X. The canvas infernal

The canvas infernal
[Pv : Mélopée Funèbre & Etoile du Sud]

Viens à moi, ô toi que j'attends depuis si longtemps,
Pour qu'à jamais
Je marque ton tourment...

Mélopée Funèbre. Ce nom flottait devant elle, l'accompagnait, la titillait. L'horripilait. Stupide, sans intérêt. Elle voulait autre chose. Elle voulait être... Une Étoile. Oui, mais comment faire, avec la très grande Étoile du Sud ? Elle y avait longuement réfléchi, et ne voyait qu'une solution. Même si cela allait à l'encontre du Code du Guerrier. Le Clan des Étoiles l'avait choisi, elle ! Elle serait la lumière dont naîtrait l'obscurité... Un sourire sinistre étira ses babines, qu'elle lécha. Le souffle du vent contre son visage la revigorait, lui donnait l'impression de voler. Elle balaya des yeux le camp de l'Ombre. Quelques apprentis jouaient à se battre devant leur tanière, deux guerriers vétérants discutaient devant l'antre de la guérisseuse pendant que Lumière Opaline s'occupait d'enseigner à Nuage Gris les rudiments de la médecine. Une patrouille revenait, chaque chat la composant portant dans sa gueule une proie. Threnody huma l'air, appréciant la douce senteur boisé qui se dégageait des cadavres encore chauds. Son ventre gargouilla, mais elle ne fit aucun geste pour récupérer une des petites bêtes que les chasseurs emmenaient vers le tas de gibier. Il fallait faire des réserves en prévision de la saison des neiges. Elle agita les moustaches avec décontraction, laissant ses pensées vagabonder, avant de sauter de son petit rocher avec grâce. Elle se réceptionna habilement, pliant à peine les genoux pour se stabiliser. Elle remarqua qu'un des guerriers de faction la dévorait des yeux. Elle lui adressa un clin d'œil appuyé, puis grimaça comiquement. Le chasseur détourna le regard, sans doute pour lui cacher son sourire embarrassé. Un petit rire narquois échappa à la lieutenante noire qui se faufila entre les branches jonchant le sol pour aller boire. Elle lapa un peu d'eau dans une flaque, fit quelques pas, s'étira. Quel plaisir de se sentir libre ! Elle se coucha paresseusement à l'ombre d'un platane, laissant la journée s'étirait, languissante. Elle répondait aux guerriers qui lui adressaient la parole, affectait la bonne humeur quand cela lui était approprié, retrouvait son masque d'impassibilité dès que personne ne la regardait. Elle mettait soigneusement son plan en place, peaufinant les moindres détails, affinant les angles, jusqu'à ce qu'elle en soit satisfaite. Puis elle reposa sa tête sur ses pattes d'un noir de jais et ferma les paupières. Elle se laissa lentement sombrer dans une sorte de transe éveillée, reposante et légère. Elle aurait besoin de toute ses forces pour ce qu'elle s'apprêtait à faire.
Ce ne fut que lorsque le soleil couchant teinta le ciel de lueurs sanguines qu'elle ouvrit les yeux. Quelques nuages mauves œuvraient en silencieux pour le compte du maître astre, peignant avec un soin méthodique les ombres du crépuscule. Ils s'amoncelaient à la limite de l'horizon, jouant à qui gronde le mieux, étouffant les sons de leurs hurlements et joignant le vent à leur cause. Threnody se releva, s'ébroua pour chasser les derniers restes de sommeil en elle et s'étira. Elle pressentait un orage, un orage comme ceux que l'automne recèle, surprenant, puissant et insatiable. C'était un décor digne d'un roman de Charles Dickens. Ne manquait que la pluie. Comme répondant à sa pensée, une petite brise lui apporta l'avant-garde d'une épaisse averse. La morsure de la bruine acheva de la réveiller. Le bruit de la patrouille du soir s'échappant du camp la fit jubiler. À cette heure, tout les apprentis devaient se repaître dans leur tanière, la panse tendue à craquer et les membres engourdis par la fatigue. Les guerriers ne tarderaient pas à en faire autant, et les quelques sentinelles qui restaient dehors frissonnaient en suivant des yeux la progression des cumulonimbus. Ils n'étaient pas bien vaillants, les faire déguerpir ne poserait pas de problème. Forte de cette conclusion, Mélopée Funèbre s'aventura dans le cercle boueux de la clairière. L'astre du jour finissait sa course céleste, bordant l'horizon d'or et de pourpre pour l'amadouer et se glisser entre ses draps. Encore quelques minutes, et la nuit serait là, immense et royale. La belle chatte s'avança d'un pas décidé vers la tanière de la meneuse. Arrivée devant le rideau de lierre qui en masquait l'intérieur, elle se lécha la poitrine et les épaules, lissa ses oreilles de la patte avant gauche et tassa le sol, histoire d'échauffer ses muscles. Le tout était de se rendre présentable. Une fois qu'elle fut sûre d'être dans une tenue convenable, elle s'annonça, d'une voix claire et haute. Un temps d'attente, qui lui parut minime, et la réponse fusa, l'invitant à pénétrer dans l'antre d'Étoile du Sud. Inspirant profondément pour chasser la tension de son corps, elle entra dans la fraîche pénombre du repère de la meneuse.
Étoile du Sud était allongée sur une litière de mousse, une proie redondante entre les pattes. Sa petite, Boule Magique, tétait abondamment, pendue à son ventre. Mélopée Funèbre affecta un regard attendri vers la petite boule de poil, puis reporta son attention vers Étoile du Sud. Celle-ci avait repris du poil de la bête, bien que ses yeux soient encore un peu terne et fatigué. Mais on était loin, très loin de la faible femelle sur le point d'accoucher. Non, cette femelle-là respirait le bonheur et la bonne santé. Le combat serait plus dur qu'elle ne l'avait estompé... Chassant ses doutes, la belle femelle s'inclina poliment et désigna Boule Magique du bout de la queue.

