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 Give me Novacaine. | Bichon. |

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Trafalgar Star
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MessageSujet: Give me Novacaine. | Bichon. |   Give me Novacaine. | Bichon. | EmptyMer 23 Fév - 20:43

Jesus of Suburbia VS St Jimmy

« Je marche seul. Tout seul. Je marche seul. Et personne ne m’entend. L’ébauche de mes larmes serpente sur mes joues. Mais je suis censé être le plus fort. Dans ces moment je ne suis plus rien. Je marche seul. Dans l’allée des rêves brisé, ou l’horizon se voile de brume. Tu pourras toujours essayer de me rattraper, je suis tombé de haut, j’heurterai le sol une longueur avant toi. Personne ne tend un sourire, une issue fatale à ce leurre. Je souffre le martyre, il ne faut pas que je pleure. Intérieurement, mon cœur crie, mais personne ne l’entend. Il est le seul bruit audible dans ces méandres forestières. Oh fatalité, aide-moi. Je ne veux pas être une chimère vagabondant dans les abîmes de mon être. Oh miséricorde, sauve-moi. Je coule, j’attends la lumière qui me ferras émerger. Je sombre, la folie me ronge. Personne ne vient à mon secours. Je marche seul. Tout seul. Je marche seul. Mon âme appelle au secours, mais personne ne l’attends. »
Sa vie commençait à devenir réellement dure. Blasphème Libertaire ne ressentais plus la frénésie de son arrivée. Avant, il voyait en ces terres claniques un nouvel espoir, qui désormais était chimérique. Au fur et à mesure qu’il s’avançait, le mâle sentait que son cœur s’écrouler. Jesus était un gamin fragile, trop intelligent pour cette société close. Il rêvassait trop, et le poids de son espérance lui briser les côtes. On est libre que quand on est mort. Qu’importe ce que peut en penser un guerrier, un chaton ou un punk, ce sera toujours pareil. Il l’avait comprit, et sa folie le tourmentait de jour en jour. Si hélas, il eut trouvé la sagesse. Ce n’était guère le cas. Jesus rêvait d’autre chose. Une partie plus profonde de lui. Il voulait être St Jimmy, sa personnalité dont il rêvait souvent. Qui lui en empêchait à part sa propre misère intérieure ? Personne. Qu’attendait-il alors ? Ses larmes devinrent souvenirs. Le dépressif se leva. A partir de cette seconde. Il n’était plus le même. Il était en voie de devenir St Jimmy.
***
Un jour plus tard.
Ses prunelles cernées d’un noir d’encre lançait des éclairs. Il venait de tuer son premier chat. C’était un animal balèze et goguenard qui l’avait agacé. Pourtant, St Jimmy n’était guère une élite dans le combat. Il l’avait tué en un simple coup sur la tête de ses grandes griffes meurtrières. Cela avait suffit. La vie ne tenait pas à grand-chose, et il était ravi de se savoir pseudo maître de celle-ci. Mais il y avait un hic. Le mâle pouvait tuer. Mais il n’était pas non plus un sanguinaire, ni un nécrophage. Il hésita même à enterrer le corps, mais après tout, il n’avait pas que ça à faire. Le corps trouverait bien quelques amis vers. Cette idée lui fit faire un léger sourire, puis il partit tranquillement, continuant son chemin sur les territoire du clan de la Rivière. Le Punk alla même à trouver ce lieu trop arrosé. L’eau pouvait être un bel élément décoratif, stratégique et utile, mais trop était désagréable. Il avait la drôle d’impression de se noyer dans ses paysages d’azur. Blasphème Libertaire hésita à regagner le clan de l’Ombre, qui l’hébergeait gentiment. L’ennui de la monotonie de sa promenade le gênait. Il subit étrangement une migraine, lui tailladant le cerveau. Surpris dans l’immense douleur, le vagabond cogna sa tête contre une pierre. C’était horrible ! Sa souffrance ne s’arrêtait pas. Jimmy comprit rapidement que la fragilité de Jesus reprenait le dessus. Décidément, sa personnalité originelle ne pourrait jamais la lâcher. Jimmy décida d’employer l’ultime moyen pour se séparer de cette personnalité ennuyeuse et fragile.
« * - Jésus ? Tu as mal à la tête ? Tu veux arrêter de souffrir ? Être pleinement mo.. St Jimmy n’est-ce pas ?
- Oui. Trouve un moyen. Je sature.* »

