Sinon, je peux proposer les premiers chapitres de ma fiction.
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PROLOGUE –––––––––––––––– ᘛ.ᘚ –––––––––––––––– La dernière seconde
Des flammes. Des flammes partout, dansant devant mes yeux. Ces nuances de rouges et d'orange auraient pu être magnifique si elle n'avaient pas été meurtrières et destructrices. Elles calcinaient tout sur leur passage, ne laissant derrière que des cendres. Pourtant j'étais gelée à l'intérieur. Peut-être était-ce le résultat de la douleur mais aussi de la peur. Celle de mourir dans d'atroces souffrances? D'être encore consciente consciente quand cette langue de feu commencera à lécher ma peau? C'est à ce moment là qu'on se rend compte que sauter d'un pont est une fin honorable. On voit arriver la fin, chaque seconde nous en rapprochant un peu plus. On a tout prévu, on a fais nos adieux - aussi douloureux soient-ils - à nos proches. Mais quand notre coeur bat pour la dernière fois dans un avion en feu, qu'y at-il d'estimable dans cette façon de conclure son existence?
Mes idées commençaient à se mélanger. L'air était irrespirable, m'irritait la gorge. Quelque chose de poisseux coulait sur mes joues. Était-ce la pluie, grâce chérie des Dieux ou liquide de vie d'un cadavre pourrissant au dessus de moi? La fumée me brulait les yeux, ceux-ci se fermaient tout seul. Je restais consciente qu'à cause de la douleur qui m'irradiait les membres. Ma jambe était coincé sur un siège et formait un angle très étrange. J'eus un haut-le-coeur. L'infime mouvement de mes côtes m'ôta un hurlement de douleur. Je respirais de plus en plus difficilement, tout devenait de plus en plus trouble. Mon corps s'engourdissait peu à peu. Ma vue se brouillait. Je ne distinguais que les couleurs fauves et pourpre du brasier qui s'étendait devant moi. < C'est bientôt la fin > songeais-je. Je fermais les yeux et fis le grand saut vers le repos éternel.
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CHAPITRE 1 La Renaissance
Douleur et brume. Toujours cette brume noire et épaisse. Elle commence à se dissiper. N'est-ce pas une illusion?
Des bruits parviennent à mes oreilles. On m'appelle. Pour aller où? Au paradis? L'ai-je vraiment mérité? Je recouvre peu à peu mes sensations. Ma main est chaude, probablement tenue par quelqu'un. Mais qui? Ne dois-je pas être morte à l'heure qu'il est? La douleur suivit. Ce n'est donc pas la fin de mon existence?! Je ne me souviens de rien à part que je dois être morte à l'heure qu'il est. Comment est-ce possible?
Je sens quelque chose battre plus vite dans mes veines. Du sang envoyé par mon propre cœur qui bat vaillamment lui aussi. Je sens mes côtes se soulever en me causant bien du mal mais je respire... Je suis vivante! VIVANTE!! Surement brisée en milles morceaux mais vivante!!
Une migraine me martèle la tête. Ma jambe me démange, elle est enveloppée dans quelque chose de dur qui m'empêche de la bouger. D'ailleurs je ne commande rien! C'est la paralysie totale. Le bout de mes doigts me picote. Ils bougent après maints efforts de ma part. Quelqu'un touche mes paupières. C'est donc là qu'elles se trouvent!! Un faisceau lumineux me transperce l'iris. Je referme l'écran protecteur de mes yeux et veux crier de douleur mais seul un couinement sort de ma bouche. J'approche la main pour me protéger et me fige. Une autre main fait le même mouvement. Je veux l'approcher de mon visage mais l'autre fait la même chose. Je comprends enfin: c'est la mienne. Dur dur le réveil! Je cligne des yeux, m'habituant à l'éclairage. Trois personnes sont penchées au dessus de moi. Elles flottent dans l'air pourtant ce n'est pas des anges. Je ne vois pas leurs ailes ! La main qui tenait la mienne dans sa paume me lâche et une silhouette se penche sur moi.
