Sentiments naissants (Libre)

Elle ondulait, joyeuse. Ses fines courbes régulières fredonnaient paisiblement sous les rayons pâles d'un Soleil naissant. Elle renvoyait aussi les éclats de ce miel fragile, provoquant une miriade d'étincelles chatoyantes. Elle dansait, joyeuse. L' Hiver ne l'avait pas encore abbatue. Elle tenait sous le froid, courageuse dans son lit de galets, soigneusement polis par les remous. La rivière animait ses abords d'une ambiance festoyante. La féline à l'allure, d'habitude si élancée, était étendue sur la berge. On voyait dans ses yeux que Nuage de Soie était perdue dans ses pensées. Joyeuses. Obscures plutôt. Elle n'était pas de bonne humeur. La chatte au regard bicolore observait le cours d'eau, qui semblait si occupé d'atteindre son but, tant il avait l'air pressé. Mais lui ne paraissait pas ennuyé, ni malheureux, en tout cas. La féline blanche maugréa, puis chassa ses mauvaises pensées d'un revers de queue agacé. Depuis quelques, et pourtant si simple mots, des phrases se bousculaient dans sa tête, plus rapides que les pensées aimables. Et, depuis, elle était persuadée d'appréhender pour rien. Cependant, impossible de chasser ça de sa tête. La perle rare obstruait sans cesse ses réflexions. Elle miaula d'un air fatigué, se redressa fièrement sur ses pattes, et s'étendit paresseusement. Elle plongea son regard dans la rivière. Depuis quelques temps, elle avait pris l'habitude de venir à cet endroit, observer les doux remous, perdue dans ses pensées. Elle entreprit de faire sa toilette. Lustrer son poil soyeux était une de ses occupations principales, pour ainsi dire. Nuage de Soie détestait que son pelage perde de la vivacité, et devienne terne. Elle tourna la tête en direction des bosquets; petit à petit, la faim s'installait dans son ventre. Elle décida d'aller s'atrapper quelque chose, afin de se le mettre sous les crocs, dès qu'elle aurait terminé sa toilette. La jeune chatte couleur de neige ne put entammer cette action. Le craquement de brindilles dans les buissons environnants la mit furtivement sur ses gardes : elle était ici en territoire libre, ce qui signifiait qu'un ennemi pouvait faire son apparition à chaque instant.

(Quelqu'un pourrait-il répondre ? Merci)

La journée était jusqu'à maintenant calme. Pas dans l'esprit de Nuage de Soie. Ah ça...elle n'était vraiment pas de bonne humeur ! Quel en fut l'effet lorsque que la féline blanche sentit la présence d'un autre chat. Il sentait un peu le mulot, proie qu'il avait certainement capturée durant sa marche et enterré quelque part sous la poudreuse. Un sentiment de peur anima soudain le regard bicolore de la jeune chatte blanche. Et si c'était un guerrier d'un clan ennemi ? Si il était expérimenté ? Si il était de mauvaise humeur, comme elle ? Dans ce cas-là...Il ne ferait qu'un coup de griffe de la féline au pelage soyeux...Et personne ne viendrait à son secours ici ! Elle paniqua de plus belle. Nuage de Soie reprit soudain ses esprits. Elle ne devait pas ainsi s'affoler. L'autre chat n'était peut être pas un danger. Elle tourna la tête vers le lieu en question et hérissa son poil adoptant une posture mal acueuillante.

- QUI VA LA ?! Feula-t-elle méchamment.

Oups ! Elle avait réellement exagéré...Une jolie féline entièrement grise, aux yeux d'un vert reflétant les paysages de printemps s'avançait dans sa direction. Mais oui ! C'était Poitrail Gris, une guerrière du clan du Vent ! Elle n'était certainement pas une ennemie. Nuage de Soie maudit son mauvais tempéramment des derniers jours, et de cette rencontre. Elle se redressa, penaude, et baissa légèrement ses oreilles duveteuses. La chatte blanche déclara :

-Oh ! Euh..B..Bonjour ! Je suis vraiment désolée, je ne voulais paraître si méchante...Veuillez escuser ma conduite mal avisée...

Elle plongea son regard coloré dans les yeux de Poitrail Gris. La rivière tinta encore un instant, et une légère brise souffla lentement entre les feuilles. Tiens...Le vent se lèverait peut être, finalement. Dommage.

(Désolée pour ce rp assez court...manque d'inspiration ^^)

Poitrail Gris détailla l'apprentie du regard. Elle lui disait quelque chose. Oui, elle l'avait déjà vu au camp. Son nom lui échapait. Le pelage blanc immaculé se confondait presque avec la neige. Il était soyeux et semblait doux au touché. Soudain, le prénom de la jeune chatte lui revint. Elle s'appellait Nuage de Soie. Quand celle-ci de retourna en sa direction, dans ses yeux brillaient une étincelle de peur. L'odeur aussi se faisait sentir. L'apprentie semblait perdre tous ses moyens, de paniquer. Puis, elle se reprit. A présent, son pelage avait doublé de volume dans ses yeux brillait une lueure nouvelle : la colère.
- QUI VA LA ?! Feula Nuage de Soie.
Mais quand elle apperçut Poitrail Gris, son attitude changeait entièrement. Elle se redressa et baissa les oreilles. D'un coup, elle semblit bien plus génée que quelques instants plus tôt. Elle miaula alors :
- Oh ! Euh..B..Bonjour ! Je suis vraiment désolée, je ne voulais paraître si méchante...Veuillez escuser ma conduite mal avisée...
Poitrail Gris agita les oreilles en signe d'amusement et sourit. Puis elle miaula d'une voix douce :
- Ce n'est rien ! C'est normal que tu es mal réagit, tu ne pouvais pas savoir que je n'étais pas ennemie. Nous sommes sur les terres libres, après tout.
Oui, cela, elle venait juste de le remarquer. Comment avait-elle fait pour ne le pas remarquer avant ? La guerrière devait surement rêver, à ce moment là... dailleurs, que faisait Nuage de Soie ici ? Peut-être était-elle en train de chasser et qu'elle s'était perdue... Non, en général les apprentis chassait avec leur mentor.... Poitrail Gris n'osa pas demander...

