>>Comme une résurrection....Pourtant ils ne sont encore que chatons<< [Liiiibreuh ! 8D]

"Regarde Patte d'Ortie, regarde comme c'est joli !"

Toute frétillante, une petite boule de poils blonde se roulait dans l'herbe grasse et aussi jeune qu'elle. Le ciel s'était enfin dégagé après 3 lunes de grisaille, et la couleur dorénavant azurée de l'horizon intriguait énormément la petite chatonne qui gazouillait de bonheur tout en avançant sans savoir où elle allait. Elle suivait son frère, c'était le principal. Tant qu'il serait à côté d'elle, elle n'avait pas à s'inquiéter, comme toujours. En plus, il ne cessait de le répéter depuis le jour même où il avait ouvert les yeux sur la Vie.
C'est donc tout en découvrant les premiers signes de la saison des feuilles nouvelles que Petite Prune se dirigeait sans le savoir vers sa nouvelle Vie.

Devant elle, une silhouette légèrement plus frêle que la sienne et bien familière avançait d'un pas déterminé. Trop déterminé, d'ailleurs. Car le chaton ébène n'avait que 5 lunes, comme sa soeur, mais le oindre de ses gestes trahissait une maturité précoce : se fiant à la mousse sur les arbres et la mâchoire légèrement entrouverte, le petit chat norvégien adoptait une posture qu'il voulait la plus ressemblante possible à celle d'un guerrier.
Il ne les avait jamais vu. Petite Prune, pourtant si naïve, n'y croyait même pas : maman dit ça pour qu'on essaie d'être sage et de devenir comme ces chats bizarres, qu'elle disait. Mais lui, il y croyait dur comme fer, depuis le jour même où sa tendre mère lui avait conté les aventures du Clan des Etoiles.

C'était sa religion, sa raison de vivre, son but ultime. Et maintenant que tout était à reconstruire, maintenant que l'avenir était un trou noir béant, il parviendrait à les retrouver.
Petite Prune, trop occupée à découvrir un rossignol bouche bée, le suivait à quelques queues de renard de là sans même se demander où elle allait, elle d'où elle venait. Elle ne pouvait donc pas distinguer les deux flammes noires d'ambition et de courage qui consumaient les yeux sombres de Patte d'Ortie.
Cela faisait plusieurs jours qu'ils marchaient, sans même être sûrs de la direction à prendre : d'ailleurs, Petite Prune ne connaissait même pas les projets de son frère, mais elle le suivait sans rien se demander : après tout, tout ce que faisait Patte d'Ortie était génial.

Ce dernier, déterminé mais très fragile de nature, s'était épuisé au bout de quelques heures d'exil. Il avait bien failli s'arrêter, faire demi-tour pour quémander de la pâtée aux Deux-Pattes, mais c'était la vue de sa tendre soeur qui l'avait empêché de se décourager. Elle était vraiment idiote des fois, mais son tempérament excité lui permettait de jouer et de courir durant des journée entières. Il se nourrissait donc de quelques racines au goût fade et filandreuses pour survivre. La chatonne crème, par contre, n'avait pas avalé une miette d'écorce depuis leur départ : ça puait le vieux rat moisi, elle voulait juste du lait.
Les chatons n'étaient pas encore sevrés, et leur système digestif n'était pas adapté à autre chose que le liquide maternel. Mais ça, Patte d'Ortie ne le savait pas, et il continuait à chercher les chats sauvages qu'il admirait tant.

En temps normal, il n'aurait pas résisté à chasser ce petit rouge-gorge qui les suivait depuis le début du voyage et à s'en remplir la panse. Mais ses yeux ne quittaient pas le sol de la forêt. Un odeur âcre l'avait mis sur une piste depuis le lever du soleil, une odeur d'herbe sèche, et de viande chaude. Un peu de sang, aussi. Et le fumet croissait avec le temps, presque enivrant pour le jeune explorateur noir.

