PRELUDE EVENEMENT

We're dead to the world

Étoile d'Azur fixait l'enceinte du camp, où dormaient des dizaines de chats. Les ronces ne les protègeraient pas de sa démence. Ses proies ne se rendront même pas compte de leur enlèvement. Le meneur jubilait. Il leur avait préparé un sort pire que la mort.

-Tu es sûr que le poison a fait effet? demanda-t-il au jeune apprenti qu'il avait envoyé en éclaireur.

Le jeune chat n'avait pas encore comprit qu'il avait été envoyé au risque de perdre la vie, simplement pour préserver celle d'un guerrier plus fort. Il le réaliserait sûrement un jour, s'il ne mourrait pas avant. Il répondit par l'affirmative à son chef. Étoile d'Azur ne le regarda même pas. Il ne pouvait se détacher du camp de l'Ombre. Un filet de salive mêlée de sang coula au coin de sa bouche, et imprégna son pelage. Il avait les yeux exorbités par l'impatience.

-Démon, tes guerriers sont prêts?

Des guerriers, c'est vrai, mais des apprentis aussi. Tous étaient venus par loyauté envers lui, il le savait. Ils avaient peut-être remarqué les plaies qui lui striaient le corps, mais ils lui accordaient une confiance aveugle. Ils croyaient en lui et en la force qui émanait de son corps tuméfié. Il écarta ses lèvres et dévoila ses crocs. Ceux qui lui restaient. Il avait bien spécifié qu'il ne voulait aucun blessé dans ses rangs. S'il y avait une résistance de la part des chats de l'Ombre, il fallait la faire taire instantanément. Il voulait le moins d'effusion de sang possible. "Je leur réserve un autre sort" avait-il ajouté, les yeux brillants.

-Une récompense à celui qui fera le plus de prisonniers. souffla-t-il avant de s'élancer dans le tunnel de ronces.

Petit Son

« Les rêves sont la littérature du sommeil. »Jean Cocteau

Petit Son n’était pas très en forme aujourd’hui. Pourtant il n’avait pas sommeil. Tout le clan avait l’air comme flemmard. Ce qui était rare, mais cela n’étonnait pas le chaton. Car avec tout ce qui ce passait en ce moment, les efforts avaient redoublé. Pourtant le chaton ne trouvait pas ça naturel. Les guerriers avaient ramené des proies et le tas en était plein, tout le monde avait mangé à sa faim, lui il avait partagé avec beaucoup de monde, l’appétit couper par les souvenirs. Les proies devenaient de plus en plus grosses au fur et à mesure que la saison était passée. Elle avait frappé dans tout les clans et le jeune chaton était content qu’il est lui et sa sœur Nuage de Vérité : survécu.

Maintenant le soir est bien tombé. Tout le monde ou presque dort. C’est étrangement silencieux. Le chaton ne dormait jamais énormément. Alors il put les entendre. Une frayeur, il chercha le contact de sa sœur mais elle n’était pas la. A chaque fois il oublié que Nuage de Vérité était devenu apprentie. Il serait bientôt lui aussi apprenti. Il réfléchissait souvent à son futur nom... Nuage Sonore, Nuage de Sons, l’imagination des chefs…Tellement impressionnants. Il aimerait un jour ce tenir sur ce grand rocher. Etoile Sonore…Le respect. Tans de chose qu’apporté ce simple : Etoile.

Mais revenons à cette galopade. Il savait bien qu’il n’en avait pas le droit mais il quitta la pouponnière tel un lâche qui abandonne ces compagnons de jeu. Pour aller ou ? Se réfugié avec la seule personne en qui il avait confiance. Peut être n’était ce que le tonnerre. Le vrai celui qui terrifie les plus petits. Il n’était pas petit, il voulait juste être avec sa sœur. Celle qui l’avait accompagné ici dans ce camp. Il était au milieu de la clairière lorsqu’ils débouchèrent. Un cri, un seul. Et un coup sur la tête le fit taire. Il eut juste le temps de la voir, elle qui l’avait mise au monde, il ne l’oublierait jamais : Chronique de Minuit. Il comprit que c’était une attaque du clan de la rivière son ancien camp…C’était un traître. Il s’effondra au milieu de la clairière. Dernière pensait : Je vais mourir.