(Bas, tu as vu le mien ?)

La guerrière grise remua un instant ses oreilles. Apparemment, le comportement agité de Nuage de Soie l'avait amusé. Enfin, elle miaula. Sa voix était douce, claire. On sentait dans son timbre qu'elle avait déjà de l'expérience. Cette féline semblait gentille.

- Ce n'est rien ! C'est normal que tu es mal réagit, tu ne pouvais pas savoir que je n'étais pas ennemie. Nous sommes sur les terres libres, après tout.

Sur les terres libres...Ah ! Oui c'est vrai...Aïe. La jeune chatte blanche lança un regard empli d'appréhension sur les alentours, et baissa piteusement la tête. Mince...Elle n'avait pas vraiment le droit d'être ici, et volontairement en plus ! Elle était encore une apprentie, et n'avait pas beaucoup d'expérience. Elle leva son regard bicolore vers celui de Poitrail Gris. Il avait l'air songeur, et quelques questions le voilaient. Il était sans nul doute logique qu'elle se pose des questions sur sa présence ici, près du cours d'eau, en territoire libre. Nuage de Soie posa une patte incertaine devant elle. Aïe, une fois de plus ! Manque de chance, une branche d'épineux égarée avait décidé de passer la fin de ses jours sur la poudreuse. Les quelques petites épines pénétrèrent la chair tendre de ses coussinets. La féline immaculée poussa un petit gémissement en retirant sa fine patte. Des taches pourpres maculèrent le sol blanc et frais. Quelle maladroite ! Depuis quelques temps, elle agissait idiotement et inutilement, surtout. Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle avait posé son coussinet sur cette branche volontairement !!! Elle réprima un petit miaulement désespéré. La chatte soyeuse agita ses oreilles, extrèmement agacée. Mais pourquoi agissait-elle ainsi ? Pourquoi était-elle si pertubée ? Tant de questions...Elle passa quelques coups de langue sur sa blessure, ignorant soudainement la guerrière en face d'elle. La jeune féline se rappela soudain de sa présence. Que devait penser Poitrail Gris de sa conduite ? La guerrière devait évidemment la trouver totalement ravagée. Il y avait de quoi...Tout à coup, elle profita de l'occasion pour questionner la chatte expérimentée. Elle brisa ainsi cet évènement désoeuvrant :

- Euh...excuse-moi, Poitrail Gris, hasarda-t-elle, connaitrais-tu un guerrier dans le clan du Vent ? Enfin je veux dire,...

Elle ne termina pas sa phrase. Non. Elle ne savait complètement pas comment s'expliquer. Des renseignements ? Elle n'en avait pas, tout simplement !

- Mince...En fait, voilà : j'ai intégré le clan du Vent dans le but de devenir une bonne guerrière. Mais il y a une autre raison. Je voudrais aussi retrouver mon frère. Quand j'étais chaton, ma mère m'en a quelquefois parlé. Je n'ai aucun renseignement sur lui, aucune description ! S'il te plait aide moi ! Je ne sais même pas si il appartient réellement au clan du Vent. Peut être connais-tu quelqu'un dont la description de sa mère est la suivante : elle avait les yeux bleus, son pelage était blanc parsemé de taches dorées, rousses et noires; elle était assez robuste. Je ne sais pas si cette description te dis quelque chose...Mais on ne sait jamais..!

Nuage de Soie lança un regard vers Poitrail Gris. Elle était désespérée, elle en avait plus qu'assez de chercher en vain.

Poitrail Gris sembla chercher au plus profond de ses pensées. A l'évidence, elle ne la connaissait pas. Cela me parut logique. C'était trop peu pour trouver une piste. La chatte grise déclara :

- Non, je suis désoler, ça ne me dit rien...

Ces mots ne me surprennent pas. Depuis le tout début, c'est comme ça. Je lève ma fine tête vers le ciel. Il est gris, nuancé d'un blanc. Il a l'air d'avoir peur. Je ne sais pas pourquoi je pense à toutes ces choses. Je crois que je me sens seule, plus seule que jamais dans le clan. C'est ça. Après un petit moment de réflexion, je la regarde amicalement et lui dit :

- Ce n'est rien, Poitrail Gris. Je ne peux pas te blâmer parceque tu ne le connais pas. Je te remercie quand même.