« Très jolie, la complimenta-t-elle. Puis-je la voir de plus près ? »

Sans attendre de réponse, elle tendit le cou vers la petite et la renifla. Elle sentait le lait, la mousse et le vent. Elle possédait une magnifique et abondante fourrure rousse, et ses yeux, à peine entrouvert, brillaient déjà de malice et d'intelligence. Ses formes, déjà bien affirmées, prouvaient qu'elle serait une grande guerrière. L'ambitieuse lieutenante songea, avec une pointe de nostalgie, qu'elle était le portrait craché de sa mère, si l'on exceptait cette éclatante toison. Elle-même n'avait encore jamais eu d'enfants, et toute sa famille était morte. Son père, son frère, sa mère... Ne restait qu'elle, elle et sa solitude, elle et son ambition, elle et ses rêves... Elle cligna des yeux, écrasant ses doutes comme une fourmis. Si elle avait été lieutenante, ou même chef plus tôt, rien de cela ne serait arrivé. C'était la faute d'Étoile d'Abricot. Mais comme celui-ci était mort, elle reportait sa haine sur Étoile du Sud. C'était uniquement de sa faute, et elle allait le payer. Elle s'assit calmement, sa fourrure couleur charbon se fondant à merveille dans la pénombre de la tanière. Seuls ses yeux restaient visibles, bleus et glacials, calculateurs.

« Étoile du Sud, que dirais-tu d'une petite promenade ? Cela fait longtemps que tu n'es pas sorti de ton antre... Boule Magique pourrait aller rencontrer ses camarades dans la pouponnière pendant que nous marchons ? Je dois te dire quelque chose, quelque chose de très important, mais... »

Baissant d'un ton, Mélopée Funèbre s'approcha, comme pour dire un secret. Ses yeux papillonaient autour d'elle, elle mimait une méfiance et une peur qu'elle ne ressentait pas. Puis elle fixa de nouveau la magnifique chef du Clan de l'Ombre. Son échine se hérissa, sa queue battit l'air.

« Mais pas ici. Cet endroit n'est pas sûr, ni pour toi ni pour moi, Étoile du Sud. »

Mélopée Funèbre recula, et s'avança vers le rideau de lierre. Elle jeta un coup d'œil dehors, comme si elle redoutait qu'on ne les écoute, puis revint sur ses pas, sautillant avec anxiété. En vérité, elle brûlait d'impatience, mais elle était passée maître dans l'art de tromper les gens. Elle incarnait vraiment la fidèle lieutenante affolée par un secret qu'elle rêvait de partager depuis toujours. En vérité, elle tissait sa toile, pareille à une vicieuse araignée. Le dernier fil se mettait en place, ne restait à la mouche qu'à se prendre dedans...

Boule Magique
Je viens a toi, ô toi qui m'attends depuis si longtemps,
Pour qu'à jamais,
Tu marque mon tourment.

Haletante, Boule Magique s'extirpa du ventre de sa mère. Les yeux pétillants de malice, elle la supplia du regard. Étoile du Sud se leva tant bien que mal après cette attaque furtive. Les pattes robustes, celle-ci fit face à sa fille, et la regarda avec attendrissement. Boule Magique entendit le petit * Vas-y !* et sauta sur la mère pour la faire tomber. Cette fois-ci, les deux chattes roulèrent jusqu'au bout de la tanière, en rigolant de plus belle. Arrivée à la paroi lisse du repère, Étoile du Sud insista pour que sa fille la lâche. Avec ses petites griffes, Boule Magique c'était agrippée au poil soyeux de sa mère, et ronronnait de bonheur. Sa mère la regarda avec fierté et la ramena sur le sol dure de la caverne. La jeune chatte sautillait sur place en susurrant des choses stupides, digne d'un chaton. Bien que la chatonne avait maintenant 5 lunes, elle pouvait avoir un esprit de chaton de 2 lunes. Boule Magique avait une intelligence non superficielle, elle l'avait depuis sa naissance, atteignant un Q.I hors normes. Sa mère en était fière. La regardant à tous bouts de chant. Le jeu étant finit, Boule Magique se dirigea sur sa litière de mousses, et se roula dedans. Sentant le souffle chaud de sa mère au-dessus d'elle, la chatonne craignit une toilette interminable de sa pars. Détestant cela, elle se leva d'un bond, et courra au fond de la tanière. Griffes sorties, Queue haute levée, Boule Magique était près pour un troisième combat. Elle regarda sa mère, qui, dans la pénombre, était assise sur sa mousse, se léchant la patte.

« Je me laisserais pas faire ! » Cria-t-elle vélocement.

Sa s'arrêta net sur son carré de mousse, et regarda sa fille, comme qui dirait, stupide.

« Mais, enfin, qu'est-ce qui te prends soudainement ? »

La chatonne regarda sa mère, et baissa la tête, sachant quelle avait eut tort sur cette toilette inventé. Queue rabattue, elle alla se coucher sur le ventre de sa mère, et s'endormit profondément. L'odeur de la viande réveilla fauve. Une souris était placée devant son nez, et Boule Magique réfléchis deux minutes. L'envie lui donna la force de mordre dans la chair juteuse de l'animal. Sa mère n'étant pas encore là, Boule Magique risqua un œil dehors. il faisait plein jour, des chatons jouaient dans la poussière, leur mère à l'affut du moindres danger. Boule Magique regrettait d'être la fille de la déesse nommée Étoile du Sud. La chatonne restait cloîtrée dans cette tanière à toutes heures de la journée et de la nuit. Elle aimerait tellement tester les joies de la nature, faire ses besoins autre part que derrière le repère de sa mère. Ne pas être surveillée par deux guerrier expérimentés. Ce qui était le cas maintenant, vu que la petite sentait leurs odeurs. Jetant un unique et dernier coup d'œil dehors, elle constata que ses deux protecteurs n'étaient qu'autre que Murmure mortel et Nuage de Cacahuètes. Elle aimait bien Nuage de Cacahuètes, elle était gentille,mais aussi jolie, comme Boule Magique, de plus, cette apprentie avait qu'une lune de plus qu'elle, se qui signifiait que les deux chattes pouvaient encore mieux s'entendre. La jeune chatte grommelait dans ses dents, visiblement, elle avait autre chose à faire que de garder une chatonne épouvantable. Boule Magique se faufila dehors, sous les yeux ébahis des deux chats. Nuage de Cacahuète fit un commentaire à voix basse, et me suivit queue baissée. Boule Magique se retourna, et regarda l'interresée. Celle-ci était belle et grande. Son nom lui allait bien, et Boule Magique serait sure qu'elles s'entendraient à merveille toutes les deux. La jeune apprentie lui lança un regard furieux, Boule Magique n'avait aucunement le droit de sortir de la tanière sans l'autorisation de sa mère. Nuage de Cacahuète émit un petit grognement, et ramena la boule de poils dans sa tanière. Boule Magique grinça dans dents, et se mordit la langue. Sa mère venait d'entrer dans la tanière, se léchant les babines, après s'être rassasiée avec ses amis, à la réserve de nourriture. Comment une adulte mature comme elle pouvait laisser une pauvre enfant enfermée dans une caverne humide toute sa vie ? Cloitrée ici pour le reste d'une misérable vie... pfff, elle en pleurait, une goutte coulant sur les moustaches attira l'attention de sa mère. La jeune mère s'assit près d'elle, et lécha le doux visage de sa fille, attentive à toute réactions peux aimables. Finalement, la jeune chatte attrapa une mamelle de sa mère et téta machinalement. Le lait était bon, chaud, et lui remplissait si bien la pense. Le lait assez tété, Boule Lumineuse s'agrippa une dernière fois à la mamelle.

