Fuite [pv Nuage de Sauge]

Une jeune chatte au pelage clair parcourait la forêt. Son cœur était encore tombé dans le piège. Une nouvelle crise s'était déclenché dans son innocente âme. Une crise... comme on ne pourrai en qualifier d'autre. C'était un mystérieux mélange de rage et de désespoir. Ses pattes tremblaient. Mais rien ne pouvait arrêter sa course folle dans ce territoire qu'elle connaissait si bien. D'habitude si calme, si sage, si tranquille ; son caractère devenait soudain totalement différent. Alors agressive, provocatrice et moqueuse, elle préférait s'isoler pour ne pas laisser paraitre cette facette de sa personnalité compliquée. Ce qui ne lui causait donc aucun problème puisque qu'elle n'était confronté à personne. La seule fois où ceci était arrivé, l'inconnu l'avait sauvé du suicide. Le hasard ou le destin ? Nul n'aurait su le dire. Ce qui étais sur, c'est que cette jeune apprentie n'étais plus sûre d'être reconnaissante au matou à l'heure où elle courait à travers les bois. Une larme perla de son œil gauche. Une larme qui, avec la vitesse de sa course, tomba sur la terre dans un fracas de particules translucides. Une tache sombre sur un fond uni, terreux. Pourtant, son regard resta fixe ; ne voyait que le vide. Elle ralentit un peu, épuisée. Elle trottait à peu près, mais s'arrêta soudain net. Haletante, elle fixa ses pattes. Ses pattes qui l'avais mené près du territoire du Clan de la Rivière. Ses pattes malmenées, pleines de débris quelconques et d'échardes. Ses pattes dont elle ne se souciait même plus. Elle ne ressentait même pas la douleur. Elle releva la tête au bout de quelques minutes, fatiguée mais pas essoufflée. Elle remarqua qu'elle étais dans une petite clairière, bordée de bouquets de jonquilles ondulant sous une brise estivale. C'était pour tout dire assez calme, serein. Quand Nuage de Sauge, car c'était-elle, se laissa tomber au sol, elle ressentit pour la première fois depuis des jours un certain apaisement en elle. Et elle sourit. Sourire d'espoir, peut être. Qui sais ! Elle s'assoupit d'un coup, de fatigue. Mais de forts bruissements troublèrent sa sieste. Sa crise était finie. Mais même normale, une personne ne peut pas rester planter comme un piquet alors que quelqu'un a troublé son sommeil. Furieuse, elle s'élança après s'être ébroué vers la source du bruit. Elle stoppa net après être sortit de la clairière. Devant elle, s'étendait un ruisseau. Et de l'autre côté, une jeune chatte blanche semblait dormir. La colère de Nuage de Sauge ne l'avais pas quitté. Et il semblait évident que ce soit l'inconnue immaculé qui l'ai réveillé. Et s'approcha du bord à grands pas furibond, et cria presque à l'étrangère :

Lajeune chatte blanche ne s'assoupit pas. Elle rêvassa lentement. Elle reprit peu à peu ses esprits. Mais une sagesse venait peu à peu prendre place en sa petite âme. Elle n'avait pas peur des chats. Mais elle ne vit personne à qui appartenait cette voix. Elle ne lui était pas familière. La course d'un chat peu discret la tira de ses pensées. Elle eu un peu peur et se tapie un peu dans le buisson. Elle vit une chatte blanche-crème passer. Nuage du Soir avait sentit une haine et une profonde tristesse. Elle avait peur que celle-ci la frappe, la griffe ou la morde,...Ou quoi qui fasse mal. Elle se glissa un peu plus dans son buisson qui ne la recouvrait pas totalement. La jeune chatte étrangère sauta d'un bon le ruisseau. La jeune chatte tomba sur le sol. L'autiste sentie une sorte d'apaisement en la chatte crème. Elle lui ressemblait un peu. Elle se détendit dans le buisson. Un léger bruissement de feuille se fit entendre dans la calme de la forêt. Mais ce bruit suffit au chat pour qu'elle tourne l'oreille dans sa direction. Nuage du Soir n'osa plus bouger.

- Eh ! C'est toi qui m'a réveillé, pas vrai !

