Seul... face à une mer de cadavres [PV Noah]

La bête s’était éveillée. De grands yeux ambrés, un pelage d’encre et des crocs blafards. Un regard qui tue, des griffes qui lacèrent mais un cœur peu agité des haines et des ambitions des jeunes chats que le Clan des Etoiles avait pour descendants.

Le soleil avait dépassé son zénith et avait à peine entamé sa chute. Lui, boule de feu et de lumière, lui qui donnait tout leur éclat aux yeux de Croc Blanc.

Lui mourrait chaque soir et naissait à nouveau après chaque aurore.

Croc Blanc n’avait qu’une vie, lui, et il comptait bien s’éteindre dans la même gloire et la même beauté que le soleil.

Mais il lui restait plein de choses à faire et à voir. Du haut de sa soixantaine de lunes, Croc Blanc portait un œil différent sur les autres, maintenant. Il les jugeait à la profondeur de leur esprit, et se fichait bien qu’ils soient « méchants » ou « gentils », cruels ou bienveillants, sanguinaires… comme lui l’avait été à une époque, pour tenter d’oublier que le Clan de la Rivières étaient un Clan d’abrutis (c’était le mot). Seul sa fille, Feuille Blanche, était au sommet de son estime.

C’était sa fille. Elle avait été son apprentie, et celle qui avait continué de l’aimer malgré le jugement des autres.

Selon les autres, Croc Blanc aurait tué un de leurs membres, à l’époque où il était un de la Rivière. Selon les autres, il ne méritait aucune confiance, selon les autres, il valait mieux qu’il meurt. Il avait été banni. Il n’aurait pas détesté ce Clan si la victime d’un autre avait été la sienne. Il aurait même était fier d’avoir su triompher sur sa peur des lois et du code du guerrier.

Code du Guerrier.

Lorsqu’il y pensait, Croc Blanc répétait sans cesse à voix basse :

« Il n’y a pas de véritable guerrier qui ne soit pas maître de lui-même ».

Quand il venait sur cette falaise, il pensait sans arrêt à Flèche de Cendre, la sœur de Feuille Blanche. Elle était morte. Tache de Sang l’avait tué, mort peu après. Et Croc Blanc restait persuadé que c’était cet espèce de félon qui était à l’origine de sa cavale : sans ce moins que rien, personne n’aurait rejoins les Etoiles et personne n’aurait été banni.

Il n’avait besoin de personne. Cette Terre inconnue recelait de l’odeur de chats… inconnus aussi. Ils étaient peu. Une trentaine au maximum : à vrai dire, le félin noir n’avait pas pris le temps de compter les odeurs. Une chose était sûre. D’après le bruit qui courrait dans la forêt : ils étaient très puissants.

« J’espère que leur esprit aussi est puissant, autrement, ils ne comprendront jamais la nature de leur force. »

C’était vrai. Tout être dont la puissance est inégale doit savoir penser de la même manière s’il veut s’en servir.

Face à des tas de cadavres qui ne valaient même plus des charognes, Croc Blanc était là, pensant que si tous les Clans étaient aussi plongés dans cette fausse, il n’y aurait plus assez de place pour lui à la Mort, et qu’il devrait vivre éternellement. Ce à quoi il ne pourrait se résoudre.

†.Noah.†

L

"- Qui va là ?"