Oh oh. Il avait trouvé le moyen de se séparer de St Jimmy. Dans ce territoire poussait des plantes très spéciales. Comment appelait ça les bipèdes déjà ? Oui, une drogue. La quelle ? De la feuille de coca. Avec des graines de pavots bien mélangées, il devrait réussir à le mettre out. HAHA ! Un sourire goguenard s’anima sur son beau visage. Le mâle au pelage d’encre chercha de ses yeux bleus le ruisseau ou les herbes poussaient. Lorsqu’il le trouva, à seulement une cinquantaine de queues de renards, il en détacha une grande pille à l’aide de ses maxillaires. La douleur était horrible, Jesus hurlait dans sa tête. Qu’il se taise. Bientôt ça serrait la fin. Lorsque le tas fut convenable, le mâle alla chercher des graines de pavots près de la source. Le mélange créera une drogue qui anéantira Jesus of Suburbia. Héhé. Il se hâta de préparer la mixture en très grande quantité. Autant employer les grands moyens.
« *-Alors Jésus ? Près pour la belle vie ? Prêt pour être St Jimmy ?
-Oui, grouille !* »

Blasphème se dépêcha d’avaler la mixture. Au fur et à mesure, il sentait sa conscience faiblir, le mener à de la folie pure. Le mâle avança droit. Il était très évasé, ses idées étaient si abstraites qu’elles en devenaient claires. Une autre perspective s’offrait à lui. Désormais, le chat pouvait enfin se proclamer St Jimmy. Le vrai. Sans faiblesse.
Il continua sa marche la tête haute. Sans même faire gaffe, il passa devant une jolie femelle aux yeux de velours. Il lui sembla naturel de la regarder avec malice, presque avec perversité. Elle était vraiment belle, et émanait une osmose très agréable. Cette optique lui fit faire un beau sourire charismatique. Lui aussi était sublime. Il pouvait se le permettre. Même d’aller plus loin …

« -Alors ma jolie ? On ne dit pas bonjour ? »
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Petite Destinée
Félin Légendaire
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MessageSujet: Re: Give me Novacaine. | Bichon. |   Give me Novacaine. | Bichon. | EmptyMer 9 Mar - 15:50

P e t i t e D e s t i n é e
Le destin qui ne change pas.

Ce sourire, ce regard, cette beauté surnaturelle ne pouvait être que sa mère, là, devant ses yeux, la petite émit un cri. Sur une colline où la nuit était tombée depuis une belle heure, une femelle était là plantée tout là haut, elle regardait sa fille, son bel enfant. Cette petite qui avait tellement changé en quelques lunes, qui avait muri depuis sa disparition, lui semblait invraisemblable, même si la tristesse camouflée sa beauté, il y avait toujours ce côté angélique. Sa mère fit un beau sourire, plein de tendresse à sa fille qui était bien vivante et très belle. Elles étaient comme deux jumelles, deux déesses, à la même beauté, à la même personnalité. Dans le regard de la mère, il y avait de la crainte, dans celui de sa fille, un bonheur de la retrouver, là, devant elle, même si elle savait que cela allait être éphémère. Des larmes coulèrent alors que la mère, se rapprochait, petit à petit de sa fille. Des paillettes flottèrent dans le ciel sombre nocturne. Une sorte de lumière faisait briller le pelage de la défunte, alors que celui de la fille, devenait argenter au contact des rayons de la lune. Leurs yeux, couleur de la rivière, se croisèrent, la petite resta de marbre alors que la mère la regardait bien profondément. Petite Destinée reçut une décharge puis d’un coup, un noir complet, puis une image, une narration qui lui dictait une vision :

Alors que le beau soleil rayonne sur tes terres natales, un chat sombre te regarde, te dévore du regard. D’un pelage sombre avec des yeux saphir, tu es attirée par lui. Mais quelques choses en lui, te dérangera, une vérité, une fatalité, mais surtout une révélation sur ce que tu es vraiment. Est-ce un destin qui ne change pas ? Celui de l’amour …