Puis soudain, ce fut la délivrance. Une roche percuta le museau de Patte d'Ortie, qui sursauta au moment même où un petit cri aigu parvint à ses oreilles : Petite Prune, maintenant sur son côté droit, avait doublé de volume en faisait le gros dos et regardait la plaine qui s'étalait devant eux de son regard mauve qui décortique tout.
Suivant son regard améthyste, Patte d'Ortie fut tout aussi ébahi en découvrant le spectacle qui se déroulait devant eux : un paysage sauvage sur un terrain dégagé grouillait de félins aussi maigres que des rats. Leurs regards étaient dotés de quelque chose de fascinant pour le petit chaton noir, une sorte de lueur de loyauté...Et le ciel ! Comme une dôme protecteur, les nuages s'étaient regroupés au-dessus du Camp aménagé avec diverses plantes.

Patte d'Ortie se mit à rire à gorge déployée : il y était arrivé ! Enfin ! Petite Prune se referait des amis, et il pourrait enfin apprendre le Code du Guerrier ! Toute sa raison de vivre apparut en une explosion de joie brutale, après tous les sacrifices qu'il avait du faire pour accomplir son rêve.

Il allait pouvoir prouver ses valeurs. Se battre. Nourrir un Clan.

Et Petite Prune serait heureuse. Impatient, il s'assit et attendit qu'un chat sauvage les remarque, en espérant ne pas être rejeté ou tué sous des griffes aiguisées. Collés l'un à l'autre, les deux chatons contemplaient le Camp d'un Clan en s'imaginant déjà y vivre...

[Quel Rp pourri, il faut vraiment que je m'y remette O.o"]

[Je peux répondre avec Petite Mémoire ? (et ouais, encore moi xD)]

[C'est partit !]

Les rayons du soleil filtraient à travers la pouponnière du Clan du Vent. Quelques reines et chatons dormaient encore pendants que les autres profitait du beau temps à l'extérieur. Moi, j'étais confortablement blottit près de ma mère et le sommeil m'avait emporté pour m'emmener avec lui aux pays des (merveilles) doux rêves. Enfin, j'aurais bien aimé que sa dure. Malheureusement, chaque jour, il faut que quelque chose se passe automatiquement pour me gâcher la journée. Je n'étais pas méchant, mais je n'aimais pas qu'on me réveille brusquement. Pour moi, cela me m'étais de mauvaise humeur et seul de nouveaux amis ou une bonne nouvelle pouvait me redonner de la joie. Bref, j'étais paisiblement endormit quand, soudain, un chaton qui courait partout dans la pouponnière me marcha sur la queue. J'ouvris les yeux et je poussa un petit miaulement de douleur. Je foudroya à demi du regard le chaton qui se fit calmer par sa mère pour finalement se ruer vers la sortie et rejoindre les autres dehors. Je soupira puis me leva à mon tour. Je ne pouvais me rendormir que lorsque je me réveillais en pleine nuit. Mais pour moi, il m'étais impossible d'essayer de dormir alors qu'il faisait jour avec un soleil éblouissant. Je bâilla puis m'étira tous les membres. La chaleur et l'odeur du lait chaud régnait dans la pouponnière mais je me dit que c'était mieux de se dégourdir les pattes à l'extérieur. Lorsque je sortis de la pouponnière, le soleil m'aveugla quelques instants et une fois vite habitué, je regardais de par et d'autre les chatons en train de jouer ensembles. Qu'est-ce que j'aimerais jouer avec les autres chatons, moi aussi. Malheureusement, je n'avais pas d'amis. Alors pour me distraire, habituellement, je regardais les guérisseur soigner les guerriers et ranger sur des étagères leurs plantes médicinales soigneusement posées. Plus tard, je voudrais être apprenti guérisseur. C'était mon rêve, devenir guérisseur du Clan du Vent. Mais il fallait encore que j'attende et un jour, ma patiente sera récompensé par mon baptême d'apprenti. Mais il fallait encore que j'ai de la patience et cela m'exaspérais. Il y a deux jours, le soir de l'Assemblée, Étoile de Zéphyr avait fait des baptêmes mais ne sachant pourquoi, je n'avais pas été nommé et fait apprenti comme tous les autres chatons de mon âge qui avaient été baptisés. J'avais autant de mérite que tous les autres et me demandait ce qui avait retardé ma nomination. Peut-être n'étais-je tout simplement pas encore prêt ? Peut-être que le Clan des Étoiles veut attendre un peu ou qu'ils ne m'estiment pas encore apte pour devenir apprenti guérisseur ? Je n'avais pas toutes les réponses à mes questions qui s'embrouillaient dans ma tête mais une chose était sûr : j'allais devenir l'un des plus grands guérisseurs un jour ou l'autre et personne ne pourra m'empêcher de devenir ce que je veux être plus tard. Mon plus grand rêve : passer ma vie à soigner et à partager les rêves avec les guerriers de jadis pour vraiment prouver que ma place est au sein du Clan du Vent et nul part ailleurs.