«- Liiwwee... »
Quelle voix bizarre! Elle est très grave, déformée. Combien de gramme de morphine m'ont-ils injecté? C'est comme si je me réveillais d'un sommeil qui avait duré deux siècles. Les ombres s'affirment enfin. Il y a un homme et deux femmes. Derrière eux se trouve un autre individu. Ma vue est trop floue pour que je le reconnaisse. Je m'agite. Cette position est très inconfortable. L'homme m'aide à m'assoir. Où suis-je? Pourquoi est-ce que j'ai des fils branchés de partout. Et puis ma jambe me démange! Je veux la gratter pour soulager ces chatouillements mais mes ongles raclent une sorte de coque. Je veux la briser en deux mais un bras me reteint et me recouche. Je pousse un grognement coléreux et retire mon bras. Ses gants collent à la peau! Finalement l'autre homme s'avance vers moi. Il est plutôt vieux, la soixantaine. Son visage bronzé est creusé par des multitudes de petits sillons. Ses yeux chocolat me regardent avec tendresse et inquiétude. De grandes marques violacées soulignent son regard. Je suis une longue trace brillante et humide qui a glissé sur ses joues. Toutes ses couleurs contrastent avec les dents blanches un peu jaunies qu'il dévoile. Il me provoque, veux m'attaquer?! Je recopie cette expression et le regarde avec ardeur. Il s'approche un peu plus et prend ma main dans la sienne. Je sursaute. Il me considère avec tristesse.
« - Lise, ma toute petite... »
Il soupire, s'essuie les joues et renifle.
« - Je vais tout de suite prévenir ton père que tu es revenue parmi nous. »
Parce que j'suis partie? Tout est si étrange, tout ce bouscule dans ma tête. Il me tapote la main et sort. Tous mes muscles sont douloureux lorsqu'ils se crispent. Mais qu'est-ce que je fais là!? Où je suis d'abord! Je ne veux qu'une chose: replonger dans ce sommeil si agréable dont je me suis extirpée. Une femme tout en blanc vérifie chacune des perfusions puis elle sort, suivie par son acolyte. Seul un homme, un médecin reste avec moi. C’est écrit sur la petite étiquette accrochée sur sa blouse. Il étudie mes électrocardiogrammes (ça je le sais c’est tout) et griffonne quelques notes sur un carnet. Tiens donc, nous sommes donc à l’hôpital ! Haha. Quelle révélation !
«- Reposez-vous maintenant. Je repasserai vous voir un peu plus tard. »
Il repose son carnet et quitte la pièce à son tour. Celle-ci a d'ailleurs une forte odeur de javel. Les néons diffusent une lumière blanchâtre qui brûle les yeux. Quelle heure est-il? Etais-je dans le coma depuis longtemps? Je me dépatouille des fils et essaye de me relever. La tête me tourne aussitôt et des milliers de petites particules noires viennent obscurcir ma vision. Je me rallonge et attend quelques secondes avant une nouvelle tentative, moins brusque cette fois. Je me lève avec des gestes mesurés, enfin c'est ce que j'ordonne à mon corps. Au final, ils sont gauches et malhabiles. Mes muscles sont restés ankylosés pendant si longtemps qu'ils me font souffrir. Et ce poids qui immobilise ma jambe! Tout est si nouveau que j'ai du mal à contrôler mes mouvements et bascule de mon lit. Je ne peux contenir mon hurlement. Je me retrouve aplatie par terre, le plâtre accroché au rebord du lit. Mes côtes me font souffrir le martyr et mon corps est pendu sous un angle bizarre. J’entends des os craqués et ressens des douleurs vives à des endroits que je n’aurai soupçonné en être capable. La douleur s'estompe sous l'effet de la morphine. De petites étoiles dorées tournoient autour de mes yeux. Je deviens toute molle d'un seul coup. On me repose dans ma couche et on m'attache le poignet. Je ne peux riposter, tous mes muscles ne sont plus que du coton.
