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 | | Sujet: AU COEUR - de la nuit ... Jeu 8 Juil - 14:04 | |
| « Que la lune me fasse grâce,
De sa lumière désobligeante,
Qu'elle arrête de me faire face,
Son âme est mourrante. »
. . .
Silhouette démoniaque sur le rocher du lion, impérateur des lymphes de ces nuits noires, maître des tempêtes dévastratrices de son coeur, Songes Eternels laissa flotter son regard double dans les quelques voiles de brumes enveloppant les arbres de la forêt. Sur son pelage sombre brillent quelques gouttes d'un liquide pourpre. La voie lactée l'observe de sa multitudes d'yeux brillants, se reflétant dans la flaque qui s'écoule d'un corps au bout de sa vie. Dénué d'aucun sentiment de culpabilité, le grand mâle observe du coin de l'oeil le chat qu'il vient de blesser à mort. Les règles imposées par le clan des Etoiles diraient qu'il faudrait l'achever, lui éviter toute souffrance. Mais ce même clan ne lui a jamais évité de souffrir. Ce même clan l'a condamné à une souffrance perpétuelle, à une vie de débauche, de douleur, de tuerie ... alors pourquoi éviter aux autres ce qu'il vit chaque jours ? La flaque s'étend maintenant jusqu'aux pattes parsemées de blessures plus ou moins anciennes de Songes. Délicatement, avec toute la douceur dont le tueur pouvait être capable, il passa ses coussinets dans le liquide que se répendait sur le rocher où reposerait bientôt un cadavre. Il porta sa patte jusqu'à son museau et huma le fumet encore chaud du sang. Sa gorge se serra quand il sentit la douleur se déclencher une nouvelle fois à travers tout son corps ... depuis l'accident, des migraines flugurantes le cillaient sur place. Serrant des crocs, il maudit une nouvelle fois tous les chats des Etoiles. Souffrance, douleur ...
Le colosse noir se leva et plongea ses pattes dans le sang si fraîs. S'approchant des flancs qui se soulevaient et s'abaissaient de manière convulsive, il observa le carnage dont il était le terrible responsable. Délicatement, il forca le guerrier qu'il avait attaqué à ouvrir les yeux. Leurs regards se croisèrent. Dans l'un une lueure d'incompréhension, dans l'autre, une haine incompréhensible. Remontant du fin fond de ses entrailles, sa voix roque retentit dans le silence de mort :
« Tu meurs aujourd'hui à cause du clan des Etoiles, tout ceux qui les soutiendront mourreront comme toi. Maudits les en poussant ton dernier soupire. On m'appelle Songes Eternels car pour l'éternité tu maudiras le clan des Etoiles ... pour l'éternité. » déclara-t-il solennement.
Le félin n'attendit pas d'entendre le dernier soupir du condamné. Le mystique assassin dans un regard pour les Etoiles songea qu'il venait de remporter une nouvelle victoire contre ce clan des Dieux. Un jour, ils lui redonnerait sa mémoire et effaceraient les souffrances dont il souffrait, ce jour là seulement, il arrêterait de tuer ... s'il peut encore arrêter. D'un bond leste il descendit du rocher. D'un pas alerte, confiant, il plongea ses griffes dans les herbes humides de la prairie qui s'étendait tout autour du rocher. Des gouttelettes se déposèrent délicatement sur son pelage sombre, effaçant petit à petit les tâches de sang. Le hulullement d'une chouette fut le seul bruit qui perturba le silence mortel de la nuit. Sans hésitation l'assassin parcourut cette forêt qu'il connaissait parfaitement. Au fond de lui, il savait qu'il venait de loin, mais depuis l'accident, il n'avait que connu que ces contrées où vivaient les quatre clans. Dans quelques pas, une souche apparaîtrait dans son champ de vision. Avec souplesse, il l'escalada sans aucun effort. Ses griffes lécéraient le bois mort comme le cadavre du chat qu'il venait de tuer sans aucune sommation. Pour quelques temps, il sentirait le calme inérant aux tueries qu'il perpétrait. Puis viendrait le temps d'une nouvelle mort.