La chatte blanche baissa la tête, d'intimidation. Elle ne voulait pas la réveiller ! Elle ne l'avait pas fait exprès pour l'embêter. C'est ce que tout le monde croyait, qu'elle le fessait exprès. Mais ce n'était pas vrai. C'est ce qu'elle se disait dans sa tête.

- je...

Murmura t-elle, si bas, que l'on ne l'entendrait même pas si on avait été à coté d'elle à ce moment là.

La chatte blanche sursauta d'un coup. Des paroles semblèrent se dessiner sur son museau, mais aucun son ne se fit entendre. Elle avait l'air effrayé. Ses yeux s'agrandirent soudain, et elle baissa la tête. Ce geste, Nuage de Sauge ne le compris pas. Et elle cru que l'inconnue l'ignorait. Pourtant, une petite voix lui souffla qui était totalement inutile de s'énerver. Elle souffla un coup, et dit plus gentiment :

Elle s'assit en disant ces paroles, montrant ainsi qu'elle ne voulait de mal à quiconque. La chatte blanche, en face d'elle semblait... perdue. Pourquoi ? Nuage de Sauge avait eu l'air si... effrayante que ça ? Elle cligna de yeux, étonnée. Elle se surpris à prononcer ces paroles :

Aucun son ne sortit de la bouche de l'inconnue. Mais Nuage du Soir sentit que quelque chose passa à travers l'esprit de la jeune chatte crème, quelque chose de positif.

- ... Bon, euh... même si c'est toi, ce n'est pas grave. Tu m'excuses de m'être emportée ?

Puis elle s'assit. Ce qui rassura la boule blanche. Elle regarda rapidement les patte de l'autre. Aucune griffe ne sortait. Ceci la déstabilisa un peu car d'habitude soit l'on la prenait en chasse. Soit on l'ignorait.

- Ne fait pas cette tête, je ne te veut aucun mal. Tu n'as rien à craindre.

Cette voix la surprit. Aucune mélodie méchante dans la voix de l'apprentie. La déstabilisation de la chatte de la rivière se fit un peu plus sentir. Mais pour une fois que l'on était sympa avec elle ! Une inconnue lui avait déjà fait ce coup là, gentille et après méchante. Elle se remit sur ses gardes. Et reregarda les pattes de la Crème. Aucune ombre. La sympathie reprit le dessus. Elle ne lui ferait aucun mal. Et puis mince alors. Elle tenta de comprendre les parole de la chatte.

Ne fait pas cette tête, je ne te veut aucun mal. Tu n'as rien à craindre.

Tout ce qu'elle comprit fût qu'elle ne lui voulait aucun mal. Qu'elle n'avait rien à craindre. Comme ça maman lui disait. Cela la rassura. Elle se leva et s'assit. Elle tenta de prononcer qu'elle que chose mais rien ne sortit. Elle regarda la jolie chatte de l'autre coté de la rivière qui la regardait. Elle trouva enfin les mots pour formuler une phrase un peu correcte.

- Sa...salut. Je suis Nuage du ... Nuage du Soir. Je suis...désolé de t'avoir réveiller. [/color]

Les derniers mot était plus fluide. Elle prenait un peu confiance en elle. Elle avait réussit à parler à une inconnue ! Elle fit un tout petit sourire à la chatte.

La chatte semblait complètement déstabilisée. Elle regardait les pattes de Nuage de Sauge. L'apprentie crème fixa à son tour son regard dessus.
Ben, qu'est ce qu'elles ont mes pattes ? se demanda-elle, étonnée.
Elles n'avaient rien pourtant. Ses griffes rentrées laissait paraitre de jolies coussinets gris cendre, qui, vu d'un peu plus près, étaient meurtris et sanguinolent. La douce fourrure beige de Nuage de Sauge était constellé de petites taches rouges/marrons vers les griffes. Quand elle les vit, elle pris presque peur d'elle même.

Nuage de Sauge fut surprise des paroles qui sortirent de sa gueule sans qu'elle ne s'en rende compte. L'inconnue blanche le fut plus encore. Elle avait l'air encore plus déstabilisée. Elle se crispa et regarda de nouveau les pattes de Nuage de Sauge. Celle-ci était à deux griffes de lui demander pourquoi elle regardait ses membres avants, mais elle se reteint. Elle se leva, et s'assit.