Une jeune femme aux cheveux ramenés en queue de cheval me regarde avec sévérité. Elle se retourne, tourne une petite molette et mes yeux se ferment tout seul. Tout mon corps se détend et je replonge dans un sommeil profond et délicieux. Une douce odeur vient me chatouiller le nez. J'ouvre les yeux difficilement et cherche la source de ce délicieux fumet. J'en ai déjà l'eau à la bouche. Je me lèche les lèvres et veux me redresser. Une dame noire à la forte corpulence tire une tablette au dessus de mon ventre et pose un plateau repas dessus. Elle me sourit tendrement et m’ordonne avec un accent peu commun mais charmant :
«- Mange donc! Tu dois retwouber des forces ma pitite! »
Elle peut compter là-dessus! J'ai l'estomac dans les talons. Je regarde dans l'assiette: il y a des trucs verts tout ratatinés et un pot où il est écrit "Compote". Je me dandine pour remonter sur mon oreiller et veux prendre mon couteau et ma fourchette. Or, je ne parviens pas à remonter ma main. Je regarde à travers l'ombre du drap et aperçois une sorte de bracelet. Je repousse la tablette avec violence et me rend compte que c'est des menottes qui gardent mon poignet prisonnier ! Un peu maso leur matériel ! Je grogne de colère et tire de toutes mes forces - très peu d'ailleurs - en essayant vainement de briser la chaîne qui me retient au barreau du lit. Un lot de sentiments contradictoires se chamboule dans ma tête. Je bouillonne à l'intérieur mais suis trop faible pour faire quoi que ce soit physiquement. Je suis à bout de force et ne comprends rien à ce qui arrive. Les larmes me montent aux yeux et coulent le long de mes joues. Je sanglote bruyamment; l'électrocardiogramme s'excite. Une nuée de Bip tintent à mes oreilles. Je n’entends qu'à peine quand on toque à la porte et que le visage de tout à l’heure (la veille ? Si j’ai dormi…) passe par l'encadrement.
« - Lizzie, je peux? »
J'acquiesce et le vieil homme entre dans la chambre. Il ramène peut-être à manger ! Il s'approche de moi, hésite à me prendre la main et tire finalement une chaise où il s'assoit devant mes yeux grands écarquillés. La soirée risque d’être longue…
× Lien de votre plus beau RP : On m'a dit que > Celui Ci < était magnifique alors.
× Exercice : Un noctambule postera pour vous le donner.
Dernière édition par Séisme Tectonique le Dim 22 Mai - 17:12, édité 1 fois
Étoile d'Azur Félin Légendaire
Perso 1 : Étoile d'Azur {River} Perso 2 : Rayon de Lumière {Thunder} Perso 3 : Étincelle du Zénith {River} Nombre de messages : 2380 Age : 28 Puf :
Sujet: Re: Papi SeiSei fait de la résistance (: Jeu 19 Mai - 18:54
|Incruste !^^ Je confirme, ton Rp est juste magnifique ! Ah aussi > Magnifique début de fiction ! j'en veux encore !!! ^^ Dès que tu as la suite, tu peux me tenir au courant ?? =D
♥
Fin s'incruste !^^|
Étoile Sismique Félin connu
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Sujet: Re: Papi SeiSei fait de la résistance (: Sam 28 Mai - 20:54
Désolée du retard ^^'
Thème :
Tu joues tranquillement à un jeu vidéo quand tout à coup, tu te fais aspirer par le jeu. Tu rentre littéralement dedans. Pour pouvoir t'en sortir, il faut que tu atteignes la fin du niveau et que tu trouves une clé magique te permettant d'ouvrir les portes du monde humain. Invente le jeu, ça peu aller du Mario à Call of Duty ou même un que tu inventes complètement =)
Tu dois :
* Faire au moins 30 lignes et rédiger à la permière peronne du singulier * Décris ta sensation quand tu arrives dans le jeu et que tu découvre le décors. * Invente des obstacles, des monstres, ce que tu veux. * Décris ton chemin jusqu'a la clé. * Décris ton retour. * Tu as deux mois.
Bonne chance =)
Couleur d'Opale Félin Légendaire
Perso 1 : Couleur d'Opale / River Perso 2 : Black Léon / Solo. Perso 3 : Séréna / Solo Nombre de messages : 1699 Age : 27 Puf :
Sujet: Re: Papi SeiSei fait de la résistance (: Jeu 30 Juin - 13:19
VIRTUELLE RÉALITÉ.
