La perle de L'Amitié ... [Brume]

Lune d'Azur

Souvenirs dans les Rêves ...

Elle se souvient être étendue dans la neige, petite tache de chaleur rouge se refroidissant peu à peu, entourée de félins errants qui se bousculaient pour la mordiller, la harceler. Leurs corps serrés les uns contre les autres l'encerclaient, interdisant le peu de chaleur que le soleil avait à offrir. Leurs souffles traçaient des formes opaques qui flottaient dans l'air alentour. L'odeur musquée de leurs poils lui rappelait son père qui avait été un chat errant,la forêt et les poubelles. Leurs crocs déchiraient ses membres, sans se rendre compte du mal qu'ils lui faisait. Elle aurait pu hurler, mais elle était restée silencieuse. Elle avait supporté la douleur sans broncher, puis elle s'était laissée aller au noir des ténèbres profondes.

Retour à la Réalité ...

La guerrière blanche se réveilla non pas dans la tanière des Guerriers où elle croyait être, mais sur une colline. Elle se leva et regarda les alentours. Elle semblait seule. L'air était pur, une intense lumière descendait du ciel. L'air pur lui rappelait sa mère, ancienne guerrière du Tonnerre; et la lumière, son père, qui était un chat errant. tous deux étaient morts à présent, mais Lune d'azur ne manquait pas de se rappeler les bons moments passés avec eux. Les félins qu'elle avait aimé le plus au monde. Elle n'avait jamais eu de frères et sœurs, elle était toujours avec ses parents qui comptaient plus que tout.

Lune d'Azur s'ébroua. Assez de rêvasser ! Il n'y avait toujours personne. Elle était toujours seule. Mais la solitude ne la dérangeait pas, bien au contraire. Elle aimait être seule. Elle n'avait pas vraiment d'amis. Elle aimait bien Patte du Ciel, et espérait que celui-ci serait son futur apprenti.

Toujours personne. A croire que cet endroit était maudit ! Mais elle s'en fichait qu'il sot maudit ou sacré. Elle adore tout ce qui est rêve, magie ... La fantaisie. Elle aime rêver. Là au moins, on peut faire tout ce qu'on veut, c'est nous qui décidons. Alors que dans la vraie vie ... Tout ne se passe comme on le voudrait. Elle regarda les gouttes cristallines tomber du ciel. Elle avait l'impression que tout ceci était irréel, tellement c'était beau. La beauté magique, la beauté de la fantaisie. La joie de vivre. Elle ne se lassait jamais de contempler les merveilles du monde. Jamais.

La guerrière blanche huma l'air. Un félin approchait, et vu l'odeur c'était une femelle et de son clan en plus. Elle était blanche avec des rayures brunes sur le dos. Lune d'Azur ne l'avait jamais remarquée. Ce qui était tout à fait normal, vu qu'elle ne faisait pas attention aux autres. Elle s'avança, et lui dit d'un ton amical:

- Bonjour ! Moi c'est Lune d'azur. Et toi ? Comment t'appelles-tu ?

Flèche de Brume allait et venait tranquillement parmi la forêt un peu perdue dans ses pensées comme à son habitude, le soleil était haut dans le ciel, ses rayons l'inondait de lumière mais ils ne dégageait qu'une faible chaleur comme si il la repoussait. La saison des neiges approchait et le vent était de plus en plus froid, il ébouriffait de temps en temps son pelage la faisant frémir face à ce froid.
Elle marchait tranquillement, ignorant les différents effluves de proies qui disparaissaient dans les buissons, elle arriva bientôt à la lisière de la forêt qui laissait place à une colline entièrement verte dépourvue d'un quelconque endroit pour se cacher. Elle s'arrêta pour humer l'air et sentit l'odeur d'un autre félin, une guerrière de son clan, elle la remarqua quelques secondes après l'avoir sentie: une chatte blanche se trouvait au sommet de la colline, elle l'observait. La chatte blanche s'avança vers elle et une fois arrivée à sa hauteur elle dit :

- Bonjour ! Moi c'est Lune d'azur. Et toi ? Comment t'appelles-tu ?

