Le froid rencontre l'hiver . {pv Tourbillon d'Ecume }

Calme, ombre, froid. Voilà les seules choses que ressentait en cet instant la chatte noire. Aucune émotion, aucun sentiment. Juste ça. Et la nature qui vivait autour d'elle, bien que légèrement étouffée par la neige. Bientôt , elle s'éveillerait totalement de son profond sommeil. Assise au pied du chêne centenaire, les yeux clos, elle ne bougeait pas. Pas d'un millimètre. Le vent frais soufflait sur son pelage mi-long, l'ébouriffant légèrement. La neige tombait, s'accrochant à elle sans pour autant fondre. De ce fait la ténébreuse fut bientôt constellée de tâches immaculées. Comme un corbeau dans la neige. Un oiseau de mauvais augure, qui ne sait pas chanter. Tout comme les chouettes. Justement, l'une d'entre elle poussa un cri lugubre déchirant le silence de la nuit. La vagabonde ouvrit brusquement ses yeux brillants. Tous ses muscles s'étaient contractés, et elle avec. ses griffes sortirent brièvement avant de disparaître. Et en même temps elle ferma ses yeux. Pas de quoi laisser les sentiments monter; Depuis un moment ces écarts la prenaient sans prévenir. C'était agaçant, de ne plus se maîtriser soi même.Mais si elle était venue ici c'était avant tout pour chercher le calme. L'apaisement, peut être. Appelez ça comme ça vous plait. Calme comme la neige, pour l'instant l'objectif était atteint. L'esseulée enroula sa longue queue autour de ses pattes. Un soupir monta en elle. De chauds rayons qu'elle devina couleur incendie vinrent faire fondre les flocons sur son poil d'ébène. Il ne prit pas de reflets bruns, comme le ferait le pelage de la plupart des chats noirs. Non, son pelage était comme une étoffe de nuit sans lune ni étoiles, un voile de ténèbres. Impossible de l'éclaircir. L'astre du jour se levait sans se presser. Ses rayons passèrent sur les pattes de la solitaire, remontant doucement vers son visage.

Elle n'avait pas dormi de la nuit, mais seule la fin la dérangeait. Son objectif atteint, elle pouvait continuer une vie quasi normale. Pas totalement, sans émotions une vie n'est pas normale, du point de vue du commun des mortels.Symphonie Ténébreuse se leva avec souplesse, finit par ouvrir ses yeux. Un matin brumeux, la neige commençait à fondre. Dans les branches du chêne des bourgeons étaient apparus. Petites tâches vertes au bout de ces rameaux précédemment sans vie. La chatte leva la tête dans cette direction. Quelques oiseaux étaient perchés, leur chant emplit l'air. Elle se répugnait à les tuer, mais il lui fallait se nourrir. Trois jours assise au pied d'un chêne, ce n'était pas rien. Les pattes légèrement ankylosées l'esseulée se hissa tant bien que mal au tronc. Ses muscles avaient des courbatures à cause du froid, mais elle ne se découragea pas.Un dernier chant, un coup de crocs. Melody se laissa souplement tomber au bas de l'arbre, malgré la douleur. Sa proie saignait entre ses crocs maculés d'écarlate. Les autres oiseaux s'étaient enfuis, voyant ce qui arrivait à leur camarade. L'ombre l'avala en quelques coups de dents. C'était suffisant. Pas d'eau, en revanche. Tant pis, elle finirait bien par trouver un ruisseau où un lac. Symphonie Ténébreuse réfléchit quelques temps. Où bien elle pouvait simplement avaler de la neige. Plausible, et c'est ce qu'elle fit. Se penchant sur le manteau immaculé elle en avala quelques gorgées. La neige fondante lui fit l'effet d'eau glacée. Parfait. La ténébreuse se redressa. Seulement il y avait un félin immaculé plutôt bizarre. Ses yeux bleus étaient froids, tout aussi inexpressifs que ceux de la solitaire. Elle se contenta de faire un pas en arrière, pas du tout impressionnée. D'autres sans-cœur pouvaient exister, après tout . Il était à distance respectueuse, aussi la chatte ne s'approcha pas. Elle se contenta de l'observer, de son regard froid. Que faisait-t il ici ? Où bien était-ce elle qui se trouvait au mauvais endroit ?