J'ai envie de partir. Je me sens mal. Mais quelque chose me pousse à rester ici, debout, et à regarder dans le vide. Pendant un instant de pure paranoïa, je jette un oeil vers le sol recouvert de poudreuse; non, il n'y a rien, aucune patte ne me retient. De quoi ai-je peur ? Qu'est ce qui me pousse à éprouver fortement de la haine, de la colère ? Je ne sais pas...Si. En fait, je crois que je suis jalouse. Le chant de la rivière se change en plainte sourde à mes oreilles qui refusent d'écouter la vérité. Elles refusent d'entendre la joie des êtres et des choses. Mes yeux se dirigent volontairement au contraire de ce que je souhaite apercevoir. Ils veulent volontairement me montrer ce qu'est la vie réelle. Je n'apprécie pas ce geste. Ma pensée ne cherche que les mauvais songes. Elle ne me fait penser qu'aux choses que je ne veux pas. J'ai l'impression de ne plus être. J'ai l'impression qu'une entité prend doucement place chez moi. Pourquoi ?

- POURQUOI ?!

Inconsciemment, j'ai hurlé. Une fois de plus je ne voulais pas. C'est vrai. La nuit, j'ai des visions. Et pourtant je n'ai jamais vu ces actes. Ma pensée veut me montrer la vérité. Et moi je refuse de lui faire face. Les quelques secondes qui séparèrent ma réaction de celle de Poitrail Gris me parurent quelques heures. Je ne sais pas si moi, je trouverai la perle rare. J'ai la sensation d'être souvent ignorée. Et cette mauvaise entité me pousse à éprouver sans cesse de la haine envers tous. Même ceux qui n'ont rien fait, qui ne sont pas coupables. Et cette question me tourmente toujours : *Pourquoi ?*
Je ne pense pas que quelqu'un saura y répondre.

Je crois qu'elle est réellement gentille. Si tous étaient comme ça. Poitrail gris veut me réconforter, je pense, elle me comprend un peu. Elle s'est approchée de moi et m'a amicalement donné un petit coup de langue sur l'oreille. Elle a sourit, aussi. La féline grise m'a ensuite dit :

- Si un jour je vois un chat qui lui ressemblae, je te promet que je te le dirais.

J'ai vraiment apprécié ces mots. Il y a donc des chats qui veulent bien m'aider, je ne le savais pas. En fait, je crois que je ne sais pas beaucoup de choses. Quand je suis arrivée ici, au clan du Vent, je ne savais quasiment rien. Des parts de mon passé s'étaient brisées, je crois. Elle se sont surement éparpillées dans différents endroits, là où je ne pourrais pas les retrouver. C'est fait exprès. J'en suis sure. Ensuite, je ne sais toujours pas pourquoi maman m'a abandonnée. Je baisse piteusement mes oreilles soyeuses. Je trouve ça vraiment lâche de sa part. Et cette pensée revient. Inconsciemment, j'en veux encore à tout le monde, même à ma mère. Et pourtant, je suis persuadée qu'elle ait commis cet acte dans le dessein de me sauver. En fait, je crois qu'au fond de moi, j'ai toujours été privée d'un amour maternel. Fraternel, aussi.

*Grand frère*

Si il savait que j'existais, et que je viendrais aussi ici, alors il aurait pu m'attendre, il aurait pu m'aider !!! L'autre hypothèse est qu'il ne connait pas mon existence. C'est plus que déplorable.
J'ai de nouveau la facheuse impression de tourner en rond. Je ne vois pas ce que je veux regarder. Je veux me changer les idées, et chasse les ténèbres qui blessent mon coeur. Alors, je lève un regard rassuré vers Poitrail Gris. Je pense qu'une petite partie de chasse sera des plus agréables; pour le clan, et pour nous. Je lui propose alors cette idée qui me réjouit :

- Merci, Poitrail Gris, vraiment. Que dirais-tu d'aller chasser pour le clan ?

Je la regarde amicalement, et je lui souris. Une dernière fois, j'envoie des pensées meutrières vers les doutes qui m'assaillent.

*On ne court pas après les chimères, c'est vrai.*

Poitrail Gris effectua une magnifique démonstration de chasse, qui s'avéra fructueuse, dans son dessein. Les gouttes de sang du mulot maculèrent la couche de poudreuse. La chatte grise enterra le petit rongeur sous la neige, comme le faisait les chasseurs à leur habitude. Elle tourna ensuite sa tête vers moi. Elle se demandait surement si j'avais repéré une proie dans les environs, pendant qu'elle était occupée à atrapper la sienne. Et, justement, j'en avait apperçue une. C'était une grive amaigrie par la famine, elle était, perchée sur une branche plutôt basse d'un chêne. Ce petit volatile ne se souciait certainement pas de ce qu'il allait lui arriver dans les quelques temps suivants. Avec précaution, je ma faufila jusqu'au pied du chêne, prenant bien le soin de ne pas me faire repérer par ma proie. En dehors de son champ de vision, j'escalada rapidement le large tronc du vieil arbre gelée et sauta enfin sur la grive, plongeant mes crocs dans sa tendre chair qui laissa s'échapper une fine rivière pourpre, maculant à nouveau la neige. En un bond soupple, j'atteignit le sol. Là, je recouvrit la maigre proie de poudreuse. L'angoisse me prenait. Elle formait une boule amère au creux de mon ventre, remontait jusque dans ma gorge qui semblait se resserer un peu plus à chaque seconde affolante. Mon coeur, d'abord assez calme, se vit emporté par une symphonie hurlante, et chaque battement se rapprochait un peu plus du précédent. Le mobile de mon appeurante activité n'était autre que le sang. Mais pas n'importe lequel. Le liquide pourpre qui a coulé dans mes mâchoires avait un goût différent de celui que j'apprécie. Il m'a fait prendre conscience d'une chose terrible. J'aimerais tant la cacher, être comme les autres ! Je ne peux pas. Sans cesse, toujours, quelque chose me le rappelle. Je ne peux plus le nier, le fuir. De nouveau, j'ai peur. Je voudrais que ce ne soit qu'un mauvais cauchemar, et pourtant, c'est réel, c'est bien la vérité.
Si j'angoisse tellement, c'est parceque le sang, le seul que j'aime, n'est autre que celui de mon espèce. Le sang de félin. Le mien. Celui de poitrail Gris. Celui des chats du clan, des autres, aussi. Cette envie me terrifie, plus que je ne l'avais imaginée.
J'ai peur. Je dois trembler de partout, mais je ne peux pas faire autrement.