Elle fit défiler devant ses yeux, des images sur la tristesse, l’amour, mais le pire, c’est qu’elle vit son père, qui s’éloignait petit à petit de Perle de la Rivière. Ce destin est donc ça, un bonheur bafouait par l’amour, par ce sentiment si surnaturel mais si brillant. Elle trembla comme une feuille, cette révélation qui n’était qu’une vision, la perturber. Comment allait-elle réagir alors ? Si le destin ne change pas, alors ça sera la même chose, le malheur t’aimait, le malheur tout court. Ses larmes qui n’étaient plus du bonheur mais de la peur, montrer la crainte d’un avenir déjà mort. Cette mort devait proche alors, si une vie devait être malheureuse et sans amour, il fallait en mettre fin. La petite ne supportait pas la solitude, même si au fond d’elle, son cœur voulait qu’elle reste seule, sans copain, avec qui partageait sa vie. Qui allait-elle écouter ? Et si cette vision n’était encore qu’un mensonge.

Petite Destinée rouvrit les yeux, un soleil brillant et rouge vif lui fit faire une grimace. Dés le matin, cette simple lumière pouvait causer une désagréable journée, mais elle n’en dit rien. Un petit gargouillement, la fit se lever pour de bon, elle avait faim. Depuis le départ de sa mère, elle devait se débrouiller seule, chasser seule et pour sa survie. Bien sûr, elle avait peur toute seule, peur d’un danger potentiel ou d’une quelconque maladie mortelle. Elle ne pouvait avoir aucune confiance, ni un bel ami, ni un être mort car la vie en solitaire, était la survie de soi. Une vie assez triste quand on y pense, vagabonder dans les landes, essayer d’être discrète, ne pas être vue des clans, mais surtout, ce vague à l’âme constant. Quelle fatalité ! Elle, cette petite devait avoir toute cette responsabilité sur ses épaules, mais à son âge, à sa pauvre enfance, elle avait du oublier et grandir le plus vite possible. Puis cette innocence, elle avait du la surmonter, se croire forte et rusée, et non faible et naïve. Elle doutait même de son don, qu’elle disait être qu’un mythe. Cet avenir ne pouvait pas être un simple vagabondage fait de peur et d’imprudence. Non, elle rêvait de compagnie plaisante et une petite famille chaleureuse. Ses pensées qui se diffusaient comme une mélodie, ne l’empêcha pas d’avoir une belle prise, un lapin bien garni avec un beau pelage fauve. Elle ne fit entendre, car elle dévora sans en laisser une seule graisse, mais juste des os. Elle était devenue sauvage, sans grande sociabilité, mais juste son âme à qui parler. La vie de solitaire était ça, mais était faite de rêve impossible et de vague insurmontable.

Après une toilette, qui lui fit briller le poil, elle se décida d’aller vers ses terres natales, le clan de la Rivière. Après tout, d’après sa vision, elle devait voir un mâle, même un très charmant beau guerrier. A cette idée, elle en eut un sourire, mais après réflexion, qu’importe, si l’amour est fait de malheur, son cœur devait être empli de rancœur. Voir sa mère s’inquiétait pour elle, ne lui faisait pas plaisir, même pas du tout. Elle voulait la voir heureuse, heureuse d’avoir retrouver son amour mais aussi la liberté du bonheur, l’épanouissement. Elle, qui vivait sur des terres tâchés de sang, elle, qui avait la liberté d’entreprendre, mais elle, qui avait peur de sombrer. Ses petites pattes, qui étaient courtes, la menèrent à petite foulée vers ce clan fait de rivière et de petit bois. Cela pouvait sembler très surnaturelle, ce paysage magnifique, fait d’eau d’azur et de verdure, un endroit agréable à vivre, mais qui maintenant, n’était plus son foyer, mais un vague souvenir. L’idée de plonger dans l’eau n’était pas mauvaise, sans attendre un désaccord, son corps s’engouffra dans la rivière et tel un poison, elle nagea, plongea, sautilla. A la voir, on aurait dit une belle sirène, qui s’amusait dans cette eau qui ne devait pas être très chaude, en plein saison des neiges. Après quelques minutes, elle commença à avoir froid et décida de s’allonger au pauvre petit soleil. Il n’était pas très chauffant, mais ça simple lumière lui suffisait amplement. Son pelage allait bientôt retrouver sa brillance après un petit plongeon. Mais alors qu’elle commençait à voir le sommeil, lui chatouillait ses narines, une odeur lui parvient. Elle se leva, affoler, un intrus venait dans sa direction. Elle se cacha dans des buisons, et regarda la scène sans un mot. Un chat d’un pelage sombre, faisait un tas de feuille et de graine de pavot. La quantité faisait peur, surtout quand il mangea le tout. Elle faillit émettre un cri, ce chat était vraiment débile, pour manger autant d’anti douleur. Elle continua de l’observer et bientôt elle fit les effets secondaires. Il ne tenait plus trop debout et ses pupilles se dilataient. En les regardant, elle en eut le souffle coupé, et comme de la foudre, elle sentit son cœur palpité. Un rêve, cela ne pouvait être qu’un rêve, ce débile était alors sa vision. Il est vrai qu’il était beau, très beau même mais Petite Destinée ne pouvait pas croire à cet amour si invraisemblable. Pourquoi lui infligeait cette douleur dans la poitrine ? Pourquoi sentir son cœur battait plus vite ? Pourquoi avait-elle l’impression d’étouffer ? Pour en avoir le cœur net, elle sortit de sa cachette. Elle fit quelques pas avant de se diriger vers ce matou, plus elle avançait, plus un petit stress lui nouait la parole. Sans un seul regard, de peur de rougir, elle fit quelques pas en le dépassant. Son cœur tambourinait et il fondit, en ayant l’impression qui la regardait.