La dénommée Lune d'Azur était d'un blanc immaculé et elle paraissait un peu songeuse, un peu réticente au début Flèche de Brume se dit qu'elle pouvait bien lui répondre elle pris donc la parole :

- Bonjour Lune d'Azur moi c'est Flèche de Brume.

Mais la guerrière tigrée ne savait pas quoi dire d'autre, elle réfléchi à toute vitesse à ce qu'elle pouvait dire. Finalement elle demanda:

-Qu'est ce que tu fais là ?

Après avoir posée sa question, Flèche de Brume trouva qu'elle avait été un peu agressive elle espérait que Lune d'Azur n'y avait rien vu de méchant, pour atténuer la légère dureté de ses paroles elle sourit à la guerrière blanche en attendant sa réponse.

Lune d'Azur

Lune d'azur attendait la réponse de la guerrière d'en face. Elle était du Tonnerre comme elle, et pourtant elle ne l'avait jamais remarquée. Pas très étonnant, à vrai dire. Elle ne faisait pas vraiment attention aux autres, elle préférait que ce soit eux qui fassent attention à elle. Ce qui était très rare. Elle n'était qu'une ombre.

La guerrière tigrée finit par répondre:

- Bonjour Lune d'Azur, moi c'est Flèche de Brume.

Flèche de Brume ? Non, ça ne lui disait rien. Mais bon, même si elle vivait dans le camp du Tonnerre, elle ne connaissait pas grand monde. Elle les regardait puis les oubliait. Elle ne les mémorisait pas, elle n'en voyait pas l'utilité puis qu'ils ne faisaient pas attention à elle. Peut-être avait-elle déjà vu Flèche de Brume, mais elle ne s'en souvenait pas. Elle ne s'en souvenait jamais. Un point c'est tout.

Elle ne voulait rie dire à présent. Au début, elle voulait engager la conversation avec la guerrière tigrée, mais maintenant, elle n'en avait plus envie. Elle changeait souvent d'avis, c'était dans sa nature tout simplement. Certains la trouvaient bizarre, quand elle faisait ce genre de choses, d'autres pensaient qu'elle était folle. Mais elle s'en fichait pas mal. Elle se fichait de ce que pensent les autres, ils ne savaient pas tout ce qu'elle avait enduré depuis sa naissance. Elle aurai préféré ne pas vivre, si c'était pour avoir vu des choses pareilles. Tous ses malheurs étaient enfouis en elle, mais ils ne loupaient pas une occasion pour revenir dans son esprit. Ils revenaient toujours à la charge, et elle avait l'impression qu'ils ne la lâcheraient jamais. Elle aurait pu aller voir un guérisseur, mais elle ne voulait pas se confier à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Elle ne voulait pas s'ouvrir, elle ne voulait pas dévoiler ses secrets.

Finalement, la guerrière tigrée prit la parole à sa place:

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Lune d'azur la regarda l'air étonné. Pourquoi lui demandant-elle ça ? Il n'y avait aucun mal à ce qu'elle soit ici ! Apparemment, la guerrière avait du se rendre compte de la dureté de ses paroles, car elle adressa un sourire à la guerrière blanche.

Ouf, au moins elle ne voulait pas lui dire quelque chose de méchant. Parce que à vrai dire, elle ne savait même pas comment elle était arrivée là. Alors qu'est-ce qu'elle pouvait lui dire ? Rien. Absolument rien. Il y avait un grand vide dans son esprit tout à coup. Mais bon des trous, il y en avait souvent.

Elle finit par lui répondre:

-Rien. J'me reposais. Mais je vais surement devoir renter, chercher quelques proies. Tu veux venir ?

