Un rayon de soleil. |P.V : Petite Vague|

Invité

Euphorie ♣
Enfin une joie de vivre...

|P.V Petite Vague|

S

a queue battait sur un rythme rapide. Il était couché, la tête posé sur ses pattes avant. Il poussa un petit soupir. Une gouttelette atterrit sur son petit museau fin, ce qui le fit légèrement sursauter. Il continuait de regarder vaguement le camp depuis la pouponnière.

Clap, Clap, Clap.

Dehors, la pluie martelait le sol. Il faisait assez frais, le ciel était sombre, recouvert de nuages noirs. Le pire ennemi du chaton était le temps : il tuait le temps. Rien à faire, rien à dire. Il n'avait pas d'ami ici. C'était comme le vilain petit canard. Ses parents lui manquaient. On lui permettait de téter de temps à autres mais rien de plus. Il se sentait seul et exclu, en espérant secrètement que cette situation évoluerait...

-Dégage !

La voix peu amicale d'un de ses confrères le fit sortir de sa mélancolie. Ce-dernier le bouscula quelque peu et sortit en trombe de la pouponnière malgré le désaccord de cette-dernière. La mère en question se rua à l'extérieur à la poursuite de son fils. C'était le moment ou jamais. Le chaton attendait que la reine -la seule qui restait en ce temps pluvieux- sorte pour ne pas apercevoir la fugue du chenapan. Petit Rêve s'élança à son tour. Il quitta rapidement et furtivement le camp avant même qu'on ne s'en rend compte. Il courait, courait, courait autant qu'il pouvait. Il ne savait pas ou il allait, mais il laissait libre cours à son sens de l'orientation. Il sentait enfin la liberté lui caresser l'échine. La pluie s'atténua, et s'arrêta totalement. Petit Rêve ralentit l'allure. Essoufflé, il regarda les alentours.

C'est alors qu'il constata qu'il était au beau milieu d'un jardin d'Éden. Époustouflant et magique, il en resta sans voix. Le soleil était désormais clair, plus de pluie à l'horizon. Sous ses pattes s'étendaient de nombreuses variétés de fleurs qu'ils n'avaient jamais vu. Des arbres conservaient encore quelques feuilles jaunies. Toutes ses odeurs lui semait le trouble. Il en devenait fou. Il trottina joyeusement. Que c'était bon d'être libéré de ces souffrances pour connaître enfin la définition du mot enfance !... Il prit plaisir à se rouler dans l'herbe, à courir dans les près, et à user ses griffes sur l'écorce des arbres. Il se posa, après un moment d'exploration, au sol, et sourit enfin. -ce qu'il n'avait pas fait depuis des lunes-

De petits pas se rapprochèrent de lui. Tiens, voilà que quelqu'un allait lui tenir compagnie ! Lui, qui se sentait si seul il y a peine une heure, se sentait rempli de joie et de gaieté. Il était insouciant, encore, tellement en besoin constant d'infection, qu'il n'avait point peur de ce nouveau venu. Il se retourna donc, et parti à la rencontre de ce-dernier. Quelle joie de voir un semblable aussi, un chaton ! En principe, il l'aurait brusqué ou repoussé, mais il était trop joyeux pour le faire. Il lança sur un ton jovial :

-Bien le bonjour cher visiteur, content de te rencontrer. Je me nomme Petit Rêve je suis de l'Ombre. Et toi ? Tu viens de quel clan ?

Jamais il n'avait été aussi heureux qu'à ce moment-là.

Petite Vague

Petite Vague, allongée à l'ntrée de la pouponnière regardait la pluie tomber dehors. Elle en avait assez de ce temps pourri. Elle, ce qu'elle voulait c'est pouvoir aller jouer avec ses amis dans le camps mais c'était impossible. Tout simplement parce qu'elle était un chaton etque par temps de pluie, les chatons n'avaient pas le droit de sortir car ils pouvaient prendre froid et mourir du mal blanc. Elle soupira en pensant à toutes ces journées où elle jouait à se courir après avec ses amis... Tout ça était fini pour l'instant car la mauvaise saison arrivait avec ses pluies et ses gels. Elle reposa sa petite tête triste sur ses pattes avant et regarda passer les guerrier qui devaient aller en patrouille. *Il ont de la chance* pensa Petite Vague.