(Désolée RP assez court ^^)

Poitrail Gris s'approcha de nouveau de mon petit corps frémissant. Elle me donna quelques petits coups de langue réconfortants.

- Calme-toi, ça va aller... Souffla-t-elle.

Le regard qu'elle posa sur moi était plein de questions, de soupçons. Il y avait de quoi...Même moi je ne comprennais pas grand chose à ces affolants changements d'humeur. Mon regard bicolore se dirigea instinctivement vers le sol. Là trônaient en maîtres les tâches sanglantes. Elles occupaient tout l'espace de mes pensées déjà plus que troublées. Les gouttes pourpres vidraient devant mes yeux, perles de la vie, que je venais d'arracher à ce gibier, perles indispensables..La vie. Je me souviens. Je l'air arrachée aussi, autrefois. Deux gouttes salées glissèrent sous mes pupilles, jusqu'à venir s'écraser sur mes fines moustaches, qui tremblèrent sous le faible impact. J'ai levé un regard catastrophé vers Poitrail Gris. Tort. J'ai vraiment tort de l'inquiéter comme ça. Je voudrais qu'elle ne soit pas là, avec moi. C'est si peu de choses, et pourtant j'ai l'impression que son réconfort se change en haine, en cruauté à travers moi. Je ne veux pas rester ici. Cette pensée fuyante, ça fait au moins la cinquième fois qu'elle me vient à l'esprit. Partir, partir...Mais pourquoi partir ?! Je n'en sais rien. J'ai l'impression que mon corps est séparé en un dilemme. Deux choix s'offrent à moi. Le premier, partir et vivre recluse, ne plus jamais connaître; le second, rester et voir pour toujours le sang de ceux que j'aime couler. Ce requiem rempli de tristesse ne cesse de chanter en moi. Tantôt calme, tantôt bruyant, je sais qu'il ne partira pas si simplement. Il rejète le réconfort, la bonne humeur, toutes mes joies de vivre, la clarté, l'amour. Il change tout ceci en une haine innimaginable. Est ce que je vais m'en sortir ?

- Qu'est-ce qu'il a, qu'est-ce qui ce passe ?

Ses paroles m'ont fait sursauter. Inévitablement, la guerrière grise voulait savoir la raison de mon soudain affolement. C'était normal, tout à fait. J'ouvris mes mâchoires une première fois, mais aucun son n'en sorti. Je n'osais pas lui dire. Je venais de retrouver un morceau de mon passé oublié, brisé. Je crois que j'aurais voulu ne jamais savoir, jamais. Car ce qui était arrivé cette nuit sans lune, plongé dans une entière obscurité, était la chose la plus terrible à mes yeux. Celui que j'ai si longtemps cherché, tout cela, c'était et ça a toujours été en vain, car il n'est plus. De mes propres griffes.

- Poitrail..Gris...Je crois que...Je ne me sens pas bien..Pas bien du tout. Grand frère...Ce n'est pas ici que je le retrouverais...J'en suis sure, maintenant.

*Flashback*

- Petit Cauchemar ! Viens voir ! Grand frèèèèèère !!!

Je criais, j'appelais mon frère. Au bout de quelques appels, j'ai vu un chaton noir d'ébène au yeux d'un jaune vif arriver au trot.

- Encore ? Qu'est ce qu'il y a, Boule de Soie ? m'appostrophe-t-il

- J'ai atrappé un petit oiseau, regarde, regarde !

Il a l'air assez indifférent. Son comportement m'énerve vraiment. J'ai envie de lui planter mes petites griffes dans sa patte tellement ça m'insupporte. Il parle quand même, mais j'ai senti qu'il n'est pas totalement sérieux.

- C'est bien, tu sais.

Il avait cette voix, la même que d'habitude, avec un air ignorant. J'étais sure qu'il s'en fichait de mes activités. Pourquoi Petit Cauchemar était-il comme ça ? Pourquoi réagissait-il méchamment, sans amour fraternel ?! Il ne m'a jamais aimée, j'en suis certaine ! Je l'ai longuement regardé. Mère aussi a ses préférences, et c'est encore pour lui que tout se passe pour le mieux. Je sais que cette pensée est cruelle et égoïste mais parfois, j'aimerais qu'il n'existe pas.

- Qu'est ce qu'il y a, pourquoi tu me dévisages comme ça ?

Comme toujours, il ne me parle même pas gentiment. Je ne sais pas pourquoi il réagit comme ça, et même si c'est son caractère, je voudrais qu'il fasse un petit effort pour être aimable ! Il n'y a que moi qui en fait. Le pire, c'est qu'ils ne sont même pas récompensés, et ça m'énerve.

- Euh...Rien, rien ! Je me demandais juste si tu voulais venir avec moi à la traverse dure ! Aller ! S'il te plait ! Maman n'en saura rien de toute façon !