Tout à coup, j'entendis un bruit qui venait de l'entrée du camp. Cela m'intrigua alors je voulu tout de suite voir ce que c'était. Je m'approcha un peu plus de l'entrée du camp et je vis que deux chatons étaient à moitié découverts par l'astre solaire. Je marcha un peu plus d'eux et pu découvrir que l'un était aussi noir et que de la suie et que l'autre était plutôt d'une couleur beige ou roux clair.

Petite Prune commençait à s'impatienter, raide comme un piquet à côté de son frère, face à un lieu qu'elle n'avait jamais exploré. Cela faisait plusieurs minutes qu'ils restaient là sans piper mot, à contempler la vaste vallée qui se déployait sous leurs yeux. Au début, la jolie femelle avait trouvé cela très amusant et bizarre, mais là il fallait qu'elle se dégourdisse les pattes. Devant elle, il y avait plein de chats maigres qui sentaient le campagnol et l'herbe, et aussi des petits de son âge qui se disputaient une feuille morte. Tant de choses à découvrir...

Mais Patte d'Ortie, lui, semblait attendre quelque chose : il n'avait pas bougé d'un poil depuis longtemps, et son regard sombre fixait quelque chose au loin, comme absorbé. Mais sa soeur savait très bien qu'il était en train d'observer les moindres détails du Camp, et qu'aucune brindille n'échapperait à son inspection. En effet, le petit chaton noir était très observateur : avant de se lancer dans quoi que ce soit, il fallait toujours qu'il connaisse tous les détails. Et ça, ça énervait vraiment beaucoup Petite Prune !

"Dis, on pourrait aller les voir, non ?"

La petite voix fluette de la chatonne n'atteignit même pas les tympans de son camarade tellement qu'elle était timide et innocente. La jolie femelle commençait vraiment à s'impatienter, et elle remuait sans cesse son arrière-train inconsciemment. Elle avait envie d'uriner, de courir, de jouer, de rire et de se faire des copains !

Mais les limites de sa patience furent définitivement atteintes lorsqu'elle aperçut un énorme tas de gibier au milieu du Camp. Il y avait des oiseaux, des souris, des écureuils et même...

"DES CAMPAGNOOOOOOLS !"

C'en était trop pour elle. Le fumet délicat du petit rongeur brun lui titillait les narines, et elle n'avait pas mangé depuis plusieurs jours : elle ne buvait encore presque que du lait maternel, mais son plat favori l'attendait là, au sommet de la pyramide, comme un miracle. Affamée, elle se mit à courir tandis qu'un filet de bave dégoulinait de sa mâchoire. Derrière elle, Patte d'Ortie lui lançait un regard paniqué. Mais il y avait aussi des oiseaux, et c'était bien le repas préféré de son frère de portée, non ? Si elle lui apportait une aile de grive, il la pardonnerait certainement...