Un bruit attira soudainement son attention. Elle relava subitement la tête et la tourna à droite et à gauche pour en déterminer la provennance. Mais rien, elle se dit que c'était sûrement son immagination qui lui jouait des tours mais un deuxième couinement se fit entendre.

Cette fois, la chatonne sauta sur ses pattes et passa son museau dehors. Il pleuvait encore, mais moins alors elle s'élança dans le camp, à la recherche du bruit. Elle inspecta tous les recoins du camp sans rien trouver. Mais c'est lorsqu'elle se décida à retourner à la pouponnière qu'elle la vit : une souris dans la camp ! Elle se rua vers elle et, de peur, sa proie détala. Petite Vague ne se laissa pas abattre, elle la suivit et franchi l'entrée du camp. Ce qui était formellement interdit pour un chaton. Mais elle s'en moquait ! Tous le monde serait bien content qu'elle ramène une proie au camp pour remplir le tas de gibier. Car on en manquait cruellement.

Ses petites pattes glissaient sur le sol humide et mouillé et les pétales de fleur en travers de sa route n'arrangeaient rien. Mais elle tint bon. La chatonne continua de traquer la souris, tournant, glissant, sautant... Elle la rattrapa finelement au détour d'un grand chêne. Elle lui sauta dessus et un horrible couinement s'échappa de sa gorge quand Petite Vague lui trancha le cou à la manière d'une de ses amies solitaire. Elle l'enterra dans la terre de manière à la retrouver au retour.

Un bruissement de feuilles se fit soudain entendre derrière elle et la pauvre chatte sursauta. Mais elle fut grandement étonnée car un chat inconnu se tenait, joyeux devant elle. Et celui-ci, avant même que Petite Vague dise quoi que ce soit parla gaiement :

- Bien le bonjour cher visiteur, content de te rencontrer. Je me nomme Petit Rêve je suis de l'Ombre. Et toi ? Tu viens de quel clan ?

Petite Vague feula. Un étranger ! Elle se tourna, face à lui et gronda :

- Visiteur ? Mais c'est toi le visiteur ici ! Qu'est-ce que tu fais là ?

Invité

«Hasard»

Une partie ?

Le ton brusque de la demoiselle le surpris. Dans sa joie et sa bonne humeur, il s'était avisé d'être violent. Mais ce ton froid le ramena à la réalité. Le paradis n'existait pas. Cependant, il garda son calme. Il huma l'air et identifia vaguement l'odeur d'un clan ennemi. Malgré sa faible expérience, il pouvait distinguer quels étaient les chats d'un clan adverse, et quels étaient les chats de sa tribu. Il jeta un coup d'œil aux alentours, encore une fois. Petit Rêve se rendit compte qu'il était sur un territoire neutre, une terre dite "libre". De temps en temps, il réussissait à communiquer avec quelques reines. -les plus gentilles- Et elles lui racontaient la vie des clans et leurs coutumes.

-Les terres au-delà de nos frontières respectives sont les Territoires Libres. Ici, tout chat peut s'y aventurer, sans risquer de tomber sur une patrouille ennemie. Mais attention mes petits. On ne sait jamais qui est dans le coin... Gardez l'œil ouvert et soyez aux aguets. Plus tard, quand vous serez des apprentis, vous distinguerez les différents territoires, mais pour l'instant vous n'êtes que des chatons sans défense, et vous n'avez nullement le droit de sortir du camp. C'est clair ?

-Oh oui maman !scandaient les petits de la reine.

Le gnagna de ses confrères n'intéressait pas Petit Rêve, il préférait se taire et écouter.

Le chaton se rendit compte à quel point il avait été idiot de prononcer de telle parole à cette étrangère. C'était trop doux, trop gentil et involontaire. Non, il n'était pas comme ça. Pour se rattraper, il devait trouver quelque chose à dire... Mais quoi ?

