Missing [PV pendant les 3 premiers postes : Petit Mémorial]
Thème musical : Far Away - Nickelback
Le crissement des planches pourries, malmenées par les intempéries et le temps, retentissait inlassablement, guidé par la main invisible et glaciale du vent. Le fracas des vitres tressautant dans leur encadrés de fer forgé joignait sa mélodie lugubre aux craquements du bois, s'élevant ensemble au-dessus des murs pour un sinistre solo qui ressemblait fort à un adieu. Et, perché sur la flèche des sables, son œil goguenard balayant sans cesse les ruines délabrées, un corbeau au grand sourire hilare.
Alpha jeta un regard noir au volatile qui la narguait du haut du toit. Ce dernier battit des ailes, s'éleva, et, après un dernier ricanement moqueur, s'éloigna en direction de la forêt. La belle chatte esquissa un sourire. « Ça vaut mieux pour toi », songea-t-elle. « Retourne donc dans les plumes de ta mère. » Le petit vent glacial, typique des journées de début de printemps, fit frissonner son épaisse fourrure blanche. Le ciel, d'un blanc laiteux, pesait lourdement sur ses épaules. Elle détestait ce temps, nuageux et pourtant lumineux, qui lui donnait l'impression d'être aveugle. Ça la déprimait. Elle aurait donné n'importe quoi pour un orage, une averse, un grand soleil... Tout, plutôt que ce temps blafard, venteux, morne et épuisant. Il était encore très tôt, la meneuse savait qu'elle ne risquait pas de trouver quelqu'un d'autre dans les environs. Elle s'était levée avant l'aube, prise d'une inextricable envie de se promener, et s'était glissée sans bruit dehors. Les Spartiates étaient en général dispersés et indépendants, et elle ne faisait pas exception à la règle. Ses pattes l'avaient menée, sans même qu'elle s'en rende compte, vers la Maison Hantée. Lieu de perdition, rongé par un passé obscur et par le temps qui passe, elle ne pouvait rêver d'un meilleur endroit pour méditer calmement. Certains ragots des environs déclaraient que l'on y entendait parfois les miaulements désespéré d'un chaton assassiné là il y a des siècles, et qui, n'ayant pas trouver le droit chemin, venait habiter la sinistre bâtisse en attente d'un jour meilleur. Alpha secoua la tête d'un air amusé. On racontait vraiment n'importe quoi...
La haute silhouette de l'édifice avait laissé une ombre gigantesque sur le sol parsemé de mauvaises herbes et de ronces. Elle se glissa entre les mauvaises herbes en grimaçant. Elle détestait ces petites plantes grimpantes, qui ne pensaient qu'à pomper la vie des autres végétaux. Ô ironie, pour elle qui n'aimait rien tant qu'entendre souffrir ses victimes. Elle dépassa le portail de fer qui défendait, du haut de ses deux mètres de rouille, les valeurs inestimables du domaine et s'avança vers les marches qui menaient au perron. Par prudence, elle bondit directement sur le pas de la porte, préférant ne pas tenter l'escalade. Le battant défoncé de la porte grinça à peine lorsqu'elle le poussa du bout du museau. Un épais nuage de poussière tapissait le long corridor de bois qui se trouvait derrière, à peine dérangé par de minuscules traces de pattes de rongeurs. En humant l'air, Alpha sentit leur odeur, mêlée à celle de la moisissure et à l'humidité. Elle longea les murs aux tapisseries suintantes, passa devant un meuble rongé par les termites, et accéda au salon, une vaste et haute pièce aux murs couverts de graffitis de Bipèdes. La femelle resta un instant plantée devant les hiéroglyphes, cherchant vainement à comprendre ce qu'ils voulaient dire, puis passa son chemin. Abandonné dans un coin de la pièce, ses touches éparpillées autour de lui, un piano couvert de poussière attira son attention. Elle s'en approcha d''une démarche souple, reniflant au passage les milliers d'effluves venant de l'extérieur. Parmi elle, infime, indécelable pour quiconque n'ayant pas subit un entraînement intensif, l'odeur d'un chaton. Alpha n'était pas suffisamment sadique pour attaquer un petit à peine une heure après l'aube. Enfin, si, mais elle était trop fine et intelligente pour cela. Elle visait avant tout l'essentiel, passait ensuite sur les détails et les menus plaisirs de la vie arrivaient en derniers. Tuer en faisait partie. Décidant finalement que la présence -certes inopinée- d'un chaton dans les environs ne devait en aucun cas l'empêcher de continuer son exploration, la guerrière chercha une sortie à la pièce où elle se trouvait. Avisant une porte à moitié arrachée, dissimulée dans l'ombre, elle se dirigea vers elle. S'enfonça dans les ténèbres. Avec un plaisir évident.