Mais la petite au poil crémeux fut stoppée dans son élan par un chaton qui faisait à peine sa taille. Il ne lui bloquait pas le passage, mais le regard bleu profond qu'il lui lançait était pour elle comme un barage...Patte d'Ortie, qui venait de s'approcher du mâle au pelage bicolore, feula en regardant sa soeur d'un air froid. Celle-ci se retourna et avança, penaude, en direction des deux félins. Elle entendait déjà cette phrase qui lui transperçait le coeur, cette voix d'habitude si amicale qui lui miaulait en son fort intérieur :

//Tu aurais dû m'écouter. Tu as tout détruit...//

Patte d'Ortie ne prononça pas cette phrase, mais les battements agacés de sa queue suffirent pour faire comprendre à Prune qu'il pensait ces mots. Sombre, elle s'assit donc à ses côtés, ne quittant plus le sol de ses yeux.
Patte d'Ortie prit donc la parole d'un air solennel, soulagé de voir qu'un chaton de leur âge allait les accueillir, et pas un guerrier assoiffé de sang :

"Bonsoir. Je me prénomme Patte d'Ortie et voici Petite Prune, ma soeur. Nous voudrions savoir si nous pouvons vivre ici et servir votre Clan. Nous sommes..."

Le mot fut dur à prononcer, presque impossible. Pour le petit chaton, cette parole de quelques lettres brisait une part de lui-même, l'empêchait de vivre. Mais la réalité était là, pesante.

"..Nous sommes orphelins."

Comme réveillée d'une sieste, Petite Prune releva la tête en sursautant. Orphelins...A cause d'elle. Patte d'Ortie se contenait de pleurer, elle le savait même si cela ne se voyait pas du tout. C'était de sa faute, et c'est pour cela qu'elle servirait son frère jusqu'à la fin de sa Vie.
Leur sort ne dépendait plus que du petit chaton noir et blanc qui les toisait...Ou plutôt, qui la toisait. Car c'était bien Petite Prune que le chat sauvage fixait depuis tout à l'heure; et son regard pastel et pénétrant l'aspirait comme dans une spirale infernale...

[Désolée du gros gros gros gros retard !]

[C'est pas pas pas pas grave xD]

Juste après avoir jeter un coup d'œil au deux chatons devant l'entrée, je me dirigea vers le tas de gibier pour prendre un campagnol. Miam, mon festin préféré. Juste au moment où j'allais prendre le fabuleux trésor qui s'offrait à moi sur le tas de proie, la femelle que j'avais vue tout à l'heure fonça à toute allure sur le campagnol que j'avais repéré. Elle faillait me bousculer. Étais-je si invisible que sa où elle ne l'avait tout simplement pas fait exprès ? Mais avant même qu'elle ne puisse toucher au tas de gibier, elle s'arrêta devant moi, l'air agars. Bizarrement, on se regardaient tous deux avec des yeux confiant, presque comme si on s'était déjà croisé et que maintenant on se revoyait. Ses yeux... ils étaient d'une telle couleur... je me perdais tant dans son regard que j'en oubliais que j'avais faim, ce qui n'arrivais pas souvent. Malgré moi, je ne puis détacher mon regard du sien et je plongea dan ses magnifiques prunelles. Je ne la connaissais pas et, déjà, je faisais un peu rencontre avec son visage en faisant attention au moindre détail.

Je secoua la tête. Qu'est-ce qui m'arrivais ? Ce fut l'autre chaton noir que j'avais tout l'heure qui se dirigeait vers la femelle et qui, apparemment, se connaissaient. Il se regardaient un instant, tous deux avec des expression pleins de sens pour eux mais que moi je ne comprenais pas. Incroyable ! Ils se comprenaient rien qu'avec des regards ! J'étais outré devant cette scène. Moi aussi je pouvais me faire comprendre avec des expressions, mais jamais je ne comprendrais si on m'en faisant des comme celle-ci. Je m'assit devant eux, contemplant la scène. Décidément, je savais que, vue comment s'était commencer la journée, je savais à peu près comment elle allait se terminer. Mais je ne pipa mot pour l'instant et les regarda, tour à tour. Il n'étaient pas du coin, cela se voyait. Je ne les avait jamais vue auparavant mais ils semblaient être un peu du même genre que moi. Inoffensif et pas très bagarreur. Je soupira de soulagement. Il y avait au moins deux chatons comme moi dans ce Clan. Je resta planter là. Les deux chatons se tournèrent vers moi, mais je semblait fuir soudainement le regard de la belle femelle qui se trouvait devant moi chaque fois qu'elle osait poser ses yeux sur moi. Je ne savais pas ce qui me prenait. J'eus soudain chaud sous ma fourrure mais ne le montra pas et fit comme si de rien n'était ou n'avait été. Le mâle au pelage charbonneux me raconta un peu qui ils étaient :