†CROC BLANC

Ses yeux s’allumèrent d’une flamme vive et menaçante. Ses vieux instincts auraient voulu qu’il émette un grondement sévère destiné à celui qui avait troublé sa quiétude. Mais il le fit taire avant même qu’il naisse au creux de sa gorge.
- Qui va là ?
Ce… chat possédait le regard perçant du faucon et la noblesse du lion. Rien dans son ton ne trahissait quelconque sympathie. Loin de là. Croc Blanc se détourna, dégoûté. Il ferma de nouveau les yeux pour tenter d’apaiser sa rage. Il répondit, murmurant presque, ce que son père lui avait un jour dit lui-même :
- « Va savoir… »
Il soupira et se retourna vers ce chat surgi à l’improviste. Ce félin lui rappelait les abrutis des Clans. Des individus incapables de faire face à l’inconnu, incapable de placer autre chose qu’un « nom » sur un visage. Mais Croc Blanc ne souhaitait partager son passé avec quiconque. Jamais, ô grand jamais, il n’aurait confiance en cet animal vagabond. Non, jamais il ne perdrait la noblesse de ses yeux ambrés de l’éclat du soleil en se soumettant à une telle question.
Mais lorsqu’il repensa à son père, une fois de plus, il revit un corps musclé, un poil dru et magnifique, noir – à l’instar de Croc Blanc, des yeux… majestueux et d’un éclat royal ; bleus. Il y avait eu indéniablement en son père une sorte de noblesse et de divinité qui faisait de lui, presque un songe, quelque chose d’irréel. Pourtant ces mots, le félin noir aux yeux soleils ne les avaient pas rêvés. Son âme fonctionnait en fonction de ces mots, il avait construit son esprit sur ces paroles. Mais son père était mort. Ouvrant les yeux, serrant les crocs, labourant la terre fragile de ses griffes aiguisées, il se souvint. Il n’y pensait pas souvent, mais cet inconnu l’avait rappelé à la réalité ; son père était mort.
Grondant, il s’exprima d’une voix soudain irritée, piqué au vif :
- Et toi, je suppose que tu as une bonne raison de m’avoir dérangé à une heure pareille, le crépuscule est le plus fantastique instant qui soit, à mes yeux.
Il jeta un vague coup d’œil au soleil. Lui Roi, lui Dieu, lui descendait avec précipitations vers un autre horizon, d’autres contrées, un autre monde. Se calmant, rassuré par la présence de l’Astre, il s’exprima de manière plus détendue, plus mesurée, n’attendant aucune réponse de la part de cet autre.
- Ecoutes moi petit, commença-t-il (persuadé que ce terme déplairait à l’inconnu, ce qui l’amusa), ma vie à commencée à l’aurore comme la sienne, dit-il en se tournant vers boule de feu concernée, et je compte bien la terminer de manière aussi majestueuse et digne. Mais je ne compte pas la rendre éphémère pour autant. Je sais que tu mourrais d’envie de me sauter à la gorge et de transpercer ma jugulaire. Je le lis dans tes yeux, dans ton esprit. J’ai été comme toi : indifférent à la mort. Je ne le suis plus, maintenant, je la considère comme une fin, et non comme un éternel recommencement. Certain disent qu’il y a un Clan des Etoiles que l’on rejoindrait à son dernier souffle. Sottises… Tu n’as qu’une vie alors évite de la gâcher en m’affrontant et tâche de déguerpir vite avant que je ne perde mon contrôle. Cela m’est déjà arrivé. Je n’aime pas qu’on me trouble à cette heure là …
Fixant son interlocuteur sans vraiment le voir, le toisant, il pensa ;
« Le soleil est certes magnifique, mais je ressemble plus à la lune, boule de sang et de crime, ténèbres même de la nuit. »

Invité

†.Noah.†

C'était un mâle ayant plus du double de son âge. Le solitaire fut presque surpris de voir quelqu'un de plus âgée que lui. La fécondité se multipliait de voir en jour, et les enfants mourraient de plus en plus jeune. Et pourtant, Noah était encore jeune si on puits dire, après tout, deux ans n'est pas grand chose à l'échelle de l'humanité. Le pelage du matou était d'un noir d'ébène, enveloppant son robuste corps tel un voile. Celui-ci ne tarda point à répondre à notre cher solitaire.

- « Va savoir… »

Sa réplique cinglante déplu à Noah. En temps normal, si un jeunot lui avait répondit avec cette adresse, il lui aurait tranché la gorge. Mais ce félin méritait son attention, ou du moins le pensait-il. Le matou savait très bien distinguer les chats intéressants aux communs. Mais son manque d'égard le gênait, mais par respect aux "anciens" il se tut. Il avait appris aussi à rester sage, mais pourtant, il ne respectais personne.

- Et toi, je suppose que tu as une bonne raison de m’avoir dérangé à une heure pareille, le crépuscule est le plus fantastique instant qui soit, à mes yeux.

Comparé aux premiers mots qu'il partagea avec ce félin, Noah ne sembla pas irrité. Bien au contraire, il le trouva tellement méprisable qu'il ne chercha pas à comprendre. Le regard ténébreux, la moustache arrogante ( c'est une expression xD ), il se contenta de toiser l'animal avec dédain. Faisant mine de ne pas l'écouter. Franchement le crépuscule.. A part être le début de la fin ce n'est pas grand chose. Puisque derrière, puisque que c'est aussi le début d'une autre forme de vie. Oui, la nuit relaye bien vite le soleil, et l'inverse se fait, tel est la spirale infinie du temps. Tel une rose, la beauté est éphémère, mais une fleur de la même vêpres renaitra de ses propres graines. Rien est éternel certes, mais nous devons laisser notre place à d'autres choses dans ce monde. C'est un cycle infinie, et Noah s'était bien fait à la raison que son corps sera un jour pleins d'exhalaisons.

