Sujet: Tss. Les Vieux. [ Vif-Esprit.] Dim 12 Sep - 18:00
ACE
Ce fus durant sa première nuit au clan de l’Ombre qu’Âme Pyrogène eut un grand manque de sommeil. Des pensées occultes le torturaient même dans ses plus grands rêves. Il doutait de son droit de vivre, encore et encore. C’était sûrement le sujet principal de ses questions. Même si ces nouveaux frères étaient désormais là pour lui, qu’en serait-il si ils apprenaient ses origines démentielles ? Le noiraud affichait un visage stoïque, agacé par la vie qu’on lui avait offerte, semée de fallacieuses épines. Pourquoi avait-il une histoire avant même qu’il soit né ? Pourquoi sa mère avait voulu lui offrir ce cadeau empoisonné qu’est sa vie ? Bien qu’elle soit utopique, il savait que le fait de vouloir réaliser ses plus grands rêves causerait sa perte. Pourquoi se soucier de la mort à seulement douze lunes ? Ace savait simplement qu’en ayant rejoint les terres claniques, il était plus proche d’elle qu’un chat normal. Mais la raison ne devrait pas lui faire fuir son clan ? Si une chose était sûre, c’était que si un autre clan apprenait le nom de son paternel, il était mort. Quelle folie lui faisait rester ici ? C’était simplement celle des rêves. Ace espérait depuis sa plus « tendre » enfance aller sur les terres claniques. Le danger est un revers de l’aventure. Et Ace était venu pour elle.
Ne trouvant pas le sommeil, le chat au pelage couleur d’ébène se leva et sortit silencieusement du gîte des guerrier. Il pensa un moment au grand Séisme Tectonique, sa raison de se battre et de vivre. Il ne l’avait pas vu depuis la bagarre. Ace allait même à se demander qu’Est-ce qui lui poussait à avoir une pareille foi envers un chat. Peu être le fait que s’être trouvé à la fois un père et un modèle provoquait en lui une loyauté implacable ? Ace avait l’impression de vivre pour que Séisme Tectonique réalise ses rêves.
Le noiraud sortit du clan, histoire d’aller se dégourdir les pattes. Ace voulait aller visiter les territoires nuptiaux. Silencieusement, et caché par son pelage de la même couleur que l’obscurité environnante, il s’avança. Âme Pyrogène ressemblait vaguement à un ectoplasme ondulant dans l’ombre. Grâce à sa démarche discrète, personne n’aurait put douter de sa présence dans le coin. Il sentit l’effluve enivrante d’un lapin dans les coins. Normalement, il n’avait le droit de manger des proies du territoire que lorsqu’il était en patrouille ou dans le camps. Mais là, c’était trop tentant. Se guidant uniquement par l’odorat, le mâle bondit furtivement dans l’ombre. Il attrapa le rongeur et lui brisa la nuque avec ses puissantes maxillaires. Satisfait, il le prit et alla le manger un peu plus loin. D’une allure allègre, il s’assit près d’une petite marre. Celle-ci miroitait vaguement les tâches laiteuses du ciel d’ébène. Elles prenaient des reflets mystiques d’un camaïeu de turquoises. Cela faisait longtemps que le jeunot n’avait pas vu quelque chose d’aussi beau. Plantant ses quenottes dans sa suave chair de sa proie, il commença son fameux repas. Rapidement, son museau se teinta d’écarlate. Ace prenait son temps pour manger, observant les ténèbres environnantes. Le lapin était désormais très bien entamé. La charpente de l’animal devenait au fur et à mesure une simple ébauche. Totalement évasé, le jeunot ne pouvait s’empêcher d’admirer encore et encore les lieux, un filet de sang pendant de sa gueule. Mais sans s’en rendre compte, il fit une crise de narcolepsie. Sa gueule finit dans la carcasse de l’animal. Son corps était désormais inerte. Certes, le mâle ne faisait que dormir en plein milieu de son repas, mais pour n’importe qui, il était mort. Peu d’animaux avait cette pseudo faculté, et Ace en faisait décidément partie.
