Je ne t'abandonnerais pas...[Nuage d'Hiver][Fini]

Big Ben

J’avance, doucement car en faite sa me fait peur, j’ai la gorge noué, car oui je suis mentor… A peine arrivait, il me fessait déjà un peu confiance pour me faire devenir mentor. Oui ma nouvelle apprentie se prénommé Nuage d’Hiver, j’aimais beaucoup son nom. Mais sa ne changé rien à mon stress. Je lui avais dit en coup de vent de venir me rejoindre au Murmure Silencieux. En écoutant les guerriers, j’avais appris son existence et était partis le voir. Ce lieu était étrange, une grande pleine avec des bois vraiment banal s’il n’y avait pas ces esprits…

Je m’approchai de l’endroit à grandes fouler, vu que j’étais nouveau dans le clan, il est clair que heureusement j’avais fais un repérage. Car malgré tous il me fallait un petit moment pour retrouver mon chemin. Quand je débouchai dans la clairière, le brouillard était présent. Je m’avançai au milieu de la clairière. Mes yeux froids regardèrent cet endroit. Tellement familier, oui je me souvenais…

C’était un beau jour, en Bretagne. Je venais d’arrivé suivi de mon frère jumeau. Ont étaient resté la, sans bouger un seul instant. Nous étions comme deux gouttes d’eau, tellement similaire. Nos pelages un peu longs bougés avec le sens du vent, sans vouloir me vanter comme ont étaient inquiétants, nous les deux jumeaux, le regard de chacun, chaleureux ou méchant. D’un bleu si pur, si clair…Presque comme du cristal. Ont avaient le même pelage écaille de tortue, un mélange parfait de noir, marron et blanc.

Un mouvement dans la foret mit fin à mes souvenirs. J’observe la chatte blanche et grise qui s’approche de moi d’un pas tranquille. Je sais c’est qui, elle, dorénavant sera ma nouvelle apprentie. Elle à l’air un peu déboussolait, je la comprends en même temps. Je le sens dans son regard, un fond de tristesse, ou un autre sentiment, un passé douloureux. Je ne savais pas comment la réconforté, Alors je ne fis rien, elle me vit enfin et s’approcha.

-Bonjour Nuage d’Hiver, tu as bien dormie ? Avant que l’on commence l’entrainement je voudrais te dire une chose… Sache que je ne t’abandonnerai pas, j’ai appris que tu avais eut plusieurs mentor avant moi et que tous avait arrête de t’entrainé. Mais moi je ne ferrais pas la même erreur, tu mérite d’être guerrière et je t’aiderais à y parvenir. Mais je vais arrête de parler et on va se mettre au boulot. Montre moi ce que mes prédécesseurs ton appris à la chasse. Met toi en position.

J’avais été chaleureux et accueillant même si mes yeux n’avaient rien montré. Je l’observais se mettre dans la position que je lui avais demandé quelques secondes auparavant.

NUAGE D'HIVER
J'ai un nouveau mentor. Le troisième. J'ai d'abord ressenti de la joie, l'espoir de devenir une guerrière venait de se raviver. Puis de la peur ; allait-il abandonner mon entrainement comme les autres ? Ou réussirait-il à m'emmener jusqu'au baptême ? J'allais moi aussi devoir faire des efforts bien sûr. Peut-être plus que mon mentor. Mais ça n'était pas un problème pour moi.

Le Chef avait fait une rapide annonce, disant que "Nuage d'Hiver a un nouveau mentor ! J'appelle Big Ben !". Le nommé Big Ben s'était avancé, avait salué les autres chats... et moi. Puis il m'avait dis de venir le rejoindre aux Murmures Silencieux. Je finissais par croire que ce lieu m'était maudit, et mon nouveau mentor l'avait choisi pour notre premier entrainement ensemble. Peut-être que cette fois-ci ça allait marcher ? Je l'espérais. Les autres mentors m'avaient tous lâché après un entrainement aux Murmures Silencieux. Dur de me remettre de pareil coups.
Il fallait que je prévienne Autumn. Elle serait ravi de la nouvelle. Elle qui m'avait un peu entrainé à chasser l'autre jour.

*
**

Je me lève en silence et fais ma toilette. Je suis en avance, très en avance, mais j'étais tellement excitée à mon réveil que je n'ai pas réussi à me rendormir. Trop peur de sortir du sommeil en retard.
Je vais prendre une proie sur le Tas de Nourriture et la déguste au soleil levant. Le ciel bleu clair, strié de traits oranges est magnifique, mais il laisse place peu à peu aux rayons brulant de l'astre rouge. Il est temps de me rendre à mon entrainement.
C'est d'ailleurs étonnant que mon mentor ne soit pas venu me chercher, mais qui l'ait préféré me donner rendez-vous. Je n'ai pas le souvenir qu'un mentor ait déjà fait ça, au cas où l'apprenti se perdrait ou ferait une mauvaise rencontre. Mais il doit savoir que je ne viens pas de sortir de la pouponnière, donc que je connais bien les Territoires du Clan du Vent. Et les renards et blaireaux sont rares en ce moment.

Je ne peux résister à l'envie de courir. À quelques pas des Murmures Silencieux, je m'arrête. Il est déjà là. Je franchis les buissons et arrive devant lui. Mi-long, son pelage écaille-de-tortue taché par endroit de poils noirs, marrons, blancs ou encore roux, s'agite au vent.

- Bonjour Nuage d’Hiver, tu as bien dormi ? Avant que l’on commence l’entrainement je voudrais te dire une chose… Sache que je ne t’abandonnerai pas, j’ai appris que tu avais eut plusieurs mentor avant moi et que tous avait arrêté de t’entrainer. Mais moi je ne ferrais pas la même erreur, tu mérite d’être guerrière et je t’aiderais à y parvenir. Mais je vais arrêté de parler et on va se mettre au boulot. Montre moi ce que mes prédécesseurs ton appris à la chasse. Mets toi en position. Me dit-il en me sondant l'esprit de ses yeux bleus.