- Écoutes moi petit, commença-t-il (persuadé que ce terme déplairait à l’inconnu, ce qui l’amusa), ma vie à commencée à l’aurore comme la sienne, dit-il en se tournant vers boule de feu concernée, et je compte bien la terminer de manière aussi majestueuse et digne. Mais je ne compte pas la rendre éphémère pour autant. Je sais que tu mourrais d’envie de me sauter à la gorge et de transpercer ma jugulaire. Je le lis dans tes yeux, dans ton esprit. J’ai été comme toi : indifférent à la mort. Je ne le suis plus, maintenant, je la considère comme une fin, et non comme un éternel recommencement. Certain disent qu’il y a un Clan des Étoiles que l’on rejoindrait à son dernier souffle. Sottises… Tu n’as qu’une vie alors évite de la gâcher en m’affrontant et tâche de déguerpir vite avant que je ne perde mon contrôle. Cela m’est déjà arrivé. Je n’aime pas qu’on me trouble à cette heure là …

Il n'avait pas tout a fait tort effectivement. Noah avait bien envie qui se la ferme un peu. Mais il approuvait le fait que la mort soit une fin, après tout, pourtant seront nous des passants éternels sur la terre ? Une chose sure, le solitaire n'allait pas se bouger. Pour un chat pleins d'expérience, le noiraud aurait du se montrer plus méfiant envers un inconnu. Faire la morale à un félin mysterieux n'était pas le meilleure chose à faire, certes. Heureusement que le matou au poil doré était de nature calme.

"-Autre chose ?"

Encore une réplique digne de lui, arrogante et méprisable. Il ne supportais pas qu'on le traite comme un moins que rien, mais pas au point non plus que tuer ce félin moins que rien. Il regarda marque sur son torse de nacre. ON raconte que Noah s'était fait ce cruxifix avec le sang de son frère, mais personne ne le sait déjà. Mais le liquide rouge y était resté tellement de temps que la croix fut teinté diffinitivement d'un brun sanguinolent. C'est une preuve de son passé, pour pas qu'il oublis ce qu'il a vécu et ce qu'il a fait.

"- Désolé, mais je n'aie point envie de partir, cet endroit me plait bien. "

(Honte à moi -.- je n'ai toujours pas répondu : j'ai enregistré ton texte sur word, je vais pouvoir continuer, je me dépêche, promis - j'éditerai)

edit :
[honte à moi - minusculissime rpii T.T]

«-Autre chose ? »

Croc Blanc n’était pas bien sûr d’avoir entendu le jeune félin prononcer ces deux misérables petits mots. « Quel arrogant, pensa-t-il, vraiment sans éducation. » Mais toute fois, cela l’amusa un peu. Alors qu’il errait encore dans les ténèbres de ses réflexions, le matou noir remarqua les gestes de l’inconnu, qui l’amenèrent à poser son regard sur le torse nacré du jeune. Il était rayé d’une croix brune qui ressemblait très vaguement à du sang. Le félin doré ajouta :

«-Désolé, mais je n’ai pas envie de partir, cet endroit me plait bien. »

-Désolé ? demanda Croc Blanc, qui était revenu sur terre, sans pourtant attendre une réponse.

-Si tu restes, alors tâche de faire silence.

Le matou noir ferma les yeux dix secondes et les rouvrit. Il tourna les talons et vint se poster au bord de la falaise, dominant la Mort étalée à ses pattes, et plongea à nouveau dans la contemplation du soleil. Celui-ci avait presque disparu. La nuit avait commencé à voiler le ciel de son bleu éternel. Alors Croc Blanc sentit un élan dans sa poitrine, une vague de furie, cognant contre les parois de son corps, montant à sa tête, lui apportant l’odeur du sang, avant qu’il ne se reprenne et oublie le passé. Cet effort qu’il avait fait lui avait quand même était douloureux et difficile. Oh, oui, il se souvenait des yeux de ses victimes. Oui, il revoyait la faible lueur de vie s’éteindre dans leur pupille, il sentait encore la vie se retirer de leur chaire, ainsi que le dernier souffle froid qu’elles laissaient échapper en guise d’adieu. Il regarda ses griffes. Non, il n’y avait là aucune trace de sang. Et pourtant… et pourtant il revoyait ces moments fatals avec tant de précision, les revivait avec tant de haine. Avait-il tremblé durant ces quelques secondes ? Il ne le savait pas, il ignorait ce qui avait bien pu passer, alors qu’il subissait ses souvenirs, dans le plus profond de sa conscience.

Ce fut presque avec un léger tremblement dans la voix – qu’il parvint ensuite à dominer – qu’il articula :

-Alors, qui es-tu finalement. Il n’y a sur ton pelage aucun des parfums des quatre clans. Serais-tu un de ceux qu’on appelle les Spartiate ? Ou encore un du Clan du Sang, un rescapé ? Dis-moi ton nom, s’il te plaît.

