Touch Down [Plum's]

Touch Down

Iles Tropicales n’avait rien perdu de son humeur quelque peu joyeuse mais un peu naïve. Cela faisait maintenant une lune qu’elle avait rejoins les anciens, même si elle y est terriblement seule. Jamais, un chaton n’est passé la voir, à croire que de nos jours ça ne se fait plus de passer voir les anciens, qui pourtant ont des ragots à raconter. Mais une nouvelle à récemment effleuré l’esprit de la vieille : bientôt elle ne sera plus la seule vieille de ce Clan, un guerrier avec qui elle n’a jamais eu de discussion, qui lui est totalement indifférent et qui est largement plus vieux qu’elle viendra rejoindre les anciens : Oiseau de Paradis.

Le mâle était là, au tas de gibier à prendre une de ses dernières proies en tant que guerrier. Il devait surement penser au jour il sera là, près de l’arbre mort, dans la caverne confortable, à laisser les apprentis changer la litière. Ca change fort, la vieille femelle pensa elle aussi au jour où elle a changé de tanière, où sa vie à basculé, où elle est devenue vieille aux yeux de tous. Généralement, on prend plutôt soin des anciens qui ont souvent visités par l’un ou l’autre des membres du Clan. Rarement, quelqu’un est venu la visiter à part sa fille, devenue apprentie, Nuage d’Aubépine, les autres, l’oublie petit à petit. Un jour, elle sera morte, non pas scientifiquement, mais de l’intérieur, oubliée. L’oubli est une sorte de mort, si personne ne pense plus à vous, vous ne faite partie de rien, vous êtes mort. Mais les morts ne sont pas oubliés, nuance…

La vieille pris une moitié de pie, que quelqu’un n’avait pas du finir et reposer sagement à coté du tas de gibier, et alla s’asseoir à coté du mâle grisonnant. Avant d’un roux flamboyant, aux couleurs un peu mystique, le mâle perdait de ses poils délicieux, il grisonnait, elle, Îles Tropicales, n’avait pas ce problème ; du moins, pas encore. Elle laissa le mâle terminer son repas avant de lui adresser la parole, en espérant qu’il la considère comme une alliée, une collègue et non une personne quelconque, car bientôt il faudrait qu’ils vivent ensemble, comme ils l’avaient faits il y a de cela bien bien longtemps, avant qu’elle soit reine ; il y a plus de 10 lunes. Elle entreprit de commencer sa proie sans un mot.
Un jeune mâle, un apprenti ou un jeune guerrier, posa une boule de mousse emplie d’eau à coté d’elle, elle le remercia d’un geste de la queue et alla jeter sa proie. Oiseau de Paradis était toujours là, devant sa proie terminée. Elle lui sourit et prit enfin la parole.



« Bonjour… »



Elle ne savait que dire à cet homme, quelque peu troublée, elle espérait que ce seul mot pourrait lancer une conversation, sans forte conviction. Elle ne savait que dire dans une telle situation. Elle n’y avait jamais été confrontée et un peu timide, les mots ne venaient jamais tout seul. Tropi’ le savait, elle n’aurait jamais du aller vers ce mâle. Même si elle était vieille, elle a toujours le cœur d’un enfant, d’un enfant qui reste là confus devant une personne avec cet air un peu débile. Elle n’était pas très douée. Mais ça suffira à lancer une conversation...

Le vieux mâle mangeait une grive un peu sèche. Il se sentait vieux et fatigué. Pourtant, il ne rejoindrai pas les anciens avant d'avoir finit l'entrainement de son apprenti Nuage Croquant. Ses rhumatismes le quittaient petit à petit, au fur et à mesure que la saisons des feuilles nouvelles arrivaient. Le soleil était pleinement de retour, il faisait chaud le gibier redevenait abondant. Pourtant, au nom du clan des Étoiles, qu'il se sentait vieux en ce moment ! De toute façon, c'était comme ça tout les ans. Les fleurs lui rappelait sa douce compagne disparut, car c'est à cette saison qu'elle a donner naissance à ses deux petits et qu'elle a été emporter. Il n'avait aucune nouvelle de ses deux petits. Il espérait juste qu'ils étaient vivants et en bonne santé. Il se souvient encore des deux boules de poiles, l'une beige l'autre blanche comme la neige, qu'il avait emmené chez ce Solitaire. Il n'aurait surement pas dut les abandonner, mais, la petite en particulier, lui rappelait bien trop son amour déchut.