{ Hum... Sympho est plutôt frêle ne fait, d'apparence. La force lui fait défaut ^^'}

Symphonie Ténébreuse regarda sans broncher l'inconnu prendre une position de combat. Pour sa part elle ne ferait rien d'agressif. Ses crocs sortis ne présageaient rien de bon, aussi il serait désagréable d'en prendre un coup. Là, en revanche, bouger était nécessaire. Il semblait bien décidé à l'attaquer, et elle ne voulait pas écoper de blessures. La solitaire se mit vivement en position défensive. Voilà, c'était mieux ainsi. Il pouvait attaquer, elle esquiverait. Naturellement, sa vitesse et son agilité lui serviraient, mais en revanche, sur le plan de la force, il risquait de gagner. Au corps à corps elle était tout à fait nulle. C'était pour cela que Encre l'avait maîtrisée, lors de l'attaque des Anarchistes. Autrement, le meneur aurait probablement perdu l'affrontement. Cependant par la suite, apercevant la silhouette noire dans la neige, le chat sembla se calmer. Son poil hérissé retomba, se lissa sous la caresse du vent et il resta là, au pied du chêne. Sans réaction et dans un calme serin en harmonie avec l'arbre centenaire. Étrange comportement, son agressivité avait totalement disparu, comme l'herbe sous la neige. Elle ne réagit pas, observant comme à son habitude la situation. L'immaculé dévisagea ouvertement la ténébreuse. Cette dernière finit par faire de même. Après tout, il n'y avait pas de raisons. Un pelage se fondant parfaitement dans la neige, sans la moindre trace sombre , et des yeux tout aussi glaciaux que les siens. Gris clair, prenant des reflets quasiment blancs avec la neige, et le pâle soleil masqué par une espèce de brume. Sinon c'était un chat svelte, avec une tête plutôt triangulaire et des oreilles pointues. Froid, calme .Comme s'il était l'hiver, ce chat. La ténébreuse resta immobile tout comme lui, se gardant d'avancer. Aussi on aurait facilement pu la prendre pour une statue des bipèdes si ses moustaches n'étaient pas frémissantes, et sa respiration régulière. Quelle drôle de scène, un chat noir et un chat blanc qui se dévisagent. Dans la neige d'autant plus, l'un se détachant et l'autre quasi-invisible . On pourrait croire que la silhouette semblable à celle d'un corbeau fixait le vide .Les deux chats étaient de parfaits opposés, hormis du côté des yeux. Tout deux étaient inexpressifs, la vagabonde comprit que ce chat non plus ne ressentait rien. Un autre sans-cœur, ce n'était pas commun. La chatte noire savait qu'il parlerait peu, qu'il resterait de glace, à la place qu'il occupait actuellement. En tout cas, c'était ce qu'elle ferait de son côté. En parfaite indifférente, elle agissait ainsi avec la plupart des chats. Hormis Encre... Mais il était mort. Ce souvenir manqua de la crisper. Non, pas cette fois. Son cœur étant une sculpture de glace, renforcée par ces jours passés sous le chêne, la vagabonde ne laissa aucun sentiment l'atteindre. Cette glace était éternelle, et ce jusqu'à preuve du contraire. Les sentiments ne la traversaient, ne la fissuraient pas. Ils resteraient en bas, à l'étage du dessous, à se morfondre et affecter les autres félins. Où même bipèdes, qui sait après tout.

- Tourbillon d'Écume.

Fit la voix du nouveau venu. Joli nom, tout de même. Son interlocutrice eut l'impression qu'il n'avait pas contrôlé ses paroles. Qu'il n'avait pas fait exprès de parler. Mais c'était une simple impression. Symphonie Ténébreuse ne se formalisa pas là dessus. Cependant, suivant quelques principes de politesse qu'on avait dû lui inculquer, elle parla à son tour. D'une voix à peine audible et emportée par le vent. Son nom, son identité. Mais personne ne la connaissait, de toutes manières. Tous étaient morts. Par sa faute ? Non, par malchance, c'était tout. Où bien à cause de ces yeux, froids et inexpressifs. Anormaux, certainement. La chatte s'était longuement interrogée là dessus, sans trouver une quelconque réponse. Et loin d'elle l'idée de demander à quelqu'un. Elle se débrouillerait seule, comme d'habitude.