Croc Blanc avait besoin de savoir, de pouvoir enfin placer un nom sur ce mélange d’arrogance et d’orgueil,…

Alors qu’il s’était plutôt montré d’une noblesse sans faille jusque là, il avait l’impression de se rabaisser aux chatons des Clans, de se soumettre.

Il se reprit, redressa la tête (se rendant compte qu’il s’était vouté), et murmura, à peine sûr que l’étranger l’entendrait :

-Tu n’es pas obligé de me le dire, si tu as peur…

Il pencha sa tête sur le côté et partit d’un rire sans joie, presque inquiétant. Il avait l’impression de revenir le monstre criminel qu’il avait été. Il parvint à se calmer au bout de quelques secondes et chuchota à nouveau :

-Désolé, j’ai parfois l’impression, à la nuit tombante, de redevenir le tueur d’antan. Mais tu n’as pas à t’en inquiéter ; je promets de jamais te faire de mal (il se redressa), de ne jamais souiller la croix brune incrustée à ton torse, là.

Ces paroles contenaient le sceau d’une promesse, mais aussi le souvenir d’une grande folie et de l’odeur enivrante du sang qui coule entre vos griffes.

Invité

raconte ta vie allieur Seul... face à une mer de cadavres [PV Noah] Lol

pas besoin de tes commentaires Seul... face à une mer de cadavres [PV Noah] Icon_cool

[nan mais pour qui tu te prends ? >.<]

(ok :D-bonne chance : mon personnage est un peu hystérique ^^)

Invité

Noah

Il ne fallut qu'une minuscule flopée de seconde avant que le chat réponde. Noah se fichait totalement de se qu'il allait dire, et leva ses prunelles de faucon vers le ciel par signe de désintérêt. Dans tout les cas, il pensa que ce félin était un peu frappé, mais qu'il ne craignait rien. Dans tout les cas, il ne craignait rien de personne, bien au contraire. Les autres, les chats le gênant, il les écrasait pour continuer son chemin.

-Désolé ? demanda Croc Blanc, qui était revenu sur terre, sans pourtant attendre une réponse.

Noah ne répondit pas, vu que le félin était presque inconscient que cette rencontre tournait au monologue. Mais cette situation était trop comique pour ne pas être vécue. Pour un fois, il avait en face de lui une pièce d’art dramatique. Il s'humecta les babines, écoutant le félin poursuivre :

Si tu restes, alors tâche de faire silence.

Le mâle doré se tut, tout simplement parce qu'il n'avait pas envi de parler. Tout ce remue-ménage le rendait indifférent. A quoi cela servait de rencontrer quelqu'un d'aussi bavard a part passer le temps. Peu importe, peu importe. Le félin était tout de même intéressé par cet étrange phénomène. Il avait l'air de trimballer à ses arrière un lourd passé. C'était aussi son cas.

-Alors, qui es-tu finalement. Il n’y a sur ton pelage aucun des parfums des quatre clans. Serais-tu un de ceux qu’on appelle les Spartiate ? Ou encore un du Clan du Sang, un rescapé ? Dis-moi ton nom, s’il te plaît.

Noah était un amaties de choses rassemblé. Il était du type felis catus. Il venait d'Angel Island, une île lointaine. Sa famille était morte. Il était magnifique. Il était quelqu'un. Il était vivant. Il était pas un chien, ni un poisson. Il était de descendance plutôt noble. Il était un fanatique des crucifix. Il était puissant. Il était Noah. Tout simplement. Mais bien que l'être en face de lui n'avait rien de pusillanime, le mâle de répondit pas. Pourquoi ? Parce qu'il devait "tâcher de faire silence".

-Tu n’es pas obligé de me le dire, si tu as peur…

Il sentit dans la voix du félin quelque chose de mauvais. Peu être une simple provocation ou un défis. Mais le solitaire n'était pas un gamin. Il n'avait pas peur, mais ne se renfrognait pas comme un abruti face à la provocation immature que le mâle avait lancé.

-Désolé, j’ai parfois l’impression, à la nuit tombante, de redevenir le tueur d’antan. Mais tu n’as pas à t’en inquiéter ; je promets de jamais te faire de mal (il se redressa), de ne jamais souiller la croix brune incrustée à ton torse, là.

C’était plutôt chou cette histoire. Sans même avoir prononcé un mot, il avait apprit que le chat en face de lui n’était d’autre qu’un ancien sanguinaire. Mais Noah fut largement déplus par l’identification de son crucifix dans le monologue. C’était ses affaires, et son passé.

« -Noah. Je m’appelle ainsi. Et ne t’en fais pas pour l’insigne sur mon poitrail, le temps à finit par la figer totalement et une petite égratignure ne me ferra aucun mal. Mais je te retourne la question, quel est ton nom ? »

Noah s’était enfin immiscé dans le dialogue. Sa voix était lasse, comme d’habitude, mais tout aussi perspicace et arrogante. Mais elle n’était pas du tout provocante, comparé à ce que certains aurait put dire, au contraire, son timbre de voix portait l’intérêt qu’il avait pour ce personnage.