[Désolé, c'est un peu Court. :/]
Nuage Ailé Déployant ses ailes, elle s'est envolée. Le zéphyr la porte vers de nouvelles contrées...
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Sujet: Re: Tss. Les Vieux. [ Vif-Esprit.] Dim 12 Sep - 20:18
Vif-Esprit. Néant et solitude.
Depuis plusieurs heures déjà, une nappe d’ombre impénétrable enveloppait la forêt. Dans l’immensité céleste ou scintillaient les astres, la croissant nocturne nimbait les feuillages sombres d’un pâle éclat d’argent. Au fur et à mesure que les jours raccourcissaient, la brise des beaux jours se métamorphosait en un souffle froid et imprévisible, qui d’ici quelques lunes emporterait bien d’innocentes vies. Mais c’est ainsi qu’était fait le monde. Lorsque le destin et le temps s’allient, il arrive que les pires cauchemars qu’un félin puisse imaginer s’abatte sur les siens... Pourtant, depuis les Cieux, les guerriers de naguère laissaient se dérouler le fil temporel sans chercher à dévier les nombreuses embûches qui s’y dressaient. Sauver un être de plus ou de moins contribuerait donc à rompre l’équilibre ? Cela signifiait que leur mort était déjà prédite à peine avaient-ils vu le jour ? Décidément, le monde était aussi étrange qu’énigmatique… Or, depuis le drame survenu il y a quelques jours, Vif-Esprit, d’habitude si ouvert sur ce genre de question, n’avait plus la force et la volonté de penser. L’intérieur de son crâne n’était plus que néant. Son cœur ? Arraché sauvagement de sa poitrine, il était monté au Paradis avec de son âme sœur, assassinée durant la sanglante attaque. Quand à lui, maintes blessures écarlates parcouraient son corps amaigri et la flamme qui autrefois pétillait dans son regard s’était éteinte en même temps que la malheureuse femelle. Les jours ayant suivi le meurtre, il avait déambulé d’un territoire à l’autre, l’œil morne, sans but distinct, si ce n’était celui qu’un prédateur le trouve et mette fin à sa misérable existence. Peut-être s’était-il nourri, ou peut-être pas. Cela n’avait plus d’importance. En tout cas, au vu de sa fourrure couverte de sang et de poussière, on constatait que la pensée de faire sa toilette ne lui avait pas traversé l’esprit. Du fier et brave ermite qu’il était autrefois, il ne restait qu’un corps famélique et poisseux. Ceux qui n’auraient pas déguerpi en le voyant auraient sans doute dû se demander comment un tel cadavre pouvait encore tenir debout.
Il lui fallu une semaine entière pour sortir de cet état second. Après quoi, en proie à une profonde mélancolie, il décida retourner sur les lieux de l’affrontement… Parfois, la tristesse d’un être est telle, qu’il se met à espérer tout et n’importe quoi, à croire aveuglément aux miracles. Qu’un mort puisse revenir auprès de lui, par exemple… C’est ce qu’il cru, en l’espace d’un instant, lorsqu’il vit Chant des Abysses, plus splendide et rayonnante que jamais, dressée à quelques longueurs de lui. Elle le fixait tendrement, les traits de son doux visage lui dessinant un sourire enchanteur. Et puis, elle se volatilisa. Revenu brusquement à lui-même, Vif-Esprit venait de constater avec effondrement que le deuil allait jusqu’à affecter sa vision. Il contempla le ciel, à la recherche d’un point lumineux qui pourrait le guider dans ce brouillard ténébreux que le destin avait conduit à traverser. Il devait se rendre à l’évidence. Celle qu’il aimait n’était plus. Ses deux enfants avaient été tués. Il était à nouveau seul, comme il l’avait toujours été avant ce fameux jour ou il avait sauvé la belle de la noyade. Le félin roux versa une larme. La dernière, se promit-il aussitôt. A partir de maintenant, il ferait comme si rien ne s’était produit. Au fond de son âme, il continuerait à croire, à rêver au jour où il serait à nouveau près de ceux qu’il aimait, mais avant cela, s’il était encore là, c’est sans doute qu’il avait encore bien des choses à accomplir dans le monde des mortels. Des félins avaient besoin de lui, et lui-même aurait toujours des choses à apprendre d’eux. Il devait garder la tête froide et continuer d’avancer jusqu’à-ce qu’il rende son dernier souffle…