* Je veux juste une dernière danse,
Avant l'ombre & l'indifférence,
Un vertige puis le silence,
Je veux juste une dernière danse. *

A ce moment de solitude entre mère et fille, la lieutenant du clan entra dans la pénombre du repère. Elle dévisagea Boule Magique puis détourna la tête et regarda la chef. Elle fusilla sa fille de sa queue deux minutes après.

« Très jolie, puis-je la voir de plus près ? »

Sans mots dire de la part d'Étoile du Sud, Mélopée Funèbre s'approcha de moi, et me renifla calmement. Boule Magique gigota puis se tint a carreaux, n'espérant pas se faire gronder. La lieutenant la dévisageait de plus belles. Genre la jeune chatte était belle. Elle veut pas être modeste, mais elle n'est pas belle, avec cette fourrure rousse. Même si elle pouvait être fière d'être une deuxième Étoile de Feu, Boule Magique n'en était pas plus fière. Mélopée Funèbre releva la tête, et regarda la mère de la petite.

« Étoile du Sud, que dirais-tu d'une petite promenade ? Cela fait longtemps que tu n'es pas sorti de ton antre... Boule Magique pourrait aller rencontrer ses camarades dans la pouponnière pendant que nous marchons ? Je dois te dire quelque chose, quelque chose de très important, mais... »

Étoile du Sud regarda son "amie" et se détendit sur le changement de ton aimable. La vétérante, regardait sa mère comme un chien assoiffé de sang regardait un chat. Sa queue fendait l'air, et son regard apeurait Boule Magique qui se collait contre le flanc de sa mère.

« Mais pas ici. Cet endroit n'est pas sûr, ni pour toi ni pour moi, Étoile du Sud. »

Boule Magique regarda sa mère puis Mélopée Funèbre, sautant d'une patte à l'autre, bougeant son regard d'un chat à l'autre. Sa mère se leva, et arqua son dos pour montrer un signe de supériorité.

« Je viendrais avec toi, Mélopée Funèbre, mais j'irais apportée ma fille à la pouponnière moi même. »

Dit-elle d'un ton dur. Mélopée Funèbre, comment dire, baissa la tête en signe de respect, mais Boule Magique savait quelle complotait quelque-chose. Sa mère la prit par la peau du coup, et s'en alla dans la lumière du jour. Le chemin fit cours jusqu'à la pouponnière. Des chatons la dévisageait, certes, elle était déjà sortit, mais c'est chatons là n'avaient pas plus de 2 lunes. Sa mère la déposa pars terre.

« J'espère que tu va t'amuser ici, Boule Magique, je pars pour quelque minutes. Ne resta pas plantée là, va jouer. »

Tout le monde ici savait que Boule Magique était supérieure intellectuellement. Elle s'assit, et regarda sa mère partir. Sure qu'elle courrait un danger, Boule magique trompa la reine qui gardait les chatons, et suivit les deux meneurs. Ils s'étaient dirigés vers une rivière. Mélopée Funèbre allait parlée. Boule Magique ne devait rien ratée de cette discussion ...

Italique Browniie, même si je sais que cette règle n'est plus respectée, je me tue à vérifier le plus possible de sujet afin de rétablir les règles tôt vites oubliées!

S'il te plait aide moi et édite please, ça influencera les membres! Jolie rp au fait! =D

[MUHAHAHAHAHAHAHA, espèce de fane de Kyo à la noix x)
J'réponds l'plus vite possible, cuisse de poulet (L)]

[ Edité =)
A vrai dire, j'avais totalement oubliée cette règle x) ]

Le Piège
Chapitre I

Mélopée Funèbre plissa les yeux. Étoile du Sud faisait le dos rond en signe de supériorité. Comprenant le danger, la belle chatte baissa la tête, affectant le respect. La courbe interminable du pouvoir, songea-t-elle amèrement. Elle attendait son heure, subissant humiliation sur humiliation sans broncher, tout cela en brûlant d'un feu vorace. Le feu de l'ambition. Elle riva ses prunelles bleues sur le sol poussiéreux, attendant une remontrance qu'elle savait insupportable. Ses griffes se figèrent dans le sol. Elle plissa le nez. Déjà, chatonne, elle détestait qu'on lui dise ce qu'elle devait faire. Était-ce pour cela qu'elle était si pressée d'arriver à ses fins ? Pour ressentir l'autorité du Très-Haut, celui qui ne laisse sa place qu'à Dieu lui-même ? Sans doute. Mais elle n'en avait pas honte. Bien au contraire ; cette détermination la faisait jubiler, et lui apportait un sentiment de supériorité, qui, il fallait l'avouer, était bien agréable. Mais si la meneuse ne jouait pas le jeu, elle allait être obligée de la tuer, ici et maintenant, en comptant sur la discrétion du Clan pour aller enterrer le corps un peu plus loin. Non, c'était stupide. Quoi que... Elle sourit, et ses griffes raclèrent la terre, creusant de profondes plaies dans le parterre.

« Je viendrais avec toi, Mélopée Funèbre, mais j'irais apportée ma fille à la pouponnière moi même. »

Ah ! Alors elle craignait pour sa fille... Illusion stupide, sans fondements. Elle se contrefichait de ce bambin sans intérêt. Bien qu'elle eut pu, dans une autre vie, être sa fille... Non, c'était impossible, pensa-t-elle avec agacement. Ruminer le passé ne servait à rien. Seul l'avenir et, accessoirement, le présent, comptait. En revanche, elle pourrait tirer de cette faiblesse un avantage non-négligeable. Si la belle meneuse voyait en elle un danger potentiel, c'est qu'elle était moins bête qu'elle ne paraissait. Il fallait au moins admettre que cette femelle était surprenante. Elle lui donnait du fil à retordre. Mais, songea-t-elle avec délice, si elle réussissait trop vite, jamais elle ne pourrait pleinement savourer sa victoire...

