Une mise-à-bas mystérieuse [ Libre & + Petite Frontière ]

P e r l e d e l a R i v i è r e
« Alors que la nuit commença, le calme fut dérangé par le bruit persan de cris d’une femelle. »

Des oiseaux se turent petit à petit, le soleil se couchait enfin et enlever l’éclat de ses rayons, une douce brise commença à frapper les arbres qui suivait rythme. Des ombres lugubres se formèrent et animaient des idées noires. Le ciel qui était devenu bleu foncé commença à virer au noir complet. Une lune qui se levait enfin, faisait voir son bel éclat, mais ce n’était pas le même que celui du soleil, qui réchauffait nos cœurs, si fragile et si froid. Ces rayons faisaient froid dans le dos, cela faisait voir qu’une longue nuit attendait tous les êtres vivants, que ce soit chat, chien, humain ou autres. Cette nuit aura des IDIOTSéquences, grave ou non, mortel ou non, triste ou heureuse, cela détend de tout et des êtres. Alors que sur la plaine, les herbes se faisaient foncées et s’amusait avec le vent. Une femelle marcha avec difficulté, son ventre qui était très arrondi, annoncer bientôt une mise-à-bas. Sur le visage de la belle femelle, qui ressemblait à ses êtres mystique et féerique des comptes fées, on pouvait voir sur son visage, de la douleur. Son regard qui était totalement affolé, regardait partout autour de lui, son champ de vision n’était pas stable, chaque feuille qui tombait, il regardait, chaque bruit qu’il entendait, il le voyait. Son regard était plein de peur, d’angoisse et son cœur battait à mille à l’heure, comme si il allait exploser. Sa démarche plutôt maladive et faible se dirigeait vers un camp animé par quelques voix. Chaque pas fut de la souffrance, chaque souffrance l’emmenait vers un autre monde et cet autre monde était celui de ses souvenirs et pensées. Elle avançait toujours avec courage mais affolement, même si chaque pas était une épreuve, elle avançait comme si, ce camp allait la sauver. Son souffle était rude, elle cherchait de l’air et elle respirait assez fort. Pourtant elle était dans ses rêves, elle revoyait une certaine scène.

Flash Back.

« Petite Rivière ! Petite Rivière ! Où es-tu donc ? »

Une grande siamoise adulte cherchait cette certaine Petite Rivière, son physique était divin, qui n’aurait jamais rêvé d’avoir un tel physique, un tel regard si beau, si magique. Pourtant celui-ci montrait qu’elle s’affolait et qu’elle s’inquiétait. Elle récria encore le nom de l’inconnu. La jeune reine se trouvait vers la rivière qui était bordée d’arbre et roseaux. On entendait le bruit de l’eau qui s’écoulait et ne s’arrêtait jamais mais aussi d’autres bruits. La mère en fut alertée et se mit à courir vers la berge. Cette berge était bordait de sable avec quelques petits cailloux, l’eau était transparente et on pouvait même voir les poissons qui nageaient tranquillement. Puis un autre bruit, un « pfiou », le regard de la femelle se dirigea exactement vers le bruit. De sa voix assez forte mais si douce, elle dit :

« Oh, ma fille, tu es là, je ne savais pas que tu savais nager ? Viens me voir, tu sais qu’il fait froid et tu risques d’être malade s’y tu y restes trop longtemps. »

La petite boule de poil regarda sa mère, son regard était le coulis de la rivière, elle sourit comme si elle venait de voir la plus belle chose puis avec un peu de réflexion, elle se mit à nager vers la berge où était sa mère. De ses petites pattes, elle arrivait à avancer avec rapidité et élégance, elle nageait comme un poisson dans l’eau. La mère souriait, elle était fière de sa fille, même s’il y a deux minutes, elle s’inquiétait et se demandait où elle était. La petite sortie de l’eau et se secoua. Son pelage était comme celui de sa mère, crème avec des tâches marron sur le bout de ses oreilles, les pattes et la queue. Elle était adorable, mais elle avait cette même beauté divine. La petite qui s’appelait Petite Rivière d’approcha de sa mère avant d’enfuir son petit museau dans le pelage doux de sa procréatrice. De sa petite voix aigu, elle dit :