Flèche de Brume attendait que Lune d'Azur réponde à sa question, la guerrière blanche avait l'air un peu ailleurs, ses yeux n'avaient pas l'air d'être dans le moment présent, mais finalement elle lui proposa de venir chasser quelques proies avec elle, Flèche de Brume répondit :

-Oui.....pourquoi pas ?

Les deux guerrières descendirent de la colline et s'enfoncèrent plus dans les arbres pour chasser. En retrouvant le sol de la forêt et le couvert des arbres Flèche de Brume se sentait mieux, elle n'aimait pas être exposée, face au vent qui l'attaquait et qui glaçait son corps, elle n'aimait pas savoir qu'elle ne pouvait pas se cacher, elle se sentait si vulnérable, si fragile, et si seule.
S'extirpant de ces pensées Flèche de Brume se retourna vers Lune d'Azur.

-Je sens une délicieuse odeur de souris, annonça-t-elle.

Aussitôt Flèche de Brume s'enfonça dans un buisson d'où venait le fumet et rampa discrètement vers le rongeur. Une fois celui-ci repéré, elle se rapprocha encore un peu et bondit gracieusement vers la souris, elle atterrit sur le sol et assomma le petit rongeur, mettant fin à sa vie d'un coup de dent bien placé.
Elle prit le petit corps chaud entre ses dents, ce petit corps si petit, encore tiède qui lui rappelait son fils, son fils qui était, lui aussi, petit, lui aussi encore tiède après sa mort, encore tiède avant que la mort vienne glacer sa vie, avant qu'elle vienne lui prendre son dernier souffle, son dernier soupir douloureux sous la maladie, avant que ses yeux se voilent et que dedans se reflètent la toison argentée, qui veillerait sur lui à jamais, laissant son corps devenu glacé pour seul réconfort à sa mère anéantie sous la chagrin. Le petit corps de la souris se refroidit et Flèche de Brume prit conscience qu'elle s'était laissée aller dans ses pensées, dans ses tristes pensées, le cœur douloureux elle retourna près de Lune d'Azur.

Lune d'Azur

- Oui... Pourquoi pas ?

- Je sens une délicieuse odeur de souris.

- Ça va ? Tu as l'air très triste.

Flèche, assise sur le sol, attendait patiemment le retour de Lune d'Azur qui devait elle aussi avoir flairée une proie. Elle pensait toujours à son chaton, Petit Saphir, son image venait perturber le réalité, elle venait s'insinuer dans cette forêt, dans cette clairière pour rappeler à Flèche de Brume la dureté de la réalité et lui faire oublier l'époque où elle était heureuse, où elle vivait avec joie aux côtés de son compagnon avec lequel elle prenait soin de leur unique petit. Mais la vision de leurs morts venait effacer d'un souffle glacial toute trace de bonheur. Bien qu'en ce moment Flèche de Brume parvenait à se faire quelques amis elle n'arrivait pas à oublier sa douleur, car, en même temps, elle ne voulait pas l'oublier, si elle l'oubliait elle oubliait la force de l'amour qu'elle leur portait et cette force était sa douleur. Assise par terre, là dans cette clairière Flèche de Brume se sentait horriblement vulnérable, seule,vide et remplie de chagrin.
Les bruits de pas de Lune d'Azur vinrent distraire le cours des pensées de Flèche de Brume, elle leva la tête et découvrit Lune d'Azur venir vers elle, un lapin pendant dans se gueule. Lune d'Azur s'avança vers elle et lui demanda :

- Ça va ? Tu as l'air très triste.

La question surprit Flèche de Brume, d'habitude personne ne remarquait ses émotions, elle faisait tout son possible pour les cacher, les dissimuler, les enfouir en elle. Elle était bouleversée elle ne savait pas quoi pas répondre et elle ne connaissait pas assez Lune d'Azur pour lui confier son passé douloureux qui la hantait depuis des lunes elle eut donc l'idée d'une autre alternative :

-C'est vrai, mais toi aussi tu me semble bizarre depuis tout à l'heure qu'est ce qu'il y a ?

