Bienvenue en enfer... (plume d'amour

[center]Petite étincelle[u]

Dans la nuit noire une silhouette féline se déplaçait lentement, le poil plaqué au corps par la pluie.
Voila bientot une heure que Petite étincelle marchait, elle s'était enfin décidée à apprendre à sa tante le décés de sa mère. Elle avait quitté le camp par la brèche dés la tombée de la nuit pour s'assurer qu'elle serait de retour avant l'aube. Elle avait filé rapidement les premières minutes pour profiter des dernieres lueurs que le soleil projetait sur la forêt. Mais à son grand dam une fine pluie glacée s'était mise à tomber, la gelant et brouillant son sens de l'orientation. A présent elle n'avait aucune idée d'ou elle était, la seule chose dont elle était sure était qu'elle avait dépassé les frontières du territoire. Elle déambulait maintenant, d'une démarche gracieuse mais peu assurée, sur un territoire hostile. L'air empestait le bipède et les chemins du tonnerre se croisait à n'en plus finir. Leur surface dure et lisse irritait ses coussinets, plus habitués aux moelleuses herbes de la forêt. Elle s'assit lentement et se lécha la patte tout en pensant à son baptème d'apprentie. Elle venait de dépasser ses 6 lunes et personne n'y avait encore songé. Bien que dés son arrivée elle ait renoncé à sa vie de chatte errante elle craignait qu'Etoile du Corbeau refuse de la baptiser à cause de ses origines. Aussi elle se coucha et réfléchit à son futur nom d'apprentie et de guerrière, bien que cette réflexion ne lui menat à rien car ce choix était destiné au meneur. Elle dut s'assoupir car se fut une odeur de chat inconnu qui la révéilla...
Une chatte à l'allure digne s'approchat lentement. Petite étincelle sauta sur ses pattes et se donna un rapide coup de langue avant de s'asseoir, génée face à la chatte.Tiens,
Son expression changea subitement, son regard devint machiavélique, visiblement elle ne l'avait pas sentie:
-Tiens,tiens à qui ais-je l'honneur?
-Ne me faites pas de mal! Je m'appelle Petite étincelle, j'habite dans la forêt et je me suis égarée...
-Je ne te ferais pas de mal, pas pour l'instant en tout cas...
Son regard reflétait une grande sagesse mais Petite étincelle compris qu'elle n'était pas utilisée à bon escient... Elle avait aussi réalisé qu'elle n'était pas forcement la bienvenue sur le territoire de la chatte...

Shade.
Solitaire.

Je me réveille entre les racines d'un chêne. Le ciel est dégagé, aujourd'hui sera une journée de chaleur et de soleil. J'ai faim. Je crois que je vais aller chasser, puis je me promènerais entre les arbres de mon petit territoire. Je suis Solitaire, je n'ai aucunes frontières. Et ceux que je croise sur mon chemin le regretteront bien.

Je marche, tous sens aux aguets. Mes pattes d'ébène se posent doucement sur le sol dur, et mes coussinets sentent la chaleur de la terre en ce jour d'été. J'écoute les bruissements des feuilles des arbres, et soudain le cri d'un jeune oiseau retentit. Je m'arrête. Je le repère vite ; il sautille dans les herbes sèches, à quelques longueurs de queue de renard de ma position. Je m’aplatis au sol. Discrètement, je me glisse vers lui. Plus que quelques pas...Et je bondis. Mes griffes se plantent dans sa chair, et je l'achève d'un coup de dents sur la nuque. En quelques minutes, j'ai dévoré ma proie.

Maintenant, j'arpente mon petit territoire. Je ne suis âgée que de quelques lunes, mais je l'étendrais plus tard, quand je serais plus vieille. Soudain, l'odeur de l'air ambiant change ; un intrus. Je grogne légèrement, qui est l'imprudent qui a osé s'aventurer ici ? il va le regretter, ça c'est sûr.