Il se permit quelque seconde d’évasion, pensant à sa croix sur son pelage. Elle était le signe de ce qu’il avait perdu, et pourquoi. Elle était le sang de son frère qu’il avait tué. Le crucifix maintenant brun dévoilait une guerre qui le marquerait toute sa vie, car la mort était quasi-permanente. Il avait dit adieu a tout les gens pour qui il portait de l’affection. Tous au fond du trou, Noah était maintenant seul. Mais il n’avait jamais regretté d’avoir tué son frère en lui arrosant le cœur. Pour tout les crimes qu’il a commis, il méritait bien plus.

Le chat ne répondait pas. Pourquoi le chat ne répondait-il pas ? Et Croc Blanc était de plus en plus perturbé. Il s'efforçait de trouver ce qui clochait en ce drôle de personnage. Toute sa vie, il avait fait semblant de percevoir le monde à travers un regard extérieur. Mais c'était faux ! Il n'avait jamais accordé d'importance, n'avait jamais pensé, à ce qu'il pensait vraiment des choses.
Et ce félin, ce félin. Cet être mystique qui semblait surgir de l'enfer. Et qui l'impressionnait, chose peu courante. Non, non, ce n'était qu'un tas d'os et de poils, rien d'autre, une fausse arrogance, placé avec justesse sur des traits moqueurs. Un félin, rien d'autre, un inconnu, un étranger.

Oui, oui, c'était ça. Croc Blanc n'avait plus devant lui un être bizarre et aux allures divines par l'aura qu'il dégageait. Non, c'était son égal, c'était :

« -Noah. Je m’appelle ainsi. Et ne t’en fais pas pour l’insigne sur mon poitrail, le temps à finit par la figer totalement et une petite égratignure ne me ferra
aucun mal. Mais je te retourne la question, quel est ton nom ? »

Tout simplement. Allait-il lui répondre ? Pourquoi pas ? Il n'était plus un chaton, mais un adulte mûr et noble. C'était un guerrier honorable, respectable et sage.
Alors seulement, à cet instant, il comprit la comédie qu'il avait offerte à ce ... "Noah". Il avait dû bien rire ! Et Croc Blanc riait aussi. Parce que maintenant qu'il plaçait un nom sur la créature fine et musclée, au pelage magnifique, il savait. Il savait que c'était son égal en tout point. Mais seulement le vieux mâle noir divaguait, et voyait en ce chat couleur crème et or un ennemi. Mais non. Pourquoi ? Mais non, mais non, là, Croc Blanc, Croc Blanc aux allures royales, Croc Blanc devait traiter chaque inconnu comme un inconnu.... L'ignorer. Lui parler, vaguement. Mais tenir sa langue, ne pas montrer ses émotions. Qu'avait-il retenu de toutes ces années d'errance ? On ne pouvait faire confiance à personne. PERSONNE. On ne devait faire confiance à personne...

Et pourtant, pourtant, il y en avait bien qui étaient gentils. Qui étaient compréhensifs, aimants. Sauf que la chatte à qui il pensait - sa fille, c'était du passé. Du passé. Il ne l'avait plus revu, elle avait disparu. Etait-elle morte ? Probable. Il était censé s'en ficher. Mais il ne cessait jamais de s'interroger sur ce point.

Et alors. Et alors ? Où en était-il ? Il était là à se morfondre, à réaliser qu'il faisait n'importe quoi, qu'il ne pensait pas de manière censée.

Il toisa Noah et se rendit compte que lui aussi s'était évadé quelque part très loin. A quoi pensait-il ? S'interrogeait-il sur son passé, lui aussi ? Une chose était sûr, jamais cet être ... aux allures nobles et distinguées ne douterait un seul instant de son futur et des choix qui étaient bons ou mauvais.

Croc Blanc lâcha, acerbe.

" -On m'appelle Croc Blanc."

Le grand guerrier noir ne voulait pas que l'autre se remette à parler. Il ne pouvait pas admettre qu'une noblesse comme celle du chat d'or pouvait égaler la sienne. Alors pour ne pas entendre sa voix méprisante, il dit tout ce qu'il pouvait dire, tout ce qu'il avait à dire :

" -Je viens du Clan de la Rivière, à l'origine. On m'a banni. Soit disant parce que j'avais tué l'un des miens. "

Il rit.