Il finit rapidement son volatile, mais ne bougea pas d'un poil. Il avait juste envie de profiter tranquillement du soleil. Soudain, il vit une femelle qui vint se planter devant lui avec un sourire. D'après ce qu'il pensait savoir, elle s’appelait Iles Tropicales et faisait partit des anciens depuis une lune. Chose qui lui parut incroyable, il ne parlait à personne et personne ne lui parlait, elle lui adressa la parole.



Bonjours.

Elle n'avait pas l'air méchante, et comme bientôt ils devraient vivre ensemble, il décida de se montrer gentil, et lui répondit d'un ton amicale :



Bonjours. Je crois ne pas mon tromper en affirmant que vous êtes Iles Tropicales ?

Teaser

Le mâle leva les yeux vers la vieille femelle. Ils avaient à peu près le même âge maintenant, les deux ainés de ce Clan et il prenait pour la première fois une discussion. La vieille femelle considéra le mâle d’un œil serein. Ils n’avaient pas de raison de ne pas s’entendre et cette discussion sera déterminante de leur avenir dans la même tanière. Rien que ça. La femelle s’imprégna des paroles distinctes du vieux mâle. Îles Tropicales misait sur cette conversation si mal débutée.



« Bonjour. Je crois ne pas mon tromper en affirmant que vous êtes Iles Tropicales ? »



La chatte tigrée se sentait mal de se faire vouvoyer par un homme presque plus vieux qu’elle. Ils n’avaient pas besoin de se donner tant de respect mutuel, ils devaient agir comme des amis, comme des enfants. Sauf qu’ils ne sont plus enfants et ce cœur les a peu à peu abandonné. La vieille se coucha à coté de son collègue et lui jeta des regards furtifs, elle était quelque peu mal à l’aise.



« C’est bien moi »



Un sourire simplet sur le visage, Îles Tropicales avait répondu. Elle avait laissé les paroles la hanter et se leva. Elle fit signe à Oiseau du Paradis de la suivre et se dirigea vers la tanière des anciens, elle lui présenta brièvement l’endroit, là où elle dormait, la petite place, le coin ensoleillé et où lui allait dormir, juste à coté d’elle, pour une question de chaleur. Elle le fixa droit dans les yeux, il ne semblait pas bien méchant et entre vieux ils pourraient s’entendre, si tout deux le désiraient bien entendu. Elle s’assit au centre da la petite place et lui dit, distinctement.



« Nous allons vivre cote à cote alors autant nous tutoyer non ? »



Elle servit un petit sourire simplet et qui lui faisait une tête de fille naïve et idiote, celle qu’elle était vraiment.

Oiseau de Paradis se rendit aussitôt compte de sa bêtise. Ils allaient bientôt vivre dans la même tanière, et il la vouvoyait. Quel idiot ! Il était comme ça de toute façon, à être toujours trop poli pour un rien. Un peu gêné, il baissa la tête et gratte la terre d'une patte. La voix de la femelle le fit tout de même levé la tête, car il ne voulait pas commettre une gaffe de plus.



« C’est bien moi »

Elle lui sourit, et le fixa quelque instant. Il soutint son regard sans bronché, et un sourire finit même pas apparaître sur son visage . Elle se leva, et lui fit signe de la suivre. Il se leva et partit derrière elle. L'ancienne lui fit rapidement visité la tanière, l'endroit où il dormirait, celui où elle dormait etc... Elle s'assit dans un petit coin ensoleiller et prit la parole :



« Nous allons vivre cote à cote alors autant nous tutoyer non ? »

De nouveau gêné, cette fois ci il s'empêcha de baisser les yeux. Il lui répondit donc, en la regardant droit dans les yeux :



Je suis désolée. Moi et mes vieilles habitudes... Je te tutoierais maintenant, après tout tu as raison, nous allons bientôt habiter dans la même tanière.

Puis il s'assit simplement en attendant sa réponse. Elle semblait sympathique, et il espérait qu'ils s'entendraient bien. En tout les cas, il était bien décidé à tout faire pour. Elle souriait toujours, de ce petit sourire enfantin, et c'était surement ce sourire qui l'avais convaincu d'être plutôt ouvert avec elle. Il n'avait jamais apprécié les guerriers, et les anciens n'en parlons pas. Mais l'ancienne semblait plus jeune de l'intérieur, elle dégageait cet espèce de
naïveté... il ne savait pas vraiment comment expliqué. Mais il sentait que lui aussi, commençait à sourire comme elle. Il espérait vraiment qu'ils s'entendraient.