Petit Rêve se redressa sur ses pattes. Il avait quelques centimètres de plus que la chatonne. Il la toisa du regard et se lécha une patte, comme si ne rien n'était. La petite avait un pelage semblable au sien, sombre et tacheté de blanc avec de beaux yeux bleus. Elle était assez jolie d'ailleurs, il fallait l'admettre.

-Pour ton information, nous sommes sur un territoire libre. Nous sommes donc ni l'un ni l'autre des visiteurs, simplement des congénères.

Il fit mine d'être très intéressé par son brin de toilette, mais en réalité il jetait des coups d'œil à la belle. Le petit mâle arrêta de se lécher la patte et reprit :

-Ce que je fais là ? Eh bien c'est le hasard et de la chance -chance de tomber sur cette terre et sur une co-nsœur- (il jette un regard profond à la femelle et sourit) qui m'ont conduit ici. Rien que du hasard. Ce n'était pas volontaire.

A la grande satisfaction de Petite Vague, le chaton parut surprit et désorienté par son ton brusque et agressif. Mais elle fut surprise lorsqu'elle vit Petit Rêve lever le museau lentement et humer l'air. La chatonne se demanda quel était le but de cette manoeuvre mais elle se dit que c'était sûrement une technique des chats de son clan pour repérer les odeurs ennemis. Il devait être inquiet de ne pas savoir si elle était seule ou non. Elle-même se posait la question. Que lui arriverait-elle si on la découvrait seule et loin de son camp en plus ? On pourrait l'attaquer voire la tuer. Elle avait entendu parler d'une histoire comme ça où un chaton du Clan de l'Ombre s'était fait assassiner par une guerrière du Clan du Tonnerre juste parce qu'il avait franchi ses frontières. Elle frémi à cette pensée. Et puis, pour le cas où ce serait un guerrier de son clan qui la trouverait, on retarderait à coup sûr son baptème d'apprentie.

Mais Petite Vague préférait ne pas penser à ce genre de chose qu'elle redoutait plus que tout, et c'est pour ça qu'elle se décida à ne pas s'attirer d'ennui en se battant avec ce jeune mâle. Au contraire, elle le trouvait sympathique et elle pensa que ce serait une bonne chose s'ils devnaient amis même malgré les différences de clan. Elle aurait voulu lui dire quelque chose, engager la conversation mais il avait l'air littéralement absorbé dans ses pensées et elle préférait ne pas le déranger, de peur de s'attirer ses foudres. Non, la chatonne préférait de loin admirer son beau pelage blanc parsemé de petites taches et ses yeux couleur de la terre. Il avait une magnifique silhouette élancée et des pattes hautes et musclées. Mais soudain, alors qu'elle regardait ses pattes, celles-ci se déplièrent et elle releva le tête. Il était plus grand qu'elle en taille mais sûrement plus petit en âge. Il la toisa quelques instants puis se lécha la patte avec défférence. Mais il s'arrêta et lui dit d'une voix plus claire et plus forte :

- Pour ton information, nous sommes sur un territoire libre. Nous ne sommes donc ni l'un ni l'autre des visteurs, simplement des congénères.

Sur ces mots, il continua son travail et se lécha de nouveau la pattes au plus grand agaçement de Petite Vague. Il faisait comme si il était interréssé par sa toilette mais la chatonne voyait bien les petits regards qu'il lui lançait. Finalement, il se redressa et lui dit :

- Ce que je fais là ? Et bien c'est le hasard et de la chance- chance de tomber sur cette terre et sur une IDIOT-soeur.

Il s'arrêta et jeta à Petite Vague un regard si profond qu'elle crut que son coeur allait défaillir. Il sourit puis continua :

- Rien que du hasard, ce n'était pas volontaire.

La chatonne sourit à son tour. Elle s'approcha du mâle encore plus près et lui dit d'une voix plus douce :

- Peut-être que c'est la destin qui nous a conduit ici tous les deux ? Au fait, je m'appelle Petite Vague. Et toi ?

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