« Je m'en vais. Oh, pas de quoi s'inquiéter. Je reviendrais, c'est promis. C'est pas le fait de vouloir rester là bas qui m'inquiète, ça, je sais que ça n'arrivera pas. Ce qui m'inquiète, c'est de ne pas savoir qui sera encore là, à qui je vais manquer, qui pensera à moi, qui aurai oublié mon nom. C'est ça, qui fait peur.. » ♥
J’allume la télé d’un geste désinvolte, glisse le CD dans la fente de la console vidéo, saisis la manette et me laisse tomber dans le canapé. Ces jeux me permettent de m’évader, d’évacuer la pression accumulée tout au long de la semaine. La musique épique accompagne le film introduisant le menu du jeu d’aventure qui... se bloque. Encore un bug. Je soupire et me relève avec énervement. Je vais pour secouer ma Wii, m’appuie sur l’écran télévisé et… passe à travers. Haha. Je suis comme aspirée dans un tourbillon sombre et profond. Un grand froid m’envahit, j’ai l’impression que mon corps se défragmente, comme si des milliers de petites aiguilles venaient me transpercer de part en part. Le néant se profile sous moi, obscur et gelé. Puis ma chute ralentit, le sifflement du vent à mes oreilles se tait. Je reste en suspens au dessus du sol puis mon "parachute" me lâche et me fracasse sur la pierre. Je crache des… bulles et me relève, des spasmes agitant mes muscles. Je suis comme enrobée dans une lueur bleue et des paillettes argentées. Mais c’est quoi ce délire ?! J’agite les bras pour dissiper la brume azure et entend un :
« COUCHE-TOI ! »
Mes muscles réagissent avant même que je ne comprenne ce qu’il m’arrive. Je m’écrase et roule sur le côté. Je tombe dans la poussière et au même moment, une boule de feu explose sur l’autel rocailleux. Je me protège la tête des débris et inspire un grand coup. Encore entière ?... oui ! je me relève et essuie la terre qui souille mes genoux recouverts eux-mêmes d’une matière bizarre, une sorte de cuirasse bordeaux style peau de lézard. Ma vision aussi est différente, plus précise de même que tous mes sens devenus plus aiguës. Mes doigts sont longs et agiles, vifs et agiles. Ma peau est blafarde, constellée de petites taches dorées. Mes cheveux également sont transformés, lisse et de couleur argent, il tombe en cascade sur mon armure d’or pur. J’entends un craquement, fais aussitôt volte-face, tous mes muscles en alerte. Pit, un des héros de mon jeu vidéo, un ange aux cheveux bruns retenus par une couronne de laurier en or, se profile devant moi. Ses deux perles aigue-marine aux reflets cristallins me détaillent. Un immense sourire se dessine sur son visage; il baisse son arc et court vers moi en exaltant :
- Ça a marché, tu es l’Elue. Oh je suis trop fort ! Tututuuuttuu. ♪♫
Il se met à danser, m’attrape par le bras et me fait tourner. Je fronce les sourcils et ouvre la bouche. Qwaaaaa ? Devant mon air dubitatif, il entame des explications plus que boiteuses.
- J’ai lancé l’Appel. Tu sais, c’est un sortilège très puissant sensé téléporter un humain qui se matérialise à travers le corps d’un gardien. Soit je le réussissais, soit je mourrai cramé. Bref, pour toi, c’est Naavi, une luciole bleue qu’accompagne partout moi et Link. C’est elle que vous interprétez dans votre jeu.
Il agite ses cheveux et décoche un magnifique sourire, le mannequin parfait pour une pub de shampoing. J’ai un rictus de surprise et m’assois par terre. Je sens la migraine poindre, trop d’infos pour ma petite cervelle.
- Mais tu, vous, que euh… nous existons, nous humains de la Terre. Et j’suis où d’abord, sur la planète des fous ?!
- Vos créateurs de jeu découvrent en fait les failles de notre monde. Et ils s’inspirent de ce qu’ils voient pour créer leurs histoires. Et chaque fois qu’il vendre un de leur CD, la faille s’élargie. Et les méchants de notre monde veulent l’utiliser pour communiquer avec la Terre, et un jour, prendre le contrôle. Bien sur, nous, les héros ne les laissons pas faire. Mais parfois nous sommes trop faibles et faisons appel à des joueurs. Mettons-nous en route, le temps presse.