Je voudrais lui dire merci. Merci de vouloir me prendre en charge, même si au fond de moi la peur de son abandon règne en maîtresse absolue.
Je lui obéis donc et me plaque sur le sol, avançant avec lenteur et silence vers une proie imaginaire, à quelques queues de moi. Puis, comme si elle n'était pas encore partie, je saute sur l'herbe, fais mine d'avoir la proie entre les griffes et de lui donner le coup de grâce avant de partir l'enterrer au pieds d'un buisson touffu.

Big Ben

Je l’observe attentivement, il y avait quelques erreurs mais elle avait quand même bien était entrainais. Elle s’avança vers une proie invisible, lui donna un faux coup de grâce et alla l’enterrer au pied d’un arbre lui très réelle. Heureusement elle n’était pas née idiote et fit vraiment comme si elle avait une proie. Bien…Une fois qu’elle meut rejoins je commençai mon petit rapport.

-Tu t’es très bien mise en position de chasse, mais part contre tu penches légèrement sur la gauche, redresse-toi, essaye de vraiment devenir légère car tu t’appuie un peu trop sur tes pattes quand tu t’approche de ta proie et cela pourrait la prévenir et même si tu es rapide elle pourrait sans doute t’échapper il ne aut pas oublier cette éventualité.

Je me mis moi-même en position de chasse et lui montra la position que j’attendais d’elle. Quand elle sera guerrière, elle sera la faire parfaitement. Je me demandé ce qu’éprouvé un guerrier ou une guerrière lorsque son apprenti devenait guerrier à son tour. Surement la plus grande de toutes les fiertés. J’étais déjà fière qu’on mes désigné pour être son mentor. Sachant que le clan me voyait comme un intrus. Mais notre chef m’avait accepté et c’était suffisant. J’observais mon apprentie.

-Tu vois cette souris là-bas ?

Je la lui montrais du bout de la queue, elle était loin et le vent était en notre faveur.

-Je veux que tu ailles l’attraper…

Je voulais d’abord évolué son travail, plus sur une proie imaginaire mais sur une vrai. De mon regard bleu glacé je l’observais. J’étais content qu’on s’entraine le matin, car le brouillard encore présent ne se dissipé pas, ce qui la m’était en même temps à épreuve. Je voulais voir comment elle se débrouillerait dans n’importe qu’elle situation. Je n’étais pas sadique non, il fallait juste que je vois. Elle disparu dans le brouillard, je du me rapprocher à pas de velours pour l’avoir de nouveau dans mon champ de vision.

Ce nouveau mentor était tout bonnement génial. Il parlait d'une voix douce, il expliquait bien ce qu'il voulait de Nuage d'Hiver. Celle-ci enregistra du mieux qu'elle put la position de son mentor, puis s'enfonça dans le brouillard chasser la souris qu'il lui avait indiqué.
Elle se tapit, mais pas trop, de façon à se sentir légère et ne pas pencher vers la gauche ou la droite. Le vent apportait l'odeur de la souris, ce qui veut dire qu'à moins que Nuage d'Hiver fasse du bruit, elle ne devrait pas s'échapper. À quelques pattes d'elle, elle n'attendit plus et lui sauta dessus. La pauvre proie bougeait dans tous les sens pour tenter de s'échapper, mais Nuage d'Hiver la tenait fermement. Elle lui donna le coup de grâce puis chercha des yeux son mentor. Ce brouillard était un réel handicape pour chasser, mais s'il l'avait envoyé en son sein, c'est qu'il voulait qu'elle s'entraine dans de dures conditions, pour être meilleure ensuite. Génial, il était génial. Elle ne l'avait jamais vu auparavant dans le camp, il devait être nouveau. Nouveau ? Cela voulait-il dire qu'il n'était pas un vrai chat du Clan du Vent ? Comme elle ? Il faudrait qu'elle lui demande. . . mais tout en douceur, pour éviter de le brusquer ou de le blesser comme certains chatons avaient fait avec elle à son arrivée.

L'apprentie posa la proie aux pattes de Big Ben, toute souriante :

- Et voilà !

Big Ben

Je l’observais toujours, sa me fessait plaisir de la voir attentive à mes paroles. Sa position était parfaite, elle s’appliqua à ne pas être trop lourd, et elle ne pencha dans aucun coté. Le seul petit regret que j’eux fut pour la petite bête, elle eut le temps de ressentir la peur, la proie avait ressentie la mort, elle avait eut le temps de comprendre que sa vie était fini. Oui à chaque fois cela me fessait le même effet je ne supporté pas que la proie sente qu’elle va mourir.

Elle revient toute fière avec la proie entre ses dents. Elle la posa à mes pattes toute joyeuses. Le brouillard était très épais, c’étais assez bizarre mais sa me rappelle ma vie d’avant. Mon frère, ma maitresse, mon passé et l’Horloge. Chassant ces souvenirs je me concentrai de nouveau sur mon apprentie. Elle avait l’aire contente mais aussi préoccupé. Je voulais savoir ce qu’elle pensait…

-Tu t’es très bien débrouillée Nuage d’Hiver, je suis fière de toi tu as réussi à éviter l’handicap qu’étais le brouillard. Mais sache que le brouillard peut aussi être un atout pour toi, surprendre un adversaire lors d’une bataille, s’il est vraiment épais. Une seule chose à te faire remarquer, tue plus vite ta proie. Suis-moi maintenant, on va tester ton agilité et ton équilibre. Tu dois surement te dire que c’est la même chose mais non, tu utilise différent muscle.

Je trouve un vieux tronc mort bien glissant. Je grimpai dessus avec souplesse, les griffes sortis, une fois sur que c’étais sans danger je l’invitai à me rejoindre. Le brouillard nous caché le sol. Bien, j’avais appris pendant ma courte période de solitaire, que notre agilité pouvait nous sauver la vie. Je me remémore ce passage, j’étais tranquille sur une branche lorsqu’un matou qui était plus grand que moi m’attaquai.

Nous étions au milieu de la branche, moi vers le tronc, lui vers le vide. Il bascula d’un coté et retomba par terre part manque d’équilibre. Revenons au présent, mon apprenti venait elle aussi de grimper sur l’arbre. Je la regardai un instant, puis détourna le regard pour fixer le tronc.

