Le chant des Cigales [ Fleurs de Lotus ]

Ange de Glace
Le chant des cigales


Ainsi, le printemps revenait. Sur les arbres autrefois dénués de feuilles, des petits bourgeons annonçait le début des saisons chaudes. Sous le poids de la poudreuse certains arbres fendus en deux, offrait un terrain de chasse idéale pour les chasseurs aguerris. Le soleil couchant dardait de ses rayons aux reflets bleutés les territoires du clan du tonnerre ou s'y mêlait verdure et oiseaux. Lumière de vie pourtant si vraie mais tant précieuse. Un demi cercle de lune filait lentement à l'horizon ou de petites étoiles commençaient tout juste à apparaitre soulignant le chant mélodieux des cigales.

Ange de Glace releva ses pupilles glacés vers la voute de la tanière des guerriers. Elle avait jeuné le jour entier. Son voyage à la Pierre de Lunes semblait remonter à des lunes. Son joli pelage argenté soigneusement lissé reposait au centre d'une litière confortable. La guerrière tourna la tête vers l'entré du domaine ou de jeunes apprentis se disputaient la dernière proie. A quelques queues de renard d'eux se tenait droitement Nuage d'Amethyste. Le jeune matou observait ses congénères les regard remplis d'amusement sans la moindre trace d'indignation. Surprise, la minette se leva étirant ses muscles jusqu'au dernier poils, puis, sans bruit sorti du buisson épineux. Le soleil disparaissait à l'horizon prenait à présent une teinte rouge dont l'inconfortable couleur tenté n'eut pour effet de bruler les pupilles fragiles de la guerrière qui détourna le regard avec un grognement rageur. Puis, constatent qu'aucun guerrier ne surveillait les deux boules de poils, elle s'avança lentement vers les chatons.

- Ça suffit ! Feula t-elle.

Les deux jeunes novices s'arrêtèrent immédiatement fixant leur pattes honteux. Sans mots à ajouter, la guerrière adressa un rapide signe de queue au félin noir qui se voulait être son élève, puis disparu entre le tunnel d'ajonc qui marquait l'entré du clan du tonnerre. La jeune reine progressa à pas lent à travers la forêt, consciente que les proies les plus abondantes se trouvaient au nord du territoire. Terres à la fois partagée par les chats de clan et les matou sauvages avides de pouvoir. Mais elle ne se laissait dépasser par les émotion. Aucun mâle ne s'était pris à elle. Son pelage d'argent et ses traits angélique en avait séduit plus d'un. Bien que son caractère fut plus coriace, les jeunes chats ne l'avait jamais approcher de plus de quelques longueurs de poils. Tous. Sauf un. Poussière d'Étoiles. Ce nom resterait à jamais graver dans ses esprit, ainsi que le poids du corps du guerrier du vent sur le sien. Chassant un instant ces pensées, elle détecta l'odeur d'un mulot imprudent. A l'affut, elle se glissa entre les buisson, puis dans l'obscurité Ange capta un minuscule battement de cœur.
Les muscles tendu la guerrière pencha le bout du nez. Seulement la brise tourna, lui amenant une odeur inconnue. Sa proie battit en retraite aussi rapidement qu'elle était apparue. irritée, Ange de Glace, fixa les bois obscures ou une forme sombre se dessina. Les moustaches frissonnante, elle se retrouva face à un mâle solitaire qui n'avait décidément rien à faire ici.

- Qui es tu ? Cracha t-elle.

Ange de Glace
Le hasard est la pire des cruautés




- Interressant! On voit que tu ne te rapelle pas de moi hein?! Je suis Fleur de Lotus solitaire, alias Guerrier du Tonnerre, j'ai été banni il y a deux jours. Et oui ANge de Glace moi je me rappelle de toi!

Ange de Glace réalisa avec un mélange de stupeur et d'angoisse qu'elle venait de commettre une lourde erreur. Son pelage argenté strié de brun se hérissa jusqu'au dernier poils tandis que ses yeux cristallins fixèrent la tête du matou blanc. Maintenant le grand mâle se déplaçait avec difficulté entre les arbres dénués de feuilles. Ses grand yeux bleu, si familiers aux yeux d'Ange semblait refléter une certaine peine. Puis, la tête de la jeune minette se baissèrent vers les longues pattes du matou. Sort de l'enfer qu'il n'avait jamais mérité. Bien qu'elle ne l'eut jamais côtoyer personnellement, Glace ne put qu'éprouver une pitié non dissimulée. Constatent que le nuage qui avait voiler la lune quelques instants plus tôt, se dissipa sans peine pour laisser place à un demi cercle lumineux, la femelle rentra ses griffes inutiles dans un combat qui s'avérait inégale.