Il m’aide à me relever et nous partons. Il marche vite ; j’essaye de le suivre au mieux dans cette forêt carrément glauque.
- Mais Pit, une question me turlupine : comment je vais rentrer ?
Il me regarde du coin de l’œil et son visage se ferme.
- Tu dois finir le niveau et réduire à néant notre ennemi. Sinon tu resteras bloquée ici pour toujours.
Gloup ! Au moins, c’était clair. Mes muscles se tendent, je crois que c’est la peur mais l’ange me repousse et décoche une flèche tellement vite que ses mouvements sont flous. Le pic scintillant fuse à travers les buissons et dans un bruit dégoutant, un cadavre d’écrase devant nous. Scrutant l’horizon, Pit me tend la main et me remet debout.
- Il faut que tu apprennes à te défendre. Fait confiance à tes sens !
Mes mains tremblent et je ne peux m’empêcher de regarder la flèche plantée entre les deux yeux de cette abeille géante au dard de scorpion surdimensionné. Il me pousse doucement et continue à avancer. Je le suis, comme dans un état second. Quand j’en ressors, le soleil commence à décliner. Pit siffle et une petite boule rose arrive en tourbillonnant dans le ciel. Je considère Kirby qui apporte une épée. L’ange la réceptionne et me la donne. Nous échangeons un regard complice et j’admire la lame émoulue et scintillante sous l’astre couchant. D’un geste, il me demande de le suivre et me désigne une grande tour de pierre se perdant dans les nuages d’encre. De son regard cobalt, il chasse toute inquiétude de mon esprit.
- Demain, nous attaquerons à l’aube. Il faudra faire très attention, ce sera dangereux. Qu’importe ce que tu vois, promet moi de tenir jusqu’au bout.
J’approuve d’un signe de tête mais la chaire de poule ondule sur mes bras. C’est alors qu’il se jette sur moi avec véhémence et m’enlace.
- Tu es l’Elue, j’ai confiance en toi. me susurre-t-il d’une voix enchanteresse.
***
On me secoue l’épaule, j’ouvre un œil et voit mon séraphin devant les couleurs tendres du levant. Je saisis mon arme et avance derrière mon gardien. Il avait troqué sa toge immaculée contre une tunique plus sobre qui cachait ses ailes. Nous nous remettons en chemin et arrivons bien vite au pied de la tour. Pit pose sa main sur la serrure et la porte s’ouvre sans un grincement. Maaaagie étant donné son épaisseur. L’angelot rabat sa capuche sur son visage et avance avec moi. La porte se referme aussitôt et la lumière s’allume, dévoilant un immense labyrinthe.
- Vite ! Nous devons trouver un escalier pour accéder à la prochaine épreuve. Suis-moi !
Je me mets à courir derrière lui. Mon endurance m’impressionne, surement due à mon nouveau corps. Un instant, je tourne la tête et aperçois une sorte de masse colorée, genre grosse gélatine avec des yeux et une allure fantomatique. Cette bestiole aussi m’a vu et elle se jette désormais à ma poursuite. J’hurle et l’accélération me surprend. Pit se retourne et ouvre de grands yeux. Je vire de bord. Plusieurs bêtes nous suivent. Je perds de vue mon acolyte, puis le retrouve, et vois enfin les escaliers tant recherchés. Je patine et commence à sauter les marches quatre à quatre. Nous arrivons en haut et le mur se clôt, formant un fessier de sac.
- Mais… articulai-je. C’est les monstres de PacMan !
Mon héros ne répond rien mais me tire dans une voiture et me dit, si ce n’est hurler :
- Toi tu lances les objets, moi je conduis !