-Bien alors maintenant, passons à un autre exercice, j’estime que tu sais chasser, à la fin de la journée je te ferai passer un test. Mais pour l’instant revenons au présent. Que penses-tu de ton agilité et de ton équilibre ? Te sens-tu mal à l’aise sur ce tronc ?

Big Ben allait fait passer un test à Nuage d'Hiver ? Déjà ? L'apprentie s'en réjouit : en même temps, ça n'était pas la première fois qu'elle chassait, elle avait déjà un peu d'expérience derrière elle.
Nuage d'Hiver suivit son mentor et grimpa sur le tronc. Elle ne voyait plus le sol. Essayant de se calmer et de ne pas paniquer, elle regarda à nouveau le guerrier.

- Et bien . . . Pas vraiment non. J'ai peur de tomber, ce tronc est vraiment glissant. répondit-elle à sa question.

Oui, elle avait failli tomber une seconde plus tôt en posant sa patte trop près du bord. Elle avait réussi à reprendre son équilibre... de justesse.
Elle savait qu'elle n'était pas très en hauteur, néanmoins ne pas voir le sol ne la rassurait pas, au contraire cela l'inquiétait. Allait-elle de voir chasser ou attaquer Big Ben là dessus ? Elle espérait que non, sinon elle ne ferait pas long feu sur le tronc et sur son mentor...

En fin de compte, la chasse était beaucoup mieux que grimper dans les arbres mouillés. En vérité, Nuage d'Hiver aimait ça. Elle était assez agile pour le faire, elle le savait, la preuve était lorsqu'elle avait rencontré Renard dans un Territoire Libre. Qu'était-il advenu de la chatte ? Bonne question, elles ne s'étaient pas revues depuis. Du peu dont l'apprentie se souvenait, elles n'avait pas commencer en très bon termes toutes les deux surtout Renard qui se méfiait de la petite, mais celle-ci, par générosité lui avait apporté une proie, car elle voyait bien que Renard avait faim. Très faim. Oh bien sûr, Nuage d'Hiver n'avait pas eu peur qu'elle la mange ou quelque chose comme ça, mais elle ne pouvait pas passer son chemin en sachant qu'une IDIOTSœur mourrait de faim. Un autre chat aurait-il fait le même geste qu'elle ? Ce n'est pas dis...

Big Ben

Je me doutais bien qu’elle n’était pas à l’aise. Elle avait failli tomber deux secondes auparavant. Je la laissé réfléchir un instants, cherchant ce que je pourrais lui faire. Un sourire carnassier vient sur mon visage, perdu dans ces pensées elle ne le remarqua pas. Qu’en soudain elle revint à la réalité, je n’affichais plus aucune expression. Parfaitement à mon aise, je m’assis sur le tronc.

-As-tu des questions ? Je le sens à ton expression…Tu te demande pourquoi moi ? Tu ne m’as jamais vu, tu es intelligente je le sais. Tu sais donc que je ne viens pas d’ici, de cette foret. Non je viens de Londres. Mon passé n’est pas des plus réjouissant, si tu le souhaite je t’en parlerai plus tard, pendant qu’on mangera. Mais sache que je mettrai les choses à plat… Tous à l’heure.

Elle ne remarqua pas que je mettais mis en position de combat. Elle fut donc je pense assez stupéfaite lorsque je lui fis un parfait croche patte. Elle s’étala de tous son long et chuta par terre. Je la regardai de haut. Et attendit qu’elle me rejoigne de nouveau.

-Désolé pour ce coup bas mais voila en quoi consiste notre exercice. On va travailler sur ce tronc d’arbre bien glissant. Evite d’être stressé comme ça, il ne va rien t’arriver enfin pas maintenant mais peut être un moment dans ta vie si tu n’arrives pas à te stabiliser et à te détendre.

Je la laissai de nouveau se mettre en place. Dans la position ou elle était je la ferai tomber en un instant.

-Regarde comment il faut te mettre, dans la position ou tu te trouve je te fais tomber en un instant. Utilise ta queue comme balancier. Oublie un instant que ce tronc est glissant. Tu ne risque rien si tu tombes, le sol n’est pas loin.

Londres ? Qu'était-ce que cette chose ? Ou plutôt cet endroit puisque Big Ben venait de là-bas apparemment. Nuage d'Hiver n'avait jamais entendu parler de ce lieu, mais ce ne devait pas être très important puisque son mentor passa à autre chose.

L'apprentie regretta aussitôt de s'être perdue dans ses pensées : le guerrier lui fit un croche-patte. Elle tomba sur le sol qui, en effet n'était pas très loin de là où elle était perchée quelques secondes plus tôt. Tombant sur le flanc, elle retint un petit cri de douleur.

Nuage d'Hiver remonta sur le tronc et, incertaine pris une mauvaise position comme le lui indiqua son mentor.
Elle essaya alors de se rectifier du mieux qu'elle put, en imitant Big Ben mais ce n'était pas une mince affaire. Oh, elle qui s'était ennuyée durant des lunes, elle aurait préféré être dans la Tanière des Apprentis en cet instant plutôt qu'ici. Non non ! Elle ne devait pas penser cela, elle s'était promis de faire des efforts pour arriver jusqu'au baptême et devenir guerrière, elle ne faiblirait pas ! Et puis tout le monde devait passer par cette étape, il suffisait de bien observer son mentor et de ne pas être déconcentrée.

Elle utilisa donc sa queue comme un balancier et tenta d'oublier combien le tronc était glissant, comme le lui avait conseillé le guerrier.

Comprenant très bien que les paroles de Big Ben avaient des sous-entendus et voulant montrer qu'elle n'était pas une peureuse, elle se jeta avec précautions sur le chat. Sur son dos, elle essaya tant bien que mal de le faire tomber par terre en bougeant dans tous les sens.