Dire que l'endroit était étrange était un euphémisme. Dire que l'endroit était inimaginable se rapprochait davantage de la réalité. Des dizaines de dizaines de tableaux aux teintes délavées tapissaient tout les murs jusqu'au plafond. Suspendu à ce dernier, un lustre en or massif se balançait doucement, agité par quelques vents imaginaires, juste au-dessus d'une statut représentant un lion à deux queues, posée au centre d'une sorte de figure géométrique compliquée. Deux triangles mélangés, entourés d'un certes. Un rat s'éloigna en trottinant en la voyant s'avancer. Elle le laissa faire, subjuguée par la beauté macabre de la pièce. Un étrange sentiment de puissance l'étraignit. Elle sourit, son esprit malade s'imaginant par ces objets le reflet de sa folie. Elle caressa du regard la ligne puissante du félin, la courbe épurée des ses deux queues, les teintes ocres des toiles classiques... Elle cligna des yeux. Une fois. Les œuvres d'arts s'estompèrent. Disparurent. N'avaient jamais existées. Une fois de plus victime de ces hallucinations dues au manque de sommeil, Alpha poussa un grognement. En face d'elle, un miroir ouvragé. En plissant les yeux, elle observa son reflet. Un magnifique pelage blanc, lustré et paré de reflets argentés, une queue touffue, des pattes musclées couturées de cicatrices... Ses yeux glissèrent sur le léger renfoncement de ses hanches et de ses côtes, sur sa maigreur. S'arrêtèrent sur son visage. Un museau large, surmonté d'une paire d'yeux rouges sang. Le gauche barré d'une cicatrice. Des oreilles pointues. De longues moustaches. Une expression fatiguée, un port de tête fier et altier. Un sourire sardonique étirant ses babines. Alpha recula, satisfaite. Elle se plaisait. Elle rangea cette constatation dans un coin de son esprit, dans le tiroir « choses inutiles », puis tourna les talons. Sortit de la pièce. Se retrouva face à un chaton.