De nouveaux jours s’étaient écoulés, et l’état de Vif-Esprit s’était quelque peu amélioré. Non seulement il avait recommencé à se nourrir, mais il se rendait souvent dans un lieu appelé populairement « Prairie de la Renaissance » pour y trouver quelques remèdes propices à aider ses nombreuses plaies à se refermer. Cependant, le chasseur était loin d’être totalement rétabli. Ses membres musclés étaient couverts de cicatrices, et une raie pourprée lui zébrerait encore longtemps le dos. Il évitait le lieu de jour, car des guérisseurs des quatre clans s’y rendaient régulièrement accompagnés de leurs apprentis pour y faire une cueillette ou leur enseigner les propriétés des plantes. Bien qu’il n’ai rien contre eux, Vif-Esprit n’avait guère envie de leur adresser la parole. Il n’était pas des leurs. Le sang qui coulait dans ses veines était celui d’une grande lignée de solitaires. Peut-être ses ancêtres avaient-ils commis des crimes horribles, ou avaient-ils noblement offert leurs vies pour ceux qu’ils aimaient… Lui-même ignorerait tout de ses aïeuls jusqu’au jour ou il les rejoindrait parmi les astres.
Maintenant que la nuit était belle et bien tombée, et que les esprits célestes brillaient à nouveau, le félin roux se sentait réellement bien. Enfin, pas exactement, mais disons que depuis la mort des trois êtres qui comptaient le plus à ses yeux, jamais il n’avait ressenti un tel sentiment. L’étreinte du deuil se desserrait lentement, chassée par la brise automnale. Il se sentait à nouveau libre. Il était né le cœur léger, et mourrait après avoir parcouru le monde et accompli ses rêves. Tels étaient ses principes, et il en était fier. *Les rêves sont l’essence même d’un être…*, songea-t-il en levant doucement les yeux vers l’épaisse ramure masquant la Toison Argentée. Un sourire charismatique se dessina alors sur ses lèvres. Il ne savait pas où avait-il entendu ces paroles, mais il se promit de les garder en lui pour toujours. Reprenant sa ballade nocturne, la silhouette fine du chasseur se glissa avec aisance entre les branchages, plus discrète qu’une ombre, puis traversa furtivement une petite clairière ou filtraient des rayons lunaires, faisant flamboyer son élégante fourrure. Humant l’air avec évasion, Vif-Esprit espéra un instant reconnaître le parfum de sa belle, mais ne perçut que celui de la forêt endormie. De toute façon, cela n’avait d’importance. Il n’avait pas besoin de sentir l’effluve de Chant des Abysses pour savoir qu’elle l’observait depuis le royaume des morts. Sur cette pensée, il accéléra le pas, espérant pouvoir trouver une fois à destination tout ce dont il aurait besoin. Enfin, au détour d’un amas de buissons touffus, il atteint la fameuse Prairie. Or, alors qu’il s’engageait dans les taillis, une odeur inconnue vint lui chatouiller le museau. D’après lui, il s’agissait sans nul doute d’un jeune chat mâle. Un solitaire ? Quoi qu’il en soit, les feuillages étant trop épais pour qu’il puisse voir à travers, il bondit contre un tronc et l’escalada rapidement. Une fois à la cime de l’arbre, il se pencha agilement en avant et, des deux joyaux brillants qui lui servaient d’yeux, scruta les alentours. C’est là qu’il vit, presque invisible dans la pénombre, « l’intrus ». Il décela en lui un faible effluve du Clan de l’Ombre. Cependant, celui-ci se tenait dans une étrange position : totalement affalé sur le cadavre de ce qui devait être son repas. Mort foudroyante suite à un empoisonnement ? Avec tous les produits que les Bipèdes laissaient dans la nature, on pouvait s’attendre à tout ! Mais encore plus curieux, l’inconnu ne sentait pas la charogne, ce qui pouvait laisser croire qu’il venait tout juste de mourir. Vif-Esprit voulu en avoir le cœur net. Après tout, il n’avait rien à perdre : il était dans le lieu le plus riche en remèdes de toute la forêt ! Peut-être même qu’il pourrait faire quelque chose pour ce félin… Il sauta à terre juste devant lui, espérant le surprendre, mais ce dernier n’eut pas la moindre réaction.