Big Ben

En attendant qu’elle se stabilise, je la détalai de mon regard bleu glacé. Bon certes j’avais été méchant car je ne lui avais rien dit et j’avais agit. Mais un ennemi ne la préviendrait pas en lui disant attention je vais t’attaquer mais c’est un secret. Non un ennemi sa attaque sans se préoccuper de toi.

Elle fit comme je lui dis, j’étais fière car elle m’avait écouté. Heureusement, je n’aurais pas tellement aimé une apprentie snobe qui ne m’écoute pas. Non elle s’était le contraire. A vrai dire je la trouvé extrêmement silencieuse mais bon tout le monde à des défauts.

Elle me sauta dessus avec détermination mais elle n’avait pas tellement confiance en soit, ce qu’elle du regrettai car je la fis valser par terre de nouveau. Je ne savais si je lui avais fais mal, enfaite je n’y avais pas pensé avant. Comme pour me faire pardonner, je descendis du tronc d’arbre.

-Ecoute je sais que pas agréable mais sache que je fais sa pour ton bien. Tes muscles sont rouillés même si tu chasse. Ton manque de mentor à était un handicap pour toi. Maintenant je veux que tu remonte sur ce tronc d’arbre, et qu’avec tous ce que nous t’avons appris, moi et les deux autres chats, tu me mettes au sol du moins que tu essaye.

Je remontais sur le tronc et l’attendit, nous y arriverons même si cela doit prendre du temps. Mes yeux glacés, regardèrent l’épais brouillard.

Nuage d'Hiver s'était promis d'être forte. Alors tomber d'un tronc glissant ne lui faisait rien... un peu mal quand même.
Elle suivit son mentor et remonta sur le tronc pour la deuxième fois. Elle ferma les yeux, souffla et se concentra. Elle pouvait le faire, oui. C'était simple : avoir confiance en soit et se concentrer. Et bien sûr y mettre toutes ses forces.
Elle fit patienter un peu Big Ben. Peut-être allait-elle pouvoir le prendre par surprise ?

Puis sans prévenir, elle ouvrit ses paupières et bondit avec le plus de légèreté possible sur son mentor. Elle passa au-dessus, faillit tomber, mais fonça vers le guerrier. Elle essaya tout : le griffer, le mordre (ou du moins faire semblant, il ne fallait pas qu'elle le blesse quand même...), le faire tomber, le faire glisser.

Et c'est l'apprentie qui gagna. Elle ne sait pas trop bien comment d'ailleurs. Peut-être qu'il a perdu l'équilibre suite à une de ses attaques ? Ou qu'il a glissé tout seul ?
Quoiqu'il en soit, elle venait de le jeter par terre et assurait sa première victoire.

- J'ai réussi ! J'ai réussi Big Ben !

Nuage d'Hiver descendit de son perchoir et pour consolation vint lécher l'oreille de son mentor.

Big Ben

J’attendis, sur mes gardes gardant bien de sortir mes griffes, même si sa pouvait déséquilibrer, je m’en moquai car je ne voulais pas risquer de faire mal à mon apprentie. Elle ferma ces yeux et inspira profondément, je voyais bien qu’elle se concentrait, lorsque soudain elle rouvrit les yeux j’étais fière, je voyais la détermination, la confiance en soi. Tous ce que je souhaitais d’elle. Elle sauta avec souplesse, et légèreté, je la vis glisser mais elle réussit sans mal à se remettre debout. Elle continua ces attaques, je les évité souvent ais de temps en temps elle me touché. Elle avait fait abstraction du tronc et se déplacé dessus comme sur le sol. Bien après cet exercice nous pourront tous deux nous reposer. Je dérapé et elle en profita pour me balancer sur le sol. Je fis un roulet boulé et me redressa avec agilité debout. Ce fut une apprentie heureuse qui vint à ma rencontre.

- J'ai réussi ! J'ai réussi Big Ben !

Oui elle avait réussi et j’étais fière. Peut être que les autres mentors n’apprenaient pas ça a leurs apprentis mais moi je trouvé sa très utile. On ne sait jamais lors d’un combat dans quel circonstance nous serons. Pas très correcte ma pensée mais bon je m’étais compris et c’étais ça l’importance. Je fus surpris qu’elle me lécha l’oreille avec tellement de… familiarité, après tous je n’étais son mentor que depuis euh… Pas longtemps. Gardant ma fierté, je fis une rapide toilette, pour être de nouveau propre. Je voyais bien qu’elle attendait une réaction de ma part, fixant mes yeux bleu glacées, malheureusement ces mêmes yeux seront à jamais dépourvu d’expression.

-C’étais très bien Nuage d’Hiver. Je t’explique le programme de la fin de la mâtiné et de l’après-midi. Nous allons maintenant chasser pour le clan. Comme ça tu pourras t’entrainer à chasser dans le brouillard. Ensuite nous en garderons deux pour nous et tout le reste nous le rapporterons. Cette après-midi, nous travaillerons sur ta défense. Es-tu d’accord ? Si oui tu peux aller chasser.

Je ne pris pas la peine de voir si elle était d’accord et m’enfonça dans le brouillard. Je repérais l’odeur d’une souris. Léger comme une plume, je m’avançai à pas de loup et lorsque je fus assez proche, sauta sur l’animal et lui ôta sa vie avant qu’elle ne comprenne. A la fin de ma partie de chasse en solitaire, d’ailleurs sa m’avais rappelle ma période seule, j’avais attrapé deux souris, un oiseau et deux petits campagnol. En attendent mon apprentie, je me couchais et sondé le brouillard.

Des souvenirs que Nuage d'Hiver avait gardé de ses deux premiers mentors, ils l'avaient rarement laissée seule pour chasser. Ils étaient toujours à côté d'elle au cas où elle aurait un problème ou pour rectifier sa position. Cette fois-ci, elle chasserait seule. Peut-être que Big Ben allait la surveiller derrière les buissons ?

Il partit dans le brouillard, n'attendant pas sa réponse. Elle se retourna et s'enfonça dans les bois, de l'autre côté. La chasse commençait. Il fallait qu'elle en ramène le plus possible pour monter ce qu'elle valait à son mentor.