Spoiler:

Nébuleuse de Satin
En avant !

La nuit était étrangement calme aux alentours du camp de l’Ombre. C’en était presque déroutant, lorsqu’on était averti de la menace qui planait sur le clan ennemi… Nébuleuse de Satin ignorait quel sort exact attendait les guerriers que les siens avaient projeté d’enlever, mais elle se doutait que les otages seraient traités comme il se doit par son chef, Etoile d’Azur… Elle qui venait d’intégrer la tribu aquatique, elle ne s’était pas encore habitué au meneur et à son apparence pour le moins menaçante, mais elle s’appliquait à suivre ses consignes et à donner le meilleur d’elle-même pour servir le clan. Tapie dans les broussailles épaisses, tous les sens en alerte, la jeune chasseresse n’attendait qu’un bref signal du pour mettre le plan à exécution. Quand enfin l’apprenti envoyé en éclaireur confirma que le poison soporifique avait fonctionné sur le clan adverse, la chatte siamoise sentit son rythme cardiaque s’intensifier, et ne put même s’empêcher de rire intérieurement. En effet, bien qu’elle ne soit pas cruelle d’ordinaire, elle trouvait jouissif que le plus redoutable des guerriers puisse être neutralisé par un moyen aussi simple que la contrainte au sommeil. C’était un peu comme un chaton capricieux que l’on forcerait à dormir, et qui après une vive opposition ne pourrait résister à la fatigue qui alourdissait ses paupières et qui s’abandonnerait malgré lui aux bras de Morphée… Désormais, les félins ayant ingurgité le poison se retrouvaient aussi impuissants qu’une boule de poil épuisée par des heures de jeu. L’Ombre subissait le joug d’une profonde torpeur, et s’avérait donc à la totale merci du Clan de la Rivière.

Etoile d’Azur ordonna enfin l’assaut. Un assaut éclair, furtif et silencieux, sans bavure. L’opération parfaite. Nébuleuse de Satin se glissa habilement entre les ronces protégeant le camp et déboucha au milieu de celui-ci sans pour autant relâcher sa garde : il se pouvait que le novice ai commis une erreur et que certains guerriers soient bien éveillés, prêt à réagir. La jeune chatte repéra le gîte des guerriers, un peu plus loin, où de nombreux combattants s’étaient enfoncés dans les abîmes d’un sommeil de plomb. Un léger sourire se dessina sur ses babines. C’est cela, dormez tous… On s’occupera bien de vous…

Perle de Pluie

Beautiful Charismatic Black Charm

Au Nom d'Une Embuscade Que Je Crois Inutile

A celui qui fera le plus de prisonniers. Certes, cher Étoile d'Azur, mais un félin ne peut pas porter cinq chats sur lui. Surtout des guerriers...

Perle de Pluie s'élança silencieusement dans le tunnel de ronces, suivant les autres guerriers destinés à cette embuscade nocturne. Le pelage crème de sa compagne, Jolie Plume, le frôlait, et il se sentait rassuré. Même s'il savait que la belle femelle se sentait mal. Le Clan de l'Ombre. C'est là où elle est née. Et sa sœur, Fleur de Bruyère, y réside. Plume Grise, qui l'a faite naître et s'est occupée d'elle comme une sœur, y est aussi. Et si la Rivière décide de prendre l'un d'eux ? Le beau félin noir ne sait si sa compagne trahira son Clan pour sauver sa famille, ou si elle restera loyale.