"Bonsoir, je me prénomme Patte d'Ortie et voici Petite Prune, ma sœur. Nous voudrions savoir si nous pouvons vivre ici et servir votre Clan. Nous sommes..."

Il laissa sa phrase en suspens. Qui avait-il ? Peut-être qu'ils avaient connu quelque chose de douloureux et qu'ils avaient du mal à en parler ? Je ne savais pas très bien d'où ils venaient mais je retins au moins leurs deux noms et la raison de leur visite ici. Mais le dénommé Patte d'Ortie n'avait pas fini et termina sa phrase qu'il avait commencer :

"... Nous sommes orphelins."

A vrai dire, j'étais assez embarrassé devant ces deux étrangers. Ils voyaient pourtant très bien que j'étais un chaton et ils espéraient peut-être que je les aides. Je les regardais avec un air désolé, leur faisant singe que je ne pourrais pas les aider, même si je le voulais très bien. Je les regarda une nouvelle fois, mais sans quitter Petite Prune des yeux lorsque mes yeux se plongèrent profondément dans les siens. Pourquoi me faisait-elle autant d'effets ? Je ne savais pas mais, au moins, je pourrais me présenter et les guider vers Étoile du Zéphyr. Je toussota. Je lissa un peu mon poitrail puis me présenta :

- Bonsoir, je m'appelle Petite Mémoire. Bienvenue au Clan du Vent. Je suis désolé, je ne peux rien faire pour vous à part vous guider vers Étoile du Zéphyr, notre vénérable chef. A vrai dire, je suis assez impuissant. Mais je vois que vous n'êtes pas des chatons comme les autres.

[Désolé, c'est nul mais je ne savais pas quoi dire d'autre]

Prune :

Intriguée, la petite chatonne au pelage crème dévisageait la nouvelle connaissance de la queue jusqu'au bout des oreilles. Elle était fascinée par cette silhouette si frêle qui émanait pourtant une puissance hors du commun, et par ce regard bleu profond qui la happait comme aucune autre chose ne l'avait fait. Elle était d'un tempérament très vif et joueur, et elle serait certainement en train de s'impatienter en jubilant si elle était dans son état normal. Mais là...La voix de chaton qui parvenait à ses oreilles était comme hypnotique. Elle buvait les paroles qui coulait de Petite Mémoire, savourant chaque mot, comme si ils l'éloignaient un peu de la dure culpabilité qui l'écrasait en ce moment. Petite Mémoire, avait-il dit ? Quel nom étrange...Elle, elle s'appelait Petite Prune à cause de la couleur profonde de ses yeux, ce qui s'expliquait très bien. Mais lui, pourquoi sa mère l'avait-elle appelé ainsi ? Un jour, la tendre mère de la chatonne lui avait expliqué que lors d'un accouchement, les noms des nouveaux-nés arrivent comme par magie, et qu'elle n'avait même pas eu besoin de réfléchir pour leur trouver une identité. Si c'était aussi le cas pour Petite Mémoire, alors sa mère avait vraiment une imagination hors du commun...
Dans ce qu'avait dit le chaton, c'était donc son prénom que la petite femelle avait le plus retenu. Il dominait ses pensées, la fascinait, et c'est donc pour cela qu'elle ne comprit que la moitié de son discours.