- Je suis désolée, il fait si noir, j'étais sur mes gardes. Peu un porte que je te reconnaisse ou pas. J'avais compris qu'un étranger se tenait sur mes terres, cela ne veux pas dire que je t'ai oublier.

Elle avait prononcer ces derniers mots avec regret. Elle aurait tant aimer que le matou ait un avenir différent, seulement le clan des étoiles semblait en avoir décider autrement. Ne sachant que répondre, et consciente qu'elle ne risquait rien, Ange l'observa longuement, ne sachant que dire. Son doux pelage d'Argent s'illuminant au contact de la lumière de la lune déjà haute, elle ne put s'empêcher de songer à se que son frère pouvait bien penser là haut entre les étoiles. Dans la forêt soudain si silencieuse, rien ne semblait vouloir venir troubler les respirations fragiles des deux félins. Même les cigales semblèrent retenir leur souffle. Une légère brise fraiche balaya le museau de la guerrière. Si bien qu'elle frissonna. Quelque chose n'allait pas en ce moment. Des douleurs, et vertiges inexpliqués, la prenait à la gorge. Mais la présence du matou lui fit oublier tout ces problèmes si banal maintenant qu'elle se tenait en face d'un infirme.

ANGE DE GLACE
La compassion est le première chose enseignée.



- Un étranger? Ha oui c'est vrai, je ne fais desormais plus partie de Tonnerre... Je t'en suplie ne dit a personne que tu ma trouvé ici! S'il te plaît! Je vais partir sur le champ je te le promet. Je m'en vais même de se pas.

Elle hésita. Partagée entre fuir ses responsabilités et céder à sa pitié ou bien punir le matou sans défense. Hors le code du guerrier leur enseignait la compassion et la raison. Elle ne pouvait renvoyer le matou d'où il venait, même le plus petit des chatons de la pouponnière comprendrait. Sous le demi cercle de lune qui illuminait toujours la petite clairière bercée par le chant des cigales. Ange resta un moment ses yeux cristallins rivés dans les prunelles brulantes du solitaire. Puis, le grand mâle blanc parut soudain effrayer. Il recula de quelques pas comme si la guerrière argenté était devenue le Diable elle même. Impuissante, elle regarda le pauvre animal reculer et tomber lourdement. Ses pattes encore fragiles ne pouvaient supporter un tel poids et une telle violence. Les yeux affolés de l'ancien guerrier regardèrent la jeune chatte horrifiés. Pensait-il vraiment qu'elle allait le tuer ? Mais elle ne le ferait pas. Elle n'avait pas le droit. Le clan des Étoiles interdisait ce type de bataille. De plus même si elle en avait été obliger jamais elle n'aurait voler la vie d'un félin. Parce que personne n'avait un avis de mort sur quelqu'un. Puis, elle avança entre les brindilles sèches, et comme un mère avec son petit, elle attrapa le solitaire par la peau du coup. Le chat blanc ne se débattit pas à son grand soulagement. Ils étaient si près, que la minette pouvait sentir les lourds battements de son cœur affolé. Et, avec douceur elle le tira sous un grand frêne ou la bruyère sèche offrait un abris idéale.

- Je ne vais pas te faire de mal stupide boule de poils. Lui dit-elle.

Une nouvelle douleurs fouetta le ventre le guerrière. Le même pincement qu'elle ressentait en elle depuis quelques jours déjà. Bien qu'elle tacha de l'ignorer, elle ne pu retenir un gémissement de douleur qui s'évanouit doucement entre le chant des cigales. Elle tourna les yeux vers la tête du matou. Il n'avait rien entendu à son plus grand bonheurs. Ses grand pupilles bleu semblait refléter que souffrance et désarroi. Elle se pencha vers lui pour passer un rapide coup de langue entre ses oreilles.

- Tu ne risque rien Fleurs de Lotus.

ANGE DE GLACE
" Je le savais, j'aurais du être guérisseuse... "



- C'est... c'est vraie?

Après une petite hésitation mais consciente que le danger ne venait pas d'elle, Ange de Glace hocha la tête. Les grandes pupilles du félin semblèrent se détendre bien que les griffes qui lui restait ne rentrèrent pas pour autant.