* »C'est après toi que j'en ai, ma belle, et je me ferais un plaisir de mettre tes peurs à profit.*

La belle chatte inclina poliment la tête en affichant une expression condescendante. Elle se lécha les babines, et recula d'un pas pour laisser passer la meneuse qui portait sa fille. Elle la suivit en trottinant, continuant son jeu macabre, faisant mine de surveiller discrètement les guerriers du coin de l'œil tout en affectant un air faussement détendu. Boule Magique casée dans la pouponnière, elle s'adressa à Étoile du Sud :

« Je ne voulais pas te brusquer, Étoile du Sud. Et je n'avais aucune intention de faire du mal à ta fille,

ajouta-t-elle en mimant un étonnement teinté de reproche.

J'ai honte que tu es une si mauvaise opinion de moi. »

* » C'est après toi que j'en ai...

reprit-elle en son for intérieur.*

Elle fit signe à son chef de la suivre hors du Clan. Celle-ci hocha la tête et la suivit, ignorant totalement la présence de la petite chatonne derrière elles. Profitant de ce qu'elles s'éloignaient du camp, Mélopée Funèbre entama le discours qu'elle avait soigneusement préparé des mois durant. Chaque mot y avait sa place, chaque virgule, chaque intonation. Elle l'avait répété jusqu'à s'en casser la voix, jusqu'à le dire dans son sommeil, jusqu'à ce que les moindres inflexions soit gravé dans sa mémoire. Elle pouvait le réciter sans même y penser, comme une actrice qui aurait joué encore et encore la même pièce. À la différence que maintenant, elle jouait la scène finale, l'épilogue, le moment sacré où l'assassin rejoint son innocente victime pour planter dans son cœur un couteau étriqué... Elle conduisit sa chef vers le chemin d'herbe, qu'elles longèrent en silence. Enfin, parvenues à une petite clairière évasée, elles s'arrêtèrent. Mélopée Funèbre les entraînait vers le Chemin d'Herbes. Tout en longeant un petit sentier sinueux, elle conta l'histoire qu'elle avait préparé.

« Je sais que tu ne vas sans doute pas me croire

,commença-t-elle avec moult précautions,

mais il... il y a un complot entre les guerriers. Je les ai entendu en faisant une patrouille en solitaire. Ils s'étaient réfugiés dans la clairière où je nous emmène en ce moment, et parlaient avec animation de choses que je ne comprenais pas, étant trop loin et sous le vent. Je me déplaçai donc vers ma droite, pour que leurs paroles me deviennent intelligibles. J'ai alors compris de quoi il était question : d'une alliance secrète avec le Clan de la Rivière. Ils voulaient, ensembles, te renverser, moi par la même occasion, ainsi que tout les chasseurs suffisamment fous pour s'opposer à eux, et devenir ainsi le Clan le plus puissant de la forêt. Comme j'avais peur qu'ils me remarquent, et qu'ils étaient trop nombreux pour que je puisse remporter la victoire, je me taisais, et me collais au sol. À ce moment-là, les buissons opposés à moi se déchirèrent, et deux membres du Clan de la Rivière entrèrent. Je ne connaissais pas leurs noms, ni leurs visages, mais leur odeur les trahissaient. Ils saluèrent avec chaleur nos propres guerriers, prouvant ainsi qu'ils se connaissaient bien, puis fixèrent ensemble une date, que je devinais être celle de l'attaque de notre camp. Le prochain quart de lune marquerait ainsi la chute définitive du Clan de l'Ombre tel que nous le connaissons. Force m'est d'avouer qu'à cet instant précis, la peur s'empara de moi, et que je filai ventre à terre, sans plus de précautions. J'avais peur que tu ne me crois pas, car je sais que tu te méfies encore un peu de moi. J'avoue que je ne t'ai jamais vraiment fait de cadeaux, mais je regrette mon attitude passée, et ce que je veux te dire est, j'espère, un gage de ma bonté. Je peux dès lors te dire le nom des guerriers présents dans la clairière cette nuit-là, si tu le souhaites. »

Elle s'arrêta, les yeux hagards, et frissonna. Voilà. Maintenant, tout était joué. Il fallait qu'elle y croit. Elles continuèrent de marcher en silence, cependant que la lieutenante noire les emmenaient vers le Chemin d'Herbes, lieu où un nouvel acte commencerait. Durant ce trajet silencieux, elle implora le Clan des Étoiles de faire croire à l'usurpatrice tout son baratin.

[Je réponds ici =) ♥ MOUAHAHAH ! J'ai trouvée une faute d'orthographe chez toi ^^ Que tu es ! C'est avoir, donc que tu Aies ! >8D]

Le Piège.

Alors que la meneuse risquait ses pattes l'une devant l'autre, son esprit était voilé, elle ne voyait rien, que l'ombre de ses pensées. Cherchant le moyen de se sortir de cette vulnérabilité, Étoile du Sud se demandait en quoi était si important ce que son lieutenant devait lui annoncer. Sans doute les nouvelles du clan, ou même ce qui s'était passé à l'Île à la pleine lune. Bien-sur, la meneuse n'était pas présente ce jour la pour participé aux échanges entre les quatre clans. Son accouchement l'avait épuisée, et sa fille puisait dans beaucoup de son énergie. Bref, quelques nuits étaient passées depuis lors, elle doutait que cette réunion parle de ça. Après avoir dépassées l'entrée du camp, les deux chattes se risquèrent plus loin, et Mélopée Funèbre lui dit quelque mots, tout en continuant de marchant, oreilles à l'affut.