Sur ce Flèche de Brume se coucha sur le sol meuble de la forêt, espérant faire comprendre à Lune d'Azur que ce ne serait pas mal de discuter un petit peu, elle fixa la guerrière blanche, attendant une réponse.

Lune d'Azur

- C'est vrai, mais toi aussi tu me sembles bizarre depuis tout à l'heure. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Disons, que je n'ai pas vraiment connu le bonheur, quand j'étais petite. Et que je n'arrive pas à oublier mon passé ...

Flèche de Brume était assise sur le sol, elle attendait que Lune d'Azur s'assoit elle aussi pour répondre à sa question, ce que la guerrière blanche fit rapidement. Mais elle ne répondit pas tout de suite et la fixa droit dans les yeux. Flèche de Brume était un peu gênée qu'on la regarde comme ça d'habitude elle préférait se fondre dans le paysage et ne pas trop attirer l'attention sur elle. Finalement Lune d'Azur prit la parole :

- Disons, que je n'ai pas vraiment connu le bonheur, quand j'étais petite. Et que je n'arrive pas à oublier mon passé ...

Lune d'Azur, ne pouvant certainement plus continuer, détourna sa tête. Flèche de Brume ne savait pas quoi faire devant la tristesse qui inondait Lune d'Azur, elle ne savait pas comment la réconforter pourtant elle comprenait Lune d'Azur, elle savait la douleur que pouvait infliger le passé, elle décida de se rapprocher de Lune d'Azur et de se coucher à côté d'elle pour que sa présence puisse la réconforter. Pas certaine que cela fonctionne elle dit :

-Oui, le passé est souvent douloureux, je ne connais pas le tien je ne peux donc pas le juger, mais moi mon passé qu'il soit douloureux, infernale, horrible, triste je ne veux pas l'oublier je veux m'en souvenir, sinon je ne pourrai plus continuer à vivre.

Flèche de Brume ne s'était pas vraiment rendu compte de ce qu'elle avait dit, elle avait sortit les mots de sa bouche comme ils arrivaient. Elle se tut ne sachant pas quoi faire de mieux, un peu honteuse de s'être laisser aller. Elle resta donc à côté de Lune d'Azur, un peu déroutée après ce qu'elle avait dit et attendit.

Lune d'Azur

Tristesse.Oui, c'était bien le mot qui lui convenait en ce moment. Latristesse submergeait son cœur. Ses souvenirs, son passé … Tout était sombre. Rien de joyeux, de chaud, de rire … de joie en gros. Non, il n'y avait rien de tout ça. De la tristesse, des ténèbres. Rien d'autre. Et, il n'y aurait surement rien d'autre. Elle voulait découvrir la joie de rire, d'avoir un ami … Mais, elle avait l'impression qu'elle ne la découvrirait jamais. Jamais. Elle se sentait tellement seule … Depuis le début de sa vie, elle avait été solitaire. Quelques lunes avec ses parents. Et puis, plus rien. Du vide. Elle voulait oublier, mais elle n'y arrivait pas.
Flèche de Brume semblait s'être rendue compte qu'elle était triste. Elle alla s'allonger à coté d'elle, comme si elle voulait la réconforter. C'était la seule ou presque qui faisait vraiment attention à elle. Qui ne la prenait pas pour une folle solitaire. Lune d'Azur appréciait le geste. Plutôt normal. Elle ne pouvait pas en vouloir à la guerrière tigrée, qui essayait de la réconforter. Ça aurait été … méchant. Pas du tout son style. Elle n'aimait pas faire des choses méchantes aux gens. Même si des fois, elle en avait vraiment envie, elle n'y arrivait pas. C’était comme ça.