Je connais à peu près le caractère de mon fraternel. Il va dire oui, j'en suis sure. Il a le même comportement désobéissant que maman, c'est dans les gênes. Une petite réflexion se lit dans ses yeux, puis il déclare avec son air grognon de toujours :

- Bon, bon, d'accord Boule de Soie ! Mais on se dépêche alors !

Voilà, j'ai gagné. Quelques minutes plus tard, je gambadais joyeusement entre les bosquets de feuillus et de connifères, tous parsemés de buissons épineux. En même temps, je grignotais le petit oiseau. Avec son air bougon, comme la plupart du temps, Petit Cauchemar me suivait en trottinant. J'aimais beaucoup son pelage noir de jais qui étincellait fréquemment sous le soleil d'été. De plus, il se fondait parfaitement dans la nuit, et ses magnifiques yeux jaunes perçaient l'obscurité. Il était le parfait portrait de notre père; tandis que moi, j'étais accompagnée d'un blanc immaculé, aussi clair et pur que la neige. Mes yeux étaient différents l'un de l'autre, un vert-jaune, et l'autre bleu-gris. J'étais tellement occupée à penser que je ne me suis pas rendue compte que nous étions arrivés à la traverse dure. Je me suis tapie dans l'herbe sèche et brisée du bord, aux côtés de mon frère.

- Alors...Moi je dis que le gros monstre d'après sera blanc !

- ...Je dis noir ! me répont-il

Un certain temps est passé, quand soudain, j'ai aperçu un chaton couleur écaille de l'autre côté de la route. Chose étrange, il m'appelait ! Sans réfléchir, je m'avance sur la grande traverse. Mes coussinets se plient sous la douleur du sol dur chauffé par le soleil. Je n'ai pas entendu le gros monstre arriver. Il était noir, immaculé. Son rugissement m'a tant terrifiée que mes muscles refusèrent de bouger. J'ai soudainement reçu un grand choc, et je suis tombée dans le bas-côté, plus affolée que jamais. La gros monstre a continué sa route. Je n'avais pratiquement aucune égratinure, ni un membre endolori. Au milieu de la traverse, il n'y avait qu'un corps gisant. Noir de jais.

- PETIT CAUCHEMAR !!!

J'ai hurlé si fort. L'autre chaton était parti, il avait du prendre peur. Je me rue vers mon grand frère. Par chance, le grand chaton était vivant. Sa respiration était néhanmoins sacadée, et une substance pourpre perlait doucement, mais surement, sur le sol dur et bouillant. Du sang. Le regard appeuré, je l'air lentement trainé vers le côté de la grande route.

*C'est ma faute..ma faute...MA FAUTE !!!*

- Grand frère ! Ne meurs pas, pitié !! Je suis désolé, tout est ma faute !!!

Je ne me serais jamais attendu à ces mots. Il a déclaré calmement, avec un petit rire :

- I..Il était noir, Boule de Soie..Je..J'ai gagné..

Des larmes perlèrent instinctivement sous mes yeux. Non ! Il était méchant et mal attentionné, mais c'était mon frère ! Je l'aime ! Petit Cauchemar, non ! La grande boule dorée se couchait lentement à l'horizon, colorant le ciel de ses nuances rougeâtres et orangées. La nuit tombait. Une nuit sans lune, la plus horrible que j'ai vécue. Je restais là, à ses côtés, n'osant plus bouger. Mon frère m'avait sauvé la vie, et il agonisait sous mes yeux bouffis par les pleurs. Je léchait sa plaie. Je n'aurais jamais du. Son sang dans mes mâchoires prenait un gout désiré, un gout que j'ai toujours aimé...C'est là que cette substance a réveillée en moi l'entité endormie. L'entité du mal qui a toujours subsisté dans mes pensées. J'ai découvert mes griffes par cette affreuse nuit sans lune, où les ténères régaient en maître, et d'un coup de patte, j'ai tranché le lien qui tenait Petit Cauchemar à la vie.

*Fin du Flashback*

Jamais je n'y aurais cru. J'ai fondu en larmes devant Poitrail Gris, et je me suis écroulée dans la poudreuse. Cette nuit fut un véritable cauchemar.

- Je...Je l'ai...tué, Poitrail Gris. Alors qu'il m'avait sauvée.

Poitrail Gris
La véritée est la chose la plus difficile à accepter



Nuage de Soie mit du temps à répondre. C'était si terrible que ça ? Apparement, oui. Elle pleurait. L'apprentie ouvrit la bouche une première fois mais aucun son de sortis. Poitrail Gris lui onna un autre petit coup de langue.
- Poitrail..Gris...Je crois que...Je ne me sens pas bien..Pas bien du tout. Grand frère...Ce n'est pas ici que je le retrouverais...J'en suis sure, maintenant.
Ca se voyait qu'elle n'était pas bien. Si elle ne trouverait pas son frère ici, alors où ? Soie n'avait pas tout dit la guerrière. Oui, elle en était sûr. La chatte grise s'apprêtait à le lui faire remarquer quand elle remarqua autre chose. Nuage de Soie n'était plus avec elle. Son corps trembotant était bien là, lui, juste devant elle. Mais son esprit était ailleurs. Ca aussi, Poitrail Gris le voyait bien. Cela durait plutôt longtemps. L'apprentie ne bougeait plus. Elle semblait tétanisée. Puis, elle tourna la tête vers la guerrière grise. Elle fundut en larme juste devant les yeux de Poitrail Gris et s'est écrouler dans la neige poudreuse.
- Je...Je l'ai...tué, Poitrail Gris. Alors qu'il m'avait sauvée.
Quoi ? La chatte n'en croyait pas ses oreilles. Elle l'avait....tué ? Alors qu'il lui avait sauvé la vie ? Non, ce n'était pas possible, ce n'était pas vrai... Pourtant si. Poitrail Gris n'aurait jamais cru ça de la jeune apprentie. Elle avait l'air si douce, si gentille, si rêveuse.... Elle comprit alors son air tétanisé. Elle comprenait ses larmes. Nuage de Soie avait cherché son grand frère pendant si longtemps pour découvrire finalement qu'elle l'avait tué.... Ca devait être un véritable choc. Et si l'apprentie voulait à présent....mourir ? Mourir pour le réjoindre , Non, même par ce meurtre elle méritait de vivre. Mais d'abore, Poitrail Gris aurait bien aimé savoir ce qui c'était passé. Elle comprenait que Nuage de Soie refuse d'en parler, encore une fois.
- Raconte-moi. Ca ira mieux, après.