« Je ne voulais pas te brusquer, Étoile du Sud. Et je n'avais aucunes intentions de faire du mal à ta fille. » Rabaissant les oreilles, honteusement, elle se confia à sa supérieure « J'ai honte que tu aies une si mauvaise opinion de moi. »

La jeune chef écoutait attentivement son bras droit. Même si Étoile du Sud avait de l'estime pour elle, elle n'était pas satisfaite d'elle. Renfermée, odieuse avec les plus jeunes. Étoile du Sud devait mettre un terme à ça, elles allaient parlées, ce serait le bon moment. Mélopée Funèbre se dirigeait vers le Chemin d'herbe, d'un pas lourd mais rapide. Décidément,malgré leur différence d'âge, la lieutenante était plus véloce et coriace qu'Étoile du Sud. Beaucoup de Chats sous-estimaient la jeune chef, non pas pour son jeune âge et son rang de chef, mais pour sa petite taille, et sa finesse. Certains croyaient quelle descend d'une lignée de chats vifs et bon chasseurs. D'autres penses qu'elle n'a rien à voir avec les chats sauvages, car aucuns chats connaissaient ses parents, sauf l'ancienne Étoile Enflammée, celle qui l'avait trouvée dans la forêt. maintenant quelle chassait avec le clan des étoiles, personne ne serait croire l'histoire d'Étoile du Sud, sauf sa fille. Son lieutenant avait si bien servit le clan, Étoile du Sud savait quelle l'avait choisit par simple honneur, déjà ancienne avant d'être nommée. La chef savait quelle devennait de plus en plus faible, mais sa force de combattre et d'aider de faiblissait pas. Etoile du Sud devrait bientôt choisir un nouveau Lieutenant. Haissant des pensées pareil, La chatte effaça cette pensée de sa tête, et se rendit compte quelles arrivaient près d'une clairière.

« Je sais que tu ne vas sans doute pas me croire, mais il... il y a un complot entre les guerriers. Je les ai entendu en faisant une patrouille en solitaire. Ils s'étaient réfugiés dans la clairière où je nous emmène en ce moment, et parlaient avec animation de choses que je ne comprenais pas, étant trop loin et sous le vent. Je me déplaçai donc vers ma droite, pour que leurs paroles me deviennent intelligibles. J'ai alors compris de quoi il était question : d'une alliance secrète avec le Clan de la Rivière. Ils voulaient, ensembles, te renverser, moi par la même occasion, ainsi que tout les chasseurs suffisamment fous pour s'opposer à eux, et devenir ainsi le Clan le plus puissant de la forêt. Comme j'avais peur qu'ils me remarquent, et qu'ils étaient trop nombreux pour que je puisse remporter la victoire, je me taisais, et me collais au sol. À ce moment-là, les buissons opposés à moi se déchirèrent, et deux membres du Clan de la Rivière entrèrent. Je ne connaissais pas leurs noms, ni leurs visages, mais leur odeur les trahissaient. Ils saluèrent avec chaleur nos propres guerriers, prouvant ainsi qu'ils se connaissaient bien, puis fixèrent ensemble une date, que je devinais être celle de l'attaque de notre camp. Le prochain quart de lune marquerait ainsi la chute définitive du Clan de l'Ombre tel que nous le connaissons. Force m'est d'avouer qu'à cet instant précis, la peur s'empara de moi, et que je filai ventre à terre, sans plus de précautions. J'avais peur que tu ne me crois pas, car je sais que tu te méfies encore un peu de moi. J'avoue que je ne t'ai jamais vraiment fait de cadeaux, mais je regrette mon attitude passée, et ce que je veux te dire est, j'espère, un gage de ma bonté. Je peux dès lors te dire le nom des guerriers présents dans la clairière cette nuit-là, si tu le souhaites. »

Étoile du Sud sentit le sol s'ouvre sous ses pattes. S'était-elle absentée si longtemps pour laisser passer cela ?Elle avait tellement confiance en ses guerriers quelle en faiblissait rien qu'entendre une trahison.Sa lieutenante lui avait dit, mais cela n'arrangeait quand-même rien du-tout. Que fallait-il faire ? Tuer tous ses guerrier, leurs donner un sentence si forte qu'ils en mourraient sans avoir rien avoués. NON ! Se n'était pas possible, Etoile du Sud ne devait pas subir ça. Constatant qu'elle avait trop négligée les membres de son clan quand elle allaitait. Elle regarda sa lieutenant, des larmes coulant sur son museau. Une lueur féroce brillait dans les yeux de Mélopée Funèbre.

« Que.. Que dois-je faire. Je ne sais pas, je ne sais plus. Qui était les guerrier. AIDE MOI ! S'il te plait. Je ne sais pas quoi faire. Ais-je aussi fort négligée le clan pour subir cela ? Les guerrier de jadis me punissent-ils de mon enfants prodige. N'avais-je donc pas le droit d'allaiter, je suis un mère maintenant, l'avenir de mon clan est l'avenir de ma fille. Je n'ais pas d'autre choix, je dois parler avec Étoile de Neige du clan de la Rivière. »

Quand la meneuse eut prononcée ces mots, Mélopée Funèbre eut un hoquet étonné. Figée sur place, haletante, elle regardait sa supérieur...

Mélopée Funèbre observait avec délectation Étoile du Sud se décomposer. C'était si agréable, si bouleversant, de voir cette immense chef, cette reine aimée de tous, cette légende vaciller sous le poids d'un simple mensonge ! Elle ferma les yeux, goûtant cette sensation de victoire avec bonheur. C'était une extase sans pareille, le fait de savoir que toutes ses manipulations, tout ses sacrifices allaient enfin aboutir ! Le nectar sacré de la réussite se portait enfin à ses lèvres. Elle sourit, rouvrit les paupières, riva ses prunelles bleues dans celle, glacées d'effroi, de la belle chatte. La flamme farouche qui y brillait s'était épuisée. Threnody y lut un présage, l'acquiescement du Clan des Étoiles. Elle était la nouvelle élue, celle qui détrônerait le grand Étoile de Feu de son trône pour devenir la nouvelle légende des Quatre Clans. Elle se recomposa un visage attristé, ignorant ses élucubrations victorieuses, priant pour que sa joie ne pas transparu plus de quelques secondes. C'était apparemment le cas, car la meneuse tigrée ne sembla pas plus troublée qu'auparavant. Elle se détendit légèrement, et s'autorisa un soupir. Étoile du Sud lui jeta un regard désespéré.

