moi. Mes membres sont tout ankylosés d'être restés sous mon corps. J'étire mes pattes tricolores, allongée sur le flanc. Puis, la tête contre le sol, j'observe les mères et les chatons. Ils dorment tous. Chouette, je pourrais aller faire une petite escapade nocturne ! Je me suis découvert cette passion de la liberté en sortant du camp, c'était quand déjà... Hier ou avant-hier ? Je sais plus. Les journées passent tellement lentement quand on s'ennuie toute seule dans la pouponnière. Les autres chatons ne s'intéressent pas à moi car je suis orpheline ! C'est du racisme ! Je secoue la tête pour éloigner mes pensées noires. Non, je ne tuerais pas les chatons des autres dans leur sommeil !
Je me lève doucement, et me faufile par l'étroite entrée de la pouponnière. La lune éclaire tout le camp d'un halo argenté. J'observe le camp endormi, les brins d'herbe décolorés par la lune, les nuages qui nagent dans le ciel, le vent qui souffle paresseusement dans les arbres. Mon oncle Griffe du Firmament, lui, sort aussi de temps en temps, le soir ou la nuit.
Je me relève, et passe par le tunnel qui sert d'entrée, puis m'enfonce dans la forêt. Que c'est bien d'être libre ! J'en ronronne. Je me balade çà et là, reniflant tout et n'importe quoi. Je sursaute lorsqu'une branche craque derrière moi. Je me retourne, et observe les fourrés. Rien. Oh, ce doit être un lapin pas très discret. Je n'ai pas envie de me lancer à sa suite, je préfère m'aventurer dans les bois, et les découvrir. Je trottine maintenant.
Puis je lâche un gémissement lorsque mes pattes s'enfoncent dans le sable. Des sables mouvants ! Oh non, je vais mourir ensevelie dans le sable ! Bon, au moins je rejoindrais ma mère, dans le Clan des Étoiles. C'est pas si mal...
Je suis enfoncée jusqu'au torse. Je ne cherche même pas à me débattre, car je sais que je vais mourir, quoi que je fasse. Puis, soudain, je suis tirée vers le haut. Que ce passe-t-il ? Le Clan des Etoiles a-t-il pitié de moi, et me sauve ? Je ne veux pas qu'on ai pitié de moi ! Je me débats pour essayer de résister à la force qui me tire, et m'extirpe des sables mouvants. Purée ! Quel est ce félin qui réduit en purée mes plans suicidaires ?!

-Ow, t'es qui toi, pour me sortir de là sans me demander mon avis ! Je contrôlais la situation ! Je n'ai pas besoin d'aide ! J'en ai marre que tout le monde a pitié de moi ! Je vous déteste tous !

Plume d'Amour.
La nuit, tous les chats sont gris.

Encore une nuit. La nuit...mon pire ennemi, presque. Je déteste dormir. J'ai pourtant essayé, encore une fois. Mais rien à faire, je ne peux pas. Je ne peux plus.

Je me lève doucement, les yeux parfaitement ouverts. Personne n'est réveillé, tout le monde dort. J'enjambe précautionneusement mes camarades de la tanière des guerriers, tout en prenant soin de ne pas les réveiller. Je ne veux pas qu'ils me posent de questions sur ma destination.

Je m'extirpe du gîte sans faire de bruit, et je m'étire au clair de lune. La nuit dessine des ombres menaçantes, mais cela me plait. Le vent est doux, les nuages ne cachent aucune lumière. Pas un bruit, je sors du camp pour aller me promener dans les hautes herbes. Tous sens aux aguets, j'écoute la nuit. Un gémissement se fait entendre. Je me fige, une patte en l'air. Qu'étais-ce ?

Soudain, j'identifie l'origine de cette plainte, un chaton n'est pas loin. Une chatonne, plus précisément. Mais que fait-elle dehors à cette heure de la nuit ? Je me déplace furtivement, entrouvrant la gueule pour mieux sentir les effluves de peur qui remontent jusqu’à moi. Elle n'est pas loin...et elle a besoin d'aide.

