Naissance [ PV: Critchi et Montany]

La bouche entrouverte et la truffe levée, Senteur de Tornade galopait ventre à terre entre les taillis de la forêt, son pelage gris-tigré frôlant à peine les feuilles qui se trouvaient sur son passage. Elle allait si vite que ses pattes ne semblaient pas toucher le sol. Cela faisait longtemps qu'elle courait sans jamais savoir où elle allait, sans qu'elle arrive quelque part. Mais elle courait.

L'odeur l'entêtait. Au point qu'elle fera tout pour arriver à sa source. Cette odeur tant aimée, tant familière pour elle: celle de son compagnon, Pelage de Crin. Mais l'odeur de ce dernier avait une légère pointe d'angoisse, étrangement. Elle ressentait sa peur au plus profond d'elle-même. Elle était certaine qu'il était en danger, loin d'elle. Et il se pourrait qu'elle ne le revoie jamais. A cette pensée, elle s'était décidée. Et depuis des heures, elle courait, sans jamais atteindre le mâle qui partageait sa vie.

Sautant par dessus un mince court d'eau, zigzaguant entre les buissons de houx aux feuilles acérées, elle finit par céder à la panique, essoufflée, malgré la détermination qui faisait rage en elle. Elle ralentit sa course, et jeta des coups d'œil perdus autour d'elle. Elle avait l'impression d'avoir tourné en rond, tellement la forêt restant inchangée. Même type de végétation, même sentier, mêmes arbres. Et pourtant, son compagnon était toujours censé être droit devant elle. Où était-il? Que se passait-il

Ses pattes commencèrent à trembler, elle se mit à gémir. Soudain, l'odeur qu'elle pistait depuis tout ce temps commença à changer. Senteur de Tornade resta immobile, se fiant à son odorat. Ses poils se hérissèrent quand elle comprit ce qu'il se passait. Son compagnon, pourtant lointain, empestait la putréfaction. Aucune trace de son odeur habituelle. Les pattes de la chatte cédèrent sous elle, en proie à une affreuse douleur aux entrailles, et elle poussa un grand cri de désespoir....

... et se réveilla en sursaut. Haletante, les yeux grands ouverts, elle jeta des regards affolés autour d'elle, avant de se calmer progressivement. Elle se trouvait dans la pouponnière, parmi les autres reines et les chatons. Elle était allongée sur sa litière, qu'elle occupait depuis quelques jours depuis que sa mise-bas approchait. Elle avait été ravie en apprenant la nouvelle. C'était sa deuxième portée, et surement sa dernière, car en tant que lieutenante, elle devrait succéder à Etoile d'Eté, et il est défendu pour un chef femelle d'avoir des petits. Senteur de Tornade avait donc décidé de couver cette portée là avec la plus grande attention.

La chatte poussa un soupir, avant de jeter un coup d'œil à son ventre bien gonflé. Elle avait hâte que ses petits naissent.

A peine cette pensée eut-elle prit forme dans son esprit qu’une douleur affreuse lui lacéra le ventre, la même que celle qu’elle avait ressentie dans son rêve. Respirant avec difficulté, elle essaya de se lever, ayant compris que ses petits allaient arriver. Ne sachant pas pourquoi elle faisait ça, elle tituba vers l’entrée de la pouponnière en faisant attention de ne réveiller personne. Puis elle galopa lourdement vers l’entrée du camp, s’y faufila en faisant attention de ne pas cogner son ventre rond contre le sol et les parois du tunnel. Une fois dans la forêt, elle s’élança sans réfléchir à travers les buissons. Elle avait l’impression d’être de nouveau dans son rêve, à la seule différence qu’elle ne pistait pas l’odeur de son compagnon. Mais son instinct lui dictait d’aller dans une direction précise. Après quelques minutes de course qui commençaient à l’essouffler, elle déboula dans une clairière, et elle s’immobilisa, levant les yeux.