« Que.. Que dois-je faire. Je ne sais pas, je ne sais plus. Qui était les guerrier. AIDES-MOI ! S'il te plait. Je ne sais pas quoi faire. Ais-je aussi fort négligée le clan pour subir cela ? Les guerrier de jadis me punissent-ils de mon enfants prodige. N'avais-je donc pas le droit d'allaiter, je suis un mère maintenant, l'avenir de mon clan est l'avenir de ma fille. Je n'ai pas d'autre choix, je dois parler avec Étoile de Neige du clan de la Rivière. »

Mélopée Funèbre eut un hoquet. Quoi ? Quoi ? QUOI ? Étoile de Neige ? NON ! Cela ruinerait tout ses plans... Il ne fallait surtout pas qu'elle aille la voir... Surtout pas ! Elle devait l'en empêcher. À tout prix. Quitte à bouleverser ses plans. Mais pourquoi, pourquoi, n'y avait-elle pas penser plus tôt ? Dans sa tête, Étoile du Sud s'effondrait, terrassée par la nouvelle, et elle l'achevait d'un coup de patte bien placé. Là, s'était différent. Elle inspira à fond, cherchant quelque chose à dire, le temps de retrouver ses esprits. Elle hocha la tête, l'air d'accord, et déclara, un petit trémolo dans la voix :

« Mais si tu veux allez la voir, il te faut le nom des guerriers de notre Clan ET de ceux de son propre Clan ; or, je ne les connait pas. Je peux juste te dire ceux que je connais : Scène de Tragédie ; Pomme d'Adam ; Esprit Sylvestre ; et enfin, Toile de Picasso. Et puis, qui te dis que ce n'est pas Étoile de Neige même qui a provoqué l'envahissement ? Tu joues un jeu dangereux, Étoile du Sud. Puis, comprenant qu'elle avait besoin de réconfort, et qu'elle risquait de suspecter sa véhémence, elle enchaîna : Et, rassures-toi, tu n'as ni abandonné ni négligé le Clan. Tu avais juste d'autre préoccupations, ce qui était parfaitement normal. Quand à ta fille, tu n'as aucun soucis à te faire : elle est brillante et forte. Ce sera un vrai atout pour le Clan. Ne t'inquiètes pas. Et puis, c'est à ça que sert un lieutenant : à prendre le relais en situation de crise ! »

Okay... Dans le genre « pauvre imbécile paumée qui essayent d'aider sa meilleure amie ultra méga forte en proie à une mauvaise passe », il n'y avait pas mieux. Elle déglutit. Bon, pas le moment de se laisser aller. Se ressaisir. Tendre le fil. Un peu plus. Là. Bien. Allez.

( Excusez moi de ce flood mais je vous rappelle juste que Etoile de Neige vient de démissioner, donc ce ne sera pas à elle de parler mais au nouveau chef futur! En l'occurrence Fleur de Satin! )

[Mais on sait ^^"
Seulement, je te signale qu'on est pas sensé être au courant de ce que font les Clans adverses. Donc voilà Smile

]

D'un air désespéré, Étoile du Sud se confia à sa patte droite. Ses confidences étaient relativement personnelles, concernant en particulier sa fille, la-quelle la meneuse tenait le plus au monde. Une égratignure, une goutte de sang, et la chef en jugerait utile d'enfermer sa fille dans un endroit secret. Bien-sur, cela n'est pas un avenir pour une chatonne en pleine croissance. Étoile du Sud devait trouvée le mentor du plus convenable, pour que sa fille apprenne en sécurité et les lois de la nature la laisserait tranquille. La chatte releva la tête, et son lieutenant sauta pattes sur pattes, son hoquet avaient réveillé la curiosité de la chef. Certaine que Mélopée Funèbre n'était pas d'accord des décision de sa chef, Étoile du Sud émit un bruit sourd, farouche, sortant franchement de ses entrailles. Le lieutenant recula d'un pas, inquiète, et donna ses avis d'une voix claire et aigu :

« Mais si tu veux allez la voir, il te faut le nom des guerriers de notre Clan ET de ceux de son propre Clan ; or, je ne les connait pas. Je peux juste te dire ceux que je connais : Scène de Tragédie ; Pomme d'Adam ; Esprit Sylvestre ; et enfin, Toile de Picasso. Et puis, qui te dis que ce n'est pas Étoile de Neige même qui a provoqué l'envahissement ? Tu joues un jeu dangereux, Étoile du Sud. Puis, comprenant qu'elle avait besoin de réconfort, et qu'elle risquait de suspecter sa véhémence, elle enchaîna : Et, rassures-toi, tu n'as ni abandonné ni négligé le Clan. Tu avais juste d'autre préoccupations, ce qui était parfaitement normal. Quand à ta fille, tu n'as aucun soucis à te faire : elle est brillante et forte. Ce sera un vrai atout pour le Clan. Ne t'inquiètes pas. Et puis, c'est à ça que sert un lieutenant : à prendre le relais en situation de crise ! »

Étoile du Sud approuva d'un signe de queue, certaine que Mélopée Funèbre serait plus digne de mener des opérations. Mais personnes ne pourra faire chavirer le statut de Chef d'Étoile du Sud ! Elle va chez ses ennemis pour parler affaires, non pas pour boire manger du gibier et faire ami ami ! Des guerriers ennemis s'étaient introduis sur leurs territoires, ils devront payer ! Elle s'abaissa, grogna, et attendit le respect de la chatte. Celle-ci fit de même, et grogna sur sa chef. La meneuse Fendait le vent de sa queue, et montrait les crocs.

« TU ME DOIS SIGNE DE RESPECT ! Personne ne me dis ce que je dois faire, j'irais chez Étoile de Neige si le destin m'as dit de guider mes pattes là-bas ! Laisserais-tu des guerriers ennemis voler, manger, et parler sur nos territoires ! NON ! Alors, personne ne m'empêchera d'aller voir leur chef. »

Boule Magique

Boule Magique avait suivit les deux chattes jusqu'à cette clairière lumineuse.Elles avaient parlées, et échangées toutes sortes de regards... Jusqu'à ce moment, celui dont personne ne s'y attends.
La mort d'un être chers.

[désolée du retard, j'avais beaucoup de fièvre >.<]

L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut faire l'imbécile, alors que le contraire est absolument impossible. Woody Allen.