« Désolé Maman, je ne voulais pas t’inquiéter. Maman ? J’aimerais te poser une question, tu penses que je ferais moi aussi une bonne mère ? Et comment on fait des chatons ? »

La reine se mit à rire avec gentillesse et douceur, elle regarda sa fille d’un regard si tendre et aimant. Elle donna une lèche sur ses petites oreilles, puis se rappela du temps où elle-même posait cette création à sa propre mère. Puis elle se rappela, du temps où elle était amoureuse, où son amour vivait avec elle dans le clan de la Rivière, ils formaient un beau couple, une siamoise et séraphin aux yeux magnifiques. Mais le destin en a voulu autrement, son tendre a été banni du clan de la Rivière et avant de partir, la belle venait d’accoucher. Elle dut faire croire qu’elle avait accouché de deux filles mais qu’une était morte, alors qu’en faite, elle était avec son compagnon. La petite regarda sa mère, elle venait de sentir un liquide chaud sur elle, c’était une larme qui venait des yeux de sa mère, la petite la regarda avec un regard interrogatif. Celle-ci dit :

« Ma fille, tu verras une merveilleuse mère, je le sais, tes enfants seront magnifiques puis tu seras amoureuse, fort amoureuse de ton tendre compagnon qui sera le père de tes enfants. Fait moi confiance. »

Flash Back Off.

Des larmes coulèrent des yeux de Perle de la Rivière, sa mère avait eu tort, son tendre amour n’était qu’une ombre, qui n’avait jamais été là au bon moment et qui l’avait détruite. A ce même moment, elle arriva enfin à ce camp, des yeux la regardèrent, certains avec un énorme sourire et d’autres avec inquiétude. Oui, L’ancienne Perle de la Rivière avait été aimée par sa gentillesse, mais aujourd’hui, ce n’était plus la douce Rivière mais celle qui déteste tout le monde et qui à une dent contre l’amour et les mâles. Elle s’écroula sur le sol terreux et commença à respirer avec difficulté. Des personnes commencèrent à dire d’appeler une des guérisseuses au plus vite et d’autres se mirent autour de moi. Ils savaient déjà tout, Perle de la Rivière les regarda avec un regard affolé et les autres comprirent qu’elle allait mettre-à-bas maintenant. Une contraction la fit grimacer de douleurs, puis une deuxième et la troisième la fit hurler de douleurs. Toutes les personnes lui demandaient de respirer tranquillement et surtout ne pas s’affoler. Puis une guérisseuse arriva un peu affolé par l’annonce mais dans son regard, la belle pouvait lire que tout allait bien se passer, surtout ne pas penser au pire. Elle continua d’hurler, de plus en plus fort. La jeune reine fit ce que lui disait de faire la guérisseuse, respirer, pousser, respirer pousser et au bout de dix minutes, une tête de chaton puis un corps sortit d’elle. C’était un noiraud avec une tâche blanche sur l’œil droit, le mâle se précipita vers la mamelle de sa mère et commença à en boire le liquide blanc. Mais la femelle n’avait pas encore terminé d’après ses contractions, elle continua d’hurler, encore et encore. Mais elle avait de la chance, son accouchement se passe normalement et sans problème grave. Même si la guérisseuse connaissait qu’elle avait des problèmes cardiaques, cela n’avait pas perturbé l’accouchement. Au bout de cinq minutes, une autre boule de poils sortit, c’était la copie conforme de sa mère, la petite se mit à ramper vers les mamelles et fit comme son frère.