« Hey, que ce passe-t-il ? lança-t-il d’un ton neutre. »
N'ayant eut pour réponse que l'échos de sa propre voix, il se pencha un peu plus sur son "interlocuteur"...
Dernière édition par Patte Ailée & Vif le Mer 15 Sep - 12:07, édité 1 fois
Trafalgar Star As des Chats
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Sujet: Re: Tss. Les Vieux. [ Vif-Esprit.] Mer 15 Sep - 20:18
Dans la Nef des ténèbres. Vif & Ace
Nature obstruée par un linceul laiteux, Ace ne pouvait qu’être spectateur de ce subtil paysage. Ses prunelles observaient l’ectoplasme voilé, ondulant grâce au coulis du vent. Sa vision sortait vraiment du surréalisme, voir un spectre au pelage de brume était quelque chose de plutôt original. Surtout dans un lieu aussi occulte. Le paysage était invisible, simple camaïeu de noir. De faibles nuances azurées, vapeurs opaques, émanaient de la terre. Le noiraud tenta d’avancer, pour comprendre pourquoi ce spectre félin errait sans but dans les méandres atrabilaires. Il ne semblait point courroucé, mais plutôt éprit d’une sorte d’évasion. Ses prunelles, deux perles d’or faites de flamands cuivrés le regardèrent. Le monstre, fit un large sourire de carnassier au jeunot. Des bribes de souvenirs lui revinrent, pareils à l’ébauche de la description que l’on lui avait faite de son géniteur. Il savait que ce n’était pas lui, mais seulement le fruit de son invention. Ace l’avait toujours imaginé ainsi, avec son pelage brun teinté d’écarlate. Il frissonna, osant reculer d’un pas. Mais comme si les règles de la gravitation n’étaient plus, le pauvre ne put faire le moindre mouvement. Abasourdi par cette parallélisation, Âme Pyrogène tenta en vain de se dérager. Son visage apostrophé d’une grimace, il regardait l’être s’approcher de lui. Mais lorsque celui-ci s’approcha en quête d’une étreinte mortelle, Ace sortit du nirvana des rêves.
« Hey, que ce passe-t-il ? lança un inconnu stoïquement.»
Ace leva à tête de sa carcasse, décochant un sourire gêné. Il ne savait pas du tout de quoi l’inconnu parlait.. D’ailleurs, il n’avait pas souvenir de l’avoir vu arriver, bizarre. Le noiraud ne se souvenait jamais de ses rêves, même des plus explicites. Et de ses crises de narcolepsies brièvement. Mais pourtant, l’attention du félin était totalement consacrée à lui. Après un regard septique, Ace lui répondit :
« - J‘en ais aucune idée.»
Le noiraud fit mine de fixer scrupuleusement les alentours, plutôt agacé de ne pas comprendre la situation. Et comme si il se s’était rien passé, le jeunot continua à manger les restes de son lapin, oubliant totalement le rouquin près de lui. Néanmoins, il crut déceler une odeur de solitaire. Tiens, encore. Décidément, ce territoire était source de nombreux convives étrangers. Bien que le chat trouvait cela bien, les citoyens du clans de l’Ombre n’aimaient pas réellement partager. Les coutumes des quatre clans n’étaient pas totalement acquises par le noiraud. Le fait qu’ils soient tous ennemies, et non pas attachés par une alliance stratégique, le gênait un peu. Mais cela donnait une ambiance un tantinet burlesque à sa vie qui jadis, devenait monotone. Parfois, valait mieux vivre près de la mort. Le danger empiétait toujours sur le bonheur. Et une quelconque paix ou utopie empêchait d’avoir un réel but dans une vie. Ace eut du mal à avouer qu’il était avide d’anarchie, puisque que c’était un des points communs qu’il avait avec son père. Le mâle au pelage d’encre aimait particulièrement enfreindre les lois à sa manière, sans pour autant faire régner l’Anomie. La différence entre l’Anarchie et l’Anomie, peu de gens là connaissaient. C’était pourtant deux nuances très différentes, tel une note aiguë et une grave. Quelqu’un d’anarchique voulait vivre sans règles, tandis qu’un être anomique vivait d’apothéose. Voilà la différence entre Enfer et lui.