C'est une intruse, en fait. Et elle est là, à mes pieds, endormie comme dans la tanière de son clan. Sauf que là, elle est chez moi. Sa y est, elle m'a repérée. Je vais pouvoir lui faire bien peur, et ça me plait.

-Tiens, tiens à qui ais-je l'honneur ?

Elle me répond, les pupilles réduites à deux petites fentes sous l'effet de la peur.

-Ne me faites pas de mal ! Je m'appelle Petite étincelle, j'habite dans la forêt et je me suis égarée...

Je ricane intérieurement. Ca se voit qu'elle ne me connait pas, je ne tue pas comme ça, à sang froid; je préfère dissuader les autres félins de revenir, plutôt que de les tuer.

-Je ne te ferais pas de mal, pas pour l'instant en tout cas...

Voilà, elle a compris qu'elle n'était pas la bienvenue. Je continue, d'une voix grinçante :

-Allez, va-t-en, maintenant ! Je ne veux pas que tu reste chez moi. File, ou je te tue.

Je lui tourne le dos. Elle n'a plus rien à faire ici, je peux rentrer.

Petite étincelle

Même au comble du désespoir, il y a toujours de l'espoir...

Dans la tête de Petite étincelle une voix tournait en rond et lui disait de ce redresser, d'être fière, mais son cœur qui battait la chamade lui disait de prendre la fuite... Alors qu'elle hésitait devant le regard maléfique de la chatte, celle ci lui répondit d'une voix glaciale et posée:

-Allez, va-t-en, maintenant ! Je ne veux pas que tu reste chez moi. File, ou je te tue.

Elle se retourna et repris sa lente progression.
Prise d'une subite idée Petite étincelle mena sa patte avant gauche sa bouche et y enfonça profondément ces crocs. Une trainée de sang dénota sur l'herbe verte.Alertée par l'odeur du sang la chatte errante revint sur ces pas et regarda , les yeux rond cette boule de poils de tout juste 6 lunes qui venait de s'entamer volontairement la patte. La bouche sèche elle dévisagea Petite étincelle :

-Mais tu es complétement givrée! Tu as vu ce que tu vient de faire! Tu pisse le sang!

Une lueur de défi incertaine dans les yeux, Petite étincelle rétorqua du tac au tac:

-Tu m'as posée un ultimatum, Je part ou je meurt, étant donnée que je suis complétement perdu, je te commence le travail. A moi de posée un ultimatum: tu m'aide à trouver le nid de ma tante ou le territoire du clan du tonnerre ou bien tu achève le travail et tu me tue...

Une lueur incompréhension vacilla dans le regard de la féline tout juste plus vieille que Petite étincelle, puis elle se résignât et s'assit face à elle...

Shade
Sanguinaire.

La chatonne se retourne doucement. Et voilà, j'ai défendu mon territoire, je n'ai plus rien à faire ici. Alors que je m'apprête à m'en aller à mon tour, j'entend la jeune chatte piétiner. Elle revient sur sa décision, et je crois que je n'en ai pas fini avec elle. Lentement, je lui fais face. Je me retiens de grincer des dents. Elle a mon âge, mais quelle gamine ! Elle me tape sérieusement sur les nerfs, et si elle continue à me coller aux pattes, je vais m'énerver.

Soudain, sans crier gare, elle amène une de ses pattes noires à sa gueule, et enfonce profondément ses crocs dans la chair. Un jet de sang éclabousse le sol, et ses yeux flamboient de défi. Mes mots sortent d'un coup, sans que j'aie réfléchi avant d'ouvrir la bouche :

- Mais t'es complètement givrée ! T'as vu ce que tu vient de faire ? Tu pisses le sang !