A la fin du travail, son cœur battait très faiblement, la guérisseuse dut lui faire un massage cardiaque pour qu’il redémarre normalement, la reine murmura un merci gentil pour une fois. Dans son regard une lueur brilla, comme si elle voyait de la lumière, d’une voix assez douce, elle dit :

« Le mâle se nommera Petite Frontière et la femelle Petite Destinée … Je suis désolée … »

Des larmes coulèrent de ses yeux, elle respira avec un peu de difficulté, mais elle arriva tout de même à continuer en murmurant :

« Vous ne connaitrez jamais votre père … »

Mais tout d’un coup, une contraction vint la perturbé, la guérisseuse était surprise de cela, mais son regard disait de ne pas s’inquiéter et elle aiderait la femelle pour le dernier restant. Les mélodies suivantes fut des hurlements douloureux qui pourraient faire fuir tous oiseaux, tous êtres tellement que ses derniers hurlements étaient totalement horrible. Perle de la Rivière n’en pouvait plus, elle était fatiguée à cause de sa course jusqu’à l’entrée du camp, puis par l’accouchement des deux premiers, mais pourquoi avait-elle un troisième chaton ? D’après elle, il aurait du naître juste après son frère et non deux minutes plus tard. Pendant trois minutes très longue, elle poussa même si elle était à bout de force, elle devait le faire, elle devait le faire même si elle était fatiguée et au bord de l’évanouissement. A la dernière contraction, un corps sortit de son corps. Bizarrement, il était roux, il ressemblait énormément à Eclat de Flammes, elle en eut un petit sourire avant de sombrer dans les ténèbres du sommeil. La voix de la guérisseuse dit :

« Il est mort … Comment vais-je l’annoncer ? Elle avait l’air si heureuse de voir ce rouquin … S’il vous plait, prenez les chatons et suivez moi à la pouponnière … »

La guérisseuse dira le corps endormi de la divine femelle avec l’aide d’autres guerriers qui étaient là, à l’accouchement, les deux chatons se mirent à crier comme ils avaient été plus avec leur mère et n’avaient pas pu terminer de boire aux mamelles. A la pouponnière, on installa la mère sur un endroit confortable et on déposa les chatons contre son ventre pour pas qu’ils n’aient froid. Voilà comment fut née les chatons de la belle Perle de la Rivière.

P e t i t e D e s t i n é e
« Un jour, on m’a dit que l’avenir est imprévisible, pourtant j’ai ma destinée en main. »

