C'est Ch*ant une Chatte Enceinte... [PV Naminette]

Cœur de Nuit
C’est Ch*ant une Chatte Enceinte

Cœur de Nuit était en train de chasser tout seul, comme a son habitude. L’astre du jour n’avait pas encore atteint son zénith, pourtant, il avait déjà réussi à attraper bon nombre de proies. Enfin, pas tellement, mais beaucoup pour un guerrier, sachant qu’on était en la saison rude et difficile. Vivement la saison des feuilles nouvelles ! se disait-il sans cesse, une pointe d’espoir dans son maigre cœur, qu’il refermait sans cesse aux autres, avant de le rouvrir pour une chatte seulement ; Nuage de Ciel.

La chaleur n’était pas excellente en ce beau matin pourtant ensoleillé. Il s’était réveillé tôt, avec la froideur mordante sur le dos. La tanière des guerriers avait beau bien protéger de la pluie, le froid passait sans soucis. La neige, il n’aimait pas ca. Il n’y en avait plus autant qu’auparavant, mais il avait réussi à se lever avec du gel sur les moustaches en sortant de sa litière.

Pourtant pas vraiment de nature à se plaindre, il commençait à ne plus apprécier cette saison. Ca, vous auriez déjà du le comprendre. Mais s’il y avait une chose qu’il appréciait dedans, c’était la vue de la rivière gelée. C’était un spectacle merveilleux, tout simplement sublime. A la fois mystérieux, calme et joyeux, il y avait ce côté solide et dur, ou les fracas des vagues ne pouvaient naitre au sein de cette sérénité envoutante.

Après quelques longueurs de renard, il arriva enfin près de la berge, afin d’examiner l’eau, qui n’était maintenant qu’un grand bloc de glace soudé. Il y aperçut sa silhouette, et remarqua qu’il faisait grande tache ; sur ce fond bleuté, plutôt blanc, il était noir. Le noir obscur de l’enfer. Voila ce qu’on disait beaucoup de lui, autant qu’il avait failli y croire. C’était encore grâce à Nuage de Ciel qu’il avait vite appris qu’il n’était pas le diable. Il pouvait lui ressembler, mais il connaissait des chats bien pires.

Puis il entendit un bruit. L’oreille aux aguets, il arrêta de se contempler dans ce semblant de miroir pour lever la tête vers la rive opposée. Une chatte se tenait la. Plutôt dodue, il fallait l’avouer, elle portait l’odeur du Clan de la Rivière. Elle était plutôt jolie, avec des yeux qui semblaient remplis de défi et de fierté. Il l’observa tandis qu’elle s’approchait. Quand enfin elle remarqua sa présence, il prit la parole ;

- Qui es-tu ?

Nuance Claire.