Rapidement, Âme Pyrogène se rendit compte qu’il avait totalement zappé l’inconnu. Bien que seulement une flopée de secondes espaçait ses dernières paroles à ce moment même, il crut l’avoir abandonnée durant toute une éternité. Le jeune mâle considéra le solitaire. Celui-ci semblait détruit spirituellement, tel une épave ayant du mal à reprendre les flots dévastateurs. Malgré quelques efforts sur son apparence, Ace crut voir en lui un vieux chiffon meurtri. Il comprit tout de suite que celui-ci venait de terminer l’apogée de sa vie. Pourtant, lorsque le noiraud avait vécu un deuil, il n’avait put s’empêcher d’être fort, pour son frère. Car il y a toujours quelqu’un à protéger de ses larmes. Mais celui-ci, semblait aussi seul qu’un ectoplasme.
« -Et bonsoir, au fait. C’est bizarre, je ne t’avais pas vu arriver. »
Le jeunot n’était pas tout à fait conscient d’avoir dormi plus de deux minutes. Chaque fois que ça lui arrivait, il se réveillait et continuait reprenait le fil de ses occupations.Mais cette fois-ci, le matou était plutôt inquiet pour l’inconnu. Le personnage mystérieux devenait tellement une ébauche qu’il fut prit d’un excès d’empathie. Comment était-ce possible qu’un pareil animal soit déchu ? Mais quelques signes laissaient prouver qu’il allait se battre pour vivre. Car même dans le courant infernal de la vie, au delà des tempêtes et des tornades, se trouvaient des jours comblés par le soleil et la joie. On disait souvent cette phrase au jeunot quand il était qu’un tout petit gamin merdeux et suicidaire, mais c’est qu’à ce moment qu’il en comprit réellement le sens métaphorique.
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Sujet: Re: Tss. Les Vieux. [ Vif-Esprit.] Jeu 16 Sep - 19:35
Vif-Esprit. Un lien changerait-il ma façon de voir les choses?
Comme Vif-Esprit aurait pu s’en douter, il n’obtint pas de réponse du cadavre. Avec un haussement d’épaule, il s’apprêtait à tendre une patte pour le secouer, quand celui-ci repris brusquement vie. Instinctivement, le félin roux fit un bond en arrière, muscles bandés. Alors il s’agissait d’une ruse ! Occupé à émettre des théories sur la mort l’inconnu, il n’avait pas prit à garde au fait qu’il venait de passer la frontière du Clan de l’Ombre. Et il n’était guère en état de se battre ! Malgré tout, l’ermite se tenait prêt à distribuer des coups de griffes et de crocs si sa vie et son honneur en dépendaient.