Je sors des broussailles et j’aperçois une forme mouvante au milieu d'une flaque. Elle ne semble pas mavoir repérée, mais elle ne se débat pas. Mais que fait-elle ? Je fonce vers la chatonne en danger, la saisis par la peau du cou avant qu'elle ne sombre totalement. Je la sors des sables qui menaçaient de l'engloutir. Je ne peux retenir la colère qui est en moi. Que fait -elle ici ? Pourquoi n'a-t-elle pas crié ?

Soudain, elle me hurle dessus :

-Ow, t'es qui toi, pour me sortir de là sans me demander mon avis ! Je contrôlais la situation ! Je n'ai pas besoin d'aide ! J'en ai marre que tout le monde a pitié de moi ! Je vous déteste tous !

Qui est elle pour me parler comme ça ? Je viens de lui sauver la vie.

Furieuse, je lui lance :

-Je viens de te sauver la vie ? Que fais-tu ici ? Imagine toi, et les autres, si tu étais morte asphyxiée dans ces sables mouvants ? Aie un peu de reconnaissance pour tes aînés, jeune fille. Tu n'es qu'une chatonne !

Patte Capricieuse
Ouais, et alors ?!

Mon pelage a quasiment doublé de volume. J'aime pas quand on agit sur moi sans me poser la question. Nan mais, elle m'a demandé mon avis ? Et si je n'avais pas envie quelle me sauve ? Et si je voulais mourir ? Je veux mourir. A tout pris quitter cette vie de m*rde. Pff. Et en plus, après, elle me gueule dessus. Nan mais pour qui elle se prend celle là ? Pour madame Je-fais-mon-chef-et-je-suis-la-meilleure-tout-le-monde-doit-m'écouter ?

-Je viens de te sauver la vie ? Que fais-tu ici ? Imagine toi, et les autres, si tu étais morte asphyxiée dans ces sables mouvants ? Aie un peu de reconnaissance pour tes aînés, jeune fille. Tu n'es qu'une chatonne !

Me sauver la vie ? Me condamner encore un jour de plus en enfer ? Les autres se fichent si je meure ou pas. Un peu de reconnaissance ? Gné ? Mais je fais ce que je veux !

-Hé, je suis libre moi ! Si je veux mal te parler, je te parle mal ! T'es pas ma mère !

Je suis triste, maintenant. Bravo, je suis accablée par les souvenirs. Et pas les meilleurs.

Plume d'Amour
Souvenirs, souvenirs.

La petite chatte ne semble pas plus résignée. Elle lance, d'un ton plus agressif encore :

-Hé, je suis libre moi ! Si je veux mal te parler, je te parle mal ! T'es pas ma mère !

Cette réflexion me frappe de plein fouet. Les souvenirs assaillissent mon esprit, mes pensées? J'ai l'impression de basculer, encore, dans les abysses de la solitude. Une douleur déchire mon oreille gauche, celle qui porte la cicatrice de ma mère. Mon coeur ne bat plus pendant un instant. Des larmes coulent sur mes joues grises, mes pattes de chatte tremblent. Non...je ne dois pas...Pas encore.

Une rage me prend. Comment a-t-elle osé insinuer une chose pareille ? Comment peut-elle parler de ma mère ? Je ne me sens plus. J'ai l'impression que ma tête va exploser. Mes yeux me brûlent, j'ai mal à l'oreille et au coeur. Je crie toute ma haine sur la chatonne :

-Comment oses-tu ? Tu n'a rien à faire ici, chatonne ! crachai-je. Ne t'avise plus jamais de parler de ma génitrice, tu m'entends ? Plus jamais !

Les larmes coulent à présent comme la pluie. Les souvenirs, les odeurs envahissent mon esprit. Je revis à nouveau cette séparation déchirante. La petite chatte semble choquée, elle regarde ses pattes et à l'air gênée.

Puis soudain, je regrette mes paroles. Elle est jeune...elle ne se rend pas compte. Elle ne savait pas.... Je lui dis, plus doucement cette fois :

-Tu sais, j'ai perdu ma mère quand j'étais petite. Je ne supporte pas qu'on parle d'elle, mais tu ne pouvais pas savoir...

Gênée, à mon tour, je regarde dans le vague. Je ne veux plus y penser.

Patte Capricieuse
Toi aussi ?

-Comment oses-tu ? Tu n'a rien à faire ici, chatonne ! crachai-je. Ne t'avise plus jamais de parler de ma génitrice, tu m'entends ? Plus jamais !