Je regrette de suite mes paroles. Après tout, ce n'est pas si mal. Je suis peut-être jeune, mais mon âme de sanguinaire n'en est que plus forte. L'odeur du sang est omniprésente dans mon esprit, et je ne peux détacher mon regard de cette entaille profonde, d'où coule le liquide vital à chacun. Et si..et si je m'approchais ? Je suis folle, possédée par cette vue addictive. Je ne peux retenir un frisson, qui parcourt mon échine comme un vent de folie. Un faim dévorante cingle mon estomac, mes griffes mes démangent. Les petites proies ne m'ont jamais convenu, si seulement je pouvais être un peu plus près...

Ses paroles interrompent net mes états d'âme, et me ramènent à la réalité.

- Tu m'as posé un ultimatum, Je pars ou je meurs, étant donné que je suis complétement perdue, je te commence le travail. A moi de poser un ultimatum : tu m'aides à trouver le nid de ma tante ou le territoire du clan du tonnerre, ou bien tu achèves le travail et tu me tue...

Non. La seule réponse qui s'inscrit ans mon esprit est Non. Non, je ne vais pas t'aider à retrouver ta tante. Mais sache, petite, que tu ne rentreras pas chez toi non plus. Je ne sais pas à quoi je ressemble, mais je dois être terrifiante. Les commissures de mes lèvres remontent en un rictus satisfait et sauvage. Je le veux. Son sang m'appelle. Je n'ai plus besoin de résister à cette voix qui me crie de sauter sur ma proie. Je me laisse aller, je la laisse prendre le contrôle de cette partie de mon âme. Je veux son sang. Elle est ma proie.

- Tu n'aurais pas dû venir. Je suis désolée, je ne peux pas t'aider. Mais tant pis, ce sera bien aussi, là où tu vas aller. C'est ce que tu voulais, tu me l'as demandé, après tout.

Je m'approche, elle ne semble pas inquiète. Tant mieux. Un grondement sourd remonte dans ma gorge, et cédant à mes pulsions sanguinaires, je lui saute dessus.

Petite étincelle

Je connaissais les sanguinaires, j'avais grandi au prés d'eux, mon propre oncle en était un... Je savais que les proies facile ne les comblait pas, qu'ils aimaient le combat, la terreur dans les yeux de leur proie. Et bien j’allai lui donnait tout le contraire...Elle s'approche. Je n'ai pas peur. Elle grogne. Ça la dérange?
"heureuse de te décevoir" pensais-je. Elle amorce son bond et saute. Je me décale. Pas de beaucoup, juste d'un pas sur le coté...
Elle me rate, ces pattes glisse au sol. Elle ne bouge plus. J'essaie d'être gentille et lui demande si elle c'est blessée. Je me rend compte que pour une sanguinaire, ça doit être humiliant, mais je connais leur tactique, et du coup comment les parer...Son regard et plein de haine et de rage. Fallait réfléchir plus tôt! Et la je me rappelle mon oncle:
" Un sanguinaire, son pire ennemie c'est la joie". Intéressant... J’essaie de capter son regard papillonnant. Il vient de ce posé sur mon flanc recouvert de cicatrice. Je me laisse faire lorsqu'elle m'attaque. Ne me débat pas. Elle prends un air surpris.
Ça ne lui plait pas trop. Elle veut que j'ai peur. Elle me lance un regard noir. Très noir. Non, je ne me débattrait pas! Elle me cloue au sol, les pattes écartés et le ventre à l'air.Et la je tente la technique de mon oncle. Je ne pense plus au combat. Je m'en éloigne psychiquement. Je pense à quelque chose de drôle. Tient , comme ce jour, dans la forêt où j'ai confondue une chatonne et un écureuil! Je me repasse l'histoire en tête. Et éclate de rire. Un rire vrai. Un rire sincère.
Ça à l’effet voulue. La chatte est complétement déboussolée. Je remercie tout bas mon oncle. Des pattes arrières, je la renverse et on échange les positions. Maintenant c'est elle qui est cloué au sol... Elle le sait, d'un coup de crocs je pourrais la tuer. Son regard a changer. Il n'est plus froid. Non. Elle n'a pas peur non plus.
Il est respectueux.
Et sincère...

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