<< Symphonie Ténébreuse. >>

Son souffle s'envola vers les cieux gris dans un nuage de vapeur. Après cela, eh bien. Soit, les deux chats tourneraient les talons et partiraient, soit, aucune idée. Pour l'instant la vagabonde restait là. Les flocons tombant plus dru lui brouillant légèrement la vue, s'accrochant à son pelage. Elle se secoua légèrement pour éviter qu'ils ne fondent, lui faisant attraper froid.

La ténébreuse sentit un frisson courir le long de son pelage d'ombre. Elle cligna des yeux brièvement, crispée. Le vent la frigorifiait, elle ne sentait plus ses pattes. La chatte ramena sa longue queue contre son corps, pour préserver la chaleur et éviter qu'elle ne s'échappe. Partir vers le sol recouvert de givre où les cieux assombris ne lui servirait à rien. Non, autant une cette chaleur reste dans son corps. Et dire que l'être froid tremblait sous la bise. N'importe quoi. La vagabonde poussa un soupir. Pitoyable, tout simplement. Elle se redressa légèrement, refusant de courber l'échine. Cela serait loin d'arranger les choses. Symphonie Ténébreuse ne s'assit pas pour autant. Bien que ses muscles se soient détendus, une certaine méfiance et peut être même du bon sens lui intimaient de ne pas baisser sa garde. Ce chat n'était pas net. Enfin, peut être était-ce simplement ce regard qui la rendait si prudente. Un regard vide comme le sien, impossible de cerner ce chat. Normalement, l'esseulée déchiffrait parfaitement les sentiments des autres, peut être car elle n'en avait pas. Mais là, impossible. Enfin, peut être ... non, même pas. Elle secoua la tête. Non, jamais elle ne comprendrait ce félin. Il resterait un des mystères de l'existence. C'était en fin de compte très bien comme ça. Si on savait tout sur tout, si deviner chaque chose était possible, alors la vie n'aurait plus aucun intérêt. C'était avant tout pour cela que la chatte couleur de nuit vivait. Les nouveautés, la beauté de la nature. Elle tourna ses yeux exprimant le froid mordant qui l'assaillait en cet instant vers le chêne. Il devait en avoir vu, lui, des félins. Des âmes, des destins, et des saisons. Tant de saisons qu'il était difficile de les compter. Une centaine... tout au moins. Symphonie Ténébreuse ne s'était pas encore laissée mourir, pour espérer observer autant de destins que cet arbre. Sa curiosité la perdrait. Elle regarda le félin immaculé secouer son poil. Les flocons volèrent autour de lui . Impossible de percevoir qu'il étaient si nombreux, avec sa couleur. Ils restèrent suspendus dans l'air glacial, continuèrent par la suite de tomber comme si de rien n'était, avec leurs frères. La chatte se débarrassa à son tour de la neige, puis vint se coller au tronc de l'arbre. Froid. Qu'importe. Elle était abritée du vent ici, entre deux racines massives de l'arbre.

- Vous savez, la neige est un bonheur. La neige est une amie. Nul ne devrait douter de sa fidélité. C'est un honneur d'être neige, car quand on arrive les sourires son là, et de plus, s'il vous faut affronter quelconque obstacles, vous pouvez toujours fondre.

Ces paroles poétiques provenaient de Tourbillon d'Écume. Son interlocutrice esquissa un bref sourire. Il mourut en naissant. C'était ainsi, chez elle. Cependant la vagabonde ne pouvait qu'admirer ces sages paroles. Elle trouvait cela beau, la poésie, délicat, dommage que peu de félins la pratiquent. La ténébreuse ne bougea pas, toujours contre l'arbre. Elle était bien ici. Comme si le végétal la protégeait non seulement contre le vent, mais contre le monde aussi. Elle avait eu du mal à se faire accepter, les chats noirs portent malheur à ce qu'on dit. Cela ne la dérangeait pas beaucoup, mais c'était simplement dégoûtant comme superstition.