(C'est mini, désoler)

Je n'ai qu'une parole.
Tu peux compter sur moi.



Nuage de Soie hésitait. Normal. Cettte histoire devait être un poids sur le coeur. Un poids terriblement lourd. Mais raconter, cela ne l'allègerait pas le coeur ?
-Je suis un monstre, rien d'autre. Souffla l'apprentie
Poitrail Gris secoua la tête en silence. Mais le jeune chatte ne put le voire. Elle n'osait pas regarder la guerrière. Elle regardait par terre. Elle avait honte. Honte de ce qu'elle était. Où plutôt honte de ce qu'elle pensait être. Nuage de Soie n'était pas un monstre. Loin de là.
- Poitrail Gris. Ne dis rien. Je vais tout te raconter, alors ne m'interromps pas. S'il te plait.
La chatte grise hocha la tête mais ne dit rien. Non, elle ne la couperait pas. L'apprentie était à bout, alors Poitrail Gris ne la forcerait pas à repondre à d'autre question. Soie s'assit dans la neige poudreuse et commença son récit.
- Petit Cauchemar; je me souviens de lui, maintenant, mon frère. Il était grand, couleur d'ébène et deux perles jaunes brillaient constamment sur son visage aux traits fins, mais endurcis. Je me souviens de ce jour, ou plutôt de cette nuit, comme si c'était hier. Je ne l'appréciais pas particulièrement. Il avait toujours un air supérieur avec moi, un air de chef...Il était comme le favori de maman, aussi. Chaque jour, il m'agaçait un peu plus. Son point faible était certainement la désobéissance, car c'est ce qui l'a mené à sa perte, en quelque sorte. Mais ce fut en majorité de ma faute.
Sa voix était grave. Nuage de Soie avait des remorts, son visage était rempli de désespoir. Elle pleurait, encore et encore. Toujours. Quand Poitrail Gris entendit ces quelques phrases, cela lui rappella elle, étant petite. En effet, quant elle était plus jeune, la guerrière ressemblait un peu à Petit Cauchemar. Elle était plutôt désobéissante et agaçante. La chatte grise jetta u n regard encourageant à la novice. Qu'elle continut.
- Ce jour, nous avions encore fait une petite escapade. Nous nous dirigions vers une grande traverse grise et solide. On voyait souvent de gros monstres brillants passer ici. On s'amusait à deviner la couleur qu'allait avoir le suivant, à chaque fois. Le perdant était forcé de trouver quelque chose à manger au vainqueur, mais c'était un des rares moments que je passais en compagnie de Petit Cauchemar, et ça m'amusait beaucoup. Comme souvent, on guettait l'arrivée des choses métalliques. J'avais dit comme couleur blanc, et mon frère noir. On attendait, et c'est là que j'ai vu un chaton de l'autre côté de la traverse. Il m'appelait, et je n'ai pas réfléchit. J'ai trottiné vers lui, et je n'ai pas entendu les cris de mon grand frère, couverts par un horrible vrombissement. J'ai ressenti un grand choc, et j'ai été projetée dans le bas-côté. Je n'étais pas blessée. C'est après que je me suis rendue compte que Petit Cauchemar m'avait sauvé la vie. Il m'avait poussée et avait reçu l'impact à ma place. Il devai avoir quelque côtes cassées, et une grosse entaille sur le flan. Je ne voulais pas avouer qu'il allait peut être mourir. Le chaton avait disparu, et j'ai tiré mon fraternel sur le bord du chemin. Je me rappelle que ses derniers mots furent : Il était noir, Boule de Soie. J'ai gagné. Je ne sais pas pourquoi ces mots ont fait perler de plus belle mes larmes. Le soleil tombait à l'horizon, et cette nuit obscure, sans lune a pris place. Une petite rivière de sang se formait en partant de mon frère. Il n'était pas mort, mais inconscient. Je léchais ses plaies, je n'aurais jamais dû le faire, jamais. Son sang a réveillé en moi un sentiment encore inconnu. Il a suscité en moi une soif de rage, de haine sanguinaire. C'est là que je l'ai supprimé.
Un silence de mort s'installa. Poitrail Gris poussa un soupire et murmura :
- Tu sais, je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose que tu l'ais tué.
La guerrière apperçut un regard ébahit venant de Nuage de Soie. La chatte grise se rattrapa :
- Enfin, c'est pas vraiment ce que je voulait dire... En te sauvant la vie, Petit Cauchemard fut blessé. A vrai dire, je ne pense pas qu'il aurait puis survivre. Cet accident était mortel. Il aurait serait mort de toute façon.
Poitrail Gris plongea son regard dans celui de l'apprentie.
- Le suprimé n'a fait qu'abrèger ses souffrances.
A vrai dire, il y aurait put avoir un moyen de sauver son frère. Mais cela aurait été hélàs impossible. Le seul moyen, cela aurait été de l'emmener voir un guerrisseur de l'un des clans. Il aurait su quoi faire et surement le sauver d'une mort certaine. Sauf qu'à cette époque, les clans étaient bien loin de là où se trouvait la famille de Nuage de Soie... Mais bon....Poitrail Gris se demandait à préent si la novice allait mieux. Elle espérait qu'elle se sentait plus légère. La chatte grise voulut d'abore confirmé quelque chose :
- Nuage de Soie, je te promet de ne raconter cette histoire à personne.

