Perso 1 : Sankara Perso 2 : Poussière d'étoiles, Vent. Perso 3 : Jouvence des Ombres, Ombre. Nombre de messages : 1961 Age : 28 Puf : Sanka' ou bien Sankara tout simplement.
Sujet: Re: Sanka (deuxième fois). Dim 24 Fév - 14:23
Hello Sanka (:
Ton thème :
Tu es une jeune mère qui apprend que sa petite fille se drogue. Tu appelles un numero gratuit anonyme pour en parler, genre un numéro vert comme les pompiers, etc. Et là tu déballes tout tes problèmes, tu racontes comment tu l'as appris, comment tu le vis, tu demandes des conseils. Il faut que ce soit le plus réaliste possible alors pas la peine d'utiliser un language très recherché.
Consignes :
~ Maximum 50/60 lignes. ~ Parle au présent et raconte au passé. ~ Fait un réquisitoire contre la drogue prise ~ Montre ton désarrois, tu es jeune et désesperrée par ce que tu viens d'apprendre ~ Montre aussi ta confusion et ta gène face à la personne à qui tu parles ~ Cette dernière ne doit pas prendre parti, reste neutre et conseille juste. On ne connait pas son nom. ~ L'appel est anonyme. ~ Tu as deux mois
N u a n c e Félin Légendaire
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Sujet: Re: Sanka (deuxième fois). Dim 24 Fév - 16:19
THE D R U G S DON'T LIES
« Service des problèmes de l'enfance, bonjour. En quoi puis-je vous aider ? ... »
Le grain de voix était doux. La personne se devait apparemment d'être rassurante. Le silence s'installa rapidement. C'était à présent à mon tour de parler mais aucun son ne voulait sortir de ma bouche. Les grésillement de la ligne de téléphone se firent réguliers. Mes oreilles bourdonnaient, ma vue était brouillée, je ne parvenais plus à réfléchir, formuler des phrases, je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait. J'étais perdue. C'était le ciel qui m'était tombé sur la tête ce matin. Savez vous ce qu'il y a de pire pour une jeun mère ? Je vais vous le dire, moi, ce qu'il y a de pire, c'est de découvrir que son enfant se détruit juste sous nos yeux. Non, je ne vous parle pas de chagrins d'amour, d'amitié brisée ou de parents divorcés, non je vous parle de matière illicite, ces produits interdits à qui beaucoup d'ados confient dès à présent leurs vies. De toute ma vie, je n'ai jamais touché à l'une de ces choses. On m'a toujours prévenue, tomber dedans, c'est renoncer à l'espoir de s'en sortir un jour. Mais il ne s'agit pas de moi. ce qui est arrivé est bien pire. On dit toujours que la douleur la plus forte que l'on peut ressentir est lorsque ce sont nos proches qui souffrent. On ne peut plus véritable comme dicton.
« Allo ? ...»
Deuxième fois, la voix s'impatiente. Peut être faudrait-il que je parle. Le téléphone collé à mon oreille j'écoute la respiration au bout du fil. Je me demande comment est venu à cette personne l'idée de faire ce métier. Vivre du malheur des autres, c'est tout de même étrange. Si un jour le monde cessait d'aller mal, si jour tous les crimes possibles et inimaginables venaient à disparaître, cette personne se retrouverait au chômage. Triste pour elle. Je me demande bien comment elles font, toutes ces voix anonymes qui écoutent les malheurs des autres chaque jour, pour ne pas, à leur tour, sentir le sol s'effondrer sous leurs pieds.
C'est Annie qui m'a parlé de ce numéro. Elle avait eu recours à cette aide lorsque son fils était tombé dans l’alcoolisme. Elle me racontait ses déboires, à moi, et en tant qu'amie j'aurais du pouvoir l'aider, mais j'en étais incapable. Je trouvais cela complètement absurde, à 16 ans, on ne pouvait pas tomber dans l'alcool comme ça, ça semblait presque impossible ... Je lui avais même dis que le problème venait peut être de l'éducation. Je me souviens très bien qu'a ce moment là, ses joues s'étaient teintées de rose et qu'elle avait quitté la pièce, dans la minute, prétextant une course à faire. Et aujourd'hui, c'était moi qui pendue au téléphone, attendait un réel soutien de la part de cette inconnue. C'était à mon tour de vider mon sac. A mon tour de parler de mes problèmes. Ou plutôt de ceux de ma fille.
