Just a Dream [PV Vagon]

*Dream on*

Petite Vague courait, seule dans la triste forêt noire. Il faisait nuit et de sinistres bruits lui parvenaient aux oreilles, la faisant frissoner de peur. Elle ne savait pas où elle allait ni où elle était. Des larmes perlaient à ses yeux et elle se retenait de ne pas crier. Seul le hululement moqueur des chouettes et le bruit frénétique de sa respiration troublaient le silence des bois. Elle criait le nom de sa mère tout en sentant des épines s'enfonçer dans ses petites pattes musclées. La chatonne se retrouva bien vite dans une clairière inconnue à ses yeux et qui reflétait le danger. Elle s'avança vers le milieu en regardant à droite et à gauche afin de guetter le danger et s'assurer qu'elle était seul. Mais les bruissements des feuilles et le hurlement du vent eurent raison de son calme; elle éclata en sanglots et feula a la mort. Petite vague s'assit sur un rocher à quelques longueurs de queue de là et tenta vainement de réfléchir à sa situation. Malheureusement, elle n'eut pas le temps car des grondements sourds s'élevèrent dans la clairière vide et obscure. Petite Vague les reconnurent instantanément; *les loups !* pensa la pauvre chatonne. Et ils arrivaient ! Elle constata avec désespoir qu'elle était cerné de partout par ces affreux animaux. Mais avant qu'elle ai eut le temps de faire quoi que ce soit, ils lui sautèrent dessus et...

*Dream off*

Petite Vague se réveilla en sursaut. Des larmes perlaient au coin de ses petits yeux bleus et elle était agitée de tremblements incontrôlables. Elle s'était cru morte mais non, ce n'était rien d'autre qu'un ridicule cauchemar et rien d'autre. Mais ce rêve était bien réaliste alors... Elle secoua la tête pour chasser ses larmes et s'assurer qu'elle était bel et bien réveillée. Oui, elle n'était pas en train de dormir, elle était debout dans la pouponnière et avait réveillé la moitié des chatons présents qui lui lançait maintenant des regards lourds de reproches. Elle s'excusa d'un signe de la queue et sortit précautioneusement la tête à travers ce qui servait d'entré à la pouponnière. La chatonne s'apperçut alors avec joie que les rayons du soleil filtraient déjà à travers les épaisses branches des arbres et se reflétaient sur le lac qui entourait le camp. L'air était frais et Petite vague frissona en pensant à la dure saisoon qui les attendaient dans quelques lunes. Elle sortit finalement le corps entier de la pouponnière et se dirigea à pas lents vers le tas de gibier, à quelques longueurs de queue de là. Son plat préféré étant le poisson, la chatonne au pelage noir se fit une joie d'en dévorer un à pleine dents. Vint l'heure de sa toilette, elle alla vers le lac et se passa un peu d'eau sur les pattes qu'elle apliqua ensuite sur son corps. Mais soudain, une ombre capta toute son attention; celle d'un chaton de son âge à peu près au magnifique pelage d'ébène. Elle le connaissait car elle l'avait déjà vu en compagnie de sa mère. Il s'appelait Petite Frontière d'après ce dont elle se rappelait. Oh ! Mais il se dirigeait vers elle ! Elle baissa la yeux, se sentant rougir et une fois qu'il fut à sa hauteur, il lui lança : « Bonjour, tu es Petite Vague n'est-ce pas ? » Petite Vague le dévisagea et, apparemment gêné, il détourna précipitement le regard. Elle sourit et lui répondit : « Oui c'est moi. Et toi tu dois être Petite Frontière c'est ça ? »