Elle renifla l'air. Là ! Une proie ! Un campagnol pour être plus précis. Elle se tapit et avança vers l'odeur, oui il était là, tout prêt. Pas très prudent, le petit animal s'était mis en plein milieu du vent, à découvert. N'importe qui pourrait lui sauter dessus et le tuer.

Une fois qu'elle se fut rapprochée, Nuage d'Hiver lui sauta dessus ... et le campagnol réussit à s'échapper ! Déçue, elle ne comprit pas. Puis elle vit son erreur : le vent. Le vent apportait sa propre odeur à la bête, qui l'avait senti.

Elle releva son museau à la recherche d'une proie. Après quelques secondes de reniflements intensifs, elle sentit une pie. C'était bien les pies ; gros, gras, bons. Le seul problème était de ne pas les alerter, car elles pouvaient s'envoler à tout moment.
L'apprentie reprit le même manège que tout à l'heure : se tapir sur le sol, s'avancer avec lenteur et surtout surtout : vérifier le sens du vent avant de se lancer tête baissée. Ce qu'elle fit. Cette fois-ci, il était en sa faveur, elle put donc sauter sur la pie, l'emprisonner entre ses griffes et lui donner le coup de grâce.
Enfin ! La deuxième proie de la journée !

*
**

L'astre de feu était très haut dans le ciel et tapait si dure que Nuage d'Hiver en conclut qu'il était temps de manger. Elle partit à la recherche de son mentor, qui s'était allongé sur le sol, à quelques pas de leur point de départ :

- Big Ben ! J'ai attrapé une pie, deux mulots et un oiseau dont je ne connais pas le nom !

L'apprentie déposa ses proies aux pattes de son mentor, qu'elle avait ramenés après plusieurs allers et retours. Elle avait espéré en attraper plus, mais elle était tout de même fière d'elle. Avec celle du début de matinée, ça faisait déjà cinq proies à son actif.

Big Ben

Je fus content de retrouvé une apprentie fière d’elle d’avoir attrapé autant de proie. J’attendis qu’elle est tout ramenée. Je fini par me levé de nouveau et prit deux souris. Ensuite je pris le chemin vers notre camp. D’un mouvement de la queue, je l’invitai à me suivre avec ces proies. L’oiseau qu’elle avait attrapé était un merle. En arriva à l’entré du camp je croisais des guerriers qui nous suivirent du regard. Notre chef était en train de manger une proie. Je déposé mes deux souris et repartit ne cherchant pas à savoir si mon apprentie me suivais. Les chats me regardait avec trop d’insistance et sa me m’étais mal à l’aise. Je fis encore deux allés retour, à la fin il me resté l’oiseau, j’espère bien que Nuage d’Hiver n’est pas oublié ma consigne, gardé une proie car nous mangerions ici. Je me fis de nouveau une toilette, mon pelage était entortillé avec des brins d’herbe. Je fermai les yeux et laissais le vent souffler dans mon pelage. Qu’il était bon d’être tranquille, ne pas avoir de chose à faire, aucune proie à chasser, non, simplement le silence. Surement que mon apprentie était revenu mais je restai la, immobile. Enfin lorsque j’ouvris de nouveau les yeux. Une proie à mes pattes, la mienne. Je regardai mon apprentie qui restait silencieuse. J’entamai ma proie puis alors que le silence s’insinuait en nous, je pris la parole.

-Si tu as des questions à me poser, tu peux les poser maintenant…

J’étais assez craintif, mon passé était douloureux mais je voulais bien lui en dévoiler une partie. Je n’aimais pas mentir aux personnes que j’allais fréquenter pendant un moment, surtout elle…Nuage d’Hiver.

Nuage d'Hiver ramena ses proies au camp en faisant plusieurs allers et retours. Elle fit ce qu'il lui avait dis : garder une proie pour elle. Des chats, apprentis et guerriers étaient encore au camp du Vent. Ils les regardaient bizarrement. Pourtant, je suis là depuis longtemps. Ils me connaissent tous à peu près, pourquoi me regardent-ils ? pensa-t-elle avant de comprendre : ce n'était pas elle que les chats fixaient avec autant d'intensité. C'était son mentor. Il lui avait bien fais comprendre qu'il venait d'autre part, qu'il n'était pas un "sang-pur" comme disaient les chats du Vent. Big Ben était un chat comme elle.

La novice prit sa proie et alla s'installer près de son mentor qui commençait à manger. Elle fit de même, pendant qu'il lui disait qu'elle n'avait pas à hésiter si elle avait des questions. Il n'y avait pas de message plus clair :

- Pardonne moi mon indiscrétion Big Ben, mais qu'est-ce que Londres ? Où est-ce ? Tu dis venir de là-bas, mais depuis combien de temps es-tu parmi nous ?

L'avait-elle vexé ? Nuage d'Hiver avait évité de poser certaines questions au cas où le cœur du guerrier serait fragile... du moins sur ce point.
Elle connaissait bien ce sentiment : se sentir comme un intrus. Elle l'avait elle-même ressenti et elle pouvait comprendre les peines de son mentor.

Big Ben

Elle finit par rompre le silence, je m’arrêtai un instant pour l’écouté attentivement.

- Pardonne moi mon indiscrétion Big Ben, mais qu'est-ce que Londres ? Où est-ce ? Tu dis venir de là-bas, mais depuis combien de temps es-tu parmi nous ?

Comment décrire cette ville…C’est assez original. Enfaite cette ville est pleine d’énergie. Les personnes sont très fan d’un auteur, enfin le personnage crée par un auteur. Je ne sais pas si c’est vrai mais dans ma famille le père était un fan d’un dénommé Sherlock Holmes. Chaque jour il vérifié que rien ne manquait dans sa collection privé. Un jour j’avais eut le malheur de rentrer quand il vérifie justement cette collection et pire que sa fille il m’avait fait essayer une casquette. Oui j’ai appris comment sa s’appeler quelques jours après. Bref. Pour en revenir à notre histoire de qu’est ce que Londres, je ne pouvais pas la décrire. Car même si je n’y étais resté que très peu de temps. J’avais gardé des souvenirs agréables de ce magnifique endroit malgré ma famille… Je sentais que mon apprentie ne me posais pas toute ces questions peut être qu’avec le temps elle le ferait.