« Oui. Bonjour ... »
Un petit soupir de soulagement de l'autre côté me fit comprendre que mon interlocutrice était soulagée de voir que l'appel n'était pas émis par un sourd muet. Prenant une grande inspiration, je commençai :
« Il s'agit de ma fille. J'ai deux enfants et elle en est l'aînée. Au printemps, elle fêtera ses 17 ans. Elle a eu une enfance heureuse, du moins sans problèmes familiaux ni situation instable. Il y a 3 mois, nous avons perdu ma mère, qui était donc sa grand mère. Je les savais proches toutes les deux, mais jamais je n'aurais pensé que ma fille soit si affectée par sa disparition ... Elle a mit plus d'une semaine pour retourner en cours, et même après, je la sentais détruite, dévastée, vide. Je ne savais que faire, moi même rongée par le chagrin. Vous savez, c'est dur de perdre quelqu'un. Mais ce qu'il y a de plus dur dans un décès, c'est d'apprendre à vivre sans la personne. Il a fallut nous habituer à cette absence constante, et j'ai bien peur que ma fille ne s'y soit jamais faite ... »
Je terminai ma phrase, essoufflée. De l'autre côté de la ligne de téléphone, j'entendis la personne avaler sa salive puis s'humecter les lèvres. Lentement, elle prononça un "bon", comme pour exposer la solution à mon problème. La tête entre les coudes, j'attendis qu'elle brise le silence. Ce qu'elle fit, après quelques secondes de réflexion.
« Vous n'appelez pas que pour ça je suppose ? Continuez je vous prie ... »
Quelque chose me gêna dans sa requête, peut être cette formule de politesse que je trouvais déplacée dans une situation pareil. Cependant, je m’exécutai et repris le cours de mon récit.
« J'ai découvert la plaquette de pilules dans sa poche de jean. Je faisais comme chaque vendredi soir la lessive de ces vêtements. Comme elle étudie dans un lycée éloigné, la semaine, elle dort à l'internat. C'est donc le vendredi, en fin de semaine scolaire, que je récupère ses vêtements sales pour les laver et surtout pour qu'elle puisse repartir avec le lundi soir. Je dépliai son jean roulé en boule et comme à mon habitude, vérifiai l'intérieur de ses poches, un portables, une carte ou un billet est si vite plongé dans la machine ... Seulement je n'ai rien trouvé d'autre que cette plaquette. J'ai d'abord cru que c'était du Doliprane, puis, j'ai vu la couleur des gélules. Elles étaient d'un rose pâle, avec un E majuscule inscrit dessus ...»
« Ecstasy ... Ou autrement appelée la drogue de l'amour.»
« Je ne sais pas quoi faire, je ne lui en ai pas encore parlé, je ne sais pas quoi lui dire. Je n'ai pas envie d'être celle qui va l'enfoncer encore plus dans cette spirale interminable qu'est la drogue mais je ne peux pas non plus la regarder se détruire sous mes yeux ! »
« Je comprends tout à fait, madame. Vous avez, des deux rôles le plus dur. En effet, il va vous falloir être forte, il faudra d'abord lui retirer toutes ses gélules, tâchez de vérifier ses sacs, ses affaires, le moindre endroit où elle serait susceptible d'en cacher. Puis, renseignez vous sur ses fréquentations, où a-t-elle bien pu trouver cette drogue .. Enfin, parlez avec elle, échangez, tendez lui la main qu'elle désire qu'on lui tende. Si la situation ne s'arrange pas, il existe de nombreux centre pour jeunes adolescents, là bas elle tirera un trait sur la drogue en compagnie de professionnel. N'oubliez pas, rappelez lui qu'elle est votre monde, et que si elle venait à se détruire, vous sombreriez avec elle. Bon courage, et merci de votre confiance.»
La femme au bout du fil raccrocha. Je me levai, la tête encore toute barbouillée par cette conversation. De ma main droite, j'ouvris le tiroir de la cuisine, celui où on rangeait les recettes. J'en tirai une boîte couleur pastel, repeinte. Deux gélules roses tombèrent au creux de ma paume. Je les portai à ma bouche avant de les avaler goulûment. Je scellai mes paupières et me laissai choir contre le meuble.
Vous savez le danger, le danger de sombrer est généralement bien plus proche qu'on ne le pense.
Dernière édition par N u a n c e le Mar 26 Fév - 1:07, édité 1 fois
Stigma Félin Légendaire
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C'est ;
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Ce n'est pas ;
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Je note. (: Edit : Ah non c'est pas fini zut et bien tiens moi au courant quand ce sera bon !
N u a n c e Félin Légendaire
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Sujet: Re: Sanka (deuxième fois). Mar 26 Fév - 1:27
Note ; 15,5 /20 Rang ; Vice Capitaine
Félicitations (:
N u a n c e Félin Légendaire
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