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Despotique Harmonie
As des Chats
Despotique Harmonie


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MessageSujet: x Only deal with dead ...   x Only deal with dead ... EmptyVen 18 Déc - 17:26

x Les Dieux sont-ils assez cruels pour cela ?
[Le Clan des Étoiles]


      Mélopée Funèbre serra les dents, une manière comme une autre de cacher son émotion. Le Clan regorgeait d'activité. Lumière Opaline, la guérisseuse, enseignait à son apprenti les bases de la médecine ; des apprentis se chamaillaient devant leur antre ; les reines bavardaient, bien à l'abri dans la pouponnière, leurs petits pétrissant leur flanc et les guerriers, leur souffle dégageant un nuage de condensation, s'apprêtait à affronter les havres de l'hiver. Les fortifications avaient été renforcées, les réserves remplies. On ne comptait plus que sur la clémence de Dame Nature. La nouvelle meneuse secoua la tête.
      Depuis la mort d'Étoile du Sud, il lui avait fallu régler tout les problèmes qu'engendrait sa promotion : apprendre tout les noms des apprentis en attente de baptême, ceux des chatons en passe d'accéder au rang de novices, de reines, de guerriers mécontents... Mais avec le recul, elle devait admettre qu'elle s'en était bien sortie. Ce n'avait pas été facile, bien sûr, et ce ne le serait jamais. Porter le poids de son secret était une tache ardue, même pour son cœur emplie de perfidie. Peut-être le dernier murmure de l'être civilisée qu'elle avait été...
      Lumière Opaline lui fit signe d'approcher. Docile, la femelle noire s'exécuta. La guérisseuse désigna un petit tas d'herbe devant sa tanière :
      - Ces plantes t'aideront à tenir le long du voyage. N'oublies surtout pas que tu ne dois rien avaler afin de pouvoir entrer en transe et parler à nos ancêtres.
      - Merci, Lumière Opaline, répondit Mélopée Funèbre en avalant les plants défraichis. Elle grimaça : c'était affreux. Elle se força cependant à tout avaler, jusqu'à la dernière miette.
      La chatte tricolore hocha la tête d'un air approbateur.
      - Dépêches-toi. Le soleil est déjà presque à son zénith, et tu dois être Hautes Pierres avant la tombée de la nuit.
      Mélopée Funèbre agita la queue, quelque peu agacée par toutes ces recommandations inutiles. Elle acquiesça néanmoins de nouveau, puis fit volte-face sans demander son reste. Elle se dirigea au petit trot vers le tunnel de ronce, et y croisa Noir de Café. Le solide chat s'écarta pour la laisser passer, et elle répondit d'un mouvement des moustaches. Les guerriers eux-mêmes finissaient par oublier la rancœur qu'ils avaient pour elle et la traitaient à présent avec toute la considération due à une personne de rang supérieur. Amusée par cette pensée, elle s'élança dans la forêt avec une ardeur décuplée.
      D'insidieux marécages bourbeux tentèrent de lui barrer la route ; elle les sauta d'un bond. La forêt, à cette heure, était d'un calme étonnant. La neige qui recouvrait le sol étouffait tout les sons. Les arbres croulaient sous le poids de cette eau blanche. L'eau était glacée, figée dans sa course infinie. Les animaux, frigorifiés, s'étaient terrés comme des couards à l'abri des intempéries.
      Elle courut longtemps, jusqu'à ce que ses pattes engourdies par le froid et tailladées par son impitoyable rythme ne cèdent et qu'elle manque de s'écrouler. Alors, elle s'assit un instant à même le sol et lapa la neige froide. Elle n'aurait pas dû, mais les petits ru qu'elle rencontrait était tous couverts d'une épaisse couche de glace et la rivière était loin. Elle patienta ensuite quelques minutes, le temps que son cœur cesse de battre la chamade et que son souffle redevienne normal. Elle reprit alors sa route, à un rythme toutefois moins soutenu. Sa cadence d'enfer lui avait permis de bien avancer, il n'y avait pas urgence.
      Elle avançait cependant d'un bon pas, comptant les minutes comme un métronome, relevant parfois la tête pour suivre la ronde du soleil dans le ciel. Ce ne fut que lorsqu'il en atteignit la fin qu'elle aperçut enfin les Hautes Pierres.
      Elle soupira de soulagement. Son luxueux pelage noir était trempé, couvert de boue ; ses pattes ne la portaient presque plus ; et elle s'était écorché le flanc en ratant un saut. Pour la première fois de sa vie, elle sentait le poids des ans pesait sur ses épaules. Elle se força néanmoins à avancer et à commencer l'ascension.
      Marcher sur les rochers pointus et les graviers aiguisés était un véritable calvaire pour Mélopée Funèbre, qui persista pourtant. Après une heure d'escalade éreintante, elle arriva devant l'antre de la Pierre de Lune.
      C'était un trou noir, béant, ressortant sur le grès de la montagne comme une tâche de sang sur de la neige. De la mousse s'était imprimée entre les fissures et luisait faiblement sous les dernières teintes du crépuscule.
      La belle femelle s'arrêta, hésitante. La faim lui labourait le ventre ; la fatigue l'accablait comme une chappe de plomb. Après réflexion, elle décida de piquer un somme. Après tout, elle avait encore le temps avant que la lune n'illumine le ciel de minuit ; cela, par ailleurs, la ferait oublier sa faim. Elle se roula donc en boule à l'entrée du tunnel, et se sentit bientôt aspirée par les ténèbres du sommeil.