-Londres est une ville situé très loin d’ici, je suis sur sans vouloir te vexer que tu n’iras jamais là-bas et entre nous je ne te le conseille. Il est rempli de bipèdes tu n’y serais pas à ton aise. C’est par erreur que je suis parti là-bas et je ne le regrette qu’à moitié. Londres is very beautiful. Désolé je me remémore quelques anciens souvenirs. Je ne suis ici que depuis très peu de temps même pas deux lunes, tu as du le remarqué toi aussi, tous ces regards qui me font bien comprendre que je ne suis pas d’ici. Et que je ne serais pas accepté tans que je n’aurais pas prouvé ma valeur.

Ma voix c’étais emplie de chagrin à l’évocation du regret du clan qui avait été mon refuge. Ma liberté retrouvée… Comment convaincre ces chats que je leur serais fidèle ? Nuage d’Hiver serait-elle la clé de la solution ? Si j’arrive à faire d’elle une formidable guerrière le clan m’accordera t-il plus de confiance ? Ou alors ceci ne changera rien…Je pris une bouché de ma proie. Puis d’une voix quelque peu craintive lui dit :

-Moi aussi je voudrais te poser une question…Je sais que tu ne viens pas de ce clan, tu n’es pas né la… Pourrais-tu me raconter ton histoire ? Je te raconterais la mienne si tu veux… Si je te raconte mon passée il faudra me promettre une simple chose…Je ne veux aucune pitié de ta part.

Le soleil était haut dans le ciel, dans deux heures nous reprendrons l’entrainement : Le combat.

Nuage d'Hiver n'avait pas tout compris à l’explication de son mentor, mais elle n'insista pas. Lorsqu'il lui demanda de raconter son histoire, au fond d'elle-même elle accepta. Si elle remémorait les souvenirs de Big Ben, celui-ci serait peut-être triste, puisqu'il se souvenait de sa vie avant d'arriver dans le Clan du Vent, alors qu'elle, elle ne se souvenait que du Clan du Vent, des regards méchants vers elle, puis gentils, des entrainements, de la tristesse d'avoir perdu ses deux mentors et enfin de la joie d'en avoir à nouveau un :

- Eh bien, non je ne suis pas du Clan du Vent. Mais je ne sais pas d'où je viens. Trafalgar Star m'a dis que des guerriers m'avaient trouvé et ramené, et qu'il avait décidé que je resterais. J'étais toute petite, une chatonne qui ne pourrait survivre seule. Je n'ai jamais connu mes parents.

Nuage d'Hiver n'était pas triste. Ni à l'intérieur, ni à l'extérieur. Elle ne pouvait pas regretter des chats qu'elle n'avait pas connu. Ils étaient peut-être ses parents, mais elle ne les avait jamais vu, ne leur avait jamais parler.
C'était intriguant de ne pas se souvenir de sa vie d'avant, mais ça ne la gênait pas plus que ça. Pour le moment elle voulait juste être une guerrière, comme les autres novices.

Spoiler:

Big Ben

J’écoutais avec attention ce qu’elle me disait, ça m’intéresser. Certains passé peuvent être très trahissant et agisse sur nos gestes. J’avais un jour rencontré un matou qui avait une hantise des solitaires, heureusement à ce moment la j’étais déjà un guerrier du clan du vent. Je voyais bien qu’elle n’était pas triste. Rien chez elle ne le montré, n’y ces gestes, n’y ces yeux et encore moins le ton de sa voix. A mon tour je m’élançai dans les profondeurs de mon âme a la recherche de mon passé. Enfaite il n’était pas dure de ne pas se souvenir car cela m’avait tellement traumatisé.

-Je suis né très loin d’ici, a cette époque j’étais un chat domestique, celle qui s’occupait de moi était très sympa mais j’étais surtout la pour mon frère, ont se ressemblaient comme deux gouttes deux, un jour il y a eut un incendie ma bipède est décédée, un membre de sa famille ma récupérée et je suis arrivais à Londres. Ma vie paisible devenait mouvementée. Le garçon de la famille un autre me détestait j’étais devenu le petit chouchou et il n’aimait pas les chats. Enfaite j’étais le matou de leur fille qui me câlinait tous les soirs, c’étais elle la plus gentille. Le père travaillait dans la plus grande horloge de Londres : Big Ben. Tellement rongé par la jalousie il m’enferma dans une caisse et m’abandonna dans l’horloge. Je ne sais pas combien de temps je suis resté enfermé là haut mais tous ce que je sais c’est qu’une personne ma aperçu et il ma ramené à mes propriétaire. Leur plus grand fils qui repart de Londres me prit avec lui. Je me suis enfin et pendant une lune j’étais un solitaire et ensuite j’ai découvert la foret et notre chef ma acception malgré les protestations des autres comme tu peux le voir.

J’avais dis ça avec simplicité, mais seul mes yeux auraient put montrer ma tristesse. Je me redressais et me fit une petite toilette. Le vent se levé et le brouillard ce dissipé lentement mais surement. Fessant le tour de la prairie je cherche un bon endroit pour la suite de notre entrainement. Je reviens près de Nuage d’Hiver et lui dit d’un ton sympathique :

-Nous allons bientôt continuer ton entrainement, le temps que le brouillard se dissipe. En attendant repose toi encore un peu, l’entrainement sera assez éprouvant…

La vie de Big Ben avait été mouvementé. Entre ceux qui l'aimaient et ceux qui le détestaient... Nuage d'Hiver avait eu de la chance d'avoir été trouvée elle aussi, puis acceptée. Les regards noirs avaient cessés, elle était une apprentie du Clan du Vent comme les autres désormais ; même si ses mentors l'avaient abandonnés. Après tout, ça n'était pas forcément parce qu'elle n'était pas vraiment du Vent. Ca pouvait être pour une autre raison ? Oui, c'était pour une autre raison qu'ils l'avaient laissé là et que maintenant elle se trouvait avec Big Ben. Ce qui n'était pas si mal.