" - Quoi que ça ne m'aurait pas déplu. Pas du tout, alors. Qu'est-ce qu'il était énervant, celui là. Je suis jaloux de celui qui a pu lui trancher la gorge, le sourire aux babines ! Ah, comme j'aurai aimé être celui là ! Du coup, je me suis vaguement vengé en égorgeant de malheureux apprentis ou petits de ce Clan. Mais je ne m'en souviens plus. Je m'en fiche !"

Il était sûr que Noah ne l'écoutait plus, alors il se murmura à lui-même, tournant le dos à l'intéressé.

" -Ah, je me souviens... C'était bien drôle, cette époque là. Je m'étais juré d'être toujours méchant. Mais en réalité, quand j'ai vu... Flèche de Cendre mourir... J'ai changé d'avis. La mort est quelque chose de terrible... mais de passager. Alors maintenant, je ne pense plus, je ne regarde plus autour, me contentant simplement de voir et ça me suffit. Et quand je vois cette mer de cadavre juste là, sous nos pattes, je ne ressens rien. Et je me dis que Flèche de Cendre pourrait être dans ce tas. Ainsi que Feuille Blanche, peut-être. Mais je ne ressens rien de plus. Alors je me dis que je suis un monstre. Que c'est moi qui l'ai tué, puisque je ne suis pas capable de reconnaître qu'elle me manque. Ah, je ne comprends plus. Et toi tu es là, et tu ne bouges pas. Et j'ai l'impression que tu ne vis pas. Que tu te figes et que tu attends. Que tout se passe à l'intérieur. Et moi qui étale mes pensées devant toi. Je suis stupide. Mais je n'arrive pas à percer ta conscience, à percevoir la nature de tes pensées. Tu me méprises, tu me hais. Je le sais, parce que je te méprise et que je te hais."

(je sais mon personnage est hystérique --' il est comme ça, c'est tout, parfois il est intelligent, parfois il est c*n, et je l'adore <3)

Noah

[Mdr', et moi, mon Noah il est insupportable. Parfait duo xD]

Lassé par l’élégie des lieux, l’œil du faucon semblait désintéressé. Il soupira, agacé par la monotonie ambiante.

« -On m’appelle Croc Blanc. »

Le bavard commença à reparler. Le monologue reprit de plus belle. Il enchaîna rapidement :

« -Je viens du clan de la Rivière à l’origine. On m’a banni, soi disant que j’avais tué l’un des miens. »

Jolie histoire, sauf qu’elle n’intéressait guère le mâle doré. Il avait bien assez à porter sur son passé, et le malheur des autres ne l’impressionnait pas non plus. Il soupira, cherchant à en placer une. Mais Croc Blanc éclata de rire. Son rire était jaune, semblant à une litanie annonçatrice de mort. Il continua en roucoulant, satisfait :

" - Quoi que ça ne m'aurait pas déplu. Pas du tout, alors. Qu'est-ce qu'il était énervant, celui là. Je suis jaloux de celui qui a pu lui trancher la gorge, le sourire aux babines ! Ah, comme j'aurai aimé être celui là ! Du coup, je me suis vaguement vengé en égorgeant de malheureux apprentis ou petits de ce Clan. Mais je ne m'en souviens plus. Je m'en fiche !"

Bon, un autre scoop. En plus d’être un taré, c’était un psychopathe. Au moins, il aurait put afficher un air monotone, après tout, sortir d’une prison dorée comme celle d’un clan était plutôt une bénédiction.

" -Ah, je me souviens... C'était bien drôle, cette époque là. Je m'étais juré d'être toujours méchant. Mais en réalité, quand j'ai vu... Flèche de Cendre mourir... J'ai changé d'avis. La mort est quelque chose de terrible... mais de passager. Alors maintenant, je ne pense plus, je ne regarde plus autour, me contentant simplement de voir et ça me suffit. Et quand je vois cette mer de cadavre juste là, sous nos pattes, je ne ressens rien. Et je me dis que Flèche de Cendre pourrait être dans ce tas. Ainsi que Feuille Blanche, peut-être. Mais je ne ressens rien de plus. Alors je me dis que je suis un monstre. Que c'est moi qui l'ai tué, puisque je ne suis pas capable de reconnaître qu'elle me manque. Ah, je ne comprends plus. Et toi tu es là, et tu ne bouges pas. Et j'ai l'impression que tu ne vis pas. Que tu te figes et que tu attends. Que tout se passe à l'intérieur. Et moi qui étale mes pensées devant toi. Je suis stupide. Mais je n'arrive pas à percer ta conscience, à percevoir la nature de tes pensées. Tu me méprises, tu me hais. Je le sais, parce que je te méprise et que je te hais."