Quelle était cette crainte ? Elle avait peur de déplaire, d’être pas à son goût et à cette pensée, elle se trouva folle. Ce matou était débile, déjà par la quantité d’anti douleur qu’il avait pu avaler, puis par sa mentalité de faire ça. Pourtant, elle le trouvait parfait, puis quand il lui parla, son cœur fondit comme de la glace …

    « -Alors ma jolie ? On ne dit pas bonjour ? »


Elle se retourna, le dévisagea. Ses paroles lui firent faire trois tours dans sa poitrine, à cause du mot, jolie. Elle aurait voulu avoir quelques choses de lourd, pour s’assommer, tellement qu’elle se sentait sotte d’avoir un tel emballement pour un simple mâle. Mais le pire, c’était de lui parler. Son cœur se noua que même quand elle ouvrit un peu sa mâchoire, il n’y sortit que de l’air et du silence. Elle le fixa dans les yeux, avec un sourire assez malicieux mais avec beaucoup de charme. Un petit gloussement sortit et elle se trouva totalement différente. Une nature qu’elle ne se connaissait pas, la séduction, mais pas pour faire du mal, non, juste pour LUI plaire et rien d’autre. Elle se rapprocha en faisant bouger ses membres, pour la mettre en valeur et quand elle fut nez à nez à lui. Elle lui chuchota dans son oreille, ses mots avec une voix angélique :

    « Bonjour Beau mâle. Alors ainsi on s’amuse à essayer de m’intriguer. Je m’appelle Petite Destinée, solitaire depuis quelques lunes. Et vous, monsieur l’inconnu ? »
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MessageSujet: Re: Give me Novacaine. | Bichon. |   Give me Novacaine. | Bichon. | EmptyDim 13 Mar - 18:05

Sympaty for the Devil.

Jesus se sentait s’envoler. Il était out, il oubliait. Toute sa souffrance, ayant atteint des extrêmes inimaginables, n’était plus qu’ébauche. Il se disait fort, tueur, goguenard, arrogant, mauvais. Et pourtant, le jeunot n’était qu’un pauvre gamin perdu, voulant être uniquement l’archétype du criminel. Qui n’a jamais rêvé d’être quelqu’un d’autre ? Beaucoup de gens ne se supporte pas et veulent être mieux, atteindre une des nombreuses catégories d’élites. Blasphème Libertaire en faisait partie, il voulait être le pire de tous, le Judas des clans, le Diable de ces terres. Cet être voulait la lune, et peu être qu’avec un peu de chance, il aurait un millième de son désir. Pourtant, lorsque son double conscient croisa cette demoiselle, que ce soit Jesus ou St Jimmy, ils étaient tout les deux d’accord. La siamoise était l’idéal. Et rien qu’à sa vue, un puéril coup de foudre anima le mâle. Tout chez elle, ses gestes, ses manies, ses tics, son allure, sa grâce, sa démarche, son sourire, ses prunelles, son nez, sa mâchoire, ses oreilles, ses pattes, sa queue, le moindre de ses poils, la camaïeu de chocolat de sa robe, […] tout était parfait. Et ne parlons pas de sa voix flûtée, aussi limpide que la rivière, aussi douce que la teinte du ciel … Ses palabres, pourtant superficiels, résonnait en son cœur tel la voix de Dieu même.