      Elle se réveilla juste avant que la lune n'atteigne son apogée dans la voute céleste. Elle bondit sur ses pieds -pardon, pattes-, toute fatigue envolée. Elle prit juste le temps de s'étirer un peu avant de se précipiter dans l'obscurité froide et austère du tunnel.
      Après une progression interminable et sans heurts, durant laquelle l'étroitesse du couloir rocheux faillit bien la rendre folle (je passe très vite ce passage, je déteste les espaces clos T_T), elle pénétra dans une anti-chambre circulaire. Le haut plafond de pierre la surplombait de toute sa majesté, recouvert de stalactites luisantes d'humidité. Elle carra ses épaules et s'engouffra dans un autre conduit, à l'autre bout de la pièce. Sa détermination farouche avait prit le pas sur sa peur.
      Une lumière blanche fit poindre le noir. Intriguée, la belle chatte accéléra. Son cœur explosait littéralement ses côtes ; ses yeux étaient dilatés à l'extrême.
      Elle franchit le seuil de lumière.
      Et la vit.
      Grande.
      Belle.
      Blanche.
      Étincelante.
      La Pierre de Lune.
      Un rayon d'astre vint caresser la masse rocheuse, l'illuminant comme un diamant. Mélopée Funèbre s'approcha, fascinée. C'était tout bonnement magnifique. Elle baissa la tête vers la mythique pierre.
      Fermant les yeux et inspirant douloureusement, elle s'allongea et posa son nez contre le marbre froid.
      Doucement, elle s'apaisa.
      Doucement, elle s'endormit.
      Elle était enfin arrivée à destination.


[ D r e a m ]


      Il fait froid. Très froid. Un vent glacial agite ma fourrure, pénètre mes os. Un froid intense, comme celui de la mort. À travers mes paupières closes, je peux voir la lumière blafarde, diffuse de la pleine lune. Soudain, une terrible douleur me traverse la gorge. Je sens mon sang ruisseler, ma vie me quitter... Dans un suprême effort, je parviens à ouvrir les yeux. Mais cela ne sert à rien. La douleur a déjà disparu. Je me détends, et regarde autour de moi. Le cimetière. Les tombes se dressent autour de moi, hautes et imposantes. Un tas d'ossements gît sur l'une d'elle. Je suis entourée d'une flaque vermeille à l'odeur enivrante. Du sang ? Le mien ? Je ne sais pas.
      Je lève la tête. L'astre lunaire est là, blanc et boursouflé, comme une cicatrice qui pourfendrait le ciel d'encre. Les étoiles clignotent, comme des petits flocons. Et elles brillent, comme du métal chauffé à blanc. Je recule d'un pas, inquiète. Est-ce normal ? Je m'efforce de croire que oui. Pourtant, la terreur ne veut pas me lâcher...
      Une à une, les étoiles descendent, s'approchent de moi. D'abord petites et imprécises, elles gagnent en netteté, jusqu'à prendre forme animal. Fascinée, je vois apparaître devant moi des dizaines de guerriers morts, aux pelages entourés de flamme bleu, un sillon de poussière d'étoiles flottant derrière eux. Je souris. Sourire qui s'estompe vite. Les félins de jadis sont graves. Leurs yeux brillent d'une colère aussi intense que le froid qui s'installe en moins. Je dois me retenir pour ne pas frissonner. Une épreuve ? Oui, ce doit être ça. Levant la tête, j'avance d'un pas. Le froid se fait plus pressant. Je claque des dents. Mais je refuse d'abandonner. Encore un autre pas. Je m'enfonce dans la flaque rouge. Puis je m'arrête. Incapable d'avancer. Les pattes trempant dans le sang que j'ai versé. Je comprends alors que je dois attendre. Patiente, sur de ma victoire, c'est ce que je fais.


      [J'explique le scénar : cette chatte a tué son ancien chef pour arriver ici. Elle croit ainsi recevoir son titre, mais, évidemment, elle ne devient pas meneuse. Ce serait bien qu'elle soit jugée, qu'on lui refuse ses neuf vies et que vous la fassiez perdre un œil. Et en guise de châtiment, son œil restant s'éteint peu à peu, jusqu'à ce qu'elle devienne aveugle.]
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