Les prunelles de la femelle étaient nuancées de saphir. Elles reflétaient celles de son frangin et de son procréateur défunt. La base était d’un cobalt, comparable à l’azur du ciel d’été, qui appartenaient plus à sa tendre maternelle. Tout ces gens, ces ectoplasmes qu’elle avait laissé derrière elle, pas une seconde la femelle n’arrêtait de songer à eux. La seule chose que le destin lui avait offert était une apparence physique digne d’un ange. Sa beauté séraphique avait ravi de nombreux cœurs. Mais elle avait offert le sien à la seule personne qui l’avait attendu toute sa vie. Il lui avait couru après jusqu’à l’âge adulte. Mais dès qu’elle fut apte à l’aimer, celui-ci disparut. A ce jour, la chatte était seule. Qu’importe, vu que les âmes de ses compagnons d’antan l’accompagnait. Elle le savait, et c’est pour cela que la féline supportait le poids en son flanc. Je ne parle pas que métaphoriquement. Nuance Claire était enceinte depuis un moment. Son ventre prenait des courbes rondelettes. Cela ne la gênait guère d’attendre des chatons. Au contraire, elle s’évasait à l’idée de les voir. Peu être que l’un d’entre eux ressemblera à son tendre fraternel défunt ? Cette vague idée d’espoir l’enivra d’assez de force pour continuer sa route. Si seulement le géniteur de sa marmaille était Âme Dérangée, son amour disparu. Non, il fallait que cela soit l’archétype du c*n, également connu sous le nom de Plume Équivoque. Pourquoi avait-elle passé ce bref moment de sa vie avec lui ? Elle le prenait comme un larcin, un vulgaire jeu. Mais cela n’était plus le cas. Leurs bêtises allaient les faire parents. Et elle voulait dire à ce crétin de rouquin qu’il n’avait aucun droit sur les gosses. C’était les siens, ils serviront le clan de la Rivière, et pas celui du Tonnerre. De plus, son ventre certifiait que la portée allait être nombreuse. Un nombre de chatons important représenterait une bonne descendance pour son clan. Plume Équivoque n’en profitera pas. Même si il était lieutenant de son clan. Il était le géniteur, pas le père. Elle trouvera bien quelqu’un là pour eux de la gente masculine chez elle. Mais pour le moment, elle devait l’annoncer à ce crétin, alias Laplugranderreurdsavie. La femelle, bien que refusant catégoriquement qu’il s’en occupe, avait un cœur. Son semblant d’humanité lui permettait d’annoncer sa paternité. Le reste ? Qu’importe. Nuance Claire se fichait bien de se trouver près du clan du Tonnerre. Elle était enceinte de presque deux mois et incapable de se battre. Personne de censé n’oserait s’en prendre à elle. Mais l’idée de croiser un taré l’angoissa. Ses humeurs passaient d’un extrême à l’autre depuis un moment. Elle se crispa, à l’affût, écoutant le bruissement des ramures d’un arbre. L’ange fit un sourire tranquille. C’est vrai que ce territoire était plutôt beau. Le mutisme des lieux s’inquiéta tout de même. La jeunette fixa de ses prunelles d’un bleu azuré l’onde pure, gelée par les frimas de l’hiver. De l’autre coté de la rivière, un mâle la fixait, aux aguets. Il était d’un noir d’encre, avec des prunelles de cobalt. Il contrastait avec le paysage, découpé tel une ombre chinoise dans un fond de coton. La femelle capta une forte ressemble entre cet inconnu et son frère. Cela l’émeut. Mais son frère n’avait pas les mêmes émotions sur le visage. Petit Reflet, même adulte, se serrait montré plus dédaigneux avec une inconnue, l’ignorant royalement, ou la remballant dès qu’elle arrivait sur son passage. Son fraternel avait prouvé plusieurs fois son tact sans faille, sauf avec sa soeurette qu’il aimait tant. Il parait que les êtres mauvais ont tous un point faible, en général une personne. Celui qui n’a rien à perdre n’est pas vil, mais fou. Celui-là, cet ectoplasme en face d’elle, la chatte pouvait dans son regard qu’il pouvait aimer. Ce n’était donc pas un malade. Peu être simplement un être trop froid pour dévoiler sa sottise évidente.

« -Qui es-tu ?
- Nuance Claire, souffla-t-elle poliment. Et on dit bonjour monsieur l’inconnu. Je suis du coté de la rivière de mon clan, tu n’as aucune raison de te montrer hostile. Je ne nuirai jamais à un autre clan, car je suis moi-même sang mêlée. Je dois parler à ton lieutenant, sais-tu ou je pourrais le croiser sans violer vos frontières ? »

Sa voix était limpide, tel un doux carillon. Nuance Claire capta un soupçon d’ambiguïté sur le visage du guerrier ennemi. Que voulait-il ? La femelle ne pouvait rien lui faire, déjà qu’elle avait du mal à marcher normalement. Elle se contenta de lui faire un sourire courtois et gêné, attendant sa réponse sagement.

Coeur de Nuit
Joues pas la galante, je ferais pas de meme

- Nuance Claire, souffla-t-elle poliment. Et on dit bonjour monsieur l’inconnu. Je suis du coté de la rivière de mon clan, tu n’as aucune raison de te montrer hostile. Je ne nuirai jamais à un autre Clan, car je suis moi-même sang mêlée. Je dois parler à ton lieutenant, sais-tu ou je pourrais le croiser sans violer vos frontières ?

Cœur de Nuit la regarda d’un air pensif. Ses yeux brillaient d’une lueur fière. Elle ne semblait pas lui vouloir de mal, mais restait déterminée à parler avec le lieutenant de son Clan. Plume Équivoque. Que lui voulait-elle ? Bien que peu curieux a son habitude, le matou au pelage de l’ombre restait un guerrier très territorial. Il n’aimait pas qu’on pose ne serait-ce qu’une patte sur ses landes, et si par malheur un quelconque ennemi osait le faire… Il ne survivrait pas pour s’excuser.