Tous dormaient. L'apprenti qui devait les empoisonner a fait un bon boulot. Perle de Pluie se sentait un peu coupable, mais les ordres d'un chef ne se discutent pas, surtout lorsqu'on est né autre part. Il attrape par la peau du cou un guerrier et le passe à Joli Plume, puis il en prend un pour lui-même. S'il ne peut pas refuser les ordres de son Chef, il peut au moins limiter les dégâts. Un seul guerrier chacun suffira amplement à son avis. Il voit quelques guerriers aller vers la pouponnière et la tanière des apprentis. Son cœur se serre. Qu'adviendra t-il des prisonniers ?

Ce qui le frappe le plus, c'est que Œil Étoile a pris deux guerriers dans sa mâchoire. Cette vétérante est aussi agile que puissante. Il sent Jolie Plume sursauter à ses côtés. Elle fixe l'un des deux félins que la femelle noire et blanche a fait prisonnier. Le beau mâle aux yeux bleus reconnait vite le pelage gris court de la femelle. Fleur de Bruyère.
La sœur de Jolie Plume.

Code by AMIANTE

Oiseau Blanc

« Le bon domestique est celui qui sert avec exactitude et se sert avec discrétion. » André Prévot

Ils s’étaient mit en route, dans le silence le plus total et maintenant ils attendaient avec le même silence l’ordre de leur chef. Bird n’était plus qu’un automate, il obéissait sans réfléchir. S’il réfléchissait, depuis longtemps alors il aurait détalé refusant d’obéir. Qu’est ce qui lui serait arrivé ? L’aurait rattra…Stop. Il réfléchi déjà beaucoup trop. Le matou blanc et roux fixait ces autres camarades de clan. Dans leurs yeux l’impatience, dans certains et certaines la soif de sang dans d’autre le bonheur de le faire et de montrer sa bravoure.

Mais que faisait le guerrier ici ? Pourquoi l’avait ton prit ? Douté ton de sa fo…Encore trop de question. Le chef juste devant lui murmura quelque chose. Et Oiseau Blanc ce coupé de son esprit. L’attaque débuta. Le matou évita de justesse un chaton sur le coté de la clairière espérant qu’il soit épargné. Cette pensée il la fit fuir. Il n’obéissait qu’à son chef et n’avait foi quand lui et le clan des étoiles. Pendant cinq secondes il leva la tête et fit une prière silencieuse : Clan des Etoiles…Empêchaient ce bain de sang…Faite quelque chose. Trop tard il voyait déjà des guerriers sortirent d’autres guerriers de leurs tanières. Lui, il s’engouffra dans une tanière ou dormait des apprentis, en boule, paisible. Silence et discrétion. Il attrapa le premier qui lui vint. Un apprenti blanc aux poils long. Il le sortit, il sentait son pouls battre à tout rompre.

La suite… Après les avoirs attrapé…Combien en avaient-ils...Le matou gardait l’apprenti. Le chaton avait disparu. Surement emporté. Pas de quartier, pas de pitié. Le clan leurs prenaient même leurs fils et leurs filles âgés de moins de 6 lunes. Le guerrier traina un autre apprenti. Il n’était pas rentré seul et un de ces camarades de clan ce chargea de l’autre. Ensemble ils rapportèrent leurs victimes. Et rejoignirent les autres. Une question sur les yeux de tout le monde : Et maintenant ?