Couleur d'Opale Félin Légendaire
Perso 1 : Couleur d'Opale / River Perso 2 : Black Léon / Solo. Perso 3 : Séréna / Solo Nombre de messages : 1699 Age : 27 Puf :
Petite Mémorial Inimaginable « J’ai cru que cela serait faux alors que ce n’était tout le contraire. »
Une lumière aveuglante fit ouvrir les yeux d’un chaton tigré aux yeux turquoise. Il émit un grognement d’insatisfaction par son réveil brutale. Il espérait en sortant dehors qu’un soleil allait lui redonner le sourire. Il sortit dans une démarche gracieuse et légère. Mais le petit s’arrêta net, devant lui, il avait un ciel nuageux d’une blancheur parfaite, il fit une grimace. Lui qui espérait un soleil qui ferait scintiller son esprit, ce ne fut tout le contraire. Il fit une mine pour montrer sa déception et alla en dehors de la sortie du camp. Mais une autre malchance se produit, un guerrier du clan du Vent vint se mettre devant lui. D’une voix assez forte mais un peu amical, il dit :
« Tu ne connais pas le code du guerriers, jeune chaton. Tu n’as pas le droit de sortir du camp et de la pouponnière sans ta mère ! »
Petit Mémorial baisa la tête, pourquoi cet imbécile lui rappelait qu’il n’avait plus de mère. Il fit exprès de faire une petite voix :
« Je n’ai plus de mère. Je veux justement aller lui dire bonjour ! -Soit, vas-y. Encore désolé petit, je ne savais pas … -Ce n’est pas grave. »
Il fit une démarche toujours aussi belle mais avec lenteur pour ne pas faire changer d’avis le jeune guerrier. L’idiot ne s’aperçut même pas que le petit partait dans la mauvaise direction. Quand il fut caché par des arbres, il se mit à courir à grande vitesse vers un endroit qu’il avait vu dans son rêve. Une maison, assez riche mais pas habiter depuis des siècles. Il ne savait pas pourquoi, il suivait ce qui lui disait son rêve, peut-être que sa curiosité voulait y aller, voir si cette maison existait pour de vrai. Mais il lui semblait bizarre qu’on ne l’est pas découvert du moins avant. Mais une pensée, une question lui passa dans sa tête : « Et si ses territoires appartenaient à cette belle femelle qui se disait chef. ». Il se figea net, il s’arrêta totalement secouer, il pensa qu’il aurait du y aller avec Petite Aura. A deux, ils auraient pu se défendre surtout avec son pouvoir de faire mal aux autres juste par une pensée ou une puissance mentale. Il l’admirait pour son pouvoir qu’il aurait aimé avoir. Mais lui avait aussi quelques choses, une intelligence hors-paire. Il avait même demander à Petite Aura de lui apprendre à lire les écritures de bipèdes, elle lui avait un peu appris mais il avait du mal. Il ne comprenait que quelques mots mais rien de plus qu’elle, elle comprenait tout. Mais c’était lui qui le retraduisait dans la belle langue de chat.
Il avançait à pas assez rapide mais il était très concentré dans ses pensées et une sorte de peur l’envahissait peu à peu, car il voyait déjà une grande maison avec autour d’elle, une sorte de clôtures avec une grande porte de fer. Il eut un frissonnement. Il huma l’air quand il fut près de la clôture, une odeur bizarre flottait dans l’air. Il savait juste que c’était un animal, peut-être même un prédateur. Une autre question traversa son esprit : « Vais-je en sortir vivant ? ».
Petit Mémorial entra dans la maison à pas de velours, à chaque pas, il humait l’air. Il y avait des odeurs d’humidité, de poussières et de pourriture mais une autre odeur assez savoureuse par rapport aux autres. Il se mit en chemin vers cette belle odeur.
Mais quelques choses lui revinrent en mémoire. Cette odeur … Cette odeur. Etait la même que celle de la belle femelle qui était chef. Il était de marbre, totalement comme une statue. Mais quelque chose dans sa tête l’encouragea. Oui, il peut y arriver, elle ne faisait pas si peur. Enfin c’est ce qu’il l’encourageait pour avancer à cette odeur.
D’un coup, il fut nez à nez avec elle. Elle était belle, d’une belle robe blanche avec des tâches argentée mais ses yeux étaient pourpres comme le sang. Il la dévisagea pour mieux la contempler. Pas mal, oui si elle n’avait pas ses yeux qui pouvaient faire fuir toute une groupe de chat, elle aurait pu être une canon. Il secoua la tête et mit ses yeux dans ses yeux. D’une voix qui le rendait assez mature, il dit :
« Que vois-je une belle femelle. Vous savez que vous avez hanté mes rêves à m’en faire perdre l’envie de dormir. Mais avant d’entamer cette discussion douteuse. Pourrais-je avoir votre nom ? Moi je me nomme Petit Mémorial. »
[ Désolé du retard]
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† Alone [Pv]
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