Flèche de Brume si mit à parler d'un ton doux:

-Oui, le passé est souvent douloureux, je ne connais pas le tien je ne peux donc pas le juger, mais moi mon passé qu'il soit douloureux, infernale, horrible, triste je ne veux pas l'oublier je veux m'en souvenir, sinon je ne pourrai plus continuer à vivre.

La guerrière tigrée se tut, embarrassée. Lune d'Azur se rendit compte que cette guerrière, elle n'était pas seulement gentille, elle était aussi sage. Une grande sagesse. Elle ne serait jamais aussi sage. On disait qu'elle l'était, mais la guerrière blanche n'y croyait pas. De purs mensonges. D'une certaine manière, elle ne voulait pas être sage. Elle voulait être quelqu'un ouvert, qui fait rire tout le monde, et qui est aimé de tous. Mais, elle, elle était fermé, elle n'ouvrait presque jamais la bouche, donc elle ne faisait pas vraiment rire, elle n'était pas certaine d'être aimée de tous, bon au contraire. Ou sinon, c'est que ces félins ont une bien drôle façon de lui montrer leur amour, puisqu'ils l'ignorent.

Lune d'Azur se leva et se mit à marcher en cercles. Marcher était l'une des seules choses qui lui faisait vraiment du bien, même si parfois elle aurait préféré se confier à quelqu'un, plutôt que de faire des cercles. Elle respira l'air de la forêt. Elle s'arrêta de marcher et dit:

-Si tu veux … On peut en parler. Ça ne me gêne pas de te raconter ce que j'ai vécu.

Flèche de Brume restait assise aux côtés de Lune d'Azur, elle ne bougeait pas, elle ne parlait plus, elle ne savait plus quoi faire. Alors comme d'habitude, lorsque qu'elle ne faisait rien, quelques pensées vinrent flotter vers elle, s'introduisant dans le présent, lui enlevant toute notion du temps et de l'espace. Elle dérivait parmi les eaux troubles de ses pensées, en plein brouillard, elle ne voyait rien à travers cette opaque brume, elle ne parvenait pas à discerner la moindre chose ni du présent ni dans sa léthargie. Soudain elle aperçut un mouvement blanc qui l'a sortit de sa torpeur et qui la projeta en plain dans le moment présent : Lune d'Azur s'était levée. Elle faisait maintenant des cercles, des cercles et des cercles ! Elle ne s'arrêtait pas. Son comportement surprit Flèche de Brume mais elle se dit que ça devait être un quelconque moyen de se changer les idées. Finalement Lune d'Azur s'arrêta net, en face de Flèche de Brume, la guerrière blanche prit une grande goulée d'air et lui adressa la parole :

-Si tu veux … On peut en parler. Ça ne me gêne pas de te raconter ce que j'ai vécu.

Flèche de Brume fut complétement désorientée par cette proposition mais elle ne laissa rien paraître. Elle constata simplement que Lune d'Azur n'avait pas du faire des cercles pour se changer les idées. Après cette rapide constatation quelque peu inutile Flèche de Brume réalisa enfin les paroles de Lune d'Azur, elle lui proposait de lui raconter son passé. La guerrière tigrée accepta d'un hochement de tête et attendit que Lune d'Azur prenne la parole.

Lune d'Azur

- Je suis née d'une mère guerrière et d'un père solitaire. Ma mère a quitté son clan pour vivre avec mon père. Ma mère croyait toujours au clan des étoiles, c'est pour ça, que j'ai un nom de clan. Je m'appelais Patte d'Azur, à l'époque. Je me promenais dans la forêt quand j'ai entendu des miaulements de rage et de douleur. Comme dans une bataille. Je me suis approchée, et j'ai vu des chats errants en train de tuer mon père. Ils sont partis sans que je puisse faire quoi que ce soit. Il était à demi-mort. Ensuite, quand je me suis approché de lui, il m'a dit au revoir, et est resté sans vie.

