Let's Play [PV] Flocon d'Argent

Une journée de chasse – enfin si on peut appeler cela de la chasse -, un beau jour de fin d’été, quand le vent est rafraichissant, quand les arbres dansent et lorsque les chatons font la chasse aux papillons. C’était la sortie des chatons, chaque lune, les chatons sortent accompagnés de leur mère. Cette fois-ci, c’est toute la pouponnière qui était en vadrouille dans les parages. C’était risqué, sachant que si un blaireau se montrait à ce moment précis, les petits se faisaient tous bouffer en même temps. C’est pour cela qu’une patrouille de chasseurs était là avec eux. Les chatons devaient toujours pouvoir voir un guerrier ou une reine, s’ils veulent se balader. Petite Pause étaient partie avant la fin des consignes de sécurité. Contrairement à la plupart de ces chiffe-molles, ce n’était pas la première fois qu’elle sortait dans sa vie de chaton, et ce ne serait surement pas la dernière. Elle ne savait donc pas que tous les chatons et les accompagnateurs n’étaient de sortie que pour une heure ! Dans sa tête, on partait pour toute la journée, comme d’habitude ! Plus personne ne la voyait plus, et elle ne pensait pas que l’on pouvait s’inquiéter pour elle.

C’est vrai personne ne pensa à elle. Les reines s’occupaient surtout de leurs chatons respectifs et tout le monde oubliait la seule orpheline sans parents adoptifs. Parfois, on signalait la disparition d’une Petite ou d’une Patte de quelque chose, mais jamais la Pause ne se faisait citer. Pendant ce temps-là, cette dernière filait dans le vent visiter les endroits où elle pourrait être au plus proches de ces ancêtres. L’Aube Harmonieuse s’offrait à elle. Petite Pause huma l’air. Elle refoulait le sol sous lequel des dizaines de corps de chats du vent étaient laissé. Les plus vieux d’entre eux faisait prime à l’Ouest et les plus jeune était plutôt rangés vers l’Est. Petite Pause se demandait en refoulant chacun des emplacements des corps où pouvait être sa mère. Les plus vieux et les plus sages étaient ici. Maintenant sous des tonnes de terres et sous forme de squelettes félins ou encore pour les vraiment vieux sous forme de poussière d’étoiles. Les très vieilles étoiles foulent-elles encore la Toison Argentée ? Y-a-t-il encore de la place pour tous les chats de la grande famille féline de la forêt là haut ? Et ici bas ?

Elle pensa soudain à ses propres chatons. « Si j’ai des chatons, pensa-t-elle, y-aura-t-il encore de la place pour eux dans le ciel ? » Mais pour faire des chatons, il faut être deux. Même si certain croient que si on croit très fort au Clan des Etoiles, ils peuvent nous faire mettre pleine, sans avoir besoin des mâles. Mais Petite Pause ne croyait pas à ses sornettes. Toutes les reines ont un amour éperdu envers les pères de leurs chatons. « Si je veux des chatons, continua Stop, dois-je ressentir cet amour ? » Tant de questions, intelligentes et subtiles venaient étrangement se poster dans l’esprit jeunot et parfois trop mature de cette jeune femelle. Sa peur des mâles n’était pas guérie encore moins celle des guerriers. Les chatons de son Clan, son encore un peu débiles, mais les grands mâles, les guerriers, eux, on fait du mal à sa mère. Pour rappel, les mâles n’ont pas fait de mal à la mère de Petite Pause, elle était juste trop séductrice donc c’est fait chasser du Clan du Vent, mais Petite Pause ne le sait pas. Elle pense que sa mère a été maltraitée par les mâles de cette forêt.

Un petit papillon commun, vous savez les petit blancs qui flottent dans vos jardins, vint se balader un peu trop près de la chatonne. Après quelques sauts agiles, l’insecte était immobilisé sous la patte griffue de la petite femelle. Les papillons sont infects à manger pour les chats, elle le laissa donc repartir dans un vol hésitant et incontrôlé. Il se fit d’ailleurs à nouveau attraper quelques mètres plus loin par un autre chaton en vadrouille. Mais ce dernier fut vite rappelé à l’ordre, il était temps de rentrer. Tout les chatons suivirent leur mère, tous sauf Petite Pause, qui était loin du groupe et qui n’avait pas entendu le rappel pour le retour au camp. Et de toute façon qui sait si elle l’aurait suivi. Elle continua sa balade autorisée vers le champ de blé. Elle y passa quelques temps, pénétrant à l’intérieur se grattant à quelques épis pour enlever les puces accrochée à son pelage. Elle ne comprenait pas pourquoi ces sales bêtes venaient l’embêter elle, et pas d’autres. Mais tous les chats sauvages en sont infestés. Un épi de maïs tomba à quelques mètres d’elle, un bruit sourd, que nous humain ne pourrions pas sentir, avec la vibration fit peur à la jeune femelle et elle sortit immédiatement du champ.

Le soleil avait depuis longtemps passé son zénith, deux petites heures c’étaient écoulée depuis le début de la balade autorisée. Comme le ciel devenait rosé, Petite Pause se rapprocha doucement de là où les autres devaient l’attendre si jamais elle s’était perdue. Mais personne n’était là, elle seule et les odeurs multiples de chacun de chats qui avaient foulé cette terre dans la journée. En plus la patrouille avait volontairement laissé une marque très odorante pour que les chatons puissent la sentir de loin. Deux choix, se faisaient alors : soit ils étaient tous partis en l’oubliant juste, soit ils s’étaient tous fait attaquer. Petite Pause se dépêcha de rejoindre le camp en trottinant, pour s’assurer que tous étaient encore en état et qu’elle n’avait pas manqué une bataille où elle aurait pus montrer à tous son sens de la stratégie et sa logique. Elle avait longtemps espéré qu’un affrontement pareil se déroule, comme ça elle serait enfin reconnue, et plus oubliée. L’arche d’entrée se dessinait peu à peu dans le paysage. Petite Pause entra doucement dans le portique qui menait dans la clairière qu’elle balaya doucement du regard.

Tous étaient là, enfin, il manquait peut-être une patrouille de chasse, mais les chatons et les reines étaient là, et en vie. Un peu déçue d’avoir encore été oubliée, mais heureuse de ne pas avoir manqué sa chance de démonstration, Petite Pause avança doucement dans la clairière. La pensée que d’autre avaient traversé cette étape sans avoir été punis avant elle la rassura. Sauf qu’aucun d’entre eux n’avaient eu dans leur chemin un chat gris. Flocon d’Argent se dressait devant elle. Dans cette situation, elle ne sus dire s’il faisait partie de la patrouille, ou s’il voulait juste rejoindre l’entrée, s’il avait quelque chose d’anodin à lui dire ou s’il comptait lui faire du mal. Même s’il paraissait gentil, les mâles avaient tous été les même avec sa mère et il lui faisait terriblement peur.