Il avait raison. Noah avait pour habitude d’être seul. Il vivait avec lui-même, ayant pour seule compagnie valables la danse nuptiale des corvidés en face de son territoire. Mais jamais il n’avait voulu plus. Il vivait dans le présent, ne pensant ni au passé ni au futur. L’Œil du faucon se fichait bien de ce qu’il allait faire de sa journée. Il regardait la mort, vivait avec elle, se remémorant les cris des siens, de son amour pour les autres, décimé. De son tact, de ses batailles dans la jeunesse. De sa rivalité avec Bradigan, désormais au fond du trou, et ensuite de celle avec ce manchot d’âme du Phénix. Mais tout cela n’était qu’une ébauche pusillanime comparé à tout ce qu’il pensait. Tout était simpliste, et pourtant encrée de douleur. Croc Blanc était dos à lui, parlant soit disant à lui-même. Mais le mâle doré restait tout de même le spectateur ectoplasmique, sujet principal de ses paroles.

« - C’est bon, surtout tu me dis quand tu as fini. »

Il vit le félin stopper, puis d’une voix toute aussi désagréable, il poursuivit :

« - Comment je pourrais te haïr ? Je me fiches de toi. Autant de ce que tu penses des autres ou de moi. J’ai jamais eu besoin de personne pour quelconque commentaire à mon sujet, encore moins d‘un crétin hystérique. »

« Comme un crétin hystérique », «comme un crétin hystérique », « hystérique », « hystérique »… Dans le crâne de Croc Blanc résonnaient ces mots assourdissants… Il explosa d’un rire mauvais, qui sonnait faux, et… hystérique...
- Alors tu dis, hoqueta la bête noire, que tu te fiches de ce que les autres disent de toi ?
Le félin pencha la tête sur le côté et susurra entre ses crocs, méprisant ;
- Vraiment ? Tu ne veux pas que l’on ait peur de toi ? Je connais les gars de ton genre, l’opinion des autres compte plus que tout, je le sais. Tu voudrais être respecté, être craint. Tu voudrais que l’on tremble en entendant ton nom, que celui-ci soit interdit, que ton crucifix qui te salie plus qu’autre chose soit signe de mort et de terreur… je n’ai pas raison ?
Le vieux mâle grogna. Bien sûr qu’il avait raison. Croc Blanc avait toujours raison. Il ne voulait pas que le débile d’en face réponde, l’espèce de faux roi doré qui se prenait pour le maître absolu.
- Je vais te dire qui tu es vraiment, grinça la Bête noire, tu est un espèce de lâche dont le passé est jalonné de défaites, du moins pas des victoires dont tu rêvais, et de déceptions… Alors maintenant tu veux prouver. Prouver que toi aussi, tu es capable d’être quelqu’un… de bien, de mal ? on s’en fiche. Tu veux juste montrer que tu es plus fort et plus respectable… mais tu n’as plus rien à prouver, Noah… (Croc Blanc se pencha en avant et son ton devint doucereux, faussement compatissant) Plus rien… Parce qu’il n’y a plus personne, Noah… , murmura-t-il, tu es tout seul…

« Tout seul… » Croc Blanc aurait voulu que ces sons se prolongent éternellement. N’était-ce pas deux mots magnifiques ? Et surtout vrais… Ce Noah n’avait personne, il le disait lui-même : « J’ai jamais eu besoin de personne pour quelconque commentaire à mon sujet… » Des parents ? Morts, peut-être… Des frères et sœurs, une famille ? Oubliée, sûrement, ou assassinée. Cet instable était capable de tout. Une âme sœur ? Un « amour de jeunesse » ? Sûrement pas. Croc Blanc faillit éclater de rire. Des amis ? Oh, oh ! Est-ce que Noah connaissait le mot « ami »… « confident », du moins. La Bête Noire faillit lui demander, mais il ne voulait surtout pas que l’œil de Faucon se sente insulté, ben voyons…

En revanche, un terme que devait souvent employer ou penser Noah, c’était ‘Ennemi’. Le vieux mâle noir était sûr que celui-là, Goldy devait le connaître par cœur. En son fort intérieur, Croc Blanc écumait. Ah, il était beau, Goldy, il était fier, hein ? Avec son poil doré bien lustré, ses yeux dignes et son allure royale. La Bête Noire voulait le mordre, le déchirer, et arracher ses pensées à l’empereur, le défaire de ce rempart qui le coupait du monde, tel un oiseau en cage. Goldy faisait semblant. L’œil du faucon faisait semblant d’être ce qu’il n’était pas. Jamais il ne ressemblerait à l’image qu’il tentait de donner de lui ; intuitif, beau, fier, noble, indifférant, méprisant, supérieur…

Non, non, Noah ne serait jamais cela. Noah. Etait-ce son vrai nom ? L’avait-il gardé par nostalgie, ah ah ! Croc Blanc éclata d’un rire sardonique, croyant bien apercevoir Goldy le regarder bizarrement. Avait-il parlé pendant que Croc Blanc pensait ?