- Le brouillard ne me dérange pas. Ils finiront par t'accepter. Montre leur de quoi tu es capable pour rester ici et ils t'accepteront.

L'envie de devenir une guerrière était plus forte à chaque instants. Et attendre comme cela n'enchantait guère Nuage d'Hiver. Quel pourrait être son nom de guerrière ? Soleil d'Hiver ? Fleur d'Hiver ? Feuille d'Hiver ? Solstice d'Hiver ? Ils lui convenaient tous plus ou moins, mais ce sera à son chef, Trafalgar Star de décider. Et le jour venu, ce nom lui plaira plus que tous les autres qu'elle venait de citer.

Big Ben

Je la vit méditais toute mes paroles allait-elle elle aussi me tourner le dos et ne plus vouloir de moi…Non elle n’était pas comme ça, enfin je l’espérais. Elle me regarda comme si tous allait s’arrangé, si seulement elle avait raison…

- Le brouillard ne me dérange pas. Ils finiront par t'accepter. Montre leur de quoi tu es capable pour rester ici et ils t'accepteront.

Peut être… Seul le temps me le dira, je m’étire doucement. Et la regarde, oui elle fera une bonne guerrière je le sens. Le brouillard ce dissipe de plus en plus rapidement. S’en attendre qu’elle soit prête ou pas je l’attaque. Très vite, elle commence à ce défendre. Je stoppe un peu après.

-Bien alors maintenant nous allons travailler ta défense, la prochaine fois ce sera ton attaque mais aujourd’hui défend-toi…

Je n’attends pas un instant de plus et la fais tomber dans le sable.

Spoiler:

• Je n'ai rien entendu
• Je n'ai rien vu
• Je n'ai rien dis

Je n'ai même pas fini ma phrase que je reçois un choc sur le devant et voit les nuages blancs nacrés qui bougent avec lenteur dans le ciel bleu clair de ce milieu de journée. Magnifique. Plus loin, plus haut - mais qu'est-ce que 'plus haut' ? Où est le ciel par rapport à l'astre de feu ? Et où est le soleil par rapport au ciel ? Où se finissent-ils ? Ont-ils même une fin ? - le soleil brille, comme un chardon rouge, brulant et envoyant ses rayons vers la petite prairie où Big Ben, mon mentor, vient de m'éjecter.
J'ai roulé dans la poussière et le temps de me relever et de reprendre mes esprits, le guerrier m'apprend qu'aujourd'hui je ne fais que me défendre. Juste de la défense. Rien que de la défense.

Défense. Il bondit. Défense. Il vole au-dessus de moi. Défense. Non, il saute. Défense. Il est lourd par rapport à moi. Défense. Je suis écrasée sous son poids. Défense. Il m'envoie une fois encore rouler dans le sable. Défense.

Aujourd'hui je n'ai pas le droit d'attaquer. C'est lui qui fait ça. Moi je me défends. C'est dur. Il m'a provoqué, j'ai envie de riposter. Mais je n'ai pas le droit. Même si j'ai envie de lui montrer que je ne suis pas qu'une simple grande chatonne qui n'a pas pu monter en grade parce qu'on l'avait oublié. Je ne suis plus un chaton. Je suis une guerrière. Pas besoin de le prouver à Big Ben. J'en suis une, je le sais.

*
**

Les souvenirs reviennent en masse. Le jour, gris. Des nuages, gris. Le ciel n'existent plus. La pluie. De grands bruits qui m'arrachent les oreilles. Les chats appellent ça le tonnerre. Il y a de l'orage. J'ai peur. Je tremble. Maman. Où es-tu ? Un autre chat m'accueillait avant. Qui était-il ? Qu'était-il pour moi ? ... Papa. Papa. Où est-il lui aussi ?
Le tonnerre gronde encore. Comme si j'avais fait une bêtise. Maman aussi me grondait quand je désobéissais. Mais je n'ai rien fais cette fois, je le sais.
Je suis trempée. Mon poil me colle à la peau, je déteste ça. Qu'ais-je fais pour mériter ça ? Où est passée la chaleur de Papa et Maman ?
Quelque chose me soulève. Je ne vois plus les traits jaunes qui grondent entre les nuages gris. C'était le tonnerre, et il a disparut.
Je vois à la place des arbres verts et sombres, de l'herbe partout, qui se courbe. Le vent me fait frissonner. J'ai froid.
Là ! Des voix ! Maman ? Non. Papa ? Non plus. Je ne sens pas leur odeur, je ne les reconnais pas.
Soudain je ne vois plus rien. Noir.

• Je n'ai rien entendu
• Je n'ai rien vu
• Je n'ai rien dis

Lorsque je me réveille, il fait chaud. Je suis à nouveau dans la pouponnière ! Joie ! Mais où sont Papa et Maman ? Je ne les vois pas ?

*
**

Le sable me salit à nouveau. Mes poils ont beau me protéger du froid et de l'eau (enfin, parfois... la qualité laisse à désirer), ils emprisonnent la poussière dans leurs petites serres menaçantes. Je suis pleine de sable. Je ne tiens plus ; je me relève et fonce vers Big Ben. Et tant pis si j'ai désobéi, le tonnerre n'aura qu'à gronder.

Big Ben

Je s’en qu’elle a du mal mais cet exercice et essentiel je sais qu’elle est capable de ce défendre, ce que je veux voir c’est si elle respectera ma consigne ou pas. C’est plus un test qu’un exercice, l’entrainement sera plus tard aujourd’hui je la teste. Je ralentis le mouvement son regard est absent, je l’envoie par terre, ne lui laissant aucun repos, elle se relève et fonce sur moi, elle ne ma pas écouté, je l’évite et l’envoi de nouveau dans le sable. Une fois à terre je la plaque et lui dit d’une voix calme mais dure :

-Tu ne pas couté, c’était un test et tu n’as pas suivi ma consigne, tu pouvais le faire je le sais, tu es capable de te battre, tu vas devenir une guerrière mais en attendant c’est moi le mentor ! Mon rôle et de t’apprendre, alors tu observe et tu applique.