- Peut tu me trouver un remède pour mes patte s'il te plaît cela fait deux jours que je n'est rien eu et maintenant la douleure s'emplifie

Elle posa ses yeux cristallins sur les pattes boueuses du solitaire. Elle étaient infectées. Bien que le problème ne soit pas superficielle, de mauvaises déchirure commençaient à prendre une teinte jaunâtre. Ce qui n'était à ses yeux pas bon signe. Elle se remémora alors le peu de choses qu'elle savait. Leur guérisseuse lui avait apprit quelques remède lorsque elle même était toute petite. A cette époque, leur chef espérait que la minette argent devienne à son tour une guérisseuse. Mais son énergie inépuisable avait finalement fait d'elle une apprentie guerrière. Puis, il lui revint en mémoire l'image d'une plante peu agréable au toucher dont sa patte avait été recouverte après son accident. Elle agita les oreilles soulagée. Elle avait au moins trouver un premier remède. Bien qu'elle ne soit encore apte à soulager la douleur du matou blanc.

- Je vais te chercher du soucis, cela devrait apaiser tes infections.

Sans mot, elle tourna les talons pour plonger dans la forêt sombre. le chant des cigales hurlait à présent entre ses tinpans, la faisant avancer plus vite, consciente que la vie de son ancien camarade de clan était en grand danger. Il ne pourrait rester sur leurs terre. Et elle se creuserait la tête afin de lui trouver une nouvelle maison.
La guerrière argentée fit halte au milieu d'une petite clairière ou l'odeur de Nuage d'Aubépine était encore présente. Les oreilles couchées en arrière, la minette vérifia qu'elle était bien seul puis s'aprocha de petites fleurs jaunes, dont elle arracha du sol. Une fois la bouche pleine, elle retourna sous le grand frêne ou le mâle blanc l'attendait. Sans mot, elle mâcha les plante puis les appliqua sur les pattes du matou.

- Ça n'apaisera pas le douleur de ta patte. Lui dit-elle. Te souviens tu quel remède utilisait notre guérisseuse pour te soigner ?

La queue battante, et le cœur battant d'espoir elle fixa la lune qui descendait à présent peu à peu dans le ciel. Le temps leur était compté.

- Oui j'en connait même trop. Tu m'écoute ?

Ange de Glace baissa lentement ses yeux glacés vers les pupilles souffrantes de l'animal. La queue battante, l'ancien guerrier du tonnerre l'observait. Ses oreilles remuaient lentement, il avait l'air impatient. Sa douleurs était peut être finalement plus grand qu'elle ne l'avait imaginer.

- Il me faut des feuilles de bourrache, j ai beaucoup de fievre et je dois avoir un commencement de mal vert ou blanc... Du jus de cerfeuil sur la patte gauche. Il faudrait aussi m'emmener pres d'un par terre d'ail sauvage. Il faudrait que je me roule dedans sesi me fera le plus grand bien...Aussi de la prêle, clous de girofe voila !

Ange hocha la tête pensive. Il ne leur restait que quelques heures avant le début des nouvelles patrouilles. Seulement le grand mâle risquait de ne pouvoir tenir tout ce temps. La respiration sifflante, il ne semblait réaliser que sa vie était à présent en danger. Autour d'eux le chant des espèces nocturnes s'apaisaient peu à peu. La lune descendait dans le ciel, et le vent soufflait à nouveau sa mélodie hivernale. La guerrière aux reflet d'argent évalua un instant la distancer qui séparait l'astre astrale de son horizon. Le jour ne se montrerait pas d'ici quelques heures. Ce qui serait peut être suffisant pour mettre la main sur les diffèrents remèdes. Elle jeta un coup d'œil rapide entre les cimes sombres des arbres. Elle eu soudain le sentiment que le clan des étoiles entier observait la scène. Imaginant les pupilles irréelles de guerriers de jadis posés sur elle, sa fourrure sembla soudain prendre feu. Était-il sage d'aider ce guerrier exclus de son clan ? Une lueur de doute passa un instant dans son regard froid, et disparu aussitôt qu'il était venu. Si le clan des étoiles l'avait mis sur son chemin, alors il souhaitait que la guerrière aide son ancien compagnon. Apaisée, Ange aida le mâle blanc à se relever.

- Viens. Nous allons trouver de l'ail sauvage.

Elle le poussa gentillement du bout de museau, le regard toujours pensif. Observant le matou se remettre maladroitement sur ses pattes, elle renifla soudain septique.

- Nous devrions quitter les terres du tonnerre. Je ne voudrais pas que la patrouille de l'aube découvre ton odeur, seul le clan des étoiles sait ce qu'il pourrait t'arriver si ils te voyait ici. Te sens-tu capable de marcher plus profondément dans le forêt ? j'ai entendu les guérisseurs parler d'un champ d'herbes médicale au nord. L'endroit m'a l'air sure.