Message reçu 5 sur 5. Euh… non en fait. Un petit nuage volant lance le départ et les pneus de l’embarcation crissent sur le bitume. Nous remontons peu à peu les autres concurrents, dépassons… Peach, Yoshi et Bowser. Une étoile me tombe alors sur les genoux. Elle me sourit avec ses grands yeux noirs, trop chou. Attendrie, je lui chatouille le ventre. Elle disparait aussitôt, une petite musique se déclenche, y’a des arc-en-ciel partout et l’accélération me colle au siège. De même pour les champignons. Au second tour, une méduse vient nous cracher de l’encre dans les yeux, notre kart se tortille et une carapace nous envoie dans le décor. La suite est un peu confuse : carambolages et dérapages en tout genre, mon cœur bat à toute vitesse. Je dois lancer des carapaces aussi et des peaux de bananes. Dans un dernier coup de génie de Pit, Mario est propulsé dans le vide et nous gagnons la course. L’ange m’extirpe d véhicule et court vers la sortie. Je fais coucou aux perdants qui tournoient autour de ma tête. Je reprends mes esprits et gravit les escaliers. Le séraphin est tendu, il ne cesse de faire cliqueter les deux sabres qui forment son arc. Je pénètre doucement dans la salle suivante, le cœur au bord des lèvres. Je commence à y prendre goût, à toutes ces péripéties. La pièce est trop sombre, je ne vois même pas mes pieds et mon acolyte a disparu. La seule clarté vient de deux flammes bleues. Dans un crépitement, un chandelier s’allume et éclaire le corps de… Pit ? Non, ça ne peut pas être lui. Un frisson d’effroi galope le long de ma colonne vertébrale. Il rabaisse sa capuche et montre alors un visage couverts de cicatrices et presque entièrement brulé. Ses pupilles sont noires et dilatées mais brille de la même lueur qu’auparavant. Je recule de quelques pas et dégaine mon épée pour me protéger.
- Alors toi aussi tu as peur… a quoi bon être un ange, archétype de la beauté et de la pureté quand à cause d’une malédiction, on se retrouve repoussant.
Il avance vers moi et déchire son habit. Ses ailes se déploient derrière son dos et il s’élève dans les airs. Ses organes célestes eux-mêmes sont décharnés, seul subsiste les os et quelques plumes roussies. Ma gorge se serre involontairement de dégoût quand à la place de son cœur, je remarque un trou béant. Je frémis, non pas de terreur mais de pitié pour lui.
- Tu es mon seul espoir. Je suis un monstre et ne supporte plus de vivre ainsi plus longtemps. Je t’en prie, je t’en supplie, abrège mes souffrances.
Je contemple mon épée et lui à nouveau. Son regard ardent me brûle la peau et sa mine grave me brise le cœur. Je jette mon arme au sol et me dresse fièrement devant lui, le défiant du regard.
- Tu ne veux pas m’aider hein ?! très bien, tu ne peux que t’en prendre à toi-même désormais.
Il ferme les yeux, se concentre et écarte les bras. Des jets de flammes jaillissent des murs, j’ai juste le temps de les plonger pour les éviter puis le toise avec impétuosité. Il frappe des mains et dans un bruit métallique terrifiant, des ronces explosent le sol de marbre. Je me jette sur mon sabre et tranche les branches épineuses. Mais Pit est trop puissant. De nouvelles plantes arrivent sans cesse, l’une d’elle m’encercle, me coince le bras ; je lâche prise. Mes jambes pendent mollement dans le vide et ma cage thoracique est comprimée. Les épines me griffent, mes idées se brouillent et je suffoque.
- Es-tu prête à faire ce que je te demande ?
- Non Pit, je t’aime trop pour ça.
- ALORS PROUVE LE MOI !! Exulta-t-il. Et évite moi le supplice de devoir te torturer, j’aime pas spécialement cette partie.
Les larmes inondent mes yeux, se perdent dans ma chevelure. Une idée commence à germer dans mon esprit. Il me demande à nouveau, j’accepte. Les ronces disparaissent et je tombe durement par terre. Je caresse ma gorge et prend une grande inspiration. Je saisis la lame à contre cœur, caresse le fer froid et rigide qui la compose. Pit marche vers moi et bombe le torse. J’admire sa musculature et les lambeaux sanguinolents qui masquent ses plaies.
- Et s’il existait une autre solution!
Il me regarde, les yeux embués et pose un doigt sur ma bouche. Comme une vulgaire souris prise entre les pattes d’un chat qui s’amuse à la charmer. Il se penche doucement vers moi et me lance d’une voix suave :
- J’ai tout essayé, en vain. Mais maintenant, je suis fatigué. Le joueur doit délibérément tué son personnage pour que la partie se finisse.