-Quand ma mère l'a appris, elle était bouleversée. Depuis, on a cessé de parler. On ne communiquait plus qu'avec des gestes. Et puis, un jour elle a été atteint d'une maladie. Je ne sais pas son nom, mais elle était grave. Elle y a succombé. Je me suis donc retrouvée seule à l'age de … six lunes. Je me suis débrouillé seule et puis à douze lunes, j'ai rejoins le Clan du Tonnerre.

Flèche de Brume écoutait la triste histoire de Lune d’Azur, qui avait vu ses parents mourir, qui s’était retrouvée seule très tôt....trop tôt, et qui depuis ne semblait pas être sortit de sa solitude d’après ce que pouvait voir Flèche de Brume du comportement de Lune d’Azur. La guerrière tigrée ne disait rien, ne montrait aucune réaction mais en son cœur, elle était déchirée, elle voulait se rapprocher de Lune d’Azur pour lui dire qu’elle comprenait ce qu’elle ressentait car elle aussi connaissait la mort et la solitude mais elle n’osait pas.

A la fin de son récit, Lune d’Azur s’arrêta et ne dit plus un mot, elle resta silencieuse, et, comme si tous les éléments de la forêt lui manifestaient leur compassion, les bois demeurèrent muet face à la tristesse de la guerrière blanche, Flèche de Brume ne savait plus quoi faire alors elle attendit.

Le temps passa sans que les deux chattes prononcent un seul mot, en réfléchissant à l’histoire de Lune d’Azur, Flèche de Brume se rendit qu’elle connaissant à présent mieux la chatte blanche et elle se dit que l’inverse était inexistant, Lune d’Azur ne savait rien de plus sur elle, alors pourquoi ne pas lui raconter son histoire ? Cela pouvait être un moyen pour se rapprocher de Lune d’Azur. Prudemment Flèche de Brume commença à parler :

-Puisque tu as m’a raconté ton passé, j’estime que je devrais aussi te raconter le mien...

Flèche de Brume marqua une pause, mais voyant que Lune d’Azur ne s’opposa pas à sa soudaine décision elle continua :

-Lorsque je suis née, mes parents m’ont tout de suite abandonnée je ne connais ni leurs noms, ni leurs apparences, ni leurs odeurs. Je n’aurais jamais survécu dans la forêt si un guerrier du Clan du Tonnerre ne m’avait pas trouvé et rapporter dans son Clan. J’ai été adopter par une reine à la pouponnière et j’y aie grandit en ma faisant un très bon ami... à l’époque il s’appelait Petit Orage...

Flèche de Brume fit une nouvelle pause, elle ne pensait pas qu’aborder ce sujet la bouleverserai autant mais néanmoins elle continua :

-Je suis devenue apprentie en même temps que mon ami qui devint Nuage d’Orage, tout se passait pour le mieux, je nageais dans le bonheur, Nuage d’Orage et moi nous étions très doué pour l’entrainement, nous passions le plus clair de notre temps ensembles, nous étions inséparables....

Flèche de Brume sentait son cœur chaviré, les mots se coinçaient dans sa gorge, sa voix tremblait sous l’effet de l’émotion mais elle poursuivit, n’y prêtant pas attention :

-Notre nomination de guerrier ne tarda pas à arriver, Nuage d’Orage devint Orage d’Eté et il devint également mon compagnon...un compagnon parfait, aimant, attentif, doux, attentionné, gentil, toute les qualités que je pouvais attendre d’un compagnon, il les avait. Et il ne fallut pas très longtemps pour que j’attende nos petits, cristallisation de notre amour.