<< Il est triste d'être une ombre. Dans un certain sens. Car pour les autres vous êtes ennemi, obscurité, danger. Un corbeau, oiseau de mauvais augure ne sachant pas chanter. Vous ne pouvez que vivre la nuit, dans le mystère. Car lorsque l'aube de la vérité pointe, vous vous dérobez, vous cachez lâchement dans des recoins. >>

Étrange conversation. Si c'en était une. La chatte avait parlé sans réfléchir. Sans réellement chercher un sens à ses paroles. Ce n'était pas elle qui parlait. Non, certainement pas. Elle n'était guère si loquace d'habitude. L'esseulée ne savait pas. C'était uniquement son esprit qui agissait. Certainement. Sans même qu'elle ait son mot à dire. Mais ça arrivait osuvent en ce moment. Elle était incapable de choisir ses actions et agissait avant de penser. Étrange comportement, mais ce n'était pas sa faute. Pour une fois, perdre la mémoire lui aurait été utile. Oublier ces stupides imperfections de l'esprit l'empêchant de tout contrôler. Oublier que la glace fondait au soleil. Oublier qu'elle ne serait pas indéfiniment un être froid. Les émotions la rattraperaient un jour. Mais ce n'était pas demain la veille.

{pas grave, moi c'est pas mieux >.<}

Un changement sembla s'opérer dans le regard du félin. C'était cette fois ci lui qui fixait son interlocutrice. Elle s'était plutôt intéressée au chêne. Elle se faisait quelques réflexions, divaguant vers l'éternité. Cet arbre serait-t il toujours debout ? Que lui feraient les bipèdes si jamais ils envahissaient la forêt ? Si l'arbre mourait, un autre prendrait-t il sa place. Tant de questions auxquelles seul le temps lui donnerait les réponses. La chatte se dit tout de même qu'après toutes ces années, l'arbre n'allait pas si facilement céder. Les bipèdes ne pourraient le faire faillir. Pas facilement du moins. En tout cas, Symphonie Ténébreuse aspirait à le penser. Croire était un bien grand mot pour elle. Elle en restait aux pensées. Soit avait-t elle été interrompue dans ses réflexion par les prunelles de givre de Tourbillon d'Écume. Il l'observait de nouveau, ses paroles semblaient avoir provoqué une quelconque réaction en lui. Son interlocutrice se concentra une fois de plus. L'un des voiles semblaient levés, elle arrivait à pénétrer un tant soit peu dans l'esprit du chat. Certaines "solutions" avaient été dévoilées. de ce fait elle arrivait mieux à le décrypter. Il n'était pas comme elle. Enfin si, mais la glace était moins massive, moins froide et imposante qu'elle n'en avait l'air. car elle laissait passer quelques sentiments, et plus souvent que chez la vagabonde. Il se sentait... vide, comme une coquille abandonnée et sans vie. C'était tout ce que dévoilaient pour l'instant ses yeux. Pour sa pat, Yami ne le faisait pas exprès, mais elel savait qu'on ne lisait pas dans son regard. Ce n'était pas possible; A moins de savoir très bien déchiffrer les autres, un peu comme elle. La ténébreuse n'en savait vraiment rien. Mais elle ne chercherait pas à éclaircir ce point. Seul le monde alentour l'intéressait, et elle se moquait bien de ce que l'on pensait d'elle. Et d'elle même par ailleurs. Une énigme reste une énigme, aux autres de trouver la solution. La chatte ne se donnerait pas ce mal.

<<- Je vous aime bien vous.>>


Miaula l'animal blanc. Il semblait qu'il y eut une altération dans son comportement . C'était certainement lié à cette histoire d'ombre. Symphonie Ténébreuse ne comprenait pas ses paroles. Aimer c'était apprécier, elle supposait. Difficile de comprendre quand on n'a pas de cœur. Cependant la chatte noire savait à peu près ce qu'il voulait dire. La pointe de malice dans sa voix ne lui avait pas échappé. Elle inclina légèrement la tête avant de se redresser. Elle même ne savait pas pourquoi elle agissait ainsi. Tant pis. La vagabonde miaula d'une voix calme. Dépourvue de la moindre émotion, comme à son habitude. Toutefois emprunte d'un soupçon de mélancolie, cette voix était à l'image de l'hiver.