Mais une autre parole la frappa de plein fouet, et la tira de sa contemplation : "Vous n'êtes pas des chatons comme les autres", avait-il dit ? Pourquoi pensait-il cela ? C'est vrai que Patte d'Ortie était un chaton très intelligent pour son âge, mais elle, elle n'était qu'une petite chatte de 5 lunes comme toutes les autres, sans aucune particularité. A moins que la vie ne soit pas du tout la même dans une grange et dans un "Clan", comme il disait...Des deux, elle trouvait que c'était bel et bien le chaton bicolore qui était le plus étrange.
Et cette boule dans le ventre qui naissait peu à peu et la faisait rougir, de quoi s'agissait-il ? Elle était perdue, elle avait à la fois envie de fuir et de suivre Petite Mémoire comme son ombre.

Sans s'en rendre compte, Petite Prune venait de faire un grand pas vers l'âge adulte.

Ortie :

Au fur et à mesure que Petite Mémoire parlait, les pupilles noires du chaton sombre se dilataient d'excitation. Ainsi, il avait bel et bien réussi à atteindre un des Clans légendaires dont son père lui avait tant parlé. Ainsi, il avait eu raison d'y croire ! Désormais, le seul nom de Clan du Vent représentait pour lui tout un rêve, une Vie, et c'était le Paradis qu'il pouvait toucher du bout de la patte, une nouvelle existence qui était juste à quelques queues de renard de lui...

Dans la tanière du Chef. Ce serait pour lui comme une deuxième pouponnière, une renaissance, un but atteint après 5 lunes de vie. Apparemment, le Clan du Vent semblait amical avec les nouvelles recrues, et Patte d'Ortie se sentit à l'aise au moment même où le chaton loyal avait prononcé le mot "Bienvenue". Ce mâle à la silhouette fragile semblait très sage et dévoué envers son Clan...Avait-il le rêve d'être un jour un des plus grands guerriers, comme le chaton norvégien ? Dans ces cas-là, ils auraient à s'affronter un jour pour se départager...
Mais pour l'instant, un sentiment de respect profond naquit en Patte d'Ortie envers le chat bicolore.
Ainsi, ils allaient rencontrer le chef d'un Clan ? Lui parler ? Où peut-être s'agirait-il du lieutenant...En l'emmenant au chef, Petite Mémoire avait accompli un des plus grands rêves du chaton noir.
Excitée comme jamais, il se redressa aussitôt et se mit à sautiller sur place :

"Entendu. Nous te suivons ! Nous sommes très heureux de nous présenter en tant que futurs membres du Clan du Vent !"

Il ne put s'empêcher de sourire en remarquant que Petite Mémoire le regardait d'un air interrogateur.

"Je...Je rêve de rencontrer un meneur de Clan depuis tout petit."

Avoua-t-il en rougissant pour expliquer son enthousiasme.Il devait sembler bien ridicule, excité et sautillant comme un nouveau-né ! Mais pour l'unique fois de sa Vie, il se fichait du regard des autres. Lorsque Petite Mémoire commença à les guider à travers le Camp, c'était comme si des ailes lui poussaient. Il sautillait, s'efforçant de marcher à la même vitesse que les deux autres chatons. Pourquoi n'avançaient-ils pas plus vite ? Chaque seconde qui passait était une seconde de plus vers son but...

Il allait parler à Étoile de Zéphyr.

[C'est vrai qu'il y a peu de choses à écrire dans un sujet d'arrivée...Alors j'essaie des nouvelles méthodes d'écriture pour m'entraîner. En espérant qu'on puisse faire ensuite des Rps plus vivants entre les trois chatons par la suite !

Et...Sommes-nous obligés d'avoir une réponse du chef pour être acceptés ?]

[Oui, je crois qu'on est obligé, sinon sa colle pas avec l'histoire. On demande à Etoile de Zéphyr de répondre à ce sujet ou on en fait un autre ?]

[Ok, je vais lui envoyer]