Quand la vie ne tient qu'à un fil... [PV Patte Sanglante]

Flèche de Brume

Une pale lueur faisait miroiter les pelages des guerriers endormis dans leur tanière. Cette lueur, c’était celle de la lune, un beau croissant lumineux qui brillait dans le ciel, entouré de multiples étoiles. Dans la tanière des guerriers, Flèche de Brume se réveilla, assez surprise de s’éveiller à cette heure là mais sure de ne pas se rendormir. Elle se leva donc, et entreprit de se frayer un chemin parmi les corps des autres chats.

La clairière était baignée dans la lumière de la lune et pas un chat n’était levé, Flèche de Brume était la seule debout à cette heure-ci. Pour ne pas se rendre inutile, elle décida d’aller chasser un peu, bien que la nuit ne soit pas le moment idéal, elle pourrait peut-être trouver une ou deux proies.

La forêt n’était pas très sombre mais elle avait quelque chose d’inquiétant, quelque chose qui mettait Flèche de Brume mal à l’aise, elle avait une étrange impression qui envahissait son corps, qui semblait lui dicter un chemin à prendre. Quelque chose ne tournait pas rond, elle le sentait, peut-être un évènement grave s’était produit, ou bien un chat ennemi sur leur Terre, quoi que celui puisse être l’atmosphère était inquiétante. Malgré la beauté de cette nuit printanière l’air était chargé de tension et de doute.

Un fumet de jeune lapin chatouilla les narines de la guerrière et son instinct reprit le dessus sur ces doutes, l’odeur enivrante la conduisit de plus en plus profondément dans la forêt puis elle perçut enfin les battements accélérés du cœur de sa proie. La frénésie de la chasse occupa tout son esprit, ou presque...Prudemment, silencieusement, doucement, elle s’approcha de sa proie, qui ne semblait pas l’avoir entendue, faisant à peine frémir le sol lors de la posée de ces pattes. Tout d’un coup, un éclair de fourrure grise fondit sur le lapin, un coup de dent dans sa nuque et c’en était fini, le lapin pendait mollement dans la gueule de la jeune chatte, raide mort.

Soudain Flèche de Brume se raidit, à cause de sa chasse elle n’avait pas remarqué. Elle n’avait pas remarqué la masse sombre étendue sur le sol un peu plus loin, derrière les arbres, elle lâcha le lapin pour avoir son sens de l’odorat indépendant. Immédiatement elle reconnu l’odeur, bien que masquée par la puanteur de la maladie, elle aurait reconnut cette odeur entre mille. Ce chat, gisant sur le sol un peu plus loin, n’était autre qu’Utopie Brisé, l’ancien apprenti de Flèche de Brume !

Sous le choc, Flèche de Brume ne bougeait plus, les yeux agrandit par l’effroi, elle fixait sans comprendre le corps du chat qui était, étendu par terre, non loin d’elle. Elle ressemblait à une vrai statue mais à l’intérieur d’elle c’était un tumulte pas possible, ses pensées se bousculaient dans sa tête, de l’incompréhension, de l’interrogation, de la peur... Pourtant vu de l’extérieur, Flèche de Brume semblait inanimée.

Flèche de Brume sembla reprendre vie, et elle se précipité vers Utopie Brisé, à son grand soulagement elle constata que le flanc de son ancien apprenti se soulevait toujours, certes irrégulièrement mais c’était déjà ça, il était en vie ! Inquiète Flèche de Brume fit la première chose qui lui passa par la tête, se moquant de quelque maladie qu’il ait pu attrapé elle donna un vigoureux coup de langue sur sa tête et demanda doucement :

-Utopie Brisée ? Tu m’entends ?

Le corps du chat bougea, il semblait si faible, mais il était bel et bien en vie !

Et si je partais sept pieds sous terre ?

Ulquiorra - Utopie Brisé ♣

"Une vie, une race, un chat, quatre membres, un tronc, un physique étrange, un caractère étrange mais avant tout un être comme tout les autres. Certains ne comprenait pas cela, prenons un exemple bien précis. Un chat, à la bouche fendue. Oui la bouche fendue, vous dites que vous l'avez vu sourire ? Bande de menteur. Ce jeu n'a jamais souris, son rêve le plus ardent est de repartir au royaume des morts, quitter son corps pour se transformer en un esprit. Et si aujourd'hui était la bonne journée pour saisir cette occasion ?"

Le crépuscule régnait, la lune allait bientôt apparaître, ce seule moment de la journée qui ressemble à la vie du guerrier. Sombre, aux allures tristes... Oui c'était parfaitement son caractère. Après avoir enterrer le repas du soir, Ulquiorra partit vers la tanière. Pour apprécier le seul moment de la journée où il était paisible, la nuit tout le monde dormait, personne ne pouvait ainsi se moquer, le chat aimait dormir, c'est comme si il mourait quelques instants, mourir est son plus grands désire ? Vous me diriez que c'est inhumain hein ? Mais c'est un chat voyons !

La nuit était maintenant là, le clair de lune s'était infiltrer dans la tanière ou reposait plusieurs chats. Evidemment Utopie Brisé était à l'entrée, la seule place inconfortable lorsque le clair de lune brille de mille feux. Evidemment c'était toujours lui qui l'avait.
Le matou ne trouvant pas le sommeil décida de se balader, il ne serait pas déranger, dans une nuit aussi sombre. Seul invité qu'il accepté, la mort. Où allait-il aller pendant cette petite balade ? Tout ce qu'il voulait c'était un endroit du passé. Après avoir marché dans vers une destination inconnu son esprit tilta, le sentier du Tonnerre. Un endroit où jadis il avait était en entraînement avec sa mentor, là seule personne qui l'avait accepté comme il était, la seule personne avec qui il avait décrocher une lueur de joie. C'était plus précisément son deuxième entraînement.