« J’en ai aucune idée. »
La réponse calme du noiraud surpris beaucoup le solitaire. Ce jeune mâle ne comptait donc pas tenter de le chasser de ses propres Terres ? Etrange… Quoique, après tout, l’odeur du Clan de l’Ombre était faible sur son pelage d’ébène. Cela signifiait soit qu’il venait d’intégrer la tribu, soit qu’il se baladait librement sur son territoire depuis un certain temps. Vif-Esprit demeura stoïque, étudiant de son regard bleu lagon le jeune mâle qui continuait à dévorer son repas, comme si de rien n’était. Rien ne semblait pouvoir le troubler. Durant son existence, Vif-Esprit avait eut bien des fois l’occasion d’observer, tapis dans les ténèbres, les chats de clans, mais jamais il n’avait vu un guerrier agir ainsi face à un intrus. *Un chat très spécial, sans aucun doute.* songea-t-il tandis qu’un petit sourire malicieux s’afficha sur ses lèvres. Pourtant, celui-ci s’effaça rapidement, lorsque l’inconnu dédaigna enfin de lever les yeux sur son interlocuteur. Une lueur ardente pétillait dans ses prunelles. Tandis que les siennes étaient comparables à la surface cristalline des océans, celles du noiraud brûlaient inlassablement, comme un feu de joie. L’eau et le feu. Eléments si différents, et pourtant, tous deux indispensables pour l’équilibre d’un être. Or, sa propre flamme, celle qui palpitait autrefois dans son cœur, vacillait jusqu’à lui déchirer la poitrine…
« Et bonsoir, au fait. C’est bizarre, je ne t’avais pas vu arriver. »
Une lueur amusée brilla quelques secondes dans les yeux du matou flamboyant. Il venait de comprendre le problème du jeunot : il devait sans doute être narcoleptique. Il avait déjà entendu parler de cette étrange maladie, se traduisant par de graves troubles et dérèglements du sommeil. Cela expliquait parfaitement sa « mort » subite. Mais c’était la première fois que Vif-Esprit rencontrait quelqu’un atteint de ce genre de symptôme. Il pensait même qu’on ne pouvait l’attraper que dans certaines lointaines contrés. Bizarrement, l’énergie émanant du matou noir lui redonnait une part de sa vigueur d’antant. Quelque part, cette insouciance lui faisait penser à ses premières lunes de vie en forêt, où il s’exerçait seul à l’art de la survie… Libre et rêveur, frère du vent et fils des étoiles. Il vivait au jour le jour, durement et simplement, et cela le rendait heureux. C’était ainsi qu’il avait adopté son état d’esprit. C’était au fil de longues journées d’épreuves qu’il s’était forgé une âme fière et vagabonde. En attendant, la phrase du noiraud était restée en suspens…
« Rien d’étonnant à cela, tu dormais. Déclara l’ermite en se relâchant un peu. »
Ayant compris qu’il ne risquait rien, il prit davantage ses aises. Avant qu’il ne rencontre Chant des Abysses, rien ne pouvait le toucher psychologiquement. Même le sentiment de perdre un proche, qu’il avait déjà connu, le rendait plus déterminé encore à suivre sa Voie. Que s’était-il donc passé en lui pour qu’il se sente aussi brisé ? Avait-il, en rencontrant la clan-mêlée, découvert l’irremplaçable notion de « lien » ? L’amour, l’amitié, tout cela lui avait était inconnu pendant près de deux années. Lui fallait-il quelqu’un pour le soutenir, quelqu’un à qui se confier, pour qu’il se relève et retrouve la part de mental que le désespoir lui avait arraché ? Quoi qu’il en soit, peu importe la réaction de son interlocuteur, il ne profiterait pas d’un de ses moments d’inattention pour s’éclipser et échapper à la conversation, comme il savait si bien le faire. Jusqu’ici, il n’avait jamais accepté de sympathiser, ou même d’écouter la reconnaissance des chats qu’il savait des dangers des bois. Pas cette fois. Il n’avait commis aucun acte héroïque. Il n’avait aucun but précis. Il ignorait pourquoi échanger ses idées avec quelqu’un qu’il ne connaissait que depuis quelques minutes le réconfortait. Mais c’était ainsi. Peut-être avait-il réellement besoin de compagnie après tout…
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Sujet: Re: Tss. Les Vieux. [ Vif-Esprit.] Jeu 23 Sep - 12:58
Âme Pyrogène Petit RP de racontage de Life, désolé xD
Ses prunelles grandes ouvertes, considérant les méandres ténébreuses, le jeunot n'avait d'yeux que pour l'inconnu. Son pelage ardent, contrastant fièrement avec l'ombre, tel un flambeau dans une cavité funeste, lui donnait l'impression d'avoir un ensemble de vitalité et fatigue. Cette âme insignifiante semblait vouloir adosser le poids du monde entier, tout en voulant rester droit et ampli de fierté. Si par une quelconque manière, le rouquin était déchu, pourquoi son regard était empreint d’une telle vigueur ? Ace savait ce que ça faisait de perdre un proche. Cette déchirure au cœur, mettant du temps à devenir ébauche. Était-il victime de ce style de tragédie, ou d’un autre synonyme de pleurs ? Se briser était quelque chose de plutôt fruste, mais la reconstruction spirituelle l’était moins.