Après quelques heures de marche, le grand chat arriva enfin dans la clairière où son esprit le guidait. Au beau milieu de celle-ci se dressait vers le ciel sombre un immense arbre habité par des chauve souris. La peur ayant depuis bien longtemps fuis son coeur, le félin grimpa sans aucune hésitation le long du tronc. Ce lieu était un peu son antre, l'un des nombreux lieux où il décidait de dormir. Les premières lueures du matin apparaissaient aux confins des montagnes lointaines. Bientôt, un clan se réveillerait avec un guerrier de moins. Bientôt des pleurs retentiraient. Combien de chats avait-il fait pleurer ? Entre les proches de ceux qu'il tuait, celles qui croyaient qu'ils les avait un jour aimé puis abandonné, ses enfants qu'il avait délaissé juste après la naissances ... qu'importe, personne ne le ferait changer. Personne ? Pas si sûr ...
Les muscles fatigués, le félin aux yeux vairons s'allongea sur l'une des branches maîtresss de l'arbre aux chauves-souris. Son regard perçant était fixé sur l'horizon. Des bruissements de feuillage lui indiquèrent qu'il ne resterait plus longtemps seul ... il avait déjà tué aujourd'hui, cette future rencontre ne se terminerait pas par la mort, il le savait. |
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| | Sujet: Re: AU COEUR - de la nuit ... Ven 16 Juil - 23:08 | |
| Il avait retrouvé ce mot ! Ce mot qui pour lui n'exprimait que haine et souffrance. Le chat courait loin, très loin. Vite, plus vite que le vent. Il ne savait plus où il était. Ce mot qui pour lui signifiait la fin. La mort. Il voulait mourir, arrêter de souffrir. Il ne pouvait pas, il n'avait pas le droit. Il voulait sauté de la falaise. Dans ses yeux il y avait un profond vide, du noir ! Que du noir ! Le noir … La couleur de la haine. Le noir ; le vide. Le noir ; l'obscurité. Les ténèbres. La Mort !
Oui, la mort. Mais il ne voulait plus mourir. Ses yeux se voilèrent de rouge. Rouge comme le sang ! Comme le feu ! La violence ; la colère. Il voulait tuer ! Puis des voix dans sa tête. Des voix de plus en plus forte. Des voix incompréhensibles. Des cris, des hurlements. Il stoppa . Rouge comme la guerre. La guerre qu'il allait déclencher contre les clans. Ces clans de chats sauvages qui lui avait fait perdre sa raison de vivre. De la salive sortit de sa mâchoire. Tuer ! Il voulait tuer ! Il avait besoin de tuer. Il avait soif. Soif de sang.
Mais une ligne rose barra son chemin. Rose ! Rose comme ce mot ! Rose mélangeant le rouge, la passion et le blanc, pour l'adoucir. Rose comme ce mot … Rose comme l'Amour !
L'animal eut une poussé d'adrénaline. Très forte. Comme il n'en eut jamais eut. Il laissa échapper un miaulement qui fit fuir toute les animaux dans les environs. Des oiseaux. Des corbeaux. Que des corbeaux. Des milliers de corbeaux. Le corbeau. Le messager de la mort.
Puis plus rien. Le gris. Et pour la première fois de sa vie, les yeux du chat changèrent de couleurs. Il devinrent noir. Comme le corbeau.
Le chat se calma. Il regarda le paysage ; il faisait nuit, il était entouré de pinèdes. Il se trouvait dans les territoires du clan de l'Ombre. Des chats faibles, plus faibles que les chats des autres clans. Ce sera facile de tuer. Il chercha un endroit où les chats de ce clan avait l'habitude de patrouiller. Les frontières. Le chat tigré marcha calmement vers une frontière.
Soudain il huma l'odeur d'un chat. Ce n'était pas un chat de clan. Peut-être un solitaire ? D'une démarche lourde il alla en direction de l'odeur. Il se fichait que le chat l'entende ou non, puisque de toute façon, il allait le tuer.
Il arriva dans une clairière où un immense arbre s'y dressait. Une nuée de chauve-souris s'envola loin dans l'obscurité. Une magnifique lueur argenté nimbait la clairière. C'était l'arbre aux chauve souris. L'odeur de l'inconnu venait de l'arbre. Syndrome du Tigre n'hésita pas une seconde ; il l'escalada. Il trouva un chat allongeait sur une branche. Le chat était musclé et son pelage était … Syndro n'identifia pas la couleur du pelage du matou dans la pénombre. Sans réfléchir le chat murmura :
« Prépare-toi à mourir ! »
Il s'élança, adroitement, sur la branche et attaqua. |
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