Arriver a destination Utopie Brisé examinait les lieux avec tristesse, il avait vraiment était joyeux un jour ? En ce lieux, il avait vraiment courut pour le plaisir, décrocher une sourire ? Pourquoi plus maintenant ? Pourquoi ce sentiment c'était plus en lui ?

Soudain le chat se sentit envahit par la douleur. Son ventre, il avait l'impression que tout s’emmêlait, un cri de douleur s'échappa de sa bouche, ses membres ne répondait plus, il était à présent a terre. La mort était si douloureuse que ça ? Peu importe, d'après ce qu'on raconte après c'est le paradis, faut bien sacrifier quelque chose pour y'aller. Mais, voulait-il vraiment cela ? Voulait-il vraiment mourir ? Il ne savait plus. Ses pensées se dissipèrent puis le néant apparut. C'est bon, je suis mort ?

Flèche de Brume

Une vie est si courte, une vie ne représente pas grand-chose quand on y pense vraiment, un cœur qui bat, de l’air dans les poumons, c’est ce dont on a besoin pour vivre, une vie, au minimum, c’est cela. Et quand on a vu la mort plusieurs fois on se rend compte que le vie est importante et qu’on ne tient pas à revivre le deuil et la douleur.

Flèche de Brume se tenait devant le corps d’Utopie Brisé, elle ne savait pas vraiment quoi faire, l’aube apparaissait à peine derrière les arbres et peu de chats devaient se trouver dans cette forêt à cette heure-ci. Elle ne savait pas non plus ce qui était arrivé à son ancien élève, mais elle ne voulant pas le laisser ici, à demi-mort, le seul moyen était de le ramener au camp !

La guerrière saisit fermement la peau du cou du chat inanimé et fit prudemment marche arrière, s’enfonçant dans l’ombre des arbres. Ce manège pouvait durer longtemps, d’autant plus que Flèche de Brume s’était bien éloignée du camp, il lui faudrait un temps fou pour le rejoindre ! Mais le geste en valait la chandelle, elle pourrait peut-être sauver son ancien élève qui était, en ce moment même, aux portes de la mort. En venant, elle avait marché au hasard et c’est seulement à cet instant qu’elle remarqua qu’elle se trouvait près du Sentier du Tonnerre. Le Sentier du Tonnerre....Là où s’était passé un de leurs entrainements...A l’époque elle était si fière de son premier apprenti, elle voulait lui transmettre tout ce qu’elle savait, elle voulait qu’il réussisse, qu’il devienne fort et intelligent, elle voulait qu’il soit heureux car elle l’aimait, presque comme son fils. Et maintenant qu’il était là, en train de se faire ramener au camp, agonisant, elle se sentait horriblement impuissante !

Les arbres défilaient, inlassablement, devant les yeux inquiets de Flèche de Brume, ses pattes la portaient en plus du poids du corps d’Utopie Brisé, laissant une marque tenue dans la terre de la forêt comme si cette forêt était blessé, accablée par la situation si insécure d’Utopie Brisé. Allait-elle enfin arrivée au camp ? Elle avait l’impression de n’avoir jamais été aussi lente...Pourtant, au bout de ce qui lui sembla une éternité, Flèche de Brume sentit la douce odeur rassurante du camp, cette odeur si familière pour tout chat du Tonnerre, Utopie Brisé pouvait-il la percevoir lui aussi, malgré ce qui lui arrivait ? Pouvait-il comprendre qu’il était proche du camp, là où il pouvait être soigné ? Flèche de Brume l’espérait ! Peut-être cela pourrait-il lui donner envie de tenir le coup, de rester en vie, pour l’amour des siens !

Un lieu sombre, froid, sinistre, effrayant. La mort lui ressemblait tant, c'était si excitant. Enfin, mourir n'avait rien d'excitant aux yeux de tout le monde. Pour lui si, lui c'était tout l'inverse, vivre était si difficile. Pourquoi fournir tant d'efforts pour maintenir une vie, pourquoi vivre alors que mourir est si facile ? Ah là là tant de question. Bref, pour le moment était-il vraiment mort ou inconscient ? Si seulement quelqu'un pouvait lui répondre. Il était bien bavard aujourd'hui, ce qui n'est pas habituel du tout. Lui, la créature dont tout le monde parle au clan, dès qu'il fait quelque chose de mauvais on est toujours là pour lui rappeler. Pourquoi lui et pas quelqu'un d'autres ? A cause de ses traits noirs bizarres sont les yeux ? Et bah, quelle mentalité de gamins. Lui il était peu être bizarre mais mature. Contrairement à d'autres.

Combien de temps s'était écoulé depuis qu'il était arrivé dans cet endroit. Quelques secondes, quelques minutes, une dizaine d'heure, des milliers de jours, des années ? Il n'en avait aucune idée. Il marchait dans le noir, n'avait aucune idée si il verrait une lumière un jour. Puis soudain, le néant fut remplacer par une forêt, une forêt qui se remettait de la saison des feuilles mortes où les fleurs arrivait, un délicieux parfum floral vint s'infiltrer dans ses narines. L'odeur du printemps était si agréable. Des odeurs de fumets de mêlaient, le vent faisait de la mélodie en faisant bouger les buissons. Etait-il vivant ? Peut être. Il se baladait puis arriva à la fin de la forêt, derrière cette forêt il y avait un lac, le lac qu'il connaissait. Alors il était revenu dans son territoire. Il se trouvait au sentier du tonnerre. C'est là qu'il avait souffert et était tombé dans l'endroit sinistre et sombre. Et ce que cet endroit n'était qu'un rêve ? Il espérait que non, oui c'est bizarre mais il voulait mourir.

[U.C]

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