La chatte se mit à pleurer. Oh non ! Je n'aime pas voir les autres pleurer ! Ça m'est insupportable. Soudain, un bouffée de honte m'envahit. Et puis, je ne pouvais pas savoir ! Au souvenir de ma mère, mes yeux se remplirent eux aussi de larmes. Je vais me montrer faible envers cette guerrière ! J'essaye me retenir, sans grand succès. Et puis zut ! Je me lâche. La féline a dû regretter ses paroles, car elle reprend d'un ton plus doux, maternel :

-Tu sais, j'ai perdu ma mère quand j'étais petite. Je ne supporte pas qu'on parle d'elle, mais tu ne pouvais pas savoir...

Elle aussi, a perdu sa mère. Je la comprends. Je n'avais jamais reconnu ça. La compassion. C'est étrange. Je me sens pareille qu'elle. Et on l'est, dans ce terme. Je m'ébroue, puis, marchant lentement, je vais me coller à la chatte, pour me frotter contre elle. Je me surprends même à ronronner. C'est pas mon genre de jouer les lèches-c*l. Mais avec elle, je me sens différente. Je lui dis d'une voix cassée par le chagrin :

-Moi aussi, ma maman elle est morte quand j'étais petite. Je suis aussi triste, comme toi. Mais je t'en supplie, arrête de pleurer ! J'aime pas !

Puis, plus rapidement que quand je suis venue me mettre contre elle, je m'éloigne, prenant garde de ne pas retomber dans les sables mouvants. J'ai envie de penser à autre chose. A propos...

-Dis ! Tu t'appelles comment ?

Je retrouve le sourire, mon chagrin oublié direct, aussi vite qu'il est arrivé.

Plume d'Amour

La petite chatte tremble. Elle va pleurer. Gagné, des larmes coulent le long de son nez, et tombent à ses pieds. Tête baissée, je peux apercevoir ses lèvres trembler et me dire :

-Moi aussi, ma maman elle est morte quand j'étais petite. Je suis aussi triste, comme toi. Mais je t'en supplie, arrête de pleurer ! J'aime pas !

Puis l'air change. Je sèche mes larmes. J'ai honte, je parais faible devant elle. Mais tant pis, elle est jeune et elle s'en fiche de voir une guerrière pleurer. Elle n'est plus triste, les effluves qu'elle dégage sont plus positives. Elle se redresse, me regarde de ses yeux un peu rouges et lance, de sa voix cassée par les larmes :

-Dis ! Tu t'appelles comment ?

Elle passe du coq à l’âne. J'aime bien. Elle ne se prend pas la tête, cette petite. Je lui réponds, du ton le plus serein que je peux produire après avoir pleuré :

-Je suis Plume d'Amour. Dis moi, tu es née dans ce clan, Patte Capricieuse ?

Elle semble surprise de ma question. Comment je connais son nom ? Je ne le sais pas moi même.

Patte Capricieuse

-Je suis Plume d'Amour. Dis moi, tu es née dans ce clan, Patte Capricieuse ?

Plume d'Amour... Ca ne me dit rien. Pourtant, je jures avoir déjà rencontré cette chatte. Et puis, comment elle connait mon prénom ? Oh, j'ai dû lui dire, sans y penser. Je me dresse d'un coup. Elle est bizarre, elle. Je ferais mieux de me méfier. Et si elle peut lire dans mes pensées ?! C'est horrible ! Elle sait ce que je pense là ! Et là ! Et encore là ! Euh... Je deviens paranoïaque...
Mais je reviens à sa question, oubliant tout de suite mes pensées noires. Je sais pas où je suis née, moi ! Ma maman est morte, j'étais toute petite ! Elle m'agace elle, avec ses questions ! Pff, les vieux alors. J'espère que je ne serais jamais comme ça. Moi, je resterais toujours jeune ! Na !

- Je sais pas où je suis née ! Puisque je te dis que ma maman est morte alors que j'étais toute petite ! Je ne peux pas inventer l'endroit où je suis venue au monde !

Tant pis si elle continu de chialer comme un chaton. Au moins, j'aurais des ragots croustillants à raconter aux chatons, lorsque je serais de retour au camp.