« - Bonjour beau mâle. Alors ainsi, on s’amuse à essayer de m’intriguer. Je m’appelle Petite Destinée, solitaire depuis quelques lunes. Et vous, monsieur l’inconnu ? »

Ses mots avaient été parachuté doucement au creux de son oreille. Il sentait son haleine fraîche, lui caressant sa robe d’encre tel un doux zéphyr. Blasphème Libertaire en devenait fleur bleue. Il n’aimait être ainsi. Cela n’allait guère avec sa nouvelle personnalité, pourtant chimérique. Ses prunelles bleutées virevoltèrent sur sa silhouette. Elle était plus jeune que lui, pas de beaucoup, mais assez pour que l’attirance qu’il éprouvait pour elle le choque à lui-même. Mais il ne dit rien, restant stoïque, jouant sur un panorama de regards attirant. Ses prunelles d’azur se disputaient avec les deux cobalts de la mademoiselle. De la luxure ? Il y en avais, bien plus qu’ils ne le laissaient croire. Mais c’était pur, un jeu, simplement entre eux deux. Blasphème Libertaire aurait eu tendance à faire le paon devant les jolies chattes. C’était à ce moment fortement différent. Il la voulait simplement, à elle, et à personne d’autre. Etait-ce futile, de le prendre ainsi, tandis qu’il ne la connaissait pas ? Totalement. Mais l’alchimie bouillonnante entre eux lui certifiait le contraire. Il ne l’aimait pas, du moins pas encore, néanmoins il était totalement sous son emprise. Le mâle au pelage d’encre ne se sentait plus aussi libre, tant il était fasciné par elle. Il n’y avait même pas de la perversité, dans le double de son sens, mais uniquement l’osmose que créait des sentiments nouveaux. Déjà. Tandis qu’elle était aussi inconnue à ses yeux qu’un ectoplasme.

« - Blasphème Libertaire, dit Jimmy. »

Sa voix était distante, tellement qu’elle en devenait charmante. Il ne voulait pas montrer sa dépendance à elle. Cette optique l’agaçait plus qu’autre chose. Et pourtant, c’était bien le cas. Il ne pouvait pas faire autrement, si bien qu’il s’approcha d’elle d’un pas vif. Qu’allait-il dire, ou bien faire ? Une question qui n’aura pas tout de suite de réponse, vu que lui-même n’en avait pas la moindre idée. A vrai dire, il s’en moquait du moment que cela faisait un effet positif à Petite Destinée. Une idée lui traversa l’esprit, légèrement occulte, qu’il garda au sein de son âme.

« - T’intriguer ? Je ne vois pas à quoi cela m’avancerai. Te plaire est déjà plus intéressant. »

La commissure droite de ses lèvres se leva. Il arbora un sourire charismatique. Le mâle avait en gros résumé ce qu’il pouvait dire en palabrant plus longuement. Mais à quoi cela servirait ? On lui promettait un résultat plus favorable si il était bref. Blasphème Libertaire voyait très bien qu’il faisait de l’effet à cette jeunette. Un pareil coup de foudre ne pouvait marcher en un seul sens. A ce moment, ses idéaux, St Jimmy, Jesus of Suburbia, tout cela ne comptait plus. Il était simplement lui, avec quelques imperfections. Comment pouvait-il songer de vivre une romance avec une chatte pareille ? Elle était un séraphin tombé du ciel. Jamais, Ô grand jamais, il ne pourrait la rendre heureuse. D’un coté, il s’en fichait totalement. St Jimmy voulait simplement l’avoir, l’aimer, et qu’elle l’aime en retour. Il se fichait bien des puérils engagements, la vie de famille l’horrifiait, et la monotonie le tuerait. Qu’Est-ce qu’il faisait là, alors, à craquer pour une jeune chatte qui n’attendait sûrement que ça ? Petite Destinée lui faisait peur. La perspective de fuir lui traversa même l’esprit. Et pourtant, le jeune mâle resta là, de marbre, arborant son sempiternel sourire séducteur.
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