Première rencontre au Tonnerre avec l'Ombre [ PV Boule d'Aubépine ]

Boule d'Aubépine
Grr!

La chatonne se jeta sur son frère. Elle l’envoya bouler loin d’un coup de patte violent avant de courir vers lui avec fureur. Il l’énervait encore ! Les yeux rageurs, elle lui sauta dessus et planta ses petites dents dans sa patte. Sa fureur amplifiant tant elle était énervée contre son frère. Elle lui lacéra les flancs de ses griffes minuscules et lui feula avec colère.

- Lâche-moi les pattes petit c* n ! Je te déteste ! T’es pas mon frère ! Sale chat domestique ! Voilà ce que tu es ! Un chat domestique !

Le matou gris pommelé miaula, indigné. Il la regarda avec des grands yeux et pleurnicha. Il sauta sur le mini promontoire que la petite occupait normalement. Elle se prenait toujours pour la petite chef des chatons. Il miaula avec un petit son triste dans la voix. Petite Goutte avait toujours été le lieutenant de Boule d’Aubépine. Il dit donc.

- Etoile d’Aubépine à trahi la règle. Elle a attaqué son lieutenant. Elle l’a insulté. Qui vote pour qu’elle perde sa place de chef ? Qui veux qu’elle soi puni pour ce qu’elle a commis ?

Des oreilles et des têtes se tournèrent vers lui. Toutes hochaient la tête. Le félin gris se tourna à nouveau vers la coupable. Celle-ci aurait voulu baisser la tête, comme tout les chatons à sa place aurait fait, mais là, tout son honneur envers ses camardes était en jeux. Elle se racla la gorge et bondit sur le mini rocher, poussant son frère qui manqua de tomber et lui jeta un coup d’œil outré.

- Ce chaton est un rat ! Il me provoque ! Ce n’est pas mon frère !

Soudain Ils Tropicales sorti des buissons. Elle miaula calmement mais la petite lu dans ses prunelles de la déception et de la colère. Cette fois la chatonne baissa les yeux, honteuse.

- Boule d’Aubépine ! De quel droit de permet tu ! Tu seras privée de sortie ! Dans la pouponnière !!

Une boule c’était installée dans la gorge de Boule d’Aubépine. Les larmes, elles aussi, encombraient ses yeux. La mâchoire serrée, elle trotta, furieuse, vers la pouponnière. Sans se retourner, elle marmonna, même si tout le monde entendit.

- Tu n’es pas ma mère ! Tu as trahis ton Clan et ma mère n’est pas comme ça. Tu ne m’aimes pas ! Ça se voit !
Elle courut dans la pouponnière, le regard rivé vers son coin de mousse. Elle l’avait construit elle-même. C’était une petite boule de mousse. Pourtant, elle était très épaisse. La petite femelle avait amassé pas mal de fleurs douces au printemps. Il y avait d’abord une petite couche de fougère, puis des pétales rouges, roses et blanc éparpillés qui rendait le nid très doux. La petite avait pris du foin qu’elle avait piqué dans la grange, mais chut, c’est un secret. Elle en avait donc fait une barrière plus haute que deux chatons en foin et herbe. Il y avait juste un petit tunnel enrobé de fougère pour ne pas qu’il s’écroule. Un peu partout autour du nid, la petite avait placé des brins de lavande. La chatonne passa le tunnel rapidement et se coucha rapidement sur sa couche, posant sa queue sur ses yeux. Elle éternua en sentant son nez rencontrer la lavande. Elle bougea donc sa tête et posa ses yeux un peu partout sur le petit coin doucet. Elle aperçut soudain une brèche. Le sourire lui revient. Faire des bêtises, c’était son truc. Elle ouvrit donc un peu plus la brèche et sortit à la hâte. Ce n’était pas la première fois qu’elle sortait du camp en cachette. Mais en cette saison, jamais elle n’avait mit une patte en dehors de la clairière.

Boule d’Aubépine bondissait dans la neige pour ne pas s’y enfoncer. Elle n’en avait jamais vu autant et ses prunelles émerveillées se baladaient partout sur la forêt enneigée. Comme c’était beau… Elle loucha quand un flocon argenté se fixa sur son nez pour fondre instantanément. Elle couina au contact avec le froid mais ne broncha pas. Pourtant, elle oublia cela bien vite. Un éclair brun passa devant elle. Les oreilles dressée sur la tête et les yeux comme des ballons, elle galopa vers la proie et lui sauta dessus comme un hippopotame. Je crois que le bruit avait fait fuir tout le gibier de la foret. Dessus, la petite baissa la tête. Ici, personne ne pouvait la voir. Personne ? Non !! La petite remarqua un craquement un peu plus loin. A pas de velours, elle s’approcha et passa sous des taillis pour se retrouver nez à nez avec une chatte ennemie, ou qui n’appartenait pas à son Clan. La petite ne reconnaissait pas son odeur. Elle ne connaissait que celle de sa mère, de la foret, de son Clan et de ses proches, comme Esprit du Vent qui n’appartenait pas au Clan de l’Ombre. Ce devait être une apprentie. Ses yeux légèrement rougis par le froid passèrent d’une prunelle à une autre. Elles étaient vertes, mais pas comme celle de la petite, qui étaient bleu mélangé à du vert. Très beau en somme. Bref. Les yeux de la petite chatte étaient mouillés à cause du froid qui abimait ses yeux. Elle cligna gracieusement des cils, qui était bien long et recourbés, et une petite goutte translucide s’en échappa.

- Dis-moi petite c'est dangereux d'être ici, tu sais ? Quel est ton nom ?

- Euh… Tu es une inconnue ? Non puisque je viens de te voir ! Même si c’est la première fois ! Tu sais ma mère m’as dit de ne pas parler aux inconnus même si je suis en train de le faire. Oups !!

Ce que la petite venait de sortir était à mourir de rire. Qu’elle était naïve. Et bavarde ! Elle recula, les yeux exorbiter. Elle parlait à une femelle qui voulait peut être la tuer !! Faisant mine de partir, elle plaqua ses oreilles en arrière mais en voyant de la sympathie dans les prunelles anisés de la grisâtre, elle se calma et repris.

- Excuse-moi… Je m’appelle Boule d’Aubépine et toi ? Je ne reconnais pas ton odeur… Oh et ne t’inquiète pas, je suis hyper forte j’ai tué un blaireau avec le petit doigt.

Sa prétention allait bien loing... Mais ce n’était pas méchant. C’est dur de changer le caractère d’une personne !