Un instant de Paradis[Libre pour tous]

La pluie tombait rageusement sur le camps. Cloîtrée au fond de la Tanière des Guerriers, Dernière Ombre grommelait. Pourtant, elle aimait bien la pluie mais aujourd'hui elle avait décidé de ne rien aimer, voulant jouer à la jeune chatte capricieuse. Elle finit pas se lever et se dirigea vers la sortie. Un mâle la regardait avec gourmandise, quand elle eut remarqué, elle lui cracha dessus et lui lança :

- Qu'est-ce que t'as ? T'as les boules qui te font mal ?

Devant autant de crudité, le guerrier se renfrogna et tourna la tête vers l'autre côté de la Tanière. Elle en profita pour s'éclipser. Elle se trouva mouillée et son pelage était trempé et lui collait la peau. Elle poussa un soupir et s'éloigna vers la sortie d'où elle sortit. Elle bondi ensuite et courra en se lançant comme un flèche mais s'essouffla vite. Elle trotta un moment avant de s'arrêter. La pluie ne tombait que par quelques gouttes désormais. Un soleil timide réchauffa son pelage et les nuages gris se dissipèrent peu à peu. Elle parcouru se qui lui sembla être une éternité mais elle arriva enfin à la Ronde touchant les Nuages.Jonché sur une grande colline, quelques arbres forment une ronde. Ils entourent une jolie petite marre, turquoise, reflétant les nuages qui se trouvent si près, mais si loin aussi. Cet endroit ne se trouve pas si loin des marécages, mais il est assez éloigné du clan, il faut du courage pour y aller. On dit qu'il est aussi très romantique, grâce aux reflets turquoise qu'ils renvoient. Le petit bois qui l'entoure est alors transformé en une couleur bleue et verte. Une grimace de dégoût se dessina sur ses lèvres. L'amour ... une perte de temps.
Quelques poissons nagent dans l'eau, mais ils sont peu nombreux et souvent les chats qui y ont goutés, sont morts empoisonnés. Ils restent donc à naviguer sans qu'on les embête.
Elle contourna la mare mais s'arrêta un instant, l'odeur d'une femelle était dans le coin. Le fumet venait de son Clan. Elle s'avança donc jusqu'à trouver une chatonne au pelage noir et aux yeux de jade. Elle l'épia a travers un buisson, elle avait reconnu Nuit Bleutée une guerrière du Clan.
Le buisson était en réalité des ronces, une épine se trouvait malheureusement par terre, prête à piquer. Dernière Ombre ne l'avait par remarquée et y posa sa patte dessus. L'épine s'enfonça profondément dans le coussinet, se qui lui arracha un petite gémissement. Le cri avait trahi sa présence car Nuit Bleutée lança :

- Qui est là? Montrez-vous!

Elle poussa un affreux juron puis elle prit un air angélique. Elle sorti du roncier.
- Je suis Dernière Ombre et ... me voilà.
Elle finit sa phrase en exagérant par un ton d'un chanteur d'opéra. Elle avait une haute estime d'elle-même et le faisait savoir. Quand elle remarqua l'air triste de Nuit Bleutée, elle s'avança vers elle.
- Ma chérie, pourquoi un air si mélancolique ? Il faut prendre la vie comme elle est ! Regarde, n'est-ce pas merveilleux ?
Elle désigna le beau décor du lieu par la queue.
- Je t'accorde que sans les mâles la vie serait bien mieux et plus belle mais un jour, un jour ils ne seront plus et ta vie sera meilleure.

Dernière Ombre était retombée dans sa folie. Ses pensées ténébreuses avaient resurgis d'elle et ...
La petite avait l'air terrifié, elle enfouit donc ses projets au fond d'elle même et se tut. Elle soupira.

- Arrête de pleurnicher. Tu es une femelle ! Ne fais pas honte à ton genre s'il te plait... je te l'interdis.