C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Je lui attrape la nuque et le serre aussi fort que possible devant moi. Un sanglot agite ma poitrine mais j’arrive à prononcer d’une faible voix :
- Puisque ce monde est en perpétuel changement, à cheval entre la réalité et les contes, pourquoi ne pas changer la fin ? Pourquoi ne pas conjurer le sort comme dans la Belle et la Bête ? Pourquoi ne pas finir cette partie non pas en massacre mais en un " et ils vécurent heureux " ?
Ma phrase se perd dans un murmure et je lui embrasse le coin de la bouche. Je ferme les yeux, une goutte salée glisse dans son cou. Sous mes doigts, c’est un peu comme du coton. Il s’échappe de mon étreinte, et de mes prunelles d’elfe, le voit se perdre dans une brume étincelante. Une bulle de lumière se forme autour de lui puis elle explose, me projetant contre le mur d’en face. L’ange tombe dans un fracas terrible. Je rampe jusqu’à lui et soulève sa tête avec appréhension. Son visage avait repris sa teinte de pêche, son cœur était à nouveau charmeur et d’une beauté surréaliste. Je passe ma main sur sa joue ; il ouvre les yeux et me sourit. Mais celui-ci s’efface vite pour reprendre son ton grave. Je relève els yeux et considère une clé d’or. La salle elle-même s’était transformée : les pierres sombres sont devenues beiges, la forêt lugubre à laissé place à des champs de fleurs. Les fenêtres éclairent doucement un cadre qui ressemble étrangement à un miroir. Pit m’aide à me relever et je prends la clé. Je la glisse dans la serrure, la vitre ondule et devient liquide. Je lance un regard à mon héros qui me sourit tendrement. Une larme a coulé sur sa joue mais ses yeux brillent d’une détermination sans faille.
- Sois heureuse avec ton prince, me susurra-t-il.
Il embrasse la paume de sa main souffle dessus. J’attrape un bisou hypothétique et le pose sur mon cœur avant de le voir s’envoler par un des vitraux. Je dois traverser le miroir. Un vent chaud caresse ma peau, j’entends les bruits typiques de la Terre qui rappelle à elle son enfant perdu. Mon corps se dépixellise et se retransforme. Je laisse le tourbillon me remodeler comme avant. Je ferme les yeux et me laisse portée par le courant d’air aux fragrances marines.
***
Je me réveille en sursaut et chute du canapé. Je bondis près de la télé. Rien. Je touche l’écran, cogne dessus mais il est bien solide. Mon cœur bat à toute vitesse. On sonne à la porte. Ma respiration devient saccadée, ça ne peut pas être un RÊVE ! J’ouvre d’un geste précipité et manque de tombé sur un jeune homme en… toge. Je le regarde et reste sidérée. Mon cœur s’arrête. Du moins, c’est l’impression que j’ai eu. J’en ai même oublié de respirer. Comment était-ce possible. Tout en lui était la copie conforme de mon ange. Le déguisement, c’est même trop. Mais qu’est-ce qu’il foutait là ce mec ?!
- Pit ?
- Commence par m'appeler Peter, on verra après pour les surnoms, répondit-il en passant une main dans ses cheveux et faisant pencher la couronne de laurier sur le côté. Excuse-moi, mon père et moi étions en route pour participer au défilé de chars quand notre voiture est tombée en panne. Tu connais quelqu’un qui…
Et moi sans réfléchir :
- Oui bien sur ! Peter c’est ça? Il me semble t’avoir déjà vu dans le coin non ? Parce que dans ce bled, tout le monde connait tout le monde, c’est tellement petit ici. Tu fais le défilé alors ?! Oh oui j’adore ton costume, il est très réussi…
To be continued ◄
|Bon la fin est un peu gan-gan mais c'est ce que j'aime :3|
Couleur d'Opale Félin Légendaire
Perso 1 : Couleur d'Opale / River Perso 2 : Black Léon / Solo. Perso 3 : Séréna / Solo Nombre de messages : 1699 Age : 27 Puf :