Naître, est-ce un moment qu’on oublie ? Est-ce qu’on se souvient des hurlements de notre mère ? Est-ce qu’on se rappelle de l’intérieur de son utérus ? Est-ce qu’on se rappelle de cette lumière aveuglante à la sortie du ventre ? Est-ce que notre vie est aussi belle que cette lumière qui a brillé dans mon regard ? Est-ce qu’on peut devenir heureuse par cette simple lumière ? Comment suis-je ? Qui est ma mère ? Qui est mon père ? Sont-ils amoureux ? Sont-ils un beau couple ? Sont-ils comme moi à se poser des questions ? Qui suis-je vraiment ? Une créature petite avec des poils qui me collent à ma peau avec comme simple but survivre pour pouvoir voir ce monde qu’on dit beau mais trompeur. On m’a dit que c’était beau mais est-ce une vérité ? Est-ce normal que j’ai l’impression d’avoir la clé de tout ? La clé de la destinée, la clé de mon futur, Pourtant je ne vois rien, je ne vois pas ce monde qui a l’air beau ! Mais ses hurlements, qu’est-ce que c’est ? Est-ce que ma procréatrice à mal ? J’ai peur, j’ai faim, j’ai chaud et à chaque « boum » j’ai mal. Maman, est-ce normal ? Réponds-moi ? Tu ne m’entends pas ? Pourtant moi je t’entends hurler comme si tu hurlais pour la dernière fois, ne me quitte pas. Je t’aime déjà maman, tu es celle qui m’a fait vivre dans ton ventre, dans ton petit espace si mignon ? Je t’ai vu en image, tu es belle, tu es magnifique, tu es divine, mais est-ce que tu existes vraiment ? Dans mon image, tu avais l’air gentille, tu avais l’air heureuse mais alors pourquoi sur l’autre côté, tu pleures à grosse larme et qu’un liquide rouge est tes larmes. Maman ! MAMAN ! Explique-moi la vie, qui suis-je, ta fille je le sais, mais je veux tout savoir sur ce monde qu’on dit beau, mais est-ce qu’une apparence ? Une réponse, oui, une simple réponse m’aiderait, tu le sais. Pourquoi je vois une lumière si aveuglante ? J’ai envie d’hurler tellement qu’elle me fait mal, pourtant, cette lumière à l’air si bel, pourquoi ne puis-je pas briller autant ? Maman ! Où est celui qui était avec moi ? Il a l’air mystérieux et je crois l’avoir déjà vu, même si je ne vois pas. Je ressentais des choses à côté de lui, comme si un lien mystérieux nous tenait tous les deux. Je ne comprends pas ! Puis pourquoi cette lumière commence à s’apaiser et je commence à revoir ce noir qui me fait peur. J’aimerais voir le monde à travers tes yeux, car je sais qu’il doit être beau. Maman ! J’ai faim, où est le bon liquide que je peux sentir comme ton parfum si doux et voluptueux. Dois-je y aller pour plus avoir cette douleur qui doit être à cause de la faim ? Réponds moi, je suis près de toi maintenant, je te sens, mais ton cœur bat très faiblement. Maman ! Maman ! Jure moi que tu ne vas pas me quitter, je dois te protéger, tu es ma mère, je ne veux pas te voir partir. Au faîte, ce liquide est délicieux, ça ne peut venir que de toi maman, car il est de ton odeur. MAMAN ! Je suis là n’hurle pas, qu’est-ce qui t’arrive ? Arrête ! Arrête, tu me fais peur, tu es déjà si faible, pourquoi tu dois encore utiliser cette force, il n’y avait que nous deux, non, il n’y avait pas de troisième, ou alors … Non, Maman ne soit pas triste de cette nouvelle, il est mort quand tu as fait une crise cardiaque, il est mort, parce qu’on ne t’a pas soigné assez vite et qu’il était déjà très faible, maman. Désolé … Je sais que tu sais qu’il est mort alors pourquoi ? Pourquoi tu t’évanouis ? Maman ! Maman ! On m’enlève, je ne veux pas te quitter, je ne veux pas, dis leur quelques choses. Sauve nous, j’entends mon frère pleurait, il a peur, il n’a pas assez mangé, je le sais juste. Pourquoi ? Pourquoi ? HAAAA ! Je vois un mâle roux … je vois du sang … Maman ! Qui est-ce ? Est-il mort ? Il ressemble à mon frère décédait ! J’ai peur, pourquoi ai-je vu cette vision, je ne comprends rien, explique moi. Maman, je sens ton cœur, tu es près de moi, je sens que je suis fatiguée, tu m’expliqueras cela demain, maman, bonne nuit …

«- Flame, tu te souviens de ta fille ?
- Non.
- Flame, dit plutôt que tu ne veux pas t’en souvenir.
- Au dernières nouvelles, mon unique fille est Patte Sensuelle, et elle est enterrée six pieds sous terre.
- Non l’autre. Ne fait pas l’aveugle Flame. Avoue-moi que c’est pour elles que tu souffres.»

Conscience dans la nébuleuse. Évaporation dans le firmament. Âme dissoute dans les ténèbres. Simples flammes ondulant dans les cieux, le timbre de voix blessé par l’accumulation des souvenirs. En face de lui, une déesse à la parole de cristal. La séraphine le regardait avec tendresse. Le guerrier, lui, paraissait attendri et perturbé. Dans les nuances océanes des cieux, il vit le mirage nacrée d’une chatonne, aux prunelles abyssales. Celle-ci la regarda, élargissant les commissures de ses lèvres pour former un magnifique sourire. A ses yeux, il n’existait pas plus bel enfant sur terre. Tout chez l’angelot était simple et naturel. Ne se souciant pas de son apparence divine, il se souvint de ses joues qui étaient salies de boues. Belle mais masculine. Celle-ci s’approcha d’une démarcha illusoire, ses prunelles serties d’un éclat de bonté. Des échos de souvenirs lui revinrent.