Elle était arrêtée à environ vingt queues de renard du Chêne Antique, un arbre immense au feuillage dense dont on ne pouvait distinguer le sommet. Après quelques instants d’hésitation, elle se dirigea à pas lent vers les épaisses racines, et se lova quand elle trouva un coin confortable. Installée sur un tapis de gland et feuilles, elle songea au fait qui l’avait poussé à se rendre ici. Mais elle n’y trouva aucune explication. Attendant la venue de ses petits, elle colla son oreille pointue contre la grosse racine au niveau de sa tête, et ferma les yeux, avant de les rouvrir d’un air surpris. Puis elle recolla prudemment son oreille. Il lui semblait entendre la sève s’écouler le long de la racine, pour ensuite remonter le long du large tronc dans un bruit semblable au grondement du tonnerre.

Une nouvelle contraction la ramena à la réalité en lui arrachant un cri de douleur. Elle s’était laissé bercer par le ronronnement rassurant émis par l’arbre, et elle en avait presque oublié sa situation. Elle se redressa, juste à temps pour qu’une nouvelle secousse ébranle son corps tout entier. Elle savait maintenant que le travail avait commencé. Prenant sa respiration, elle poussa de toutes ses forces. Ce n’était pas la première fois qu’elle mettait des petits au monde, mais cette expérience lui demandait quand même un grand effort. Au bout de quelques minutes, un premier chaton sortit la tête la première, avant de retomber dans les glands et les feuilles. Aussitôt, l’instinct maternelle pris le dessus, et la mère attira son chaton vers ses mamelles gonflées de lait. Au moment ou le petit cessait de gémir pour commencer à boire, un deuxième chaton sortait, puis un troisième, et tous deux furent alignés avec le premier. Senteur de Tornade s’attendit à une autre contraction, mais cette dernière ne vint pas. Ayant compris que ces trois chatons étaient les seuls de la portée, la chatte se détendit, et reporta son attention sur ses nouveau-nés, les couvant d’un œil protecteur en ronronnant de bonheur.

Le premier, un mâle, avait le pelage gris tigré de sa mère, mais le beau regard bleu de son père. La nouvelle mère prononça :

Toi, ton nom sera Petite Montagne

. Et je t’aime déjà.

Sur ces mots, elle donna un vigoureux coup de langue sur la tête du chaton, qui poussa un miaulement aigu avant de se remettre à téter. Puis elle se tourna vers le second à être sortie.

C’était une petite femelle au doux pelage gris-crème, et son regard vert feuille, celui-de sa mère, la fit chavirer. Ils étaient très beau, et d’une profondeur étrange. La chatte murmura alors :

A toi, ma fille, je te nomme Petite Tulipe.

Puis, elle se tourna vers le dernier. Un deuxième mâle au pelage crème, presque blanc, avec des oreilles particulièrement grandes et pointues. Contrairement à son frère et sa sœur, il était très frêle, presque filiforme. Il finit par lever les yeux vers sa mère. Ses yeux à lui étaient bleu aussi, mais leur transparence, faisant presque un effet de miroir, semblait refléter la sagesse qui inspirait de l’arbre centenaire au pied duquel la mère et ses petits étaient allongés. Elle lui dit alors :

Mon fils, ton nom à toi sera Patte Sage, à cause de tes yeux où nous pouvons lire une sagesse infinie.

Profondément heureuse, la mère donna d’autres coups de langues à ses trois petits, qui s’endormirent.

(Dans ce RP je joue Pelage de Crin et Nuage de Douceur.)

Pelage de Crin ne pouvait pas dormir, il pensait trop à Senteur de Tornade. Elle allait bientôt mettre bas... Coucher sur sa litière dans la tanière des guérriers, le félin décida d'aller la voir. Il sortit de sa tanière sans réveiller personne. Pelage de Crin entra dans la pouponière, il sentit l'odeur de la femelle mais à sa grande surprise, la chatte n'était pas là. Le guérrier sorti de la pouponnière et fit le tour du camp. Il ne trouva pas Senteur de Tornade. Peu-être était-elle partie dans la forêt pour mettre bas? Le guérrier courut jusqu'à la tanière de la guérriseuse. Il entra et vue que Nuage Douceur était dans la tanière et dormait.

"Nuage de Douceur..."