Au fond, il ne t'a jamais quitté




Nuage de Soie ne sembalit pas le croire. Où alors elle ne voulait pas le croire. C'était dur à accepter, c'était évident. Poitrail Gris avait vécu ça, elle aussi. A la mort de ses parents, elle n'y croyait pas. Avec son frère et sa soeur, il s'était juré de tuer Electricité Mortelle, celle qui avait suprimé leur mère. Chose qu'ils n'avaient toujours pas accomplient. De toutes façon, il était loin, maintenant, sur de nouveaux territoires. Nuage de Soie avait aussi achevé son frère, mais ce n'était pas la même chose. Le monstre avait fait tous le boulot. Petit Cauchemard serait mort, c'était évident. L'apprentie n'arrivait pas à le croire. C'étai la véritée. L'horrible et traitresse véritée. Quand la soeur de la guerrière avait quitté le Clan du Vent, ça aussi, elle n'arrivait pas à y croire, au début. Tous ça à cause d'une embrouille avec Tige de Lilas, son amie. Poitrail Gris, à l'époque Nuage Gris, avait attendue toute la uit le retour de Brise d'Eté. Jamais elle n'était revenue. Elle avait l'impression que la véritée était la chose la plus difficile à croire. Le regard confiant de la chatte grise se posa sur Nuage de Soie. elle était si jeune... Elle avait encore beaucoup de chose apprendre sur la vie. Enfin, un fin sourire s'étira sur le visage de la novice.

- Merci, Poitrail Gris, je ne saurais exprimer toute ma reconnaissance, vraiment. Je crois que tes mots m'ont aidée. Pas totalement, mais suffisament.

Poitrail Gris lui rendit son sourire. Elle était heureuse que Nuage de Soie est retrouvé le sourire. Avec le temps, cela passera. Enfin, la guerrière l'espérait. Pour elle ça c'était passer comme cela.

- Il sera toujours auprès de toi.

La chatte gris désigna son coeur du bout de la queue. La famille de Poitrail resterait toujours dans son coeur, comme Petit Cauchemard dans celui de l'apprentie.

- Pour qu'il y reste, il suffit de ne pas l'oublier. N'oublie jamis vos jeux, vos petites bagarres... Même s'il était parfois un peu aggacent, tu l'aimais plus que tout, non ? Lui aussi. C'est pour cela qu'il veille sur toi, depuis le Clan des Etoiles.

Poitrail Gris leva le museau et observa le ciel, en souriant. Les étoiles n'étaient pas encore là, mais leurs ancêtres, si. Elle ajouta, en un murmure :

- Il n'est plus là physiquement, c'est tout. Son esprit est toujours là

(Up ?
Désoler pour le DP...)

(Je suis vraiment désolée pour mon gros retard, je fais ce rp tout de suite. J'étais malade, et je pouvais vraiment pas venir sur le fow')


J'avais encore plus de mal à croire qu'il veille sur sa meurtrière, même si il m'avait autrefois appréciée. Une telle pensée me fut des plus innimaginables en cet instant de pure mélancolie. Lui, veiller sur moi...Je me sortis une nouvelle fois parmis tant d'autres de ma torpeur. Inutile de replonger dans ces oubliettes malfamées après tous ces efforts, ç'aurait été si vain..! Une chose sure, c'était qu je n'oublierais plus jamais nos jeux. Surtout cette chose absurde concernant ces effrayants monstres métalliques ! Certainement...Ce fut une marque trop importante dans mon passé. Le début d'une affolante vérité, surtout. La grande féline argentée leva le museau vers le ciel. Le ciel grissonant était encore immaculé. Bientôt, une couche obscure le recouvrirait, et les astres commenceraient à scintiller. Le clan des étoiles...

- Il n'est plus là physiquement, c'est tout. Son esprit est toujours là.

Une vague de réconfort m'envahit. Poitrail Gris faisait des efforts pour m'aider, et ça se voyait. J'appréciais ce geste. Son esprit, toujours là ? Oui, certainement. Cependant, je devais sans doute l'effrayer. Même si ça mort fut inévitable durant cette nuit immaculée, la chose qui mit fin à ses jours fut quand même mes propres griffes. La guerrière du clan du Vent se tenait en face de moi. La chose qu'elle ne savait pas, c'était quand même cette soif sanguinaire atroce. Peut être devrais-je lui dire ? Elle serait un peu moins dans l'ingorance, c'était toujours ça de fait...Mais, non. Ce sentiment, c'était une chose que je voulais garder pour moi. Je l'avais assez surprise comme ça.

- C'est vrai, Poitrail Gris, il est toujours là. Même si il flotte un peu dans l'ignorance. Bon...Je crois que ça va un peu mieux.