<< Vous êtes bien le seul. >>

La ténébreuse lisait toujours les yeux du chat. Quelques instants, rien qu'en voyant son visage, elle sut qu'il avait légèrement pitié. Un sentiment. Non, il n'était pas comme elle. Symphonie Ténébreuse s'en doutait. Pourtant il lui avait paru moins sensible que les autres félins. Certainement plus calme et froid de nature, tout simplement. Elle s'était trompée. La chatte noire était-t elle donc seule ? Non, personne n'est tout à fait unique. certes, chaque félin est différent, mais certains pouvaient être similaires. Elle le savait, pour avoir vécu dans plusieurs clans. des chats bien qu'ennemis se ressemblaient plus qu'ils ne le pensaient. Seulement ils ne le sauraient jamais. Avait-t elle été seule à l'observer ? Personne d'autre ne s'en doutait ? Non. de toutes manières elle avait été la seule à passer du Rêve à l'Anarchie. La seule survivante. La vagabonde capta rapidement un air de défi dans le regard de l'immaculé. Elle se hérissa légèrement, oreilles couchées en arrière. Quoi ?! Il croyait la voir faiblir ?! En rêve. Malgré la glace l'entourant, la chatte sentit qu'un sentiment montait à elle. Faible mais présent. Il l'avait forcée à coucher en arrière ses oreilles, à se décoller de l'arbre. Son poil d'ébène s'était ébouriffé. Il n'était plus aussi lisse que les plumes des corbeaux. Elle le laissa doucement retomber ,mais ses oreilles restèrent en place. L'esseulée avait de nouveau perdu le contrôle .Elle le savait. De l'agacement. Elle ne supportait pas qu'on la croie faible, fragile, naïve. Ce n'était pas ce que pensait Tourbillon d'Écume, mais ça avait paru rien qu'un instant. Cela avait suffit à faire monter de l'agacement vers la solitaire. Elle laissa sortir ses griffes et pointa de nouveau ses oreilles vers l'avant. S'il se moquait d'elle, son fameux sens de l'honneur le lui ferait payer. Lorsque Symphonie Ténébreuse entendit ses paroles portées par le vent, elle ne put réprimer le tremblement de ses moustaches.


Ne jouez pas la malheureuse, tout le monde est aimé au moins une fois dans sa vie, même si cela n'est pas réciproque.

Peut être. Elle n'y avait jamais réfléchi. Ses paroles signifiaient qu'il était le seul à l'avoir dit, en fait. Mais il avait peut être raison en fait. Encre... Jamais elle ne s'était intéressée à ce que pouvait ressentir le félin noir. Pour elle il était un chef et un ami, mais ... quoique. Comment aurait-t elle pu de toutes manières ? Elle ne possédait pas de cœur. Quoique. Ça expliquerait pourquoi le chef ne l 'avait pas tuée . Elle était la seule ennemie restante. La seule survivante. Celle à qui il fallait ôter la vie pour obtenir une victoire parfaite. Mais non, au lieu de ça le chat l'avait laissée vivre. D'ailleurs c'était avec gêne que le chat lui avait proposé de rejoindre l'Anarchie. Eh bien. Qui sait. La ténébreuse rentra ses griffes argentées rapidement. Elle toisa le chat blanc. Il avait parlé d'une voix légèrement éraillée. Elle laissa un air de défi paraître sur son visage. Il s'effaça rapidement, la laissant comme d'habitude. Comme un masque.

<< Peut être avez vous raison... et peut être est-ce à cause de ça qu'il est mort... >>

Miaula-t elle, sa voix ressemblait plus à un souffle qu'à autre chose. Elle leva un instant la tête vers le ciel. Comment savoir. Il y avait tant de questions sans réponses plausibles.

{U.P. ^^' }