Bien sur, il était cependant un chat qui pardonnait. Il savait reconnaitre ses torts, ses devoirs et ses droits. C’était quelque chose qu’il avait appris très jeune, et qu’il gardait depuis longtemps dans la mémoire. Le fait d’assumer ses erreurs… Voila une leçon dont il aurait très bien pu s’en passer. Par exemple, la fois ou il avait envoyé son mentor promener. Ce jour-la, il en avait payé les IDOITséquences, ca oui. Il se rappelait que trop bien de la fois ou il avait du nettoyer toute les litières des anciens, plus ceux de l’Antre du Guérisseur, et en plus partir chasser, pour ne revenir que le lendemain. Mais pour le côté plus, il n’avait jamais refait la même bêtise.

Il remarqua alors, en revenant vers la vie réelle, que la chatte adverse qu’il avait en face de lui avait un ventre bien rond. Ce n’était pas qu’elle était grosse, mais qu’elle attendait la naissance de quelques petits. Sa taille était bien plus grande qu’il ne l’avait vu chez Flamme Argentée, alors qu’elle était enceinte elle aussi. Il se souvenait bien de la fierté qu’avait éprouvé Orage Sombre en lui faisant voir sa compagne qui attendait leurs petits… Le matou noir aurait bien voulu éprouver ca un jour, lui aussi. Ca devait être réchauffant d’avoir des enfants. Il imaginait bien Nuage de Ciel et lui, entourés de pleins de petits identiques ; tous avec le pelage noir aux yeux bleus du ciel, tout comme leurs deux parents.

Pour en venir a la discussion qu’il était censé mener, il répondit enfin, sur un ton clame mais pas de ce fait aussi acceuillant ;

- Je suis Cœur de Nuit, guerrier du Clan du Tonnerre. Je ne sais pas pourquoi tu veux voir Plume Équivoque, mais je peux déjà te dire que ce ne sera pas avant cet après-midi ; il mène la patrouille de l’aube, qui est déjà passée par les frontières avec ton Clan aujourd’hui.

Il regarda alors son reflet dans l’eau, avant de boire une gorgée.

- Je peux toujours prendre un message ? proposa-t-il, voyant que la Nuance Claire ne partait pas.

DISENCHANTED

|| Désolé du retard :( ||
Nuance Claire regarda tranquillement le mâle en face de la rivière. Ses prunelles se perdaient dans sa contemplation, mais elle ne réussit à rien détecter en plus sur lui. La jeunette se contenta de faire un sourire vague. C’était un de ses rictus maladifs que les membres de la gente féminine trop faibles pour avoir une portée si nombreuse faisaient. Normalement, une chatte de douze lunes pouvait mettre bas sans encombre de maximum trois chatons. Mais elle voyait bien qu’ils seraient plus. Le poids lui pesait dans les tripes. Mais il n’y avait guère que cela. La providence troublait la chatte au pelage ouaté. Elle avait un mauvais pressentiment, sentant déjà que son âme s’en irait trop tôt près du firmament. Pourquoi ? Le pire c’est qu’elle s’en fichait. Un lieu d’utopie, un endroit fait que d’étoiles, sans larmes, sans misère. Le seul endroit ou elle retrouverait son frère, sa moitié d’âme. Petit Reflet était tant pour elle. Bien qu’elle pensait avoir fait le deuil, Nuance Claire était à moitié morte depuis qu’ils n’étaient pas là. Elle n’avait jamais été elle, ils étaient eux. Mais là, elle devait assumer sa vie, et non pas celle de son frangin défunt. Il n’y avait aucun doute que si elle avait le choix, la femelle choisirait la facilité de la mort. Pour le moment, l’ange devait s’assurer que sa portée arrive entière. Peu être aurait-elle la chance d’avoir une petite fille vivant fusionnement avec un de ses frères, comme elle. Ou la malchance. Car la perte de l’être cher était sûrement la chose la plus désagréable que l’humanité pouvait offrir à un être.

« - Je suis Cœur de Nuit, guerrier du Clan du Tonnerre. Je ne sais pas pourquoi tu veux voir Plume Équivoque, mais je peux déjà te dire que ce ne sera pas avant cet après-midi ; il mène la patrouille de l’aube, qui est déjà passée par les frontières avec ton Clan aujourd’hui. »

Autant les paroles auraient put paraître bienveillantes, mais le ton sur lesquelles il les avaient dites était plus que déroutant. Nuance Claire l’ignora, balança ses prunelles azurées vers la courbe céleste. Alors comme ça, ce crétin de Plume Équivoque ne passerait pas avant cet après midi. Eh bien, elle trouverait un moyen de le trouver. Cœur de Nuit pourra toujours geindre, elle exercerait sa profession de chatte enceinte énervante jusqu’au bout.