Plume d'Amour

- Je sais pas où je suis née ! Puisque je te dis que ma maman est morte alors que j'étais toute petite ! Je ne peux pas inventer l'endroit où je suis venue au monde !

Oh...bien sur. me dis-je Elle n'a aucun souvenir, rien. Elle n'a rien eu pour l'allaiter, rien pour la réchauffer et rien pour la rassurer. Cette petite s'est construite seule, sans personne.

Quand j'y pense, moi aussi. J'ai été arrachée à ma mère à l'age de 4 lunes. Je n'ai presque aucuns souvenirs. Je n'aime pas y penser, je ne veux plus y penser.

Je le regarde. Elle est forte, une future guerrière qui sera redoutable. Je lui dis, compatissante :

-Moi aussi, tu sais. Ma mère m'a abandonnée en forêt, et j'ai vécu là bas toute seule ! J'ai appris à chasser, à me battre, comme une solitaire.

Puis je regarde le ciel. Oh ! Il est tard ! Je dois rentrer. Bientôt. Mes camarades de clan vont s'inquièter.

Patte Capricieuse
Tu m'as fait pleurer, tu le regretteras un jour.

-Moi aussi, tu sais. Ma mère m'a abandonnée en forêt, et j'ai vécu là bas toute seule ! J'ai appris à chasser, à me battre, comme une solitaire.

Bon, tout le monde a compris, on a été élevées sans mère. Je plisse les yeux. Je n’oublierais pas qu'elle a essayée de m'amadouer avec les sentiments. Elle veut me faire pleurer, hein ? On verra. Elle, elle verra bien de quel bois je me chauffe. Un sourire sadique s'inscrit sur mes lèvres. J'aime bien l'idée de la faire payer un jour. Mais comment... Oh ! Ca ne presse pas. J'ai tout le temps de trouver une solution. Je reprends tout de suite ma tête de petite chatonne inoffensive. Je n'ai pas remarqué que je riais mélancoliquement. Heureusement, la chatte est absorbée dans la contemplation du ciel. Je distingue son envie de rentrer. Bien ! Moi aussi j'ai envie de rentrer, je ne veux pas me faire pincer, car je suis sortie du camp. Sans rien demander, je m'élance vers la forêt, suivant le chemin que j'ai emprunté pour venir ici, me fiant à mon odorat. Et grâce à mon ouïe, je peux entendre l'autre chatte se lancer à ma poursuite. Chouette ! On va faire la course. Je me mets immédiatement à courir aussi vite que mes pattes me le permettent. Héhé. Prend ça, sale chatte ! Je ne m'étais jamais autant amusée. A vrai dire, je m'éclate comme une petite folle. J'adore ça.

Plume d'Amour
Tu veux jouer ? Jouons.

Soudain, sans prévenir, la chatonne s'élance au travers des fourrés. Elle court, court, et je me sens obligée de la suivre. Elle commence à m'agacer, cette gamine ! Mais je sais qu'en tant que guerrière, je dois la surveiller.

Je cours, cours, et je la rattrape. Elle est petite et se glisse sous les troncs, par dessus lesquels je dois sauter. Elle est stratégique, et elle s'amuse. Les fourrés me ralentissent, mais je continue à la courser comme un lapin. Une rage sans nom me prend. Comment ose-t-elle me mener en bateau comme ça ? Je tire sur mes muscles car je dois la rattraper. Je lui lance :

-Patte Capricieuse ! Je te jure que tu vas le regretter ! Arrête toi !

Je sais que si elle continue, elle se fera du mal. Mais...et si je la laissais continuer ? De toute façon, on n'est pas du même clan. je n'ai aucuns devoirs envers elle et les guerriers de son clan.

Patte Capricieuse
Cool, Raoul. Déstresse.

-Patte Capricieuse ! Je te jure que tu vas le regretter ! Arrête toi !