Mélopée Funèbre retint son souffle. Avec un peu de chance, la meneuse brune mordrait à l'hameçon, reculerait, et elle ne serait pas obligée l'extrême que la lieutenante avait choisi pour elle. L'espoir fait vivre, dit-on. Aussi bizarre que cela puisse paraître, la belle chatte aux yeux bleus était la première à appliquer ce proverbe. Elle remarqua que sa compagne agitait la queue, signe qu'elle était d'accord. Elle sourit avec soulagement. Finalement, le Clan des Étoiles était avec elle. Tant mieux. Mais à peine eut-elle cette pensée qu'Étoile du Sud montra les crocs. Son pelage se hérissa, ses oreilles se couchèrent sur son crâne. Hoho... Ce n'était pas exactement ce qu'elle avait prévu. Elle recula d'un pas, un grondement sourd s'échappant de sa gorge en feu, ses griffes raclant le sol. Ses prunelles glacées brillèrent d'excitation. L'affrontement aurait bien lieu, en fin de compte. Elle pourrait donc laver l'affront de la femelle dans le sang...

« TU ME DOIS SIGNE DE RESPECT ! Personne ne me dis ce que je dois faire, j'irais chez Étoile de Neige si le destin m'as dit de guider mes pattes là-bas ! Laisserais-tu des guerriers ennemis voler, manger, et parler sur nos territoires ! NON ! Alors, personne ne m'empêchera d'aller voir leur chef. »

Mélopée Funèbre poussa un hurlement de rage. Elle se précipita sur la meneuse, la plaquant au sol de sa masse. Bien que plus vieille qu'Étoile du Sud, elle tirait profit de son expérience, de sa force et de la fatigue que l'accouchement de la femelle brune faisait peser sur ses épaules. Cette dernière cracha, se débattant fébrilement pour échapper aux impitoyables crocs que sa lieutenante approchait de sa gorge. D'une torsion, elle l'envoya au sol. Mélopée Funèbre se releva d'un bond, sa belle fourrure lustrée maculée de poussière. Elle cracha et bondit à nouveau vers la meneuse. Cette fois, cette dernière était prête. Elle esquiva, ouvrant la bouche pour appeler à l'aide, mais la lieutenante avait bien calculé son coups. Elles étaient trop loin pour que quiconque au camp ne les entendent. Elle plongea ses griffes dans la tendre chair de l'épaule. La meneuse laissa échapper un petit cri de douleur, qui se mua en rugissement. Mélopée Funèbre venait de planter dans sa gorge ses longs crocs blancs. Elle serra, serra. Jusqu'à toucher la veine jugulaire. Un claquement de mâchoires. Un flot de sang écarlate s'échappa de l'hideuse blessure, maculant la terre. Étoile du Sud fut secouée de spasmes, puis tomba au sol, se convulsant toujours. Mélopée Funèbre lui jeta un regard méprisant, elle lécha la plaie que la chef du Clan de l'Ombre avait ouverte sur son flanc. Ses yeux flamboyaient de haine.

« Vois-tu, Étoile du Sud, c'est toute la différence entre toi et moi. Tu fonces tête baissée, sans réfléchir, alors que je manipule doucement les gens. La finesse prime toujours sur le courage, ma chère amie, retiens-le. Tu es si vaillante, si attentionnée... Un chef se doit d'être impitoyable. Je sais ce que tu penses, mon amie, et tu as raison. Je t'ai trahi. Et je recommencerais. Mais bon, vu que tu vas mourir dans les quelques secondes qui suivent... Je vais t'expliquer mon plan. Tu clamseras ainsi moins bête que tu n'as vécu. »

La manipulatrice eut un petit sourire amusée. Elle s'assit à quelques centimètres de la mourante, en prenant soin de ne point toucher le liquide rouge, et poussa un soupir. Sa queue balayait négligemment le sol cependant qu'elle traçait sur le sol quelques griffures, histoire de faire croire à une attaque.

« Aucun guerrier de la Rivière n'est jamais venu ici de son plein gré. Ils ont bien trop peur de nous. Mais j'ai entendu dire qu'un petit de leur Clan est venu inconsciemment ici. Bonne chose, non ? On croira donc que c'est ce Clan -elle prononça se mot avec tout le dédain dont elle était capable- qui t'as assassiné. Pendant ce temps, je recevrai mes neuf vies, je deviendrai chef de Clan et j'élèverais l'Ombre au rang de maître de la forêt. Et le premier jalon sur ma voie sera de faire éclater entre la Rivière et mon propre Clan une guerre. Oui, je sais, c'est cruel, mais c'est le meilleur moyen pour affaiblir les autres. Si tu était à l'Assemblée dernière, tu aurais su qu'une guerrière des poissons m'a provoqué. Et je ne suis pas pessimiste quand à un autre conflit entre le Vent et le Tonnerre... »

Elle éclata de rire. La meneuse cracha un petit caillot de sang.

« Oui, comme tu peux le voir, j'écoute. Attentivement. Ce que tu ne sais pas faire. Quand à ta fille... Tu croyais que j'allais la tuer ? Quel intérêt ? Elle n'est pas digne de mon attention. Tu avais faux sur toute la ligne, Étoile du Sud. Tu as laissé tes émotions te contrôler. Ne comptes pas sur moi pour commettre les mêmes erreurs. Maintenant, si tu veux bien... J'ai des vies à recevoir, et un Clan à élever ! »

Elle se releva, se roula un peu dans l'hémoglobine -histoire d'avoir l'air bien blessée- et s'entailla froidement la patte avant droite. Elle adressa un dernier sourire espiègle à la meneuse qui se tordait de douleur sur le parterre. Elle s'éloigna en boitillant, laissant derrière elle le corps convulsé d'une des plus prestigieuse chef que l'Ombre n'est jamais eu.