***


Lorsque le félin entrouvrit les yeux, il se crut mort. En face de lui, se tenait Saveur d’Amande, le fixant avec tendresse. Ses perles océanes ne le quittaient pas la moindre seconde. Lorsque la séraphine vit qu’il s’était réveillé, elle décocha un légers sourire. Le rouquin se leva d’un bond, n’en croyant pas ses yeux.

«-Saveur d’Amande ?!
- Épargne-moi ton Saveur Chépaquoi. Dans ma langue, je m’appelle Almond, pas Amande. Et bouge-pas tu vas te vas te faire mal.
- Mais..
- Je suis médecin ! Tu m’écoutes ?!»

La voix de la femelle était à la fois autoritaire et pleine de tendresse. Eclat de Flammes comprit qu’il n’était pas mort, mais qu’il était revenu chez les chats du déserts. Mais pourtant, il se souvenait d’avoir chuté dans les méandres sableuses à cause d’une insolation. L’avait-on sauvé ? Totalement perturbé, Flame émit un gémissement. Mais la chatte lui rentra dedans, énervée par son comportement. Elle lui ordonna de se coucher. Puis, Almond lui appliqua une pommade aqueuse sur l’épaule, qui était ensanglanté. S’était-il fait attaqué ? Lorsque le rouquin tenta d’émettre un mot, la siamoise lui ordonna de se la fermer, continuant à masser son remède avec vigueur. De nature séducteur, le mâle ne put s’empêcher de lui faire un sourire charismatique, mais la chatte lui cracha dessus pour qu’il détourne son regard. Au bout d’une petite heure, la féline décida de sortir prendre l’air. Flame fut agacé d’être seul dans cette petite tanière de sable sec. Il était totalement dépaysé. De plus, la chaleur était omniprésente. Courroucée par son aptitude, il gémit à nouveau.

Elle revint rapidement, muni d’un bout de plante serties de pique. Sa mâchoire saignait à cause des épines saillantes de la chose. Elle déposa ça sur la terre soluble, crachant de fine gouttelettes de sang. D’une voix, qui se voulait agréable, elle souffla :

«-C’est un cactus. Si tu le lèches du coté humide, t’auras de l’eau. C’est l’unique moyen pour que tu t’abreuve, je peux rien emmener de l’oasis.
- Mais tu saignes !
- C’est rien, c’est rien. Bon, je suppose que t’as un nom ?
- Eclat de.. Non, appelle-moi Flame.»

C’est a partir de ce moment que les deux compatirent. Bien que le rouquin ne devait rester qu’une maigre semaine avec elle, il ne put s’empêcher d’imaginer l’avenir à ses cotés. C’était le reflet physique et caractériel de Saveur d’Amande, bien qu’un peu plus perspicace. Mais il ne pouvait s’empêcher de redouter ce que voulais Eths, l’ami à son frère. Malgré les IDIOTSéquences, cette semaine suffit pour qu’il devienne amants. Et pour que Almond tombe enceinte de lui.

***
L’idée que les uths soient joués angoissa le rouquin. Eths lui avait dit ceux qu’il devait faire avec d’autres félins. Ils voulaient l’oasis. Et pour cela, il fallait faire le massacre complet des chats des sables. Almond était donc épargnée, vu qu’elle était une chatte siamoise et qu’il pouvait l’emmener avec elle aux quatre clans. Cette idée l’enjoua, mais elle fut vite obstruée par l’hypothèse qu’elle refuse. De plus, Flame voulait vivre pleinement avec sa fille. Elle s’appellait Kernel, ce qui voulait dire en anglais - langue des chats des sables - Grain ou noyau. C’était également un synonyme d’amande. Elle était comme sa procréatrice, magnifique et vive. Elle rêvait de rejoindre les quatre clans pour devenir guérisseuse.