Je me redresse, et lui fais signe de me suivre, le sentier vers le camp me semble plus long que d’habitude peut être parce que j’ai l’impression de ne pas faire mon boulot ou surement parce que je ai l’impression de ne servir pas à quelque chose, Nuage d’Hiver devrait etre guerrière et ce depuis longtemps. Ces anciens mentors l’avaient bien entrainé. Je la laisse passer devant et lui murmure à l’oreille :

-Demain nous reprendrons l’entrainement, tu es libre de faire ce que tu veux, pour aujourd’hui on en a terminé.

J’observais le camp, tous les chats vaquaient à leurs occupations mais je voyais bien qu’il m’observait du coin de l’œil. Je décidais de partir chasser, laissant mon apprentie un peu surprise je pense derrière moi…

Spoiler:

J'en resta bouche-bée. L'après-midi n'était même pas fini, et il interrompait mon entrainement juste parce que j'avais contré ses consignes et lui avais sauté dessus ? Il abandonnait déjà. Je soupira en le regardant. Zut, il repartait. Je couru vers lui et le rattrapa à la sortie du camp :

- Ce n'est pas juste Big Ben, je ne savais pas que c'était un test. Pourquoi arrêtes-tu l'entrainement pour si peu ? Enfin je veux dire, j'ai fais une faute, je t'ai désobéi, d'accord, mais ça arrive à tout le monde non ? Et pas qu'aux apprentis ! J'assume mes actes, mais parfois ma colère prend le dessus, mais s'il te plait ne me laisse pas en plan tout de suite. Je n'ai rien à faire, juste m'entrainer.

Il ne voulait pas me punir pour ça, si ? Certes j'avais désobéi, mais quand même...
J'ai le sentiment que tout s'écroule autour de moi. L'impression qu'il veut abandonner mon entrainement, déjà. Il m'a promis que non, mais je vois bien que si. La preuve : il me laisse l'après-midi, arrête ma préparation au baptême parce que je lui ai sauté dessus alors que j'étais censée me défendre. Je doute que ce ne soit juste parce qu'il est susceptible - l'est-il même ?

Big Ben

Je ne pus avancer plus loi car déjà Nuage d’Hiver était sur mes talons. Je me retournais et reniflé l’air, personne à l’horizon. Je la fixais de mes yeux bleu glacés, heureusement qu’il ne montrait plus aucun sentiment car on y aurait lu, de la colère, de l’inquiétude et plein d’autre chose.

- Ce n'est pas juste Big Ben, je ne savais pas que c'était un test. Pourquoi arrêtes-tu l'entrainement pour si peu ? Enfin je veux dire, j'ai fais une faute, je t'ai désobéi, d'accord, mais ça arrive à tout le monde non ? Et pas qu'aux apprentis ! J'assume mes actes, mais parfois ma colère prend le dessus, mais s'il te plait ne me laisse pas en plan tout de suite. Je n'ai rien à faire, juste m'entrainer.

L’agacement j’avais trouvé, je poursuivis ma route, derrière moi je sentais de la surprise, oui mais temps pis pour elle. De toute façon je me doutais bien qu’elle allait me suivre. A la sortis je me mis à courir, je ne m’arrêtais que pour me mettre en position de chasse et sauter sur un jeune lapereau après un moment de silence. Les herbes bougèrent derrière moi et je sentis l’odeur de mon apprentie.

-Pourquoi es-tu si têtu, j’ai voulu qu’on arrête l’entrainement c’est mon droit je suis ton mentor. Je tiens à toi Nuage d’Hiver mais écoute moi bien, un ordre c’est un ordre, l’entrainement sera fini pour aujourd’hui…N’essaye pas de protester sa ne servira à rien. Je t’ai laissé l’après-midi pour te rendre utile dans le clan et pas parce que tu ne m’as pas écouté. Je sais que tu penses que c’est injuste mais sache une chose la vie est injuste. Puisque tu es la, montre moi ce que tu as appris ce matin.

Je me retourne et la regarde, je me demande ce qu’elle va me répliqué, ou bien va-t-elle ce taire, elle seule doit choisir…

Spoiler:

Sa réponse me prit de court ; je ne m'attendais pas à ce que ce soit pour cela, et seulement pour cela qu'il avait arrêté l'entrainement. Confuse, je m'exécutais et me mit en position d'attaque. Les deux pattes avaient couchées au sol, l'arrière relevé, je lui sauta dessus sans les griffes et fis mine de le mordre alors que je passais sous son ventre. À peine le temps de me relever que déjà il m'attaquait à son tour. Cette fois, je devais me défendre, coûte que coûte. Ordre ou pas ordre de sa part, je ne pouvais pas l'attaquer.
Il essaya différentes techniques où je me fis plus ou moins battre à chaque fois, avec quelques petites victoires solitaires de temps à autre. Puis il se stoppa. Comme ça. Et il m'ordonna d'aller chasser. Je m'exécuta, consciente qu'il allait me suivre.

*
**

Au total, j'avais amassé deux souris en entendant les buissons bougés à quelques mètres de moi. Petite chasse rapide, puis Big Ben était sorti de sa cachette pour arrêter et me renvoyer au camp, les quatre proies dans la gueule.
Lorsque je me retourna pour le regarder, il me tournait le dos et partait en trottinant vers je-ne-sais-quelle terre. Cette fois, je ne l'arrêta pas.

Ma première souris fut donnée aux Anciens et la seconde aux Reines. Tous furent contents et moi encore plus. C'était super de servir son Clan, Big Ben avait raison. Depuis le temps que j'étais apprentie, j'avais eu le temps d'aider les miens, raison pour laquelle ils m'avaient accepté plus vite, surement. Mais je n'en avais pas eu l'occasion depuis quelques temps.
Je m'occupa à cela toute la journée : renforcer les défenses des barrières par-ci, amener à manger par là, laver tel Ancien trop vieux pour se lécher l'autre côté du dos...

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