L'apprentie guérriseuse se réveilla et s'assit dans sa tanière. Les yeux mis-clos, elle regarda le guerrier qui l'avait réveillé. Pelage de Crin lui raconta que Senteur de Tornade n'était pas dans le camp et qu'elle attendait des petits. Nuage de Douceur prit quelques plantes et les deux félins partirent dans la forêt. Nuage de Douceur et Pelage de Crin travèrserent la forêt, ils la chercha à la rive, au ponton, dans la clairière, elle n'était pas là. Le guérrier décida d'aller voir "Le Chêne Antique", Senteur de Tornade aimait beaucoup cette endroit. Les deux chats reprirent leur course vers le chêne antique. Plus ils aprochaient, plus Pelage de Crin pue sentir clairement l'odeur de sa compagne. Arrivé sur place, Nuage de Douceur aperçu la chatte allonger près du chêne avec trois boules de poils collé sur son ventre. La guérriseuse s'y précipita suivi du guérrier gris crème.

"Senteur de Tornade!" Souffla le guérrier.

Pelage de Crin lécha la tête de sa compagne puis donna quelques coups de langues à ses petits pour les réchauffer. Le guérrier était tellement content de retrouver la chatte. Nuage de Douceur examina les chatons, ils étaient tous en bonne santé et ressemblaient tous énormement à leurs parents. Un des chatons était gris crème presque blanc avec des yeux casiment trasparents. Un autre était gris rayé avec des yeux bleus. Et le dernier ou plutôt la dernière avait un pelage gris rayé avec des yeux vert-bleus. Ils étaient magnifiques!

"Ils sont tous en très bonne santée et ils sont magnifiques, ils ressemblent à leurs parents!" Affirma l'apprentie guérriseuse.

Pelage de Crin regarda sa compagne avec un regard amicale qui voulait dire; Pourquoi tu ne me l'a pas dit? Le guérrier frota sa tête sur celle de sa compagne, c'était leur deuxième portés et il en était fière et il était sûr que Senteur de Tornade l'était aussi. Le félin regarda les trois petites boules de poile qui étaient collé au ventre de leur mère.

"Comment s'appèllent-ils? Que penserait-tu de Petite Feuille pour la femelle? Ses yeux sont vert comme les feuilles des arbres feuillus."

Le guérrier regarda la petite femelle, elle était la seule de son groupe, elle allait devoir être forte comme sa mère pour pouvoir écrasé ses frères quand ils allaient jouer... C'était un beau soir d'été; le ciel étoilé, la lune, le chêne, le petit vent doux qui frôlait les feuilles du chêne... Une nuit parfait pour mettre des petits au monde.

Invité

Le chaton sentit un vent froid sur sa tête puis, sur tout son corp, il commença a gémir. Il sentit ensuite une langue le lécher et le réchauffer. Une chatte le prit par la peau du coup et le mit prêt d'une source chaude. Le chaton devina par son instinct que c'était le ventre de sa mère. Le jeune chat arrêta de gémir et commença à boire. Il sentit que deux autres chatons étaient près de lui. Le chaton entendit des voix;

"Toi, ton nom sera Petite Montagne. Et je t'aime déjà.

Petite Montagne sentit la langue de sa mère sur sa tête. Le chaton gris continua à boire. Il comprit que son nom était Petite Montagne. Le jeune chat entendit également le nom de son frère et sa soeur; Petite Feuille et Patte Sage. Un petit vent doux chatouilla Petite Montagne. Le chaton voulut gémir mais il était trop occupé à boire. Quelques instants plus tard, le chaton entendit d'autres voix et reçu d'autres coups de langue mais ce n'était pas sa mère, c'était son père. Le chaton arrêta de boire et se colla contre sa mère. Il s'endromit là sous le ciel étoilé coller contre sa mère entouré de Patte Sage et de Petite Feuille.

Senteur de Tornade!

Ils sont tous en très bonne santée et ils sont magnifiques, ils ressemblent à leurs parents!

Comment s'appellent-ils? Que penserait-tu de Petite Tulipe pour la femelle? Ses yeux sont vert comme les feuilles des arbres feuillus.

Oui, il est vrai que Petite Tulipe est une nom qui lui va à ravir. Et pour les deux autres, j'ai choisis ces noms là: le tigré, Petite Montagne, et le blanc crème aux yeux de miroir, Patte Sage. Qu'en dis-tu?