- Crétin, cracha le félin noir, retournant l’insulte à celui qui l’avait lancée quelques minutes plus tôt, tu ne seras toujours qu’un lâche encrassé par ton passé.
La Bête Noire dévisagea l’Œil de Faucon, jaugeant sa réaction. Mais rien ne paraissait sur ces traits impassibles. Rien ne paraitrait jamais sur ce visage de mort et de désolation, qui ne représentait que crime et haine. Croc Blanc grimaça. Il avait pitié de ce visage macabre cloîtré par sa douleur. Que pouvait-il y avoir, sinon la douleur, qui justifie tant de mépris ?
Croc Blanc connaissait ça. On lui avait retiré sa fille, il avait retiré des vies. Mais maintenant, il avait changé, était redevenu lui-même, il était lucide. Noah ne s’en sortirait pas lui. C’était évident, à le voir. Il était condamné.

Noah

Rapidement, Croc Blanc laissa échapper un rire jaune. Noah se contenta de le fixer de manière arrogante. Celui-ci commença à raconter alors son nouveau scénario.

«- Alors tu dis, hoqueta la bête noire, que tu te fiches de ce que les autres disent de toi ?»

C’est bien, il savait interpréter une phrase. Le mâle au pelage d’encre entrouvrit la gueule, dévoilant ses immenses maxillaires blafardes. Le Gothique ne bougea pas d’un poil, restant muet. L’autre paraissait courroucé. Tanpis pour lui. Le guerrier au pelage d’or se sentait absolument bien.

«- Vraiment ? Tu ne veux pas que l’on ait peur de toi ? Je connais les gars de ton genre, l’opinion des autres compte plus que tout, je le sais. Tu voudrais être respecté, être craint. Tu voudrais que l’on tremble en entendant ton nom, que celui-ci soit interdit, que ton crucifix qui te salie plus qu’autre chose soit signe de mort et de terreur… je n’ai pas raison ?»

Non. Il avait tort. Noah se fichait bien de la réputation qu’il avait. Capitaine de son destin, il ne supportait pas les préjugés. Et l’autre IDIOT là, il se prenait pour qui ? Il était psy ? Non, alors il se la bouclait.

«- Je vais te dire qui tu es vraiment, grinça la Bête noire, tu est un espèce de lâche dont le passé est jalonné de défaites, du moins pas des victoires dont tu rêvais, et de déceptions… Alors maintenant tu veux prouver. Prouver que toi aussi, tu es capable d’être quelqu’un… de bien, de mal ? on s’en fiche. Tu veux juste montrer que tu es plus fort et plus respectable… mais tu n’as plus rien à prouver, Noah… (Croc Blanc se pencha en avant et son ton devint doucereux, faussement compatissant) Plus rien… Parce qu’il n’y a plus personne, Noah… , murmura-t-il, tu es tout seul…»

Pitoyable. Franchement, Croc Blanc n’était pas le félin ayant le plus de tact. Pour être franc, il l’était, mais ses pensées ne valait pas un clou. L’Oeil du Faucon fixa à nouveau le félin, le mépris ruisselant dans son regard aquilin. Noah aimait la solitude, mais il n’était pas à l’écart du monde. Certes, il était seul dans sa manière d’être. Mais au moins, il connaissait tout les recoins de la forêt. Tandis que Ducon, lui il était quoi ? Rien. Et il faisait quoi de sa vie ? Rien non plus. Jolie Tableau. Croc Blanc s’adressait à lui même sans s’en rendre compte.

- Crétin, cracha le félin noir, retournant l’insulte à celui qui l’avait lancée quelques minutes plus tôt, tu ne seras toujours qu’un lâche encrassé par ton passé.

Son passé ? Il faisait parti de sa vie. Mais Noah préférait de loin son futur. Bien qu’il le voyait seul, il savait très bien ce qu’il allait faire du reste de sa vie. Mais face à l’imbécilité de son compagnon de conversation, «Goldy» ne put s’empêcher de faire un large rictus. Puis, il éclata de rire joyeusement, avant de souffler d’une voix à la fois allègre et ironique :

«-Haha ! Tu me fais rire. Tu crois que tu m’intimide? C’est absolument pitoyable. Franchement, je vis comme je veux. Et je sais ce que je compte faire dans un futur proche : rejoindre un clan et monter au sommet. Alors s’il te plait évite tes commentaires à la IDIOT, ça devient lassant.»

Malgré ses paroles tranchantes, Noah rigolait au éclats. Décidément, la médiocrité féline l'impressionnera toujours.

(euh, comment on va faire, là, pour devenir amis, du moins complices? O.O)

[Il rigole, c'est un bon début xDD]

(je sais pas quoi répondre, aide moi x3 )

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