[ YESSSH xD
Je réponds demain, n'oublie pas la convocation du clan, dis que le clan de la rivière est un somme du complot contre moi, et prends Boule Magique comme Apprentie (: ]

La chef vit Mélopée Funèbre pousser un hurlement à en percer les tympans, son lieutenant l'attaquait. Quelle Félonie, Étoile du Sud n'aurait jamais pensée qu'une chatte aussi intelligente pourrait trahir ainsi son clan natal, et tuer son propre chef. La vielle chatte se précipita sur elle, et la plaqua au sol, la meneuse cracha et regarda d'un œil froid la chatte en qui elle avait confiance toutes ces lunes. L'ancienne tentait désespérément d'atteindre la gorge de sa supérieur. La jeune chatte entendait chaque claquement de crocs près de son oreilles toutes les fois ou Mélopée Funèbre ratait ses coups. Étoile du Sud rassemble ses forces, et l'envoya quelques queues plus loin. La lieutenante se releva d'un bon, et elle revint de nouveau à la charge de la meneuse. La chef préparée esquiva soigneusement l'attaque de la chatte. Ses efforts pouvaient être récompensés d'une gloire, mais elle savait que l'ancienne avait plus de compétences, et mettrait fin à ses jours. Son unique espoir était d'appeler du secours, bien que trop loin de camp, rien ne l'empêchait d'essayer. Quand le son s'échappa enfin de sa mâchoire, ses mots résonnaient dans les bois vides. Juste elle et Mélopée Funèbre pouvaient entendre les cris d'une désespérée... La lieutenante profita du moment pour transpercer la peau de son épaule, la laissant crier de douleur... Une autre douleur fit tomber Étoile du Sud à terre. Sa respiration était bloquée, et ses cris étaient étouffés dans une marre de sang, sa vision se voilait, et la chef sentait qu'elle n'avait plus la force de quelque-chose. Ses mots n'étaient que douleurs et souffrances. Mélopée s'approcha d'elle, le regard satisfait.

« Vois-tu, Étoile du Sud, c'est toute la différence entre toi et moi. Tu fonces tête baissée, sans réfléchir, alors que je manipule doucement les gens. La finesse prime toujours sur le courage, ma chère amie, retiens-le. Tu es si vaillante, si attentionnée... Un chef se doit d'être impitoyable. Je sais ce que tu penses, mon amie, et tu as raison. Je t'ai trahi. Et je recommencerais. Mais bon, vu que tu vas mourir dans les quelques secondes qui suivent... Je vais t'expliquer mon plan. Tu clamseras ainsi moins bête que tu n'as vécu. »

La chatte sadique s'assit à quelques queues de souris de la mourante. Utilisant ses griffes pour tracer d'éventuelles preuves d'attaques. Mélopée Funèbre regardait sa chef en soupirant, un sourire montant à sa bouche. Sa queue battait de-ci, de-là, envoyant de la poussière sur la presque défunte.

« Aucun guerrier de la Rivière n'est jamais venu ici de son plein gré. Ils ont bien trop peur de nous. Mais j'ai entendu dire qu'un petit de leur Clan est venu inconsciemment ici. Bonne chose, non ? On croira donc que c'est ce Clan -elle prononça se mot avec tout le dédain dont elle était capable- qui t'as assassiné. Pendant ce temps, je recevrai mes neuf vies, je deviendrai chef de Clan et j'élèverais l'Ombre au rang de maître de la forêt. Et le premier jalon sur ma voie sera de faire éclater entre la Rivière et mon propre Clan une guerre. Oui, je sais, c'est cruel, mais c'est le meilleur moyen pour affaiblir les autres. Si tu était à l'Assemblée dernière, tu aurais su qu'une guerrière des poissons m'a provoqué. Et je ne suis pas pessimiste quand à un autre conflit entre le Vent et le Tonnerre... »

Étoile du Sud percevait quelques bruit, avec ses cris étouffés et les paroles de sa lieutenant, elle savait quelle sombrerait dans le néant. Elle crache sans le savoir du sang, et garda tant bien que mal son attention restante sur Mélopée Funèbre.

« Oui, comme tu peux le voir, j'écoute. Attentivement. Ce que tu ne sais pas faire. Quand à ta fille... Tu croyais que j'allais la tuer ? Quel intérêt ? Elle n'est pas digne de mon attention. Tu avais faux sur toute la ligne, Étoile du Sud. Tu as laissé tes émotions te contrôler. Ne comptes pas sur moi pour commettre les mêmes erreurs. Maintenant, si tu veux bien... J'ai des vies à recevoir, et un Clan à élever ! »

La chef releva la tête, et vu la chatte partit dans les fin fonds de la forêt, l'abandonnant à son sort...

La douleur s'arrêta d'un coup, la chef ouvrit les yeux, et souleva son corps poussiéreux. Elle s'ébroua, et écouta les oiseaux chanter. La forêt été si belle, on aurait dit un rêve, oui un rêve magnifique, est-ce le paradis ? Une petite voix dans sa tête lui répéta que oui. Ses souvenirs étaient frais, et elle se souvenait de chaque mouvements, chaque paroles dites. Quelle traitresse, Étoile du Sud n'aurait jamais pensée ça de l'ancienne, maintenant au pouvoir du clan. Elle balaya la clairière des yeux, et vit une chatonne couchée sur le flanc de sa mère.

« Boule Magique ... »

BOULE MAGIQUE

Elle avait vu les moindres gestes de la lieutenant respectée, elle l'avait vu, vu ses actes, les douleurs qu'elle infligeaient... Boule Magique resta couchée dans les fourrées, et regarda les deux chattes s'affronter du regard. Ne voulant pas intervenir, la chatonne décoda tout, et retenait chaque passage de ces moments passés. Un hurlement de rage lui fit virer la tête, et elle vit Mélopée Funèbre chargée sa mère, et l'envoyer dans la poussière. Étoile du Sud hurlait de rage, et repoussait l'ennemi, la lieutenante fit un plaquage à la chef, et essayait désespérément de la tuer. Boule Magique grogne de rage, mais savait qu'il ne serrait pas digne de s'imposer dans tous cela. Sa mère allait gagner, elle en était sure. La meneuse fit rouler Mélopée Funèbre, et lui mordit le flanc,, son sang gouttait sur la terre poussiéreuse. Tout se passa très vite, sa mère évita un attaque, et en un instant, la vétérante réussit son coup final après un égratignure à l'épaule. Sa mère s'effondra sur le sol, et Boule Magique sentit ses larmes montées aux yeux, elles perlaient déjà sur ses moustaches, maintenant mouillées. Étoile du Sud était prise de Spasmes, et n'arrivait plus à parler. Boule Magique ne se souvient de rien après ça, certaine d'être tombée dans la pommes après se triste malheur... A son réveil, la clairière était silencieuse, et la nuit était là, la corps de sa mère aussi. Elle s'assit doucement près d'elle, vérifiant soigneusement si Mélopée Funèbre n'était plus là. Elle se coucha sur le flanc de la défunte, et la veilla, ses larmes nettoyant la poussière encore fraiche.

« Je ta vengerais, Mélopée Funèbre mourra de mes griffes, et non de celles d'un autre. Elle est à moi, et elle payera. »