Héhé, mais elle ne serait pas en train de s'énerver, la p'tite dame derrière ? J'éclate de rire. C'est plus fort que moi. On dirait qu'elle n'a même pas remarqué que je me dirige vers le camp ! Bon, elle va bien abandonner, un jour. Je slalome entre les arbres, saute au dessus des buissons, passe en dessous des racines. Qu'est-ce que ça fait du bien de défier l'autorité des guerriers ! C'est marrant quand ils s'énervent, après. Mais, et si elle me balance aux autres après ? Aïe. Le chef peut retarder mon baptême d'apprenti ! C'est horrible !
Plume d'Amour me suit toujours, et elle accélère même. Hé, j'ai une idée ! Au bout d'un moment, sans crier gare, je m'arrête, et me recroqueville sur moi même, de manière à ce que je sois le plus proche du sol possible. Avec un peu de chance, elle va trébucher sur moi. Et c'est ce qu'elle fit. Elle s'étale par terre. La scène est tellement comique, que j'éclate de rire de nouveau. Et ça, c'est la chose la plus drôle que j'ai vu, avant la tête des chatons auquel je raconte des histoires d'horreur. Je suis encore à me rouler par terre de rire, lorsque la chatte se releva. Aïe, elle va me cuisiner ! Je lui fais un sourire cruche.

[je crois que j'ai fait un peu de power gaming :S Désolée]

Plume d'Amour
Nature cachée, mais oubliée ?

Soudain, sans crier gare, la plus jeune se recroqueville au sol. Mais...que fait-elle ? Je n'ai pas le temps d’assimiler sa conduite, je trébuche sur elle et tombe.

Je me relève doucement. La honte mes prend soudain. Comment a-t-elle osé faire cela ? Comment peut-on être aussi...je ne trouve pas les mots. Mais j'ai appris à maîtriser mes impulsions de violence. Malgré tout, je ne la toucherais pas. J'ai arrêté, je ne reviendrais plus sur mes décisions. Mes résolutions sont prises depuis si longtemps...ce n'est pas un simple chatonne qui fera tout tomber. Tout ce que j'ai construit depuis tant de lunes. En fait, je n'en suis plus sure.

La rage me prend lorsque retentit son rire. Un éclat aussitôt éteint par les éclairs que lui lancent mes yeux. Les rayons du soleil sont filtrés par les feuilles des arbres de la forêt, et leur lumière éclaire mon corps gris d'une teinte étrange. Je m'ébroue, le regard toujours rivé sur la chatonne qui me fait un sourire simplet pour me faire oublier ma colère. Mes griffes me lancent. Je ne dois pas, je ne dois pas, je ne dois pas.
Je bride mes pulsions, je ne dois pas lui faire de mal. Pourtant, je dois lui faire comprendre que je la hais. Je lui lance, doucement, d'une voix grinçante :

-Bravo, c'était bien joué. Tu aurais pu avoir de la chance d'être tombée sur une guerrière aussi gentille que moi. Seulement, tu n'en a pas. Tu ne me connais pas, jeune chatte. Tu ne sais pas ce dont je suis capable.

Puis je la fixe de mon regard pénétrant, l'écrasant presque sous le poids de mes pupilles dilatées par la rage. Elle va le regretter.

Patte Capricieuse

La guerrière se relève lentement. Elle a une lueur assassine dans le regard. Mon rire s’éteint, pour devenir un simple sourire gêné. Euh... on dirait qu'elle lute. Pour ne pas me sauter dessus ? Puis elle lance, glaciale :

-Bravo, c'était bien joué. Tu aurais pu avoir de la chance d'être tombée sur une guerrière aussi gentille que moi. Seulement, tu n'en a pas. Tu ne me connais pas, jeune chatte. Tu ne sais pas ce dont je suis capable.

Capable de quoi ? Elle n'essaye pas de me faire peur là ? Je devrais peut-être lui dire que c'est raté. Mais je préfère me taire. L'instinct de survie, sans doute. J'ai envie de lui sauter dessus. On verra qui est la plus forte. Ce n'est pas une petite guerrière comme elle qui va décider ce que je dois faire ou non. Elle a dit que j'ai bien joué. Je sais que je suis forte. Je suis la meilleure. Et bientôt au combat. Je serais la plus forte de toute la forêt.
Je recherche une remarque cinglante. Je trouve juste :

- Ouais et ? Toi non plus te ne sais pas ce dont je suis capable. N'essaye pas de me menacer. Je suis un chaton. Si tu m'attaques, j'ai juste à hurler, et à faire croire que tu m'as enlevée, pour me tuer après. Tout le monde me croira. Et pas toi. Tu seras exilée. Et adieu ! Donc toi, tu arrêtes de me menacer, et tu rentres les griffes pigé ?

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