Un petit sourire apparu sur son visage. Petit, certes, mais il avait l'air heureux. Elle avait un peu bégayer en commençant, mais sa fin de phrase était plus compréhensible, plus fluide. Nuage de Sauge sourit à son tour en la regardant.

Ason tour l'étrangère sourit. Cela détendit un peu Nuage du Soir.

- Et moi Nuage de Sauge. Ce n'est pas grave, tu ne pouvais pas savoir et tu n'as surement pas fait exprès. Mais... ça va ?

On lui répondit gentillement ! Alors là, c'était le comble pour la chatte blanche. Trouver quelque chose à dire, vite. Tout d'un coup, Nuage du Soir vit une chatte un peu translucide à coté de Nuage de Sauge. La chatte transparente regarda posément l'autre chatte beige. Et disparut pour murmurer

-Ne t'en fais pas,...chuuut.

Puis disparut. Cela engagea encore plus de sympathie et moin de crainte en vers cette Sauge.

- Je suis...du clans de la...heu...Rivière. Je n'oublie jamais rien. Je ne t'ai jamais vu.

Mais elle regretta ces derniers mots craignant un peu la réprimande. Elle attendit la réponse.

Nuage du Soir fixa quelque chose à côté de Nuage de Sauge. L'apprentie crème regarda en direction du point que semblait dévorer la chatte blanche. Mais il n'y avait rien. Seulement de la terre battue et quelques glands...

Elle semblait craindre quelque chose en disant cela. Mais quoi ? L'altitude de l'apprentie ennemie déstabilisais un peu Sauge, tout en lui faisant se poser plein de questions.

Elle regarda un peu autour d'elle, elle remarqua qu'elle n'était en fait jamais venue. Le coin avait l'air sympa, paisible. Le vent se levait, faisant danser le pelage des deux chattes. L'un crème, l'autre blanc. Ébouriffé, celui de Sauge laissant paraitre quelques cicatrices - souvenirs de la bataille contre le corbeaux. Le nez au vent, elle inspira longuement. De son œil droit, perla une goutte d'eau. Larme venu au monde sans raison précise. Elle se rendit soudain compte qu'elle avait mal sous les pattes. Très mal. Sauge en souleva une, et en fixa le dessous. Sa peau meurtri n'étais plus que chair et sang. Elle s'effondra au sol sans se soucier de la réaction de sa camarade et tenta de retirer les débris dont était perforés ses coussinets.

Tout en passant sa langue sur ses pattes, Sauge leva les yeux. L'inconnu blanche s'était approché du ruisseau, et regardait fixement l'eau grisâtre qui s'y écoulait. Elle recula d'un pas d'une mine effrayé. Pourquoi avait-elle eu cette réaction ? Avec un haussement d'épaules, Sauge se replongea dans sa tache. La sensibilité de ses coussinets changeait sans arrêt. Tantôt elle avait mal, tantôt non. Une nouvelle bourrasque de vent fit frémir la surface liquide du petit torrent. Quelques feuilles volèrent, et une fleur rose se posa avec autant de légèreté qu'une plume sur l'eau, devant l'étrangère. Au même instant, elle tapa violemment dessus, produisant ainsi mille éclats scintillants. Sauge entendit vainement le bruit d'eau, mais continua d'enlever les épines avec lassitude. La fleur tanguait doucement. Elle était rose pâle, cornée de rose beaucoup plus foncé. Ses pétales étaient disposés en choux, c'est le mot.

Un bégonia.

Que faisait donc cette fleur ici ? Il n'y en avait habituellement pas dans le coin. Sauge regardait ses pétales onduler doucement. Un parfum doux et amer lui parvint, sans aucun doute le sien. De l'autre côté du ruisseau, la jeune chatte immaculé regardait le bégonia d'un air étrange. Ce que ne savait ni Sauge ni Soir, c'était que le bégonia était une des nombreuses fleurs de l'amitié. Bientôt, le courant l'emporta, et l'apprentie crème ne l'aperçus plus. Les yeux dans le vague, elle semblait autre part. Sans même s'en rendre compte, un murmure franchit le seuil de ses lévres :

- Tu as vu ça ? ...