Tout cela. Flame aurait aimé que ça se passe comme prévu. Mais la vie est une fallacieuse ébauche que l’on ne peut pas interpréter. Quoi que.

***

A son réveil, le rouquin sursauta. Ses souvenirs lui déchirèrent le coeur. Soucieux et empathique, il se leva, tel une lourde masse. Ses prunelles se promenèrent un peu partout. Il se souvint du discours de Perle de la Rivière, vis à vis de sa prochaine fille. Sa seule progéniture était Kernel ! Jamais il ne pourrait revenir sur ce choix .. Mais pourtant, ce discours, élégie dans son âme, lui perçait le coeur. Sa réaction avait été des plus neutres. Perle de la Rivière lui avait rappelé des souvenirs plutôt désagréables également. Flame osa même penser à ce moment même que toute les siamoise de ce monde voulait lui pourrir sa vie en tentant de l'embellir.

Coup de Foudre, sa soeur, arriva en courant. Elle était accompagnée de Lame Tranchante, ayant le visage perlé de sueur. Sa soeur était plus paisible, bien que légèrement nostalgique. D’une vois tangible, elle lui souffla de les suivre à l’antre de la guérisseuse. Ils s’executèrent sans mot dire.

Une fois arrivés au lieu en question, Eclat de Flammes vit son ancienne meilleure amie étalée par terre. Sa cage thoracique ondulait faiblement. Accroché à son ventre, deux petites silhouettes fébriles, gouttant avec avidité le liquide laiteux. Le rouquin ne put s’empêcher de faire un léger sourire. Ca y est. Elle pouvait être contente. Elle avait des gosses. Un comme Liberté des Ombres, et l’autre comme elle. Une siamoise. Comme sa génitrice. Comme Almond. Comme Passion Eternelle. Comme Saveur d’Amande. Comme Kernel... Troublé, il ne vit pas, un peu plus loin, la silhouette gisante d’un chaton au pelage de flammes. Lorsque le mâle la regarda, il s’approcha, tremblant presque. Ils avaient exactement la même teinte au pelage, et les mêmes proportions. Sa soeur arriva doucement, frottant son pelage d’or contre lui. Puis d’une voix angoissée elle souffla :

«-Tu crois que Crys.. Le clan des Etoiles veut te faire passer un message?
- Oui, répondit-il d’un ton sérieux. Que je vais mourir. Comme tout le monde un jour quoi. J’attends le réveil de l’autre là, pour lui annoncer, puis on va l’enterrer. Parfois, Coeur de Crystal est insupportable.
- L’autre, c’est ta meilleure amie. Et tu la trouves magnifique.
- L’autre. C’est une guerrière. Et elle est juste passable.»

Eclat de Flammes tourna le dos à sa soeur et au petit cadavre, attendant que la Mam’selle se réveille. Il examina ensuite la petite siamoise. Elle ressemblait à Kernel lorsque c’était une gamine. Il demanda son nom à sCoup de Foudre, le patronyme de la boule de poils. Petite Destinée. Sympa. Original. Flame s’approcha ensuite de la petite famille. Honteux, il courba son regard vers la sortie de la tanière. Le ciel était désormais d’encre.

«-Coucouu Petite Destinée. C’est Eclat de Flammes, enfin, appelle-moi comme tu veux. Même Papa si ça te chantes. Félicitation, tu es nettement plus jolie que ta mère.»

Il avait dit cela d’une voix douce et attentionnée, dissonant avec son caractère plutôt ténébreux. Le rouquin ne put s’empêcher de faire un petit sourire attendri, puis il quitta la pouponnière, oubliant qu'il devait attendre le réveil de la matrone.


Alors le clan des étoiles voulaient jouer avec lui ?
Pas de problème, ils allaient être ravis.