« - Je peux toujours prendre un message ? »

Nuance Claire le fixa avec intensité. Elle ne pouvait comme ça lui dire la vérité. Ses petits porteraient sinon toute leur vie le fardeau d’être des clans mêlées. La femelle n’avait jamais connu cela. Son géniteur, Liberté des Ombres, était une des idoles de la forêt de son temps. Il aspirait que le respect, malgré le fait qu’il soit également un personne horrible à ses yeux. Il devait être mort à ce jour. Le fait que la gente féline l’ait toujours admiré l’empêchait d’avoir d’autres reproches que de jalousies.

« - Un message ? Eh bien, ce serait avec plaisir. Tu pourrais lui dire que je veux lui parler ? C’est extrêmement important. Je ne bougerai pas d’ici jusqu’à que je le vois. Prends ton temps, je peux arrêter de manger trois jours si il faut, je resterai couchée là. »

Après avoir dit ces palabres sur un ton à la foi sociable et agacé, la jeunette se coucha et le fixa froidement. Rien que le fait de parler de l’archétype du crétin la rendait fort courroucée. Ses prunelles abyssales lançaient presque des éclairs. Mais elle évita de montrer sa rancœur à Cœur de Nuit, se contentant de lui faire son sourire maladif.

C o e u r d e N u i t
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Le regard de la jeune chatte tomba sur lui. Elle n’était pas vraiment impressionnante, mais ses prunelles semblaient rappeler étrangement quelqu’un à Cœur de Nuit. Qui ? Il n’en avait rien à faire. Il n’était pas du genre a vivre dans le passé. Ses actes avaient été tellement horribles qu’il était beaucoup mieux pour lui de les oublier. De plus, cette ch*euse de chatte enceinte n’en valait pas vraiment la peine. Il était à la limite agacé par le ton sur lequel elle lui parlait, et la force dans ses mots lorsqu’elle le faisait. Comme si elle se croyait plus forte que lui. Quand on avait tort sur ce fait, il valait peut-être mieux se taire. De toute façon, du moment qu’elle ne restait pas longtemps et de l’autre côté, loin de son territoire, il n’avait rien à dire sur ce qu’elle faisait. Au pire, il était aussi proche de son territoire à elle qu’elle l’était de la sienne. Elle avait beaucoup plus à craindre de lui que du contraire. Qu’est ce qu’une chatte enceinte pourrait faire contre un guerrier de sa taille, hein ? Pas grand-chose, alors pourquoi s’en inquiéter ?

- Un message ? Eh bien, ce serait avec plaisir. Tu pourrais lui dire que je veux lui parler ? C’est extrêmement important. Je ne bougerai pas d’ici jusqu’à que je le vois. Prends ton temps, je peux arrêter de manger trois jours si il faut, je resterai couchée là.

Il la regarda un instant, sans répondre. Encore une fois, elle parlait sur un ton sure d’elle. C’était presque malpoli. Mais au même temps, une de ces choses qu’on ne pouvait exprimer a voix haute. La seule façon de régler ce problème, ce serait d’en faire de même. Mais au contraire de certains imbéciles, tels que des sanguinaires impatients et débiles, Night ne le fit pas. Il garda son ton serein qu’il utilisait toujours devant chaque chat qu’il rencontrait. Dommage que son air normal faisait aussi peur aux autres d’ailleurs. Si ce n’était pas le cas, peut-être se ferait-il plus d’amis. En tout cas, il ne voulait pas d’amis qui ne savaient pas chercher au fond d’une personne. Peu étaient les sanguinaires qui étaient soi-disant « puissants », et qui étaient capables de le décrire exactement. Comment ces andouilles pouvaient-ils se croire plus forts que lui ? Grosse erreur de leur part. Ils n’avaient pas à le juger tant qu’ils n’avaient pas compris vraiment qui il était.

Puis Night relut les mots de cette jeune guerrière. Elle disait qu’elle voulait bien rester sans manger quelques jours. Ca, il s’en foutait au plus haut point. Qu’elle crève de faim, de la galle, qu’est ce qu’il en avait à faire. Par contre, regarder les faibles mourir a cause de l’environnement pittoresque dans lequel ils devaient vivre, ca, il ne supportait pas. Si cette egocentrique future maternelle ne mangeait pas, ses petits allaient en souffrir beaucoup plus qu’elle. Ce n’était pas juste tout ca. Pas pour lui en tout cas. Il avait vécu et vivait d’ailleurs toujours une moyenne voir pas très bonne vie, avec peu d’amis et pas du tout de famille, si ce n’est que ses deux files adoptives, et tout ca a cause de ses parents, qui n’étaient pas fichus de s’occuper de lui et de son frère correctement. Ils étaient sans doute morts à présent. Bien fait pour eux. S’ils n’étaient pas capables de s’occuper de leurs progénitures, ils ne méritaient pas de les voir grandir. La mort était ce qui leur convenait de mieux. Au fond de lui-même, même s’il ne le savait pas, ou ne voulait pas le savoir, Cœur de Nuit regrettait beaucoup son enfance, son apprentissage, qu’il aurait tant voulu remplacer par de jours heureux passés avec une famille, une vraie. Pas un mentor sanguinaire et sans cœur, avec qui il vivait l’enfer. Que de regrets. Ca ne servait à rien d’y penser. Voila pourquoi il ne supportait pas de voir des chatons tués a cause d’un mauvais parent ; ca lui rappelait trop de mauvais souvenirs.