D'un air mal assuré, mes pattes me portèrent dans la direction du camp. Il fallait que je me repose. Aujourd'hui, le tourment avait régné en maître dans mon petit monde, et cette fameuse entité n'avait fait qu'aggraver la situation.

- On devrait rentrer au camp, et au passage, on pourrait récupérer quelques proies, non ?

J'affichai un air décidé. Inutile de l'inquiéter de plus belle. Rentrer au clan du Vent était certainement la meilleure chose à faire. Sans attendre sa réponse, je parti déjà vers l'oiseau que j'avais achevé. Je le pris dans mes mâchoires, et tourna mon regard bicolore vers la féline grise.

(Je suis en retard, à mon tour... )

Poitrail Gris
Pas n'importe quoi....




- C'est vrai, Poitrail Gris, il est toujours là. Même s'il flotte un peu dans l'ignorence. Bon... Je crois que ça va un peu mieux.

Et heureusement. Poitrail Gris se sentit soulagé en l'apprenant. Ce que ressenatait Nuage de Soie, elle le comprenait tellement bien. Même si elle n'avait tué aucun membre de sa famille, elle les avaient perdues. C'était pareille, ils n'étaient lus là, d'une façon où d'une autre. D'ailleurs en y pensant, elle en avait les larmes aux yeux. La guerrière baissa la tête pour que la novice ne voit pas les larmes perler aux coins de ses iris. Elle erma les yeux. Non, elle ne devait plus y penser, c'était du passé, elle ne pouvait plus rien n'y faire. Pourtant, elle n'arrivait pas à chasser cette pensée. cette pensée, cet épisode de sa vie. Pas n'importe quoi....

Flash Back



Nuage Gris entra précipitement dans la tanière du guerrisseur. Sa soeur gisait, inconscient, sur le sol. Près d'elle, il y avait son apprentie, Nuage de Lilas. L'apprentie au pelage gris s'apprcha de la guerrisseuse :

- Brise d'Eté !!!
La jeune chatte donna un coup de langue à sa soeur et se tourna vers Lilas.
- Qu'est-ce qui c'est passer ?

Nuage de Lilas n'eut pas le temps de répondre. Brise d'été se réveillait. elle ouvrit lentement les yeux.

- De quoi parlez-vous ? Où suis-je ?

Elle se leva et se dirigea vers l'entré de la tanière, avant de retomber lourdement sur le sol. Son apprentie accourue vers elle. Les larmes aux yeux, elle demanda :
- Réponds a mes questions ! Comment t'appelles-tu ? Qui-suis-je ? Que fais-tu ici ? Et où es-tu ?

Nuage Gris oberva la scène sans un mot. elle s'approcha à son tour. Puis elle souffla à sa soeur :
- Brise d'été... Brie d'été, c'est ton nom...

La novice arrivait à peine à parler. Qu'est-ce qui c'était passé ? pourquoi Brise était dans cet état ? Elle ne put poser ses questions à Lilas. Ses mots se bloquait dans sa gorge. Sa vue se brouilla, à cause des larmes. De longues minutes s'écoulèrent. Eté ne bougeait toujours pas. Les deux apprenties pleuraient en silence. puis, soudain, la guerrisseuse ouvrit les yeux :
- Je suis là...
Nuage Gris fut soulagé. Elle sourit à sa soeur. Nuage de Lilas lui apporta des clous de girofles. Mais, à ce moment-là, un chat noir et blanc entra dans la tanière. Il salua l'apprentie guerrisseuse, puis Brise d'Eté, comme s'il les connaissait. Lilas eut un hoquet de surprise.
- Enzo! T'es taré de venir ici, DANS le camp !
Nuage Gris les regarda avec de gros yeux.
- Nuage Gris, voici Enzo.Commença Nuage de Lilas. Mon amoureux et le père des petits habitants de mon ventre. Mais, chutt ! C'est un secret !
La novice au pelage gris les regarda se caline, sidéré. QUOI ? Nuage de Lilas était mouruese de ce solitaire, et elle attendait des petits ?! Mais les guerrisseuses n'avaient pas le droit ! D'ailleurs, Brise d'Eté sembalit furieuse. Elle se leva, dévisagea Enzo et cracha :
- Tu, tu... TU ME DÉGOUTES !
Sur ce, elle sortit de la tanière, traversa le camp en courant et s'enffonça dans la forêt. Enzo la suivit, et les deux apprenties restèrent là, sans vraiment bien comprendre ce qu'il se passait. Puis, à leur tour, elles s'engagèrent à leur suite.
Quand elles arrivèrent là où se trouvaient Enzo et Brise d'Eté, la guerrisseuse était sur les terres sur Clan du Tonnerre. Elle se tourna vers eux et lança :
- Adieu...
Nuage Gris avait la tête qui tournait, elle avait un mal de crâne épouventable. Elle avait mal au coeur, aussi. Brise d'Eté, non ! ce fu la dernière fois qu'elle vit son pelage roux à travers les arbres.

Fin du Flash Back

Poitrail Gris respira un grand coup. Ca alalit mieux maintenant. Elle sourit à Nuage de soie, comme si de rien n'était. La femelle ignora ses joues humides par les larmes. Elle se dirigea vers la proie qu'elle avait attrapé et la saisit entre ses machoires. Les deux hattes avnçèrent côte à côté entre les arbres. Bientôt le camp serait en vu. En arivant, Poitrail fera une sieste. A vrai dire, elle avait toujours un peu mal à la tête.