Flèche de Brume répugnait à poursuivre, car le conte de fées allait bientôt se transformer en cauchemar effroyable. Mais elle se força à poursuivre :

-Finalement je mis au monde un chaton, Petit Saphir, un magnifique chaton qui avait hérité de mon pelage et des yeux bleu magnifique de son père. Malheureusement il tomba malade, le mal blanc, le pauvre petit devenait de plus en plus faible, chaque jour la maladie lui prenait un peu plus de vie, mais il luttait comme un lion face à elle, mais, malheureusement, Orage d’Eté fut lui aussi touché. Les deux êtres qui comptait le plus à mes yeux étaient malades et au bord de la mort. Un soir, alors que j’étais prêt d’eux, le Clan des Etoiles rappela Petit Saphir à lui, je peux encore voir ses yeux suppliant, fixé sur moi, une flamme de souffrance brillant dedans, ses yeux qui semblait implorer sa mère de faire quelque chose, mais je ne pouvais rien faire à part le regarder mourir devant moi, impuissante.

Sa voix se brisa, Flèche de Brume revivait cette scène en même temps qu’elle la racontait, ses souvenirs étaient si forts, si tristes, inoubliables, elle voulait toujours se rappeler de ses moments, qu’ils soient à jamais gravé dans son cœur....

-Dans la minute qui suivit, Orage d’Eté poussa, lui aussi, son dernier soupir, je pouvais déjà voir le scintillement de la Toison Argentée dans ses yeux lorsqu’il m’adressa sa dernière parole. Je ne pourrais jamais oublier ses évènements, d’ailleurs je ne veux pas oublier, je veux m’en souvenir.

Lune d'Azur

Tristesse. Le seul mot qui décrivait la guerrière blanche, en cet instant. Comment aurait-elle pu éprouver ne serait qu'un petit peu de joie ? Elle n'aurait jamais pu le faire. Personne n'aurait jamais pu le faire. Ou sinon, c'est que ce quelqu'un était bien cruel. Sans cœur. Sans émotions. Mais quelqu'un comme ça n'existe pas. Et heureusement. Tout le monde a des points faibles. Le plus fort fini toujours par être vaincu. Le plus fort n'existe pas. Et c'est pareil pour le plus faible. Il n'y a pas de plus ou de moins dans la vie. Il y a la vie, et puis c'est tout.

Lune d'Azur ferma les yeux, et s'abandonna à ses pensées.

Je n'en peux plus de cette vie. Je ne veux plus de cette vie. J'ai pensé au suicide plusieurs fois, mais j'y ai renoncé. C'est mal. Ce n'est pas courageux. Je veux mourir mais de manière loyale. Mais je ne veux pas qu'on m'oublie. Je veux qu'on se souvienne de moi. Mais c'est demander l'impossible. Malheureusement.

Et maintenant, le Silence. La nature avait l'air de ressentir la solitude & la tristesse de Lune d'Azur. Peut-être, cette nature avait-elle un sens caché, et comprenait les habitants qui l'habitent. Ce serait vraiment formidable. Mais c'est de l'imaginaire. Du fantastique. Pas du réel.

Flèche de Brume se mit à parler:

-Puisque tu m'as raconter ton passé, j'estime que je devrais aussi te raconter le mien ...

La guerrière tigrée marqua une pose. Lune d'Azur releva la tête. Elle se sentait égoïste. Elle n'avait pensé qu'à sa tristesse à elle. Pas à Flèche de Brume. Elle aussi devait avoir un passé assez sombre.

-Lorsque je suis née, mes parents m'ont tout de suite abandonnée, je ne connais ni leurs noms, ni leurs apparences, ni leurs odeurs. Je n'aurais jamais survécu dans la forêt si un guerrier du Clan du Tonnerre ne m'avait pas trouvé et rapporté dans son Clan. J'ai été adoptée par une reine à la pouponnière et j'y ait grandit en me faisait un très bon ami ... A l'époque, il s'appelait Petit Orage ...

Oh... Elle n'avait donc pas connu ses parents. Était-ce pire que son histoire à elle ? Elle ne saurait le dire. Peut-être que oui. Peut-être que non.

