Invité Invité
| Sujet: Pain. [ Libre ~ Tonnerre ] Mar 31 Juil - 11:46 | |
|
Je n'y arrive pas. Je n'y arrive plus. J'essaye pourtant. Je ne peux plus réfléchir. Ou quand je le fais, ça ne rime à rien, ça ne change rien, ça ne m'apporte rien. Le vide. Le vide dans ma tête. Je ne sais plus quoi dire, quoi faire. Je ne sais plus comment avancer. Je suis perdu. Une seule question ; Comment parviendrai-je à me sortir de cette léthargie ? Je ne sais pas. Et ça m'énerve. Oui,je peux essayer ça. De provoquer une étincelle de colère qui allumera pour de bon la rage en moi. Je sais quoi faire pour y parvenir. Mais même ça ne semble pas marcher.
Je me sens vide. Comme si ce qui m'animait jusqu'a maintenant avait disparu. Je ne suis plus qu'un pantin dénué de vie. Mon âme. Mon âme s'est fait la malle. Je ne ressent rien. Pas le moindre sentiment. Même au souvenir de mes erreurs passées, je ne ressent rien. Le vide. Juste ça. Je suis perdu. J'ouvre les yeux. Tout autour de moi est noir.
Je dois y arriver. Je dois entrer de nouveau dans cette transe. Cette transe qui me permet de réfléchir aisément. Je ne sais pas comment l'expliquer. Je ne peux expliquer une chose que je ne comprend pas moi même. Je me contenterai donc d'attendre. D'essayer par tout les moyens de trouver une solution. Je me sens mal, c'est horrible. Est-ce dû à ma maladie ? Je n'en ai pas la moindre idée. En tout cas, ça ne m'était jamais arrivé par le passé.
Je peux y arriver. Je le dois. Je ne peux pas abandonner maintenant. Je ne peux pas. Pas maintenant, pas tout de suite. Pas si tôt. Je panique. Je n'aurai jamais dû m'aventurer hors du camp. J'ouvre de nouveau les yeux. Yeux emplis de larmes. J'ai mal. Et je n'ai plus qu'une chose à faire. Hurler à l'aide. Que quelqu'un m'aide. Par pitié. Malgré ma volonté, aucun son ne sors de mon museau. Je ne peux donc qu'espérer. Et prier le Clan des Étoiles pour qu'un des miens me trouve avant qu'il ne soit trop tard.
|
|
Eclat de Vie Félin Errant
Perso 1 : Eclat de Vie Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 05/08/2012 Points : 5
| Sujet: Re: Pain. [ Libre ~ Tonnerre ] Mar 7 Aoû - 18:35 | |
| | |
Rien de tel qu'une promenade loin des autres pour laisser libre cours à ses pensées. Réfléchir, je passe mon temps cela, mais pourquoi ? Pour le moment ça n' a servi à rien, à part à me flanquer une bonne migraine. Je perds mon temps ici, je le sais. Mais où aller ? Je pourrais très bien quitter les miens et partir seul à l'aventure, explorer de nouvelles terres loin d'ici. Mais au bout du compte, où cela me mènerait ? Serais-je plus heureux en parcourant des terres que je connais absolument pas ? Ou cela me condamnerait encore une fois à une simple routine : marcher, en attendant une fin certaine. En accomplissant cela, aurais-je le sentiment d'avoir fait ce que je voulais de ma trop courte existence ? J'avais conscience que je n'obtiendrais des réponses que trop tard, dans tout les cas. Mais il me fallait prendre une décision, et vite, avant que le temps ne me rattrape. Le temps. Unité de mesure bien cruelle, unité de mesure dont on manque tous un jours, unité de mesure qui se vendrait pour certains au prix de la vie.
Le ciel est plutôt clair, je sillonne une allée que j'ai de nombreuses fois empruntée à la conquête d'une solution. Un vent léger souffle dans les feuilles encore jeunes des arbres. Au dessus de ma tête, un couple d'étourneaux piaille bruyamment. Que vais-je bien pouvoir faire de cette journée ? Je ne vais quand même pas la passer à me morfondre .. Sans trop d'hésitation, je décide d'entamer une partie de chasse. En tête me revient le couple d'oiseaux. Je fais volte-face pour voir s'ils sont toujours sur leur perchoir. Ils sont là. Je m'avance en direction des deux bêtes,. Une fois assez près pour les attraper d'un bond, je me place en position. Je les observe. Ils ont l'air heureux, l'un d'eux enfouit son bec dans son plumage pigmenté. Le second piaille de plus belle. Le premier n'aura pas le temps de s'envoler si je saute maintenant. Il n'aura peut-être même pas le temps de me voir. Je m’apprêtais à bondir quand le second vînt se pelotonner contre l'autre, avant d’entamer une toilette. Que deviendrait la pauvre bête si je tuais son compagnon ? Pris d'une soudaine pitié pour mes proies, je me redresse, et décide de leur laisser la vie sauve. Me retournant une nouvelle fois, je reprends mon chemin. Je leur jette un dernier regard. Quel beau prédateur je fais .. Après quelques mètres, je croise un bosquet remplis de baies. Je ris intérieurement, au moins, je ne serais pas victime de pitié pour un bosquet. Mais je ne peux quand même pas me résoudre à cela. Je décide de trottiner un peu, histoire de me dégourdir les pattes. Un peu plus loin j’aperçois une touffe de poils, songeant tout de suite à un rongeur, je m'en approche avec toute la discrétion dont sont dotés les chats. Au moment de me jeter sur lui je découvre son visage, ce n'est pas un mulot, ni une souris. Cette face m'est singulière, je le connais. Ça y est, son nom me revient.
- Petit Feuillage ? Ça n'a pas l'air d'aller, que ce passe-t-il ?
Il ouvrit les yeux, ceux-ci emplis de larmes, la petite bête semble apeurée, et une grimace de douleur est lisible dans ses traits.
|