« Rien d’étonnant à cela, tu dormais. Déclara l’ermite en se relâchant un peu. »
Dormir ? C’était fort probable. Il paraissait qu’il était narcolepsie. Le matou en avait entendu quelques relents de ses camarades. Pourtant lui même trouvait cela absolument normal. Ace ressentait à chaque fois un léger élan de fatigue, et lorsqu’il relevait la tête, il se sentait à nouveau bourré d'énergie. Mais jamais il ne perdait le fil de la conversation. Et manger entraînait toujours ce dérèglement chez lui. Rapidement, il ignora les paroles du félin, se contentant de lui faire un petit sourire agréable, plissant légèrement son regard blanchâtre. «-Bref. Les clans me nomment Âme Pyrogène. Mais appelle-moi Ace, c’est mieux. Je suppose que tu as un nom ? A moins que tu ne l’es oublié, vu ton état.»
Cette dernière phrase n’était point dans le but de gêner le rouquin, mais plutôt de le faire réagir. Être méchant avec une mâle Anonyme ne faisait pas parti de ses habitudes, autant avant qu’aujourd’hui. Mais Âme Pyrogène ne put s’empêcher de sourire en ce rappelant du temps ou il était muni d’une acerbité hors de commun. D’un coté, l’époque ou les gens le craignaient à cause de son tact lui manquait. C’était comme une partie de lui totalement enfouie, miroitant son caractère d’enfant. Il pensa ensuite à son nom, Âme Pyrogène. C’était un hommage a une soirée ayant provoqué un revers à sa vie. L’utopie constante, animant le trio inséparable, n’était qu'éphémère. Il avait tort de penser qu’elle durerait toujours et qu’ils avanceraient toujours ensembles. Mais Ace aurait aimé qu’on lui fasse comprendre par une autre manière qu’en brûlant sa vie. Dans cet incendie, il avait laissé son enfance. Mais pourtant, il était persuadé que le trio était encore présent. Mais furtivement, en se battant pour eux, il s’était rendu compte que la vie était bien plus complexe que ça. Et en sauvant la vie du cadet, Ace savait que les IDIOTSéquences seraient plus dures. Le jour d’après, lorsque les arbres étaient devenus cendres, on lui avait annoncé la mort d’un des membres de la fraternité. Sabo avait rejoint «le clan des Étoiles» avant même d’avoir fait parti d’un clan. On racontait qu’il était mort dans un torrent, englouti dans les flots. Une sorte de porte parole leur avait fait passé un message de sa part, comme quoi il ne supportait pas de vivre emprisonné, et malgré son jeune âge, il allait faire le chemin pour devenir un guerrier. Quelle naïveté. Les rêves l’avaient vite rattrapés, ayant fait de lui un simple ectoplasme. Désormais, ils n’étaient plus que deux, rendant hommage à leur autre frère rien que par une pensée fugace.
Ace plissa à nouveau les yeux, se souvenant de d’autres chapitres de sa vie, comme le jour ou Sabo avait été kidnappé par des humains et sectionné dans une maison. Depuis ce moment même, il avait espéré le revoir, jusqu’au lendemain de ce maudit incendie. Il pensa ensuite à son petit frère, qui devrait ne pas tarder à rejoindre un clan, a moins que ce ne soit déjà fait. Battu par la nostalgie, mais vainqueur de toute ces tragédies, le noiraud fixa à nouveau Vif-Esprit, ayant l’air également plongé dans les méandres de ses pensées. Il en profita également pour faire un grand sourire, cachant le trouble que lui avait procuré ses bribes de souvenirs.