A new age | Croquemitaine & Cleïo

BE WILD
cleïo & croquemitaine

Ses yeux apparaissent dans la lumière rougeoyante du crépuscule. Deux billes d'or qui vous prétrifient, vous ensorcelle. Sa fourrure d'ébène se mouve, quatre pattes fines et délicates s'appuient solidement sur le sol vert. Son museau se plisse, sa langue rose vient le caresser.
Cleïo balaye de son regard scrutateur les hautes herbes l'entourant. Celles-ci se ploient sous la brise, impuissante. Un rictus apparait sur les lèvres de la princesse. L'impuissance. Tellement pathétique. Son histoire passée avait enfin quitté son esprit, le laissant libre de vagabonder dans le présent. Celui-ci n'avait premièrement pas été réjouissant. De femelle altière et soignée, elle était passée à nomade famélique. Elle avait subi les conséquences de son ancienne vie d'opulence. Incapable de chasser correctement. Inconsciente face au danger. Exigeante quant à sa litière. Elle était venue au monde dans un cocon et elle n'avait quitté celui-ci que bien tardivement. Mais les choses avaient changé. C'était une battante maintenant.
Un soupir s'échappe de la bouche de la jeune femelle. Sa queue fouette l'air. La végétation s'éclaircit laissant place à une clairière. Elle hume l'air à la recherche d'odeur étrangère. Se sentant en sécurité, la princesse d'ébène déterre son repas. Celui-ci se résume en un lapin bien dodu. Ses dents déchirent alors la chair avec délectation. Cependant, plus les minutes s’égrènent, plus les bouchées se font hésitantes. Elle n'est plus seule. Elle le sait. Elle le sent. Elle poursuit tout de même son repas jusqu'à son terme, ne laissant qu'une carcasse.
Elle entreprend alors une toilette méticuleuse, ses prunelles scrutant les herbes hautes à la recherche d'un intrus. Invisible. Elle ne voit rien. Absolument rien. Elle se met sur ses pattes, ses griffes plantées dans la terre. Elle est prête.

Qu'il vienne.

Code by Silver Lungs

« Suffocation. »

Feat' Cleïo

Folie du Croquemitaine

L'air frais ébouriffe ton pelage, le soulève tel un voile spectrale, le fait danser au même rythme que les herbes qui se plient et se courbes sous les caresses du vent. Tu en viens à songer, à imaginer être aussi fragile et insignifiant qu'un brin d'herbe. Tout compte fait, ce n'est pas insignifiant, un brin d'herbe. Personne n'y fait attention. Mais sans eux, comment ferait t-on ? Chaque chose est faite pour exister. Chaque chose est nécessaire pour la vie. Tu te demandes vraiment ce en quoi, toi, tu es nécessaire. T'étends enfin trouvé un sujet de discussion intérieur, tu t'étires. Longues sont les heures ou tu cogites, seul avec ton esprit. Les grands esprits sont rares, ceux avec qui tu peux discuter, ceux avec qui tu peux parler sans voir le dégout ou la pitié se peindre sur leurs visages. Ils ont peur de ton visage, de ton œil. Sûrement. Ou alors ils ne comprennent pas. Personne ne comprend. Personne ne te comprends...
D'une secousse légère, tu fais quitter de ton pelage les feuilles qui s'y était empêtrées. Ton esprit vagabonde déjà à cet endroit parfait dont tu rêves, ton Eden, ton jardin secret, tandis que ton corps, en enveloppe vide, se promène ici et là, au hasard, perdu. C'est ce que tu as toujours été. Perdu, à chercher ta place, sans jamais la trouver. Tu refuses de croire que les Etoiles vont te dicter ta place. Même si tu ne l'as pas encore trouvé, tu seras le seul à la choisir. Tu éprouves une profonde haine envers ces soi-disant Guerriers des Etoiles, qui nous surveillent et blablabla. Alors qu'ils ne t'ont jamais aidé quand tu étais... Là bas. Personne ne t'ai secourus pendant l'accident. Tu étais seul. Comme tu l'as toujours été.

Vagabondant sur ce territoire qui n'appartiens à personne, tu cherches un lieu ou t'affaler, ou rêver, sans que personne ne te trouble dans tes pensées. Les imbéciles seuls osent troubler ton voyage à ton Eden. Tu es facilement de mauvais poil, disons... Et assez impulsif. Mais tout ça n'est guère important.
Parce qu'avant même de trouver un endroit, tu remarques quelqu'un; Enfin, tu sens quelqu'un avant même de le voir. Pas avec ton nez, non. Tu le sens. Ton pelage se dresse légèrement, tandis que tu prends plus de prudence à avancer. Ce serait stupide d'être prit par surprise, pas vrai ?
Tu te sers de ton expérience d'ancien solitaire, te fondant dans les ombres jusqu'à en être une, jusqu'à voir la proie, être le chasseur; Mais la proie se retrouve bien souvent tout autant chasseur que le prédateur lui même. Ah... La vie est un drôle de jeu.
Jaugeant la femelle, tu finis par te redresser. Tu es un penseur, tout autant qu'un stratège. Et tu n'es pas stupide. Tu t'approche de la chose visiblement solitaire. Ton doux passé, aah, les années d'errance... Ce n'est pas un souvenir que tu regrettes franchement. Les démons du passé les plus douloureux ne viennent pas de là. Tu t'assois face à la solitaire, l'observant. Tu as une curiosité malsaine, par moment, et il t'arrive de te poser des questions dérangeantes sur les gens.
Comme, à cet instant précis.

# Shoooort, gomen >.< Si ça te plais pas, tu dis, je recommence.

UP ! =)

» Just Me, Me And Me ... [ Pv: Cleïo ]
» Deai =) [Cleïo]
» Le destin nous le dira ~ [PV Croquemitaine]
» Aides moi je t'en pris ... [Pv : Folie du Croquemitaine]