-Je suis devenue apprentie en même temps que mon ami qui devint Nuage d'Orage, tout se passait pour le mieux, je nageais dans le bonheur, Nuage d'Orage et moi, nous étions très doués pour l'entraînement, nous passions le plus clair de notre temps ensembles, nous étions inséparables ... Notre nomination de guerrier ne tarda pas à arriver, Nuage d'Orage devint Orage d'Été et il devint également mon compagnon ... Un compagnon parfait, amant, attentif, doux, attentionné, gentil toutes les qualités que je pouvait attendre d'un compagnon, il les avait. Et il ne fallut pas très longtemps pour que j'attende nos petits, cristallisation de notre amour. Finalement je mis au monde un chaton, Petit Saphir, un magnifique chaton qui avait hérité de mon pelage et des yeux bleus magnifiques de son père. Malheureusement, il tomba malade, le mal blanc, le pauvre petit devenait de plus en plus faible, chaque jour la maladie lui prenait un peu plus de vie, amis il luttait comme un lion face à elle, mais malheureusement, Orage d'Été fut lui aussi touché. Les deux êtres qui comptaient le plus à mes yeux étaient malades et au bord de la mort. Un soir, alors que j'étais près d'eux, le Clan des étoiles rappela Petit Saphir à lui, je peux encore voir ses yeux suppliants, fixés sur moi, une flamme de souffrance brillant dedans, ses yeux qui semblaient implorer sa mère de faire quelque chose, mais je ne pouvais rein faire à part le regarder mourir devant moi, impuissante. Dans la minute qui suivit, Orage d'Été poussa, lui aussi, son dernier soupir, je pouvais déjà voir le scintillement de la Toison argentée dans ses yeux lorsqu'il m'adressa sa dernière parole. Je ne pourrais jamais oublier ses évènements, d'ailleurs je ne veux pas les oublier, je veux m'en souvenir.

Lune d'Azur était bouleversée. Cette histoire était bien plus triste que la sienne. Existait-il une histoire plus triste ? Elle espérait que non. Ce serait vraiment trop cruel de la part de ... De qui ? Du Clan des étoiles ? Non. Elle y croit, mais elle ne pense pas que ce soient eux. Ils leurs envoi des épreuves. Les malheurs, ils n'y sont pour rien là-dedans. Alors qui ? Personne. Ou plutôt, on ne sait pas. Et peut-être qu'on ne le saura jamais. Vive l'imaginaire.

Mais pourquoi la tristesse existe ? Question idiote. Peut-être. Et alors ? Lune d'Azur n'a pas honte de ce genre de choses. Et la réponse à la question... elle n'existe tout simplement pas. Quelques explications existent. Mais ce ne sont pas des réponses. Si la tristesse n'existait pas, alors la joie aussi n'existerait pas. Car les deux vont de paire. Et oui. Dommage, tout ça. Mais c'est la vie. Et la vie est quand même le plus beau des cadeaux qu'on nous ait offert. C'est ça qu'il faut savoir.

Le vent se levait. Voila un bon moment qu'elles discutaient. Certains allaient se demander ce qu'elles avaient fait. Des bêtises ? Non. Elles étaient sages & adultes. Du moins, pour Lune d'Azur. Elle ne connaissait pas vraiment Flèche de Brume, mais elle lui ressemblait. D'ailleurs les seules amies qu'avait Lune d'Azur se ressemblaient. Une coïncidence ? Surement.
Alors la tristesse domine le monde. Non, ce n'est pas la joie. Malheureusement. Mais que peut-on y faire ? Ou peut-être est-ce le malheur qui domine le monde. Un des deux.

Lune d'Azur s'approcha de la guerrière tigrée, et vint lui lécher l'oreille, en signe d'amitié, et de compassion. Elle la comprenait.

-Allez viens, on rentre.

Elle attendit que sa nouvelle amie la suive pour se mettre en route. Cette amitié allait durer longtemps, elle le sentait.