- Si tu veux te laisser mourir de faim pour un guerrier ennemi, fais-le, dit-il sur un ton toujours aussi inexpressif, de même que son visage. Mais les petits que tu portes dans ton ventre, tu en es responsable. S’ils meurent, j’espère que le Clan des Etoiles te fera mourir a ton tour, parce que tu le mériteras.

Surpris de sa propre réaction, il n’en montra pas tant. Le regard dans le vide qu’il portait sur le monde, qui agaçait tant ses amis comme ses ennemis, il le portait toujours sur le visage. Sauf que ses yeux, eux, ils pleuraient. Bien qu’aucune larme ne coulait, une âme assez sensible saurait voir qu’il souffrait. Ces temps passés avec son mentor avaient beau rendre son esprit cruel et sans pitié, au grand soulagement de ses adversaires, ils n’ont jamais su toucher son cœur. Il ne pouvait supporter de voir mourir les innocents. Les coupables, oui. Qu’ils crèvent en enfer, si ca leur chante. Par contre, s’ils entrainent ceux qui ne le méritent pas, ca non. Il les empêcherait. Comme il avait empêché son mentor. Comme il avait empêché Tornade d’Azur. Comme il avait empêché quelques autres vilains de commettre ce crime. Pour que l’enfer soit pour les c*ns et le paradis pour les bons, vive la vengeance.

Il leva alors la tête vers la chatte pleine. Elle n’avait rien dit, et il comptait bien en finir avec elle. Si jamais il la revoyait demain, toujours en train de faire souffrir ses petits, alors qu’elle n’en avait point du tout le droit, il la chasserait d’un moyen ou d’un autre. Ca marchait toujours, pourquoi pas avec elle ? Après tout, elle représentait une menace pour son Clan si elle restait comme ca. Il pourrait l’accuser d’espionner ses mouvements s’il aurait besoin de se justifier, au pire. De toute façon, il n’allait pas non plus la tuer ou lui faire le moindre mal. Ou était le crime ? C’était plutôt lui qui devrait être puni pour ne pas lui faire de mal alors qu’elle risquait la vie des faibles. Un jour, il serait le meneur d’un Clan de justice. Mais ce jour n’allait pas arriver de sitôt, à son grand malheur. Pour l’instant, il devait se contenter de rester juste avec ses apprentis et les gens qu’il savait aussi bien maitriser. Avant le jour où on le croirait un chat juste, il devrait se battre. Comme avec elle à présent. Mais bon, pas tout de suite non plus. Maintenant, il voulait chasser et se dégourdir un peu les jambes. Mais il fallait déjà qu’il se débarrasse de cette emm*rdante.

- Bon, bah pendant que toi, tu dors la. Moi, je vais chasser un peu. Je dirais a Plume Équivoque que tu l’attends bêtement la quand je le verrais, si tu veux. Essai de pas faire mourir ces pauvres petits pendant ce temps hein. Les pauvres quand même. Pense un peu aux autres avant de te mettre dans la plus haute place de temps en temps. Au revoir. Et j’espère d’ailleurs pour nous deux que ce sera adieu.

Et voila le travail. Aucun mensonge, aucun insulte, aucune menace sure et sur laquelle elle pouvait se fonder. Il crut bien faire, et se tourna pour se remettre en route, prêt à s’attraper quelques petites souris ou autres. S’il avait de la chance, quelques animaux, comme des jeunes hérissons qui avaient hiberné l’hiver allaient ressortir ce jour-la afin de lui permettre de nourrir sa belle. Quand il l’imaginait en train d’en manger un, il se dit qu’un hérisson n’allait peut-être pas être le meilleur choix. Peut-être quelque chose d’un peu moins… épineux.

>>Fin<<

( Mon retard est un peu pire, excuse-moi. )

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