Petit Cosmique

CLAIR DE LUNE

La journée fût comme toutes celles qui précédèrent. Le soir arrive, comme à chaque fin de journée. La fatigue me tire vers le bas. Comment cela se fait-il ? La nuit est mon domaine et le sommeil me fuit habituellement. Peut importe. Rien n'a d'importance. Naître, vivre mourir. Je m'endormirai, un sommeil profond, sans rêve. Ainsi sera ma nuit. Peut-être me réveillerai-je lorsque toutes les étoiles se seront allumées. Peut-être pas. Et cela m'importe peu. Se contenter de naître, vivre, mourir. Pourquoi ? Quel est l'utilité de savoir ? Pourquoi demander pourquoi ? Nous mourrons à la fin, c'est ainsi. Mais peu importe. Naître, vivre, mourir, n'est-ce pas ? Le reste ne compte pas. Je m'endormirai, peut-être est-ce la Mort qui me pousse dans ses bras. Alors ma vie aura été plus courte que certains, plus longue que d'autres. Peu importe. Naître, vivre, mourir, ainsi s'achèvera ma vie.
Je me sens soulevé dans les airs. Est-ce la Mort ? C'est ainsi que l'on meurt ? Peu importe, je suis né, j'ai vécu, je suis mort, n'est-ce pas ? Peut-être manquerai-je à mes compagnons, peut-être pas. Qu'importe ? Je suis mort. Ma vie s'est achevée, et je m'envole maintenant. Laissant mon esprit prendre une immensité cosmique. Mon nom, comme un présage de mort, me va si bien.

Démon deMinuit

-Démon, tes guerriers sont prêts?

Je hoche la tête et regarde mon chef. Il semble réfléchire a quelque chose puis il se retourne vers les autres felins ici présent.

-Une récompense à celui qui fera le plus de prisonniers.

Il fonce vers l'entrée, je le suis. Une fois dans le camp je vois mes guerriers se disspércer en traverser le camp a la recherche d'éventuel prisonier. Un bruit attire mon attention depuis ce qui semble être la pouponnière. J'y acoure et rentre ma tête pars l'entrée de la tanière. Soudain un chaton attire mon attention. Recroquevillé dans son nid de mousse. Il dors paisiblement pourtant ce pelage me semble si familié. Ton nom serra Petit Son . Je me fige. D'ou viens cette vois. Elle semble tellement identique a celle de mon amie, Chronique de Minuit. Je cherche la femelle noir du regard. La seule guerrière de tout mon clan en qui j'ai une confience veritable. Mais je ne la voie pas. Elle doit être occupé ailleur. Mais je le sais. Ce chaton est un de ce qui a dissparut il n'y a pas longtemp. Il est le fils de Chronique de Minuit!
Sans hésité je le prend par la peau du cous et le sors de la pouponnière. Puis je cours vers la tanière des guerriers et en tire un. Il gigotte dans son someille mais sinon il ne bouge pas. Et c'est comme ça que continue cette attaque. Les guerriers de la rivière prennent guerriers et apprentis. Même les chatons. Et avec leur lourd fardeau il rentre chez eux.
Moi je garde le chaton précieusement plus le guerriers que je traine derrière moi. Mon regard cherche la foule de chats a la recherche du pelage noir si familié. Puis je la trouve... Chronique de Minuit.

Run away, run away, I'll attack
Run away, run away, go change yourself
Run away, run away, now I'll attack
I'll attack, I'll attack !

Rien, il n'y avait plus rien à faire. Le camp serait saccagé dans les minutes qui allaient venir, et alors il n'y restera plus que le sommeil agité de quelques guerriers et les larmes étouffées des derniers chatons. Les mères se réveilleraient aux côtés des souvenirs encore chauds de leurs petits disparus, les amis, les frères, les sœurs, tous seront touchés par la détresse la plus profonde, celle qui s'immisce dans le cœur et qui glace, perce, et cisaille lentement. Quelle plus grande souffrance que la frustration extrême d'avoir perdu tout ce qui comptait et de n'avoir rien pu faire pour empêcher ça? Mais c'est seulement lorsque les cris de colère et d'amertume s'élèveront au-dessus des broussailles qu'il jubilerait. Il avait sortit de sa tanière une guerrière au pelage marbré. Il avait planté ses dents dans son cou et y avait laissé des traces sanguinolentes alors qu'il l'abandonnait entre les pattes de l'un de ses guerriers. Il s'était alors précipité vers la pouponnière, puis s'était figé. Les yeux exorbités, le visage tendu et les pattes crispées, Étoile d'Azur restait immobile. On aurait pu croire un instant qu'il observait l'agitation de ses guerriers, qu'il riait de leur victoire trop facile. Pourtant, en y regardant de plus près, il n'y avait plus rien dans ses yeux. Il n'y avait même plus cette lumière cruelle et démente qui avait annoncé son passage dans l'autre monde. Lui-même entendait à peine les chuchotements de sa respiration et les battements irréguliers de son cœur. Le peu de pensées qui lui restait quelques minutes plus tôt avait sombré dans le noir le plus obscur. Étoile d'Azur n'existait plus.

Lorsqu'il sentit la douleur pénétrer en lui comme un poignard, le grand chat s'était figé. Une onde glacée avait parcouru son corps jusque dans ses veines et avait empoisonné son sang. Il s'était déjà sentit nauséeux, malade, mourant même, et les quelques lunes qu'il venait de passer avaient été les plus sombres de sont existence. Mais s'il avait perdu peu à peu la raison, il avait aimé ce sentiment de puissance et de pouvoir, cette folie meurtrière qui avait décuplé ses forces. Son corps se décomposait, mais il lui avait insufflé une nouvelle énergie. Une énergie qui ne promettait que des victoires! Jamais, il ne s'était attendu à un tel revirement, à une sensation pareille. Toutes ses ambitions belliqueuses s'étaient volatilisées instantanément. Car maintenant, il était faible. Maintenant, il avait peur. L'euphorie passagère qu'il avait ressentie avait disparu, et avec elle, toutes sa volonté. C'était une vérité effrayante, qu'il n'osait pas encore affronter. Il sortit du camp avec la démarche d'un automate, puis se mit à courir aux travers des fourrées. Il avait peur, tellement peur. Il aurait voulu mourir réellement, s'enterrer et ne plus revoir la lumière qui lui brûlait les yeux. Ses pas le conduisirent à la rivière. Les flots impétueux l'invitaient presque à venir danser lui aussi au milieu du cours d'eau. Mais un éclair de lucidité se rappela à lui. Ne sais-tu donc pas ce qu'il te faut, pour revenir en arrière? Pour retrouver tes forces? Étoile d'Azur avait l'impression de se noyer dans ce désir si profond. Et l'évidence lui apparut.
Du sang. C'est ce que je veux, c'est tout ce dont j'ai besoin. Du sang.

Tous, ils l'avaient vu sortir du camp. Mais ils ignoraient alors qu’Étoile d'Azur ne serait plus jamais leur chef.

Spoiler:

Démon deMinuit

Un éclaire azur me dépasse. Et un vent froid me fait frisonner. Pourtant il ne peux pas provenir de la forêt. Cette brise glacial qui fait vibrer mes moustaches semble être l'aleine glacée d'un mort!
Mon échine s'hérisse, je rentre la tête dans mes épaules et me prépare au combat, pourtant rien ne viens me déranger. Je vois juste au loin une silhouette se fondre parmis les ombres nocturnes. Je la reconnais tout de suite, Etoile d'Azure...
Nous abandonne il? Pourquoi pars il devant sans même nous attendre? En attendant cela ne m'étonne pas vraiment....
Je me retourne et regarde les guerries et apprentis qui s'avancent dans les bois. Ils sont presque invisible, ils se fondent parfaitement avec les ombres des arbres. Vu comme ça on pourrait croire qu'ils ne sont qu'un seule et unique être. Un monstre avancant seule dans la nuit en quête de mort... Je frisonne. Qu'elle est donc ce mal inconnu qui pèse sur nos épaules et qui menace de nous retomber dessus a un moment ou a un autre? Et des qu'il s'abattra sur nous... que se passera il au juste? Allons nous tous mourire?
Je secoue la tête et fixe la masse de chat en face de moi, d'un signe de la queue je leur ordonne de me suivre et les ramène a la maison, les felins de l'ombre pendant toujours encore dans leur gueule.

SUITE DANS LE CAMP DE LA RIVIÈRE!
LES GUERRIERS DE L'OMBRE CAPTURES AURONT BIEN SUR LE DROIT D'Y RÉPONDRE.

POUR LES GUERRIERS DE L'OMBRE RESCAPÉS, LE SUJET SE POURSUIT ICI!

Nuage de Vérité

Quand vous perdez les deux êtres les plus chers à votre cœur, votre monde s’écroule autour de vous et malgré le soutient des autres vous n’y arrivez pas. Vous défaillez, votre cœur marche au ralenti, vous voulez mourir, vous avez du mal à respirer. Puis vous réalisez. Nuage de Vérité avait réalisée une chose qui lui transperçait le cœur. Nuage Froid et Petit Son avaient disparu. Le clan était encore dans les vapes mais l’odeur du clan de la rivière empestait de partout. Beaucoup de chats manquaient à l’appel mais l’apprenti ne voyait qu’eux. Elle avait fouillé partout, tanière des apprenties, pouponnière. Pleins de chats paniqués, elle en faisait parti. Un cri de détresse d’une mère et ce fut le carnage. Tous s’affolèrent, l’atmosphère devient électrique. Mon dieu, la réalité s’imposait peu à peu à tous les chats du clan. Le clan de la rivière était venu, il avait kidnappés des guerriers, des apprentis, des chatons. Ou est Etoile Sismique ? L’ont-ils enlevaient lui aussi. Non, il est là. Combien on disparu, les chats du clan de l’ombre comptent les effectifs. Les chats réalisent que certains de leurs proches ont disparu. Mais la réalité était encore plus grande, elle était faite de souffrance, de larmes, de haine. Elle était forte cette réalité. Elle ferait des victimes, des marres de sang. La guerre était dorénavant déclarée.

Danse Macabre avait entendu les cris. Les hurlements de détresse, les feulements de rage. Il avait alors couru sans s'arrêter, zigzagant entre les arbres gris, bondit au dessus des ornières, non par souci de sauver les siens, bien sûr, mais plutôt afin de savoir ce qui se tramait. Il s'était placé face au vent, derrière l'épaisse muraille qui protégeait le camp. Et il avait risqué un regard. Les chats se tordant de douleur après s'être fait mordre. Deux petits trous sombres, sanguinolents. Cela l'avait glacé d'horreur, même lui, peut être le guerrier le plus sanguinaire de la forêt. De voir ceux qu'il considérait comme des chats à peu-près valeureux (c'est à dire ceux assez intelligents pour ne pas basculer du côté lumineux de la Force) tomber de cette manière, se laissant traîner dans la boue, emportés par une vague d'ennemis. Les larges palmes obscures des hauts pins qu'il affectait se balançaient au gré du vent, indifférentes au drame qui se déroulait sous leur ombrage macabre. Il n'interviendrait pas. Il ne risquerait pas sa vie pour ces insignifiants chats stupides. Non, Danse Macabre ne mourrait pas aujourd'hui. Il attendrait la fin. Le dénouement. Les guerriers fous avaient détalé hors du camp en hurlant, une lueur rouge au fond des yeux, laissant le camp dans une désolation et un horrible silence. Le chat sablé s'était avancé lentement, ses larges pattes rousses soulevant des nuages de poussières à chaque pas. Il s'était assis au milieu de l'arène, simple silhouette tachetée promenant son regard ambré sur les flaques de sang. Quelques cadavres jonchaient le sol, baignant dans leur propre liquide poisseux, leur yeux fixant un point de non-retour qu'eux seul pouvaient voir. Ils n'étaient pas très nombreux. Les attaquants avaient préféré les emporter vivants. Pour les manger ? Recomposer leur armée ? Comment le savoir ? Des chats resurgissaient d'un peu partout, le pelage ébouriffé et l'oeil perdu dans le vague, certains tremblants. Une guerrière brune s'agitait sur le sol, agitée de soubresauts. Danse Macabre sourit, amusé. Il n'y avait aucune trace du guérisseur